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Scarface
7/10 Je retrouve avec plaisir Bessie au gré de ce premier flashback qui s’enracine durant la Première Guerre mondiale. Comme le nom de ce deuxième tome l’indique, Al Capone y apparaît. L’intrigue demeure très plaisante de la première à la dernière planche, destination « le grand dragon impérial ».
04/05/2025 à 07:45
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La Candidate
Jean-Claude Bartoll, Agnès Bartoll, Thomas Legrain
4/10 La députée Alix des Maures vient d’être abattue par deux motards. Un an auparavant, on la retrouve au cimetière, juste après le décès de sa mère, où elle retrouve son père, sénateur-maire. Alors qu’elle se destine à devenir avocate, elle va découvrir une ville gangrénée par la corruption.
Une dénonciation assez scolaire de vices aussi variés – drogue, projets immobiliers, violence, inconduite politique – qu’attendus, avec des stéréotypes enfilés comme les perles d’un chapelet et un graphisme qui n’est réussi que lorsqu’il s’agit des paysages et des habitations. Bref, c’est très dispensable. Cette histoire fait peut-être référence à la vie de Yann Piat mais s’il s’agit réellement d’un hommage ou au contraire d’une histoire qui se veut originale, les auteurs auraient pu faire preuve de davantage d’audace et de caractère.03/05/2025 à 07:46 1
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1974
Tim Daniel, Josh Hixson, Michael Moreci
6/10 Les membres de la famille Blaine semblent souffrir de maladie mentale depuis des générations, et l’un d’entre eux, Charles Virtus, vient de mourir après l’agression d’une effroyable créature. Chase, son plus proche parent, ainsi que sa femme et ses deux neveux, emménagent dans la résidence familiale qui dissimule de lourds secrets.
Un récit horrifique assez classique, avec les traditionnelles apparitions, événements inexplicables dans la maison hantée, grenier interdit et autres monstruosités attendues. Ça louche gentiment du côté de Lovecraft et du King sans apporter pour autant une touche de nouveauté pour ce premier tome. En outre, le graphisme n’est pas particulièrement élégant selon moi. Une lecture agréable, sans plus.01/05/2025 à 18:10 1
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La Reine de la Côte noire
Pierre Alary, Jean-David Morvan
3/10 Conan le Cimmérien parvient à s’échapper du palais de justice où il comparaissait avant de trouver refuge dans un bateau qui était au large, et sa route va bientôt croiser celle de la belle Bêlit, la Reine de la Côte noire.
Esthétique assez tartouille, récit attendu (sauf éventuellement concernant le décès en fin d’ouvrage), combats sans entrain, créatures qui n’ont pas grand-chose d’impressionnant : vraiment pas de quoi déterrer un mort. Malgré les textes finaux qui analysent l’œuvre de Robert E. Howard, l’auteur qui a créé ce personnage, j’ai du mal à voir cette BD comme un hommage, mais plutôt comme une grosse déception. Je verrai si je suis éventuellement au rendez-vous des tomes suivants.29/04/2025 à 18:32 1
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L'Etoile blanche
7/10 Un vieil homme alité, monsieur Waterson, se souvient de la première traversée du Titanic où, enfant, il avait repéré l’immense iceberg. Il deviendra journaliste mais ce célébrissime navire aura une tout autre destinée, quand Adolf Hitler et Albert Einstein seront à son bord.
Un volet dystopique très bien mené, convoyant également le lecteur sur la Lune, en Argentine, ainsi qu’à New York au gré d’une Histoire habilement réinventée. Le dessin manque parfois un peu de finesse à mon goût mais l’ensemble est audacieux et prenant.29/04/2025 à 18:30 1
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L'Affaire du siècle
7/10 La jeune Betty Gow est embauchée comme nourrice auprès de la célèbre famille Lindbergh afin de veiller sur leur bébé, Charles Augustus Lindbergh Jr. Se forgeant une place au sein de la domesticité, Betty s’attache graduellement au nourrisson comme s’il s’agissait du sien. Mais la tragédie éclate : l’enfant est enlevé et une demande de rançon est envoyée. Y a-t-il au sein de la maisonnée quelqu’un qui a renseigné les kidnappeurs ?
