El Marco Modérateur

3301 votes

  • Sous le clair de lune

    Hervé Hernu

    7/10 Léo, neuf ans, vient d’emménager avec sa famille à Écoivres. Au-delà de ses difficultés à s’intégrer dans ce village, il remarque un fait étonnant : sa voisine, une vieille dame, va fréquemment dans le cimetière avec une pelle et un sac. Aidé, un peu malgré lui, par Badou, un camarade de classe, il se met à enquêter sur cette étrange femme…

    Jeune auteur, [per|Hernu+Hervé] a déjà publié quelques ouvrages, notamment [pol|Les Murmures de l’ange] et [pol|A sens unique] chez Ravet-Anceau. Ici, il s’essaie à la littérature jeunesse dans la collection « Polars en nord junior ». Le résultat est fort plaisant : Léo, jeune danseur critiqué par certains camarades de classe en raison du prétendu côté féminin de cet art, est un gamin espiègle et intrépide, avec un grand sens du courage. Le trio qu’il va former avec Badou et Antoine va mener sa propre investigation pour comprendre pourquoi cette Rébecca Hoyt s’affaire ainsi dans le cimetière. Au fil des pages de ce roman particulièrement concis, le lecteur, forcément jeune, se prendra au jeu de l’intrigue, enchaînera les moments de suspense jusqu’au dénouement et l’explication finale, certes facile, mais suffisamment efficace pour ne pas décevoir.

    Un bon petit polar, simple, enlevé et sans prétention maladroite, grâce auquel [per|Hernu+Hervé] propose une corde supplémentaire à son arc littéraire.

    10/03/2016 à 18:39 3

  • Hammett Détective

    Ouvrage collectif

    8/10 Une très agréable surprise que ce recueil de nouvelles : des histoires sobres et joliment tournées, avec l’intelligence et le métier qui caractérisent leurs auteurs. C’était une gageure que de faire revivre Dashiell Hammett sans pour autant dénaturer son personnage, son œuvre et l’esprit de ses écrits ; mis à part le texte de Marc Villard (dont le thème a été en partie exploité un peu plus tôt dans l’ouvrage, et dont l’intrigue m’a parue moins convaincante), toutes les nouvelles sont efficaces, originales et rendent hommage avec connaissance et imagination à l’écrivain.

    10/03/2016 à 18:37 3

  • Ados sous contrôle

    Johan Heliot

    7/10 Une histoire assez sombre et bien menée, pour une intrigue intelligente quant aux dangers de la délinquance et des moyens parfois douteux pour lutter contre ce mal. Une écriture efficace et des scènes tendues qui rapprochent parfois cet ouvrage de la littérature pour adultes.

    10/03/2016 à 18:36 1

  • Allo Jésus, ici Momo

    Eric Simard

    6/10 Une histoire gentillette et pleine de bons sentiments quant au racisme. Une plume agréable pour une morale mignonne, avec ce roman particulièrement court.

    10/03/2016 à 18:36 1

  • Chaos de famille

    Franz Bartelt

    9/10 Prenez le misérable Plonque, homme las et grotesque. Adjoignez-lui Camina, son épouse, immonde mégère qui lui refuse tout devoir conjugal. Observez que Camina est une Rachot, dynastie de neurasthéniques tous plus dégénérés les uns que les autres. Additionnez la brave Quillard, voisine du couple, également surnommé « Lamoule », pour laquelle Plonque nourrit des désirs charnels forcenés. Pour corser un peu ce cocktail qui n’en avait guère besoin, associez un amant particulièrement vindicatif, un croquemort qui voue une passion dévorante pour les femmes à grosse bouche, quelques enterrements où tout dérape, et vous n’obtiendrez qu’une fraction de l’épais délire qui s’amorce.

