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Question de survie
7/10 Une amorce qui remet dans le bain : vocabulaire ordurier, baston, un superhéros nostalgique du Troisième Reich, hémoglobine et humour trash. C’est hautement politiquement incorrect et délectable, et je loue cette quasi-absence de sexe qui était si étalé dans le tome précédent. Toujours aussi jouissif de voir des icones être dégommées – ici, les superhéros qui s’en prennent vraiment plein la tronche.
19/02/2025 à 17:30 1
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... faut y aller !
6/10 Je retrouve avec plaisir le ton si décalé de cette série, avec une entame qui plante l’ambiance : des scènes de sexe avec des parties fines auxquelles participent nos superhéros. Bon, on l’aura compris, la finesse ne va pas particulièrement constituer la caractéristique de ce huitième opus et la présence du vice-président himself des Etats-Unis accroit le côté iconoclaste de l’ensemble. Auteur et dessinateur en ont fait un peu trop point de vue pornographie (surtout dans la première moitié) et l’humour est souvent inutilement graveleux (cf. la scène où le gars de la protection enfile le préservatif sur le pénis du vice-président), mais ça a le mérite d’être atypique et détendant.
19/02/2025 à 17:28 1
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Hérogasme
7/10 Une Saint-Patrick furieuse pour commencer ce septième tome. Je reste captivé par la manière dont le scénariste et le dessinateur se sont emparés du monde des superhéros pour mieux le dézinguer : c’est comme un blues très classique avec des notes volontairement parasites, hétérogènes, iconoclastes. Rien que la scène du massacre des dizaines et dizaines de superhéros par les soldats illustre en soi la destruction du mythe. Vraiment chouette !
19/02/2025 à 08:10 1
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Le dossier Jason Fly
7/10 Greenfalls, un village perdu sous la neige abritant 2872 habitants. XIII y est toujours à la recherche de son propre passé. Jones apprend qu’elle ne pourra plus jamais avoir d’enfants et elle est agressée en haut d’un building. XIII va apprendre dans le « Moutain News » de solides informations sur la mort du père de l’actuel propriétaire du journal local.
J’ai adoré me replonger dans cette série que j’avais laissée de côté depuis des années et, même si le graphisme a nécessairement vieilli, le suspense demeure prenant et le récit efficace. « Messieurs, la chasse est ouverte », est-il dit à la fin de ce sixième tome : ma chasse aux suivants également !17/02/2025 à 16:45 1
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Les Légions de sang
7/10 Le capitaine Harper se présente à une commission d’enquête du Sénat américain pour leur expliquer ce qui s’est passé avec Nicolas Bullizzo – surnommé Bull – et ça commence avec une adolescente dans les bras de Bull qu’il présente à une clinique en demandant aux praticiens de détruire son sang.
Il y a du Jack Reacher chez ce protagoniste, tant dans l’action que dans les répliques, cinglantes – et je me suis bien distrait avec ce premier tome. Un graphisme classique mais efficace, idem pour l’intrigue, et l’ensemble, avec cette traque mettant notamment en scène le hacker baptisé Neocrus ou des terroristes fondamentalistes, procure ce qu’il faut de divertissement.15/02/2025 à 11:31
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Depuis la nuit des temps
Richard D. Nolane, Zeljko Vladetic
6/10 Deuxième tome de la série, où les flashbacks font revivre le (sordide) emballement pour le nazisme, et le détour par Santorin apporte des éléments de réponse à l’histoire. Des bavardages superflus à mon goût. Cependant, la perspective d’une « nouvelle expédition » évoquée lors de l’épilogue de la BD laisse peut-être augurer un coup de fouet final.
15/02/2025 à 11:30
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L'Héritage des ancêtres
Richard D. Nolane, Zeljko Vladetic
7/10 Friedrich Saxhäuser et Andrea Von Der Goltz font connaissance en 1937 et s’unissent. Ils se retrouvent en 1939 en Irak tandis que le nazisme louche sur cette région pour des raisons liées à l'Ahnenerbe et à ce qu’il va pouvoir trouver sur place pour accroître son emprise sur le monde.