Exploitant la terrible – et véridique – affaire du bébé Lindbergh, Mariah Fredericks s’intéresse ici prioritairement au personnage central que fut Betty Gow – comme l’indique plus littéralement le titre original de ce roman, à savoir The Lindbergh Nanny. L’écrivaine nous décrit cette femme venue d’Ecosse, ayant obtenu cette place enviée dans la mesure où Charles Lindbergh, après sa traversée de l’Atlantique, sans escale et en solitaire, en 1927, était devenu un héros national. Mariah Fredericks décortique l’existence de sa protagoniste, ses liens avec les autres domestiques, ses connexions avec les deux parents encore inconscients du drame qui approche à grands pas. Les événements suivants sont connus : l’enlèvement, la douloureuse attente, les demandes de rançon, et la découverte du cadavre du bébé. L’auteure s’est appuyée sur une documentation solide comme elle le relate à la fin de son ouvrage, et sa plume fait souvent des merveilles : les passages où Betty s’occupe de ce petit être blond bouclé comme un agneau sont de purs instants de grâce. Finalement, le seul véritable écueil de ce livre est qu’il navigue entre plusieurs directions, oscille même entre diverses natures. Est-ce un documentaire ? Non. Un authentique roman policier ? Non plus. Une œuvre totalement de fiction ? Pas vraiment. Beaucoup de faits sont authentiques, certains sont des tentatives de reconstitution, et d’autres sont totalement inventés. Quelques phrases nous éclairent à ce sujet dans la postface : « L’Affaire du siècle n’est ni un ouvrage d’investigation ni un documentaire. […] Dans certains cas, je me suis appuyée sur les rumeurs et les spéculations. Dans d’autres, j’ai inventé. » Dès lors, les lecteurs qui souhaitaient une étude rigoureuse de cette histoire seront déçus, au même titre que ceux qui s’attendaient à des propositions étayées voire à des révélations. Il s’agit fondamentalement de la biographie d’une malheureuse prise dans des vents contraires et violents, au cours de l’une des histoires criminelles les plus célèbres qui soient, et parfois violemment bousculée par les sots racontars, les aboiements stériles des journalistes et le comportement parfois méprisable de certains policiers.
Un livre agréable et intéressant mais qui a tendance à trop hésiter entre les genres.29/04/2025 à 06:47 1
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Ladies with guns tome 2
7/10 « Cinq gonzesses, mille dollars par tête » : revoilà nos héroïnes pourchassées après les événements du tome précédent. Elles savent désormais que leurs têtes sont mises à prix, mais leur priorité, c’est l’amputation de la jambe de l’une d’entre elles. Elles vont de nouveau affronter des hommes, employer une terrifiante mitrailleuse Gatling et même braquer une banque. Toujours aussi efficace et original.
28/04/2025 à 17:37
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Danse avec la mort
8/10 Depuis un accident de moto, Maïa est confinée dans un fauteuil roulant. Avec son sacré tempérament et son look qui détonne, elle est souvent la cible d’imbéciles, aussi est-elle surprise quand Laura et son petit copain l’invitent à faire du camping. Après le passage par une rivière, les trois adolescents accompagnés de Tim et d’Ombeline s’approchent d’un vieil hôpital qui a autrefois été un sanatorium. Le lieu est encore hanté par de sombres rumeurs et propage une atmosphère inquiétante. Ces jeunes reviendront-ils vivants ?