    Car, oui, ce roman est délirant. Franz Bartelt n’a pas son pareil pour prendre des personnages complètement barrés, au comportement extravagant, et dont la moindre action ou attitude va engendrer une vague de délicieux désordres. On navigue souvent dans les univers joints de Frédéric Dard pour la gaudriole, de Michel Audiard pour les mots savoureux et colorés, ou encore des Monty Python. Inutile de dire que l’on rigole. Franchement. Que certaines scènes, comme ce penchant mortel du brave Pitaine pour Solange et sa majestueuse et énorme bouche débouchant sur le chaos, ou cet enterrement où les fossoyeurs déclenchent la colère de la famille de la défunte lorsqu’ils écoutent de la musique dans leur voiture, sont mémorables. Il y a des passages si croustillants que l’on ne se lasse pas de les relire. En cela, Franz Bartelt est un illusionniste ; car si l’intrigue en soi est faible, son sens incroyable de la narration rend son roman diablement percutant. L’écrivain, avec sa gouaille et son ironie, rendrait passionnante la lecture du mode d’emploi d’un aspirateur.

    Un pur ouvrage humoristique ? Non, assurément pas. Car, de ces pages si brillamment écrites, suinte dans le même temps une incroyable noirceur. L’existence insipide et ratée de Plonque a beau être narrée sur le ton délassant, elle n’en demeure pas moins misérable. Et pour se convaincre de cette noirceur persistante, les deux derniers chapitres viennent confirmer cet état de fait. Faire rire et distraire avec un tel sujet, voilà une réelle gageure. Au final, Franz Bartelt livre un opus comme il n’en existe que très peu, ou plus exactement, d’une couleur infiniment précieuse : celle du noir qui soulage.

    22/02/2016 à 20:20 2

  • Le sniper

    Stephen Hunter

    9/10 Il ne faut pas plus de quelques jours pour que plusieurs anciens militants pacifistes soient abattus. Rapidement, un suspect est identifié : Carl Hitchcock, un héros de guerre et ancien sniper particulièrement réputé. Mais la piste est trop belle pour être crédible. Nick Memphis, agent du FBI chargé de l’enquête, demande à son ami Bob Lee Swagger de l’aider à mener l’enquête. Tous deux viennent de s’engager sur une piste mortelle.

    Ce roman, issu de la série consacrée à Bob Lee Swagger, est saisissant d’efficacité. Stephen Hunter, à défaut de pouvoir présenter une bibliographie très étoffée, est devenu un auteur singulier et souverain dans le domaine du thriller. Il met de nouveau en scène Bob, ancien tueur d’élite, et déploie toute l’envergure de son talent narratif pour nous conter cette histoire brillantissime. Les personnages sont bien loin des sentiers battus ; par exemple, Bob Lee Swagger n’est pas un ex-soldat froid et calculateur, ou traumatisé par les fantômes de la guerre. C’est un expert, solide et vieillissant, capable d’une solide dose d’humour dans les situations complexes, aussi taciturne que fidèle à l’amitié et aux couleurs du drapeau. Une fois de plus, sa maîtrise de la balistique et son expérience des armes à feu le sauveront de nombreux pièges. On retiendra de multiples scènes de cet opus sombre et prenant, comme le raisonnement cartésien grâce auquel Bob va comprendre qu’un simple tireur n’a pas pu tuer si parfaitement les quatre victimes, les séries d’accrochage stratégiques – où le piège tendu à son adversaire se résume à un simple tertre protégeant du vent, ou encore le duel final qui prend pied en plein Cowboy action shooting.

    Après le survolté Romeo Dog et le très original 47ème samouraï, Stephen Hunter poursuit son œuvre si brillante, avec un héros à mille lieues des clichés du genre. Hommage à ces tireurs de l’ombre comme à leur sens parfois critiqué de l’honneur, ce livre est aussi létal que les balles 168 grains projetés sur les quatre victimes originelles. Pour l’anecdote, il fallait d’ailleurs un sacré flegme pour oser faire de façon si limpide de Jane Fonda une Joan Flanders confondante de vérité et un Ted Tuner particulièrement retors.

    22/02/2016 à 20:17

  • A bout de course !