Une idée déjà lue bien des fois, mais le scénario tient la route, le graphisme est intéressant et certains passages – comme l’apparition céleste dans le désert – relancent régulièrement le dynamisme du récit. Une partition connue mais une histoire qui se laisse lire.14/02/2025 à 07:47 1
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Ne regarde pas
6/10 Des cadavres d’hommes disposés à la vue de tous, et curieusement attifés, comme des poupées maquillées. L’agent du FBI Taylor Sage vient à peine d’emménager avec son compagnon Ben Chambers qu’on lui confie l’enquête qu’elle va mener avec Calvin Scott, un collègue encore plus jeune qu’elle. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Mais ça, la diseuse de bonne aventure, Miriam Belasco, le lui avait bien dit…
Pour qui a déjà lu du Molly Black, on est typiquement dans du terrain connu, ici : tout est, comme d’habitude, extrêmement balisé, presque jalonné comme un sentier dont il serait interdit de s’écarter. Personnage central féminin avec un lourd passé/passif (notamment sa sœur qui a mystérieusement disparu et la balle qu’elle a reçue quand elle était enceinte), un tueur en série bien typique, des crimes odieux, un récit court sans le moindre superflu, et une écriture qui va à l’essentiel. Encore une fois, je me suis laissé prendre même si objectivement, nous ne sommes pas là dans de l’immense littérature policière – elle permet cependant de passer quelques agréables heures de lecture, ce qui n’est déjà pas si mal. Quelques poncifs viennent érafler le récit, certes, mais j’ai fini par m’habituer à ces gimmicks de l’auteur, comme selon le principe de la mithridatisation. Je reconnais donc bien volontiers quelques écueils (comme des clichés et le fait qu’au final, tous les romans de Blake Pierce et consorts finissent par énormément se ressembler), mais je note aussi des points positifs, comme le rôle de la voyante, la psyché traumatisée du prédateur (décidément, de la mauvaise influence des mamans…) ou encore des passages plutôt poignants avec Taylor. Bref, sans se tamponner le crâne au plafond de bonheur, ça reste satisfaisant et parfaitement calibré pour passer un assez bon moment.13/02/2025 à 07:48
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Un survivant solitaire
3/10 Alex Hawkins, marshal des airs, prend un avion qui doit mener son équipage à Dubaï. Ce vétéran, encore marqué par le crash de son hélico en Afghanistan et de la perte du reste de ses camarades, reste aux aguets mais semble confiant quant à ce vol dont il doit veiller à la sécurité. Mais des terroristes ne tardent pas à détourner l’appareil et prendre les clients en otages.
Bon, vraiment pas emballé par ce récit. L’idée de départ était vaguement intéressante mais on bascule vite sur les clichés du genre et des passages vraiment grotesques. Quelques exemples ? Alors que l’avion est pris d’assaut, il peut continuer à envoyer tranquillement des SMS. Il se prend une balle dans le bras mais il se sert ensuite de ce membre pour se battre. On l’enferme dans une pièce alors que c’est justement là que l’on peut gérer les connexions avec les satellites. Il fait comme Rambo et cautérise une plaie avec la poudre de cartouches. Il arrive à lutter après l’atterrissage de l’appareil contre d’autres agresseurs. Et je ne parle même pas des passages qui ont échappé à la traduction en français, de nombreux paragraphes répétés à plusieurs reprises (des copier/coller erratiques ?) ou des approximations dans la mise en page. Bref, dans le fond comme dans la forme, ça oscille entre l’amateurisme profond et les stéréotypes brassés sans états d’âme : à oublier de toute urgence.12/02/2025 à 07:44 2
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Ne jamais fuir
6/10 « Je suis maintenant adjointe au shérif du comté de Tamarack » : May Moore est heureuse de faire cette annonce aux siens, mais ceux-ci s’en moquent, comparant ce succès professionnel jugé dérisoire par rapport à celui de sa sœur Kerry, agent du FBI qui surfe sur le succès depuis plusieurs années. Quand on se met à retrouver des femmes aux abords d’un lac, May trouvera peut-être la force de mettre hors d’état de nuire ce prédateur tout en prouvant qu’elle vaut autant que sa sœur.
Un roman de Blake Pierce qui ne déroge pas au cahier des charges fixé à cet auteur : une héroïne enquêtrice, le FBI, un tueur en série, sa troisième sœur Lauren qui a disparu dix ans auparavant, etc. Sur le papier, c’est convenu, et dans les faits, ça l’est également. Cependant, des points nettement positifs émergent : une écriture plutôt réussie, une cadence intéressante, et un moment de lecture globalement agréable. Des poncifs viennent enrayer la mécanique, le mobile du tueur apparaît bien trop évident, et le final est trop abrupt à mon goût, mais quand on se lance dans du Blake Pierce – sans dédain de ma part, c’est purement factuel –, on sait que le récit sera stéréotypé mais qu’il est susceptible de procurer ce qu’il faut de plaisir minimal, ce qui est à mon avis le cas ici. Un autre élément : le prédateur, avec sa « collection » de « spécimens », me rappelle James Patterson et son « Et tombent les filles ». On a déjà vu pire inspiration. Bref, du classique, mais ça n’en demeure pas moins plutôt efficace et divertissant.11/02/2025 à 07:59 1
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Le Baron fantôme
Frédéric Campoy, Jean-Pierre Pécau
7/10 Jungle des montagnes mayas, 1999 : un hélicoptère puis un avion sont abattus au-dessus du Guatemala. Pour retrouver miss Mood qui a disparu lors du second crash, Walter Duncan est embauché. Sa capacité spéciale ? Manier des cartes pour ainsi dire magiques, détentrices de grands pouvoir pour qui sait les exploiter.