Après s’être illustré dans la littérature policière pour adultes (Pour adultes seulement, Couverture dangereuse, ou encore la série consacrée à Nathan Love, Philip Le Roy s’est ensuite orienté vers les récits à destination des plus jeunes (Des Voisins trop secrets, Les ombres aussi ont peur du noir, 1, 2, 3, nous irons au bois, et ce Danse avec la mort, publié chez Rageot, est à nouveau écrit pour les adolescents. On y retrouve aussitôt la patte de l’auteur : références musicales multiples, dialogues au cordeau, personnages singuliers. Ici, Maïa compose une protagoniste de toute beauté : une apparence gothique, de nombreux tatouages et piercings, un caractère incandescent et des aspirations de danse brisées par le drame qu’elle a vécu. L’histoire est très réussie, l’humour dans les réparties apporte des touches salvatrices, et le prologue – un bijou – met immédiatement dans le ton. Certes, l’un des ressorts employés a déjà été exploité au cinéma, mais il est fort probable que les jeunes lecteurs, portés par ce scénario alléchant et ce texte sans temps mort, n’en tiendront probablement pas rigueur à l’écrivain, voire ne connaissent pas cette référence. Et de ce roman haletant, on retiendra également une magnifique histoire d’amour, atypique et poignante.
Philip Le Roy signe un ouvrage à la fois nerveux et émouvant, porté par une plume alerte qui, tour à tour, fait frissonner et émeut.28/04/2025 à 06:47 3
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The Ex-people tome 1
Stephen Desberg, Alexander Utkin
6/10 Sept pèlerins (dont trois animaux) d’un genre curieux rentrent dans Jérusalem aux alentours de Pâques 1271, direction une église où ils pourront éventuellement purger leur sort voire contrecarrer celui qui va survenir. Un long flashback explique leur situation actuelle, comment ils se sont rencontrés puis ont décidé de faire route et cause communes. Une BD agréable, assez déconcertante par l’histoire, mais je n’ai pas adhéré du tout aux dessins.
27/04/2025 à 15:42
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The X-Files tome 1
3/10 Nos héros de la célébrissime série TV sont pourchassés : Scully – devenue le docteur Blake – est poursuivie par d’étranges individus avant d’être enlevée, Skinner essaie de se pendre, Doggett est attaqué dans un oléoduc et le service des affaires non classées a été pillé. Mais qui est à la manœuvre et pourquoi ?
On retrouve les grands protagonistes ainsi que le fumeur, Reyes ou les Lone Gunmen, et l’ambiance complotiste est plutôt fidèlement rendue, mais je n’ai vraiment pas apprécié ce premier tome alors que j’adorais la série originelle, la faute probablement à un scénario trop convenu ou pas assez poussé, se contentant de jouer la partition attendue de manière plutôt scolaire et sans réelle âme. A ce stade de la série, personnellement, j’ai envie de dire que c’est bien beau de vouloir ressusciter les défunts, mais là, ça ressemble plutôt à un sordide pillage de tombe. Je verrai bien si les opus suivants s’avèrent plus concluants et imaginatifs.27/04/2025 à 06:46 1
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L'Enigme de Turnglass
8/10 Londres, 1881. Parce qu’il n’a plus un sou en poche et qu’il ne parvient pas à convaincre ses pairs quant à la façon d’éradiquer le choléra, Simeon Lee rejoint son oncle, Oliver Hawes, vicaire de son état, qui s’estime empoisonné. Dans la demeure, qu’elle n’est pas la surprise de découvrir une femme prénommée Florence qui est enfermée dans une cage de verre. Californie, 1939. Ken Kourian court les cachets et espère décrocher un rôle au cinéma quand il fait la connaissance d’Oliver Tooke, écrivain et fils du gouverneur de l’Etat. Quand Oliver est découvert mort, Ken se persuade que la résolution de cet homicide se trouve dans le roman que l’auteur venait de sortir. 1881 et 1939 : et si ces deux récits étaient liés ?
