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Rêver
8/10 Rêver, c'est un peu ce qui se fait de mieux en matière de "hard thriller", non ? Il a tout ce qu'il faut là où il faut : des personnages ambigus, des rebondissements limites, limites dont on raffole, des drames et des traumas, des situations glauques à souhait et totalement rocambolesques complètement assumées par l'auteur (et par le lecteur qui lui donne toute sa bénédiction malgré tout. C'est une honte !), des cliffhangers à la fin de chaque chapitre qui nous font pester et encore je suis polie...
Et puis l'héroïne narcoleptique, c'est quand même quelque chose !
Bref, rêver, ça déchire.
Je ne vous félicite pas monsieur Thilliez pour ce nouveau roman qui m'a enlevé quelques précieuses heures de sommeil ! ;)20/12/2016 à 13:45 6
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Le Huitième Livre de Vésale
8/10 Une sublime couverture qui cache un roman baroque patchwork : thriller, historique, ésotérique...Le huitième livre de Vésale lorgne allègrement du côté de Frankenstein, de Jack l'Eventreur et du Da Vinci Code. On retrouve au sein de tous ces chapitres de nombreux autres emprunts à la littérature et au cinéma policiers et fantastiques. D'où peut-être ce sentiment de déja-vu familier et réconfortant mais synonyme aussi d'un léger manque d'originalité.
Les personnages sont bien croqués (surtout Pau Gilbert) et leurs quêtes mystérieuses se suivent avec grand plaisir. Sur fond d'exposition universelle de 1888, on se balade avec eux dans les beaux quartiers de Barcelone ou on erre dans ses bas-fonds. Egouts sinistres ou bibliothèques secrètes, manuscrits poussiéreux ou maisons délabrées, tout est fait pour créer une atmosphère gothique des plus délicieusement stressante et addictive. Les passages évoquant la médecine à cette époque sont particulièrement passionnants. L'ensemble est très facile à lire et les 600 pages s'engloutissent à toute allure.
Dommage que les révélations finales soient un peu trop tirées par les cheveux et que la fin, un peu bâclée à mon sens, ne soit pas du tout à la hauteur du reste du roman car j'aurais mis un 9/10 !20/12/2016 à 13:26 3
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Deux
6/10 Un duel à mort(s) entre deux femmes que tout oppose : l'une, britannique, riche et sophistiquée, l'autre, marocaine, pauvre et dépenaillée.
Ce presque huis-clos, tout en finesse et subtilité traite de problématiques très féminines : la maternité et l'éducation, la place des femmes dans la société, leur rapport parfois compliqué aux hommes ainsi que leurs sens du sacrifice et du devoir envers leurs parents et enfants.
Le rythme adopté par l'auteur est lent, parfois un peu ennuyeux et pourra peut être laisser certains lecteurs de côté. Mais on sent poindre le drame au fil du récit qui s'emballe petit à petit pour terminer sur un final assez explosif que l'on n'aura pas anticipé. L'ensemble est réussi et laisse tout au long un goût de tristesse et d'amertume.20/12/2016 à 12:57 2
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Ce qu'il nous faut c'est un mort
9/10 Sous cette couverture hideuse -il faut bien l'avouer-se cache un coeur d'or, celui d'Hervé Commère. Toujours aussi bienveillant, il met en scène des personnages totalement humains, capables à la fois de viles bassesses et de grandeur d'âme. De l'amour profond et de l'amitié, du désir et de la jalousie, de la peur et de la culpabilité, des espoirs déçus et des rêves brisés... question sentiments, ça foisonne, ça virevolte, il y'a de la matière !
Chez cet auteur, la mise en place du récit est généralement atypique et surprenante. Avec sa manière unique de présenter ses "héros" et son cadre, il capture le lecteur et le laisse dans un état de béatitude totale.
Et la chronique de cette petite entreprise familiale de lingerie, devenue au fil du temps une maison florissante est croustillante et savoureuse de bout en bout.
Mais je rassure les amateurs de polars purs et durs, au milieu des émotions et des petites culottes, se cachent bien un "mort" ainsi qu'une intrigue soignée et originale qui ne surprendra qu'à moitié les plus aguerris.
Certains écrivains donnent la sensation, en les lisant, qu'ils sont de belles personnes. Je crois qu'Hervé Commère fait partie de cette catégorie là...30/11/2016 à 08:15 10
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Le Premier Miracle
9/10 Gilles Legardinier avait commencé sa carrière d'écrivain par deux romans d'aventures fantastiques moyennement réussis. Délaissant le genre, il s'est ensuite lancé avec talent, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, dans la littérature feel good.
Et grâce au "premier miracle", on assiste à un retour aux sources avec une oeuvre passionnante et foisonnante qui nous fait totalement oublier ses "ratages de jeunesse".
Ce dernier opus de Gilles est formidable et d'une richesse folle : des énigmes historiques (réelles), de l'archéologie, des sciences, de la technologie, du mystère et bien sûr de l'humour. Peu de violence et un peu de romance, des périples aux quatre coins du globe, des personnages attachants, du suspense...Que demander de plus ?
Je parie qu'à l'issue de ce roman, hyper documenté, vous allez vous jeter sauvagement sur internet pour effectuer des recherches sur tous les thèmes alléchants abordés dans "le premier miracle".
Un super bouquin, divertissant, étonnant, un espèce de patchwork entre du Da Vinci Code (mais en plus intelligent et pas farfelu), de l'Indiana Jones ( en moins héroïque) et du Preston et Child (version soft).05/11/2016 à 13:03 6
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Je sais pas
8/10 Merveilleuse Barbara Abel, si constante et pertinente dans les thèmes qu'elle affectionne : le couple, la famille, l'amour et...l'image sociale.