    Donald Westlake

    7/10 Parker est sur un nouveau coup. Après avoir dû abandonner un casse à cause d’un partenaire portant un micro, voilà que Beckham lui en propose un autre : quatre fourgons vont convoyer une colossale somme d’argent à l’occasion de la fusion de deux banques. Mais un plan aussi alléchant ne peut que présenter des failles, dont certaines ont la taille d’un canyon…

    N’importe quel amateur de littérature policière connaît Donald Westlake. Dans le pire des cas, il n’en a qu’entendu parler. Dans la meilleure des perspectives, il s’est déjà régalé d’au moins un de ses romans. Ici, on retrouve la patte si caractéristique de l’écrivain : une écriture remarquable d’efficacité, avec une forte économie de moyens et de vocabulaire. L’essentiel est retranscrit en mots simples, accessibles, sans la moindre fioriture, et les chapitres défilent à une vitesse effarante. Ce qui est aussi typique de l’auteur, c’est cette manière si personnelle de créer, en quelques coups d’une plume effilée, des protagonistes croustillants et de les nouer ensuite par des relations interpersonnelles qui vont les faire se télescoper au gré du récit. Parker, en cambrioleur froid et professionnel. Beckham, ancien amant de la femme du directeur de la banque et en cheville avec un étrange médecin pour se forger un alibi en béton lors du hold-up. Reversa, une détective bien plus perspicace qu’on ne le pense. Roy Keenan et sa collaboratrice Sandra Loscalzo, deux chasseurs de primes prêts à tout pour retrouver le mouchard qui avait fait capoter le premier casse de Parker. McWhitney, ayant sur le dos ce duo de chasseurs de primes et prêt à tout pour s’en défaire. Elaine Langen, l’épouse du banquier, qui révèle des ressources inattendues pour protéger son ancien compagnon. Avec une rare maîtrise, Donald Westlake va faire se côtoyer tous ces individus et en désintégrer certains, pour notre plus grand bonheur.

    Si l’intrigue, très classique, n’est assurément pas la qualité maîtresse de ce roman, c’est néanmoins un régal que de se plonger dans une œuvre de Donald Westlake. Son imposante bibliographie s’apparente à un grenier où s’accumulent des coffres que l’on ouvre et dont on (re)découvre toujours avec ravissement les contenus.

    22/02/2016 à 20:12 4

  • Détective Conan Tome 3

    Gosho Aoyama

    7/10 Deux enquêtes au programme de ce manga : une histoire d’héritage dans le huis clos d’un navire avec un joli jeu de massacre à la clef, puis un chirurgien recevant des cadeaux bien particuliers de la part d’un bienfaiteur anonyme. De l’humour, du suspense, quelques ficelles plutôt ingénieuses, et, sous le vernis de la dérision, pas mal d’idées particulièrement sombres.

    22/02/2016 à 20:09

  • Ace Attorney Investigations tome 2

    Kenji Kuroda, Kazuo Maekawa

    6/10 Une histoire de braquage qui tourne mal avec une prise d’otage puis un cambriolage dans un musée isolé. Deux récits simples et au dénouement parfois attendu, avec des ficelles un peu épaisses. Cela se laisse lire sans marquer les esprits ni révolutionner le genre.

    22/02/2016 à 20:08

  • Le dernier des templiers

    Arthur Ténor

    5/10 Un roman assez pâlichon à mes yeux. Scènes téléphonées, dialogues convenus, personnages stéréotypés, et une chasse au trésor qui manque singulièrement de panache. Les jeunes lecteurs auxquels s’adresse ce livre seront certainement moins exigeants que je ne l’ai été, mais je dois avoir été déçu par cet ouvrage d’Arthur Ténor dont j’apprécie habituellement les productions.

    22/02/2016 à 20:07

  • Les Complices

    Georges Simenon

    8/10 Une très habile et noire plongée dans l'âme d'un Joseph Lambert détruit par l'accident qu'il a provoqué. Comme d'habitude chez Georges Simenon, une grande économie de moyens pour une profusion de sentiments mêlés et de psychologies écorchées.