Gareth Rubin signe ici un ouvrage dont la forme surprend : deux histoires, d’environ 230 pages chacune, accolées tête-bêche, qui ne sont pas des intrigues déliées mais bien raccordées. En effet, chaque texte répond à l’autre, ou du moins possède en lui suffisamment d’éléments pour nourrir la réflexion quant au suivant. Il est donc possible de les lire dans l’ordre qu’il nous plaira, et si votre serviteur a suivi le traditionnel ordre chronologique, le test est pour le moins concluant. L’enquête se déroulant au 19ème siècle est vraiment très bien faite, et malgré quelques longueurs, le rythme est intéressant, le style séduisant et les rebondissements nombreux, avec notamment un empoisonnement bien singulier dévoilé dans les dernières pages. La seconde histoire est un peu plus vive, avec là aussi un nombre appréciable de twists et de références au précédent récit : il y a une connexion naturelle entre les deux dans la mesure où le lecteur suit les tristes péripéties de la même famille sur plusieurs générations. Une femme volontairement cloîtrée dans un couvent, une sinistre maison de verre au-dessus de l’océan, une pendaison mystérieuse, l’emprise de l’eugénisme, de sordides secrets de famille : Gareth Rubin soigne le tempo et les révélations et s’offre le luxe suprême de bien coordonner ces deux énigmes, même s’il semble nettement préférable de les lire dans l’ordre chronologique.
Un ouvrage atypique, construit avec intelligence : même si l’écrivain ne propose pas une interconnexion totale entre ces histoires, les échos et autres reflets disponibles de part et d’autre de la partie centrale sont élégants et astucieusement disséminés. Une réussite.25/04/2025 à 06:45 4
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Serial Bomber
9/10 L’histoire commence avec l’explosion d’une bombe thermobarique dans le Musée Guggenheim de New York. Un véritable carnage, avec plus de sept cents victimes. Comme le FBI a besoin d’aide, il refait appel à Lucas Page, cet astrophysicien de génie, passionné par les chiffres et les défis, pour tirer cette histoire au clair. Mais tout ça ne fait en réalité que commencer…
J’avais beaucoup aimé le premier tome et, même si l’effet de surprise s’est nécessairement en partie dissipé (maintenant que l’on connaît le protagoniste de cette série), j’ai tout autant apprécié ce deuxième volet. J’y ai retrouvé avec un immense plaisir Page, malheureux handicapé par une explosion (à propos de laquelle on n’apprend toujours rien de nouveau), génial dans ses déductions et reconstitutions mentales (les passages où il imagine ce qui s’est passé, en lecture lente et arrière, sont énormes), doué d’une sacrée dose d’humour et aussi assez cassant avec celles et ceux qui n’ont pas son intelligence ou ont la mauvaise idée de le contrarier. L’énigme est bien orchestrée, nous faisant surtout côtoyer des magnats de la bourse, des entrepreneurs nantis et autres nababs du dollar, et beaucoup de scènes resteront longtemps gravées en moi (ces fichues mines-S, la fin du chapitre 45 que nul ne pouvait deviner, ou encore l’incroyable plan de Page en fin de livre pour se sortir d’un guêpier explosif). Le suspense est également tendu, sans le moindre temps mort, et notre limier de fortune va prendre très cher au cours de cette enquête (explosions et fusillades), de même que l’excellent agent spécial Whitaker. Une résolution qui n’est peut-être pas le point le plus fort du livre, certes, mais qui a au moins le mérite d’être cohérente et efficace. Ce qui marque également, au-delà de l’empathie croissante pour notre héros, le suspense et l’humour, ce sont les à-côtés où Robert Pobi déglingue le monde de la finance, QAnon et les complotistes de tout poil (cf. les scènes burlesques des deux Youtubeurs qui font croire qu’ils sont des bombes humaines, les autodafés de smartphones, etc.). Bref, à mes yeux, un excellent thriller, nerveux, aux dialogues et à l’humour parfaitement ciselés, entretenant tout l’intérêt que nous avons pour cet enquêteur qui ne ressemble à aucun autre.24/04/2025 à 05:45 3
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Quarantaine
6/10 Villefranche, sur la Côte d’Azur, en juillet 1916 : cela fait six mois que la peste a mis fin à la guerre mais Lord Henry Baltimore continue de savater des soldats allemands qui semblent s’être transformés en monstruosités – des vampires pour être précis. L’un de ceux-ci l’intéresse au plus haut point, et il s’appelle Haigus : leur histoire a débuté sur un champ de bataille.