De l'ordinaire, donc, mais du formidablement ordinaire ! De celui que nous connaissons tous, que nous vivons tous et qui pourrait peut-être un jour basculer dans le tragique.
Comme toujours chez cette auteure, les personnages, tout sauf manichéens, sont loin d'être parfaits. Ils sont désirs, envie, jalousie et souffrance, à notre image en somme. Et même si on ne les cautionne pas, Barbara est tellement précise dans ses descriptions psychologiques qu'on peut tout à fait comprendre les motivations qui les animent, les choix qu'ils font, les décisions qu'ils prennent.
"Je sais pas" offre, comme tout livre de cette écrivaine, son lot de rebondissements. Le premier, à un tiers du roman, surprendra le lecteur. Les suivants, peut-être moins parce qu'elle a laissé pas mal d'indices nous laissant (trop) entrevoir la fin de cette sombre histoire.
Et puis, à force de lire la miss, on commence à comprendre que chez elle, les apparences sont souvent trompeuses...
Mais il y a de la tension, de l'émotion, du rythme, une originalité dans l'approche du trio classique femme-amant-mari et un suspense sans faille (sans compter la jolie couverture !).
A lire donc, surtout si vous êtes amateur des "domestic thrillers".
24/10/2016 à 15:40 7
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1974
7/10 Visiblement, Arnaud Codeville s'éclate dans le roman fantastico-horrifique. Et il a tout à fait raison, cela lui sied à merveille ! Avec son deuxième livre, il nous montre qu'il maitrise complètement les codes bien flippants du genre : ça gicle (mais pas trop), c'est beurk juste ce qu'il faut, y'a de l'ectoplasme en veux-tu en voilà, du mort-vivant super moche, du démon qui essaie de se faufiler dans notre bon vieux monde pour mettre le waï (sinon, c'est pas drôle) et bien sûr des baraques qui font froid dans le dos . Y'a même une petite touche inattendue de voyage spatio-temporel qui va bien (mais chut).
Le héros est attachant mais les personnages secondaires sont quant à eux réduits à leur portion congrue. Dommage.
Ca se lit vite, le scénario est chouchouté, c'est distrayant. Contrat rempli.18/10/2016 à 19:39 3
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Black-out
5/10 Si je lis des thrillers dits « catastrophe », c'est pour pleurer, me révolter, flipper, serrer les dents, serrer les fesses, sursauter, espérer... c'est un genre littéraire qui est censé procurer d'intenses émotions.
Mais dans Black Out, rien de tout ça. Le parti pris par Marc Elsberg c'est de nous lister les conséquences politiques, économiques et sociales d'une gigantesque panne d'électricité et de nous proposer un recueil technique sur les fonctionnements électriques. Cela n'est pas inintéressant mais sur plus de 200 pages (la première partie du roman), cela finit par devenir indigeste.
De plus, le récit est saucissonné à outrance : on est éparpillé aux quatre coins du globe, au milieu d'une foultitude de personnages fades dont on connait tout juste que le nom. Pas le temps de s'attacher, pas d'occasion non plus car on navigue de l'un à l'autre sans pouvoir se poser et approfondir « le sujet ».
J'ai rarement lu des bouquins qui mettaient en scène des héros aussi vides et des relations humaines aussi...Ah ben non, y'a pas de relations humaines !
Zéro épaisseur, zéro sentiment, zéro émotion.
J'ai eu l'impression de lire un scénario de film plus qu'un véritable roman. Dommage car cela aurait pu être passionnant.08/10/2016 à 12:52 5
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The end of the world running club
6/10 Adrian J. Walker nous propose un roman post apocalyptique en deux parties. La première, très classique, synthétise tous les codes et le déroulé du genre (stockage, catastrophe, survie, sauvetage) et plaira à tous les mordus de "fins du monde" littéraires. L'originalité réside dans le choix d'un narrateur "anti-héros", un père de famille rondouillard, un peu porté sur la boisson, désabusé et pas forcément exemplaire en tant que père et mari.
La deuxième sort clairement des sentiers battus. C'est un "running road movie" dans lequel une poignée de personnages n'a d'autre choix que de se mettre à courir pour trouver une échappatoire et un semblant de civilisation. Certains trouveront dans cette course un sens à leur vie, une forme de rédemption.
On suit avec attention les péripéties de cette petite troupe, courageuse et motivée, dans ce monde dévasté. Au cours de leur périple, nos héros feront de belles rencontres, touchantes, et d'autres, sordides. C'est sûrement ce qui est le plus réussi dans ce livre : les rencontres, toutes très marquantes.
Les fans de course à pied se régaleront sûrement et les autres, grâce au descriptif détaillé des sensations que procure cet effort physique, auront (presque) envie de s'y mettre !
Une lecture agréable mais parfois inégale sur la longueur (500 pages quand même). Certains moments sont très émouvants et d'autres, qui auraient du l'être, tombent à l'eau. Et surtout, j'ai eu du mal à m'attacher à la plupart des coureurs de notre bande, trop peu développés par l'auteur. Seuls Bryce et Edgar, le narrateur, sortent du lot.
Quant à la fin, elle est un peu triste, frustrante, mais elle laisse la liberté au lecteur de se construire sa propre histoire.
Un premier roman très prometteur en tout cas.
27/09/2016 à 18:33 3
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L'Île des chasseurs d'oiseaux
7/10 Ce roman, c'est une double histoire d'amour : celle mi haineuse, mi passionnelle, de l'auteur pour son île magique et celle, contrariée, du héros