Un biais intéressant et original qui permet de proposer un contenu un peu plus classique, avec pas mal d’action à l’américaine. Un rythme trépidant et un graphisme réussi pour un premier tome très prenant et divertissant.11/02/2025 à 07:58 1
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Atlantis
6/10 Un récit qui commence dans le Darien (entre la Colombie et le Panama actuels) en 1513 avec la découverte d’un vaisseau spatial à l’époque contemporaine, en passant par des éléments mythologiques et religieux, jusqu’à l’arrêt inattendu et mondial de toutes les montres et horloges à 13h13 UTC le 22 septembre 2019. Un premier tome assez intéressant, parfois un peu bavard, mais il est encore trop tôt pour dire si je suis totalement convaincu ou pas. Une anecdote amusante : l’un des personnages ressemble à s’y méprendre au défunt acteur Fred Ward.
09/02/2025 à 07:59 1
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Tannhauser
Luc Jacamon, Benjamin Legrand, Tim Willocks
7/10 Une BD au scénario sacrément dense, au point que pour ce premier tome, moi qui ne suis pourtant pas amateur de longueurs, j’aurais préféré que cette série se déploie sur davantage que deux tomes. Les dessins sont magnifiques et singuliers, mais n’ayant pas lu l’œuvre originelle de Tim Willocks, c’est peut-être un prérequis qui m’a manqué. Toujours est-il qu’au-delà de la qualité de l’ensemble, j’ai eu un peu de mal.
08/02/2025 à 08:00 1
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La Muse rouge
7/10 Un diplomate chinois, monsieur Li, et une prostituée tués dans un bordel parisien dans l’immédiat après-guerre. Victor Dessange, vétéran revenu boiteux du conflit, et Maximilien Dubosc, son collègue cadet, vont mener l’enquête et affronter une histoire où se mêlent de nombreuses pistes, de la politique au naufrage ancien d’un navire en passant par des manœuvres géopolitiques en Afrique.
Un roman à suspense plaisant, où Véronique de Haas nous régale avec sa plume, rendant hommage au Paname de l’époque, avec une belle gouaille de titis parisiens qui s’expriment au gré de dialogues parfois croustillants, et avec une intrigue très honorable qui, même si elle est globalement efficace et prenante, n’en demeure pas moins plutôt classique. Mais plus que celle-ci, c’est la reconstitution des lieux et de l’ère ainsi que quelques personnages – notamment Hugues Chassaing, un autre policier, qui parvient à casser le code secret, ou encore Zelinguen, le tueur à gages – qui m’ont intéressé, parce que je pense qu’objectivement, l’énigme en tant que telle ne me laissera pas un souvenir impérissable.05/02/2025 à 18:38
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Stillwater tome 1
9/10 En raison d’un mauvais comportement avec un collègue, Daniel West est viré de sa boîte, et voilà qu’il reçoit une lettre lui indiquant qu’il va recevoir l’héritage d’une lointaine membre de sa famille. Direction Stillwater avec son copain Tony pour y retrouver l’avocat en charge de la procédure, une petite ville où se passe un étonnant phénomène : les habitants ne peuvent pas mourir.
Un pitch très original servi par des dessins très réussis, avec une histoire prenante. Une ambiance très étrange autour de ce village et de ses habitants vivant en vase clos imprègne ces pages qui défilent au pas cadencé, sans le moindre temps mort. L’arrivée finale des hommes armés donne encore plus envie de poursuivre cette série qui commence sacrément bien. J’adore !05/02/2025 à 18:32 2
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Memory
4/10 « Attendez. Un mort, un suspect, huit témoins, une porte fermée… Et vous me dites que personne ne se souvient de rien ? ». La jeune inspectrice Jeanne Ricoeur n’en croit pas ses oreilles : on lui confie l’enquête concernant le suicide par pendaison d’un individu au sein de l’institut Harmonia dont le but est de soigner des personnes sujettes à des amnésies antérogrades. Les résidents oublient ce qui s’est passé au bout de six minutes. Sur place, dans ce décor étouffant de solitude et de neige, l’institut n’a pas livré tous ses secrets.