Un premier tome réussi, avec une histoire qui panache avec une certaine réussite des ingrédients bien connus. Quelques longueurs après le naufrage mais les flashbacks rompent cette petite monotonie. C’est gentiment régressif mais ça n’en demeure pas moins plutôt jubilatoire sans rien apporter de nouveau aux genres abordés.23/04/2025 à 20:30 1
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Le Sang du Mississippi
Steve Cuzor, Philippe Thirault
9/10 Août 1935 : Huck Finn revient à Morgan City, dans le Mississippi, pour assister aux funérailles de Charley Williams avec lequel il a été ami pendant quatre ans. L’occasion de revenir sur les origines d’une solide camaraderie qui s’est affranchie du racisme (Charley était noir) dans une période très trouble et troublée.
Une habile dénonciation de la ségrégation et des racismes en général au gré d’un récit très intéressant et de graphismes réussis. Quelques scènes sanglantes (cf. la décapitation du personnage qui aurait continué à marcher, comme un poulet) et une belle évocation du bluesman Robert Johnson. Poignant.23/04/2025 à 20:29 1
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L'Oubliée
8/10 Victoria Savigny, quinze ans, a été enlevée le 11 août 2009. Depuis, ses parents n’ont jamais su ce qu’il était advenu d’elle, malgré une lettre annuelle les assurant que leur fille allait bien et qu’ils ne la reverraient jamais. Pourtant, un accident automobile permet de faire ressurgir Victoria onze ans plus tard. Qui l’a kidnappée et séquestrée ? Il y a parfois des réponses qu’il vaudrait mieux ne pas connaître.
Après La Liste, Florian Dennisson signait en 2021 la suite des enquêtes de l’adjudant Maxime Monceau. On perçoit instantanément le style de l’auteur : un tempo cadencé, une intrigue dense, pas le moindre temps mort et un dénouement inattendu. Parallèlement, c’est un régal de retrouver Maxime qui est un protagoniste détonnant : il est expert en décodage du langage corporel, entretient une relation tumultueuse avec sa collègue Assia, continue de nourrir les chats de son quartier, et son passé de jeune captif d’une secte est revitalisé quand sa sœur Elodie réapparaît. L’histoire est très bien tissée, les rebondissements sont nombreux, et l’ensemble des personnages – des autres gendarmes à la journaliste Ziegler en passant par l’avocat – sont très travaillés. L’épilogue réserve des surprises bienvenues et l’ensemble du récit noue des liens avec des cas criminels bien réels comme la séquestration de Natascha Kampusch ou encore la tuerie de Chevaline. Et si on connaît déjà Maxime Monceau, la magie ne s’est pas pour autant envolée : c’est davantage une connaissance littéraire si atypique que l’on a grand plaisir à revoir.
Florian Dennisson livre ici un roman à suspense une fois de plus très réussi, et l’annonce finale – une menace adressée à la mère de Boris – fait que l’on a vraiment hâte que paraisse le troisième opus de cette série.23/04/2025 à 07:00 5
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Empire mécanique tome 1
4/10 Londres, septembre 1899. Le docteur Jekyll, métamorphosé en bête sanguinaire, broie tout ce qui se trouve sur son passage avant d’être abattu par la police. Dans le même temps, un homme, Gibbs, qui est en réalité un automate, plume ses adversaires à un jeu de cartes jusqu’à ce que Watson et Holmes parviennent à briser la machine.