    12/02/2016 à 08:55

  • Fragments de vérité

    Pierdomenico Baccalario

    9/10 Dans un futur proche, Maximum City est devenue une mégalopole. La société K-Lab, parfois également appelée « Le Laboratoire », y octroie aux plus offrants d’habiles moyens de détourner la vérité, quand ce n’est pas pour tout bonnement l’étouffer. Une organisation clandestine nommé Typos est la seule à se dresser contre ses supercheries, parfois en risquant la vie de ses membres. Et c’est à propos de l’Ambillie, pays d’Afrique, que pourrait se nouer le prochain affrontement entre K-Lab et Typos.

    Avec cet ouvrage trépidant, Pierdomenico Baccalario réalise un succès. Le postulat de départ – cette dystopie prenant place en une ville dirigée par une entreprise manipulant la vérité officielle – séduit vite, d’autant que l’on trouve comme justiciers de jeunes gens particulièrement motivés. Et quels jeunes gens ! Arlequin, dont la peau se tache quand il détecte des mensonges. Morph, capable de modeler son visage et de prendre l’apparence de n’importe qui. Dusker, le Noir si puissant que de lourds bracelets entravent volontairement ses poignets. Gipsy, insensible à la douleur et capable de pénétrer partout en raison de sa souplesse. D’ailleurs, l’une des grandes forces de l’auteur est de ne pas avoir sombré dans le ridicule avec une telle équipe de mutants, car, à la lecture d’un tel collectif, on n’était guère loin du nanar littéraire.
    Le style est particulièrement enlevé et accrocheur, avec un rythme effréné, des chapitres courts et de l’action prenante. Comme des enfants, on se régale de certaines scènes ainsi que des personnages, croustillants, qui ne sont pas sans rappeler ceux de certains comics comme ceux apparaissant dans Hellboy. Au-delà de l’aspect purement distractif du roman, se posent également de belles réflexions – jamais invasives ou pesantes – quant au libre arbitre, à la liberté d’expression, au droit à l’information et au refus bien légitime des dictatures.

    Il est à noter que la suite, Poison noir, signée Guido Sgardoli, est sortie en France en 2014, et qu’à la lecture d’un ouvrage aussi atypique et efficace que celui-ci, on ne peut qu’avoir envie de se ruer sur ce deuxième tome.

    12/02/2016 à 08:46 1

  • Cargo

    Charles Haquet

    8/10 En secret, Yannis prépare avec quelques amis hackers un virus d’une puissance et d’une intelligence exceptionnelle. Mais l’un des pirates informatiques est agressé et laissé pour mort. Comprenant qu’il est le prochain sur la liste, Yannis et sa compagne Fumi embarquent sur un cargo depuis Le Havre grâce à l’entremise de son oncle. Mais les tueurs ne comptent pas abandonner leur proie aussi facilement. Pendant ce temps, sur une plateforme pétrolière, une secte semble prête à délivrer un message fulgurant au monde entier.

    Charles Haquet signe avec Cargo un roman d’une remarquable efficacité. Le lecteur est happé dès les premières pages, particulièrement angoissantes puisque l’on y suit le comportement assassin d’un étrange gourou. Au fil des chapitres, l’auteur nous propose de vivre aux côtés de personnages complexes et marquants. Yannis, hacktiviste, idéaliste et amoureux éperdu de sa copine d’origine japonaise. Luis et Talya, un couple singulier de tueurs à gages. Mahana, le gourou du groupuscule, à la fois charismatique et effrayant. L’action ne manque pas, et l’on ne perd pas une miette du voyage proposé par l’auteur, avec notamment des scènes particulièrement prenantes dans le porte-containers lorsque survient la tempête. L’ouvrage se clôt avec un double rebondissement inattendu, où Fumi prend une part très importante, achevant le récit, s’il en était encore besoin, sur une brillante idée scénaristique.

    Oscillant entre roman d’aventures, noir et à suspense, ce Cargo constitue un délicieux entremets littéraire.

    12/02/2016 à 08:45

  • Un Crime presque parfait

    Elizabeth Barféty, Pierre Uong

    5/10 Une bande dessinée agréable à lire, mais je n’ai pas été transporté. Les dessins restent à mon goût assez quelconques, et surtout, je trouve les ficelles de l’intrigue un peu faiblardes, avec une résolution – qui devait constituer le feu d’artifice final – sans grand panache.