Un scénario intéressant, qui n’est pas sans rappeler le film « Memento » ou certaines œuvres de Franck Thilliez, et qui m’a séduit au point de me pousser à me le procurer et le lire, mais j’ai vite déchanté. Un début un peu longuet, une héroïne dont la psychologie se veut travaillée mais dont l’histoire m’a vite indifféré (notamment ce qui concerne ses origines, avec le retour vers elle d’un personnage familial important mais qui n’apporte strictement rien à l’échafaudage global), et surtout, surtout, un récit auquel je n’ai jamais vraiment cru. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais même si le style est là, Arnaud Delalande ne m’a pas convaincu par cette histoire à laquelle je n’ai jamais cru, comme si elle se déroulait dans un monde irréel, parallèle. En outre, quand j’ai commencé à me laisser un peu happer, je me suis retrouvé avec un sniper incompétent comme ça n’est guère permis, un complot qui sentait la resucée de milliers d’autres (déjà vus ou déjà lus) et assez improbable. Bref, un livre qui pouvait être remarquable, mémorable même, mais desservi par un rythme mou, une succession de clichés et de moments qui ont, pour ma part, tourné au risible (non, désolé, mais le piège tendu lors du Scrabble, je me suis marré…), sans parler de ce dénouement sans impact ni réussite. D'après moi, contrairement à ce que son titre laisse entendre : à oublier.04/02/2025 à 05:51 2
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Et tu redeviendras poussière
Xavier Bétaucourt, Didier Pagot
4/10 Suite et fin de ce diptyque, et ça n’est guère plus enthousiasmant que le précédent tome. Rythme mollasson, histoire sans la moindre surprise, scènes hautement invraisemblables, psychologie souvent en mode rase-motte, et la tenace et amère impression que cette idée de brocanteur – pourtant intéressante – a été artificiellement plaquée sur une intrigue préexistante et sans âme. Très décevant.
03/02/2025 à 20:02 1
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Tu es poussière
Xavier Bétaucourt, Didier Pagot
4/10 Gabin Kashenko est antiquaire et il arrive dans un village en quête de vieux objets à acheter puis à revendre. Un carnet découvert par hasard lui apprend l’existence d’un trésor.
L’intrigue de la BD se met en place vraiment lentement, et il faut attendre la planche 34 pour la découverte du fameux cahier : auparavant, l’immersion du protagoniste dans le village, les embrouilles avec les jeunes, l’ambiance dans le bar, c’est gentillet mais c’est un peu poussif. Les péripéties suivantes sont assez molles, alambiquées et déjà vues des centaines de fois. Bref, rien de dynamique ni d’original dans ce premier tome que j’ai malheureusement trouvé bien amorphe et creux.03/02/2025 à 20:01 1
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Le Baptême du feu
7/10 Les premières planches sont muettes et je retrouve les caractéristiques de cette série : de l’humour, de la couleur, un univers frais et agréable. Le premier sketch, avec la « dégustation » de l’œuf de l’oiseau géant, est en soi représentatif. Un rythme prenant, beaucoup de dynamisme dans le récit, un ton très sympathique jusqu’au final, où la maîtrise du feu vient clore avec drôlerie ce deuxième opus de la série.
02/02/2025 à 08:15 2
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Si longtemps
6/10 L’agente du FBI Faith Bold, de son propre aveu, a plus souvent couru derrière les criminels en col blanc que les tueurs en série, et quand elle s’est frottée au « Tueur à l’Âne, elle est ressortie de cette confrontation avec de multiples traumas physiques liés à la violence de ce prédateur. Un chien, Turk, a également fait les frais de ce combat, et c’est presque naturellement que l’animal lui est confié. Quand un nouvel assassin qui abandonne ses proies dans des puits apparaît dans le Missouri, on confie cette tâche à elle ainsi qu’à son partenaire Michael Prince et à leur nouvel allié Turk.
Un ouvrage typique de Blake Pierce, mettant en scène une jeune femme appartenant au FBI et devant mettre hors d’état de nuire un sinistre psychopathe. Le style est simple, le rythme cadencé, l’ensemble assez convenu tout en procurant ce qu’il faut de satisfaction pour quelques heures d’une agréable lecture. Quelques touches d’humour et des dialogues parfois amusants viennent relever le niveau d’une intrigue malheureusement classique, avec un tueur dont le comportement est dicté par un passé aisément devinable – presque téléphoné – tandis que le chien ne joue qu’un rôle mineur, presque accessoire. Néanmoins, globalement, le récit peut bénéficier de l’indulgence du lecteur qui, à défaut d’y avoir découvert une puissante originalité ou un livre mémorable, saura se contenter de cette histoire somme toute plaisante.01/02/2025 à 07:57 2