Un premier tome à la fois très rythmé et plutôt confus, qui panache une trop grande profusion d’ingrédients à mon goût – et qui ne sont guère originaux : Jekyll et Hyde, du trafic de drogue, Winston Churchill et la fondation Nobel, du steampunk également, des supersoldats, et l’évocation finale de ce diable de Moriarty. J’ajoute qu’il y a pas mal de bavardages et que je n’ai pas été des masses séduit par l’esthétique. Du coup, pas certain d’être au rendez-vous d’autres tomes de la série.22/04/2025 à 20:41 1
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La Vallée des égarés
7/10 Comptable quadragénaire, Marco Minelli mène une vie plutôt tranquille, et c’est son don de coupeur de feu – il peut donc soulager voire guérir les brûlures – qui lui fait rencontrer un plaquiste qui a été salement blessé. Peu de temps après, Marco retrouve cet individu mort, atrocement mutilé. Le tueur à l’œuvre n’en a pas fini avec sa croisade de destruction.
Ce roman de Céline Servat séduit dès son entame : écriture simple et efficace, chapitres courts et nerveux – 79 en tout –, un mystère intéressant et un rythme qui ne faiblit jamais. Les personnages sont habilement croqués, de Marco Minelli qui est complètement dépassé par la tragédie dans laquelle il est impliqué et qui voit le défunt dans ses cauchemars, aux enquêteurs – Frank Deluc, Vincent Vivès et Gabrielle Leseigneur – en passant par Emmanuelle, la tonitruante voisine de Marco. L’histoire repose sur des ressorts objectivement classiques mais l’auteure les exploite avec intelligence, faisant graduellement ressurgir un ignoble passé et une vengeance brûlante, les quelques passages rédigés à la première personne permettant de comprendre le mobile de l’assassin. Le final est conforme aux attentes, apporte toutes les réponses nécessaires et boucle ce roman de manière traditionnelle mais réussie.
Céline Servat signe donc un ouvrage à suspense convaincant, à la plume intelligente et au scénario qui met en relief avec tact et humanité le sort des familles d’accueil comme les malheureux qui ont transité chez ces personnes.22/04/2025 à 06:52 3
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La Matriochka
Andrea Mutti, Philippe Saimbert
8/10 Un homme gravement blessé auprès de trois cadavres. Le dénommé Saindoux est dans un sale état dans cette banque ultrasécurisée au moment où les policiers débarquent, et l’histoire qu’il a bien l’intention de raconter commence à partir du moment où il a été recruté par « la Gorgone ».
Un premier tome captivant, jouant visiblement sur la partition de films comme « Usual Suspects » ou « Inside Man ». Le décor se met en place avec intelligence et minutie, et quelques moments seulement suggérés sont mémorables (le châtiment de la femme adultère avec le chien). Je croise à présent les doigts pour que le second tome propose une histoire originale et une résolution à la hauteur de mes attentes après un tel début.21/04/2025 à 20:08 2
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Btooom ! tome 9
6/10 Ryota n’arrive pas à se remettre de la mort de leur ami tan dis que lui et Himiko sont au pied d’un terrible dilemme : si l’un d’entre eux meurt, l’autre pourra survivre. Pendant ce temps, Kosuké est confronté à quatre inconnus armés.
Une entame assez calme mais, étonnamment, ça passe bien, d’autant que l’action revient sacrément à la charge juste après, que l’on a droit à des passages depuis les serveurs du jeu, et que l’un des adversaires expérimente un BIM bouclier. Au final, un neuvième tome assez divertissant et réussi, là où certains opus précédents m’avaient un peu lassé par leur côté plan-plan.21/04/2025 à 07:58 1
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Carnage
6/10 On a définitivement basculé dans le dur avec ce deuxième et dernier tome, et ça commence avec un homme qui se fait prendre à son propre piège – photographique – par le tigre. Du coup, le récit devient plus nerveux mais aussi beaucoup plus classique et les clichés affluent : la scène du chalet poussé par la bête et qui glisse le long des skis, et les occupants qui s’en sortent sans une égratignure, le prédateur qui survit à l’explosion et au brasier, son arrivée opportune pour s’en prendre au mafieux, etc. Bref, c’est certes divertissant mais ça ne se démarque vraiment pas des autres œuvres mettant en scène une bête sauvage.
19/04/2025 à 17:08 2