    12/02/2016 à 08:43

  • Un week-end sans fin

    Claire Gratias

    6/10 Une jolie relecture du film « Un Jour sans fin », faite de manière ouverte et assumée. Une plume sympathique, de bons sentiments sucrés juste ce qu’il faut, pour une histoire à la morale agréable.

    12/02/2016 à 08:42

  • L'Affaire du rideau bleu

    Jean-Blaise Djian, David Etien, Olivier Legrand

    7/10 Une BD enjouée et très agréable à lire, avec des dessins savoureux, des personnages malicieux et un rythme solide. Je reste plus perplexe quant à l’intrigue, un peu légère, mais je ne boude nullement mon plaisir de lecture.

    12/02/2016 à 08:41 2

  • Papa, Maman, mon clone et moi

    Christophe Lambert

    7/10 Un roman particulièrement court (trente-cinq pages bien aérées) pour une intrigue intelligemment bâtie. Une réflexion intéressante pour les jeunes quant à l’existence humaine, le libre arbitre, et les enjeux du clonage.

    12/02/2016 à 08:40

  • Escapade

    Walter Satterthwait

    9/10 Prenez des personnages particulièrement savoureux (une jeune fille nymphomane, des dames accortes, un vieil homme paralytique, son fils qui veut vendre le domaine familial pour en faire un lieu dédié au bien-être ouvrier, un fantôme...). Ajoutez-y la présence d'Arthur Conan Doyle, de Houdini, d'un homme de l'Agence Pinkerton, et d'un magicien qui a juré d'assassiner Houdini. Additionnez-y un meurtre en chambre close (certes vite évacué et facilement résolu). Saupoudrez le tout d'humour et de rebondissements croustillants, et vous obtenez cette perle méconnue et néanmoins particulièrement jouissive.

    23/01/2016 à 08:33

  • La Main droite de Lucifer tome 1

    Naoki Serizawa

    8/10 Un manga très fort, aux graphismes travaillés et à l’histoire prenante. Je serai assurément des prochains épisodes.

    23/01/2016 à 08:27 1

  • Connexions

    Johan Heliot

    7/10 Véra et Théo ainsi que leur père Tom arrivent par avion à Paris afin de retrouver leur mère. Ils ont longtemps pensé qu’elle était morte mais ils se sont rendus compte qu’elle était une hackeuse de génie et sur la piste d’une étrange corporation. Dès leur arrivée, les jumeaux sont séparés et leur père kidnappé. Bientôt, une curieuse relation unit les deux jumeaux : ils semblent être capables de télépathie…

    Après Prédictions, Johann Heliot revient avec ce deuxième opus de la série Enigma. Même s’il est bien évidemment préférable de prendre la saga dans l’ordre, il est possible d’entamer celui-ci sans avoir pris connaissance du précédent livre. Au gré des pages, on découvre tous ces ingrédients qui, bien liés, augurent du plaisir du lecteur : de l’action, du suspense, de l’humour savamment distillé dans les dialogues entre les deux jumeaux, et des rebondissements intéressants. Sans bouleverser ou renouveler le genre – mais était-ce seulement l’objectif de l’écrivain ? –, on prend un grand plaisir à suivre les péripéties de ces jeunes aventuriers en herbe, dans un genre littéraire qui oscille sans cesse entre roman fantastique, policier et d’espionnage. Et si certaines ficelles tiennent parfois de la corde de chanvre, nul doute que le jeune lectorat auquel se destine cet ouvrage ne s’arrêtera pas à ces considérations : Johann Heliot mène son histoire avec une grande limpidité et un plaisir communicatif, d’autant qu’elle s’achève sur une scène qui donne envie de connaître la suite, à savoir Machinations.

    Un écrit de belle tenue, enthousiasmant, que ne gâchent nullement certains poncifs et autres facilités.

    23/01/2016 à 08:25