Gustave Gailhard

— 1943

Gustave Gailhard (???? – 1943) fait partie de la longue liste des auteurs qui ont participé grandement à l’essor de la littérature populaire à la première moitié du XXème siècle, et qui faute de chance ou d’une meilleure mise en valeur de leurs personnages récurrents ont, peu à peu, sombré dans l’oubli.

L’auteur est à ce point énigmatique que l’on ne connaît pas sa date de naissance. D’ailleurs, on ne sait pas grand-chose de sa vie si ce n’est qu’il fut directeur de collection pour les Éditions Ferenczi.

C’est donc à travers sa plume que le lecteur a pu faire connaissance avec l’écrivain, et c’est souvent mieux ainsi. Il laisse derrière lui une passionnante et grande production dans des genres aussi différents que le roman policier, le roman d’amour, le roman d’aventures ou le roman de cape et d’épée.

Publié dans plusieurs collections chez de nombreux éditeurs (« Arthème Fayard », « Ferenczi & Fils », « Éditions La Baudinière », « La nouvelle revue », « Jules Tallandier », « Éditions du Livre Moderne »… et sous divers pseudonymes (Gustave Gailhard, Silvio, Louis Bonzom…), c’est avant tout dans les collections « Ferenczi & Fils » qu’il s’épanouit dans le roman policier.

Le « polar » lui permet de développer deux personnages récurrents, Marc Bigle et Serge Vorgan qui se croisent sur plusieurs titres.
Pourtant plus homogènes et moins étalées dans le temps que les enquêtes de Rosic de Rodolphe Bringer, les aventures de Serge Vorgan n’ont pas traversé le temps comme elles l’auraient mérité.

Car, si la première enquête de Serge Vorgan entre dans le cadre exact de ce qui se faisait à l’époque, tant dans le développement du héros que dans l’intrique elle-même, l’un comme l’autre évolue au cours des titres, évolution s’accompagnant de celle du style de l’auteur dont la gouaille est annonciatrice de la plume d’un Frédéric Dard ou d’un Léo Malet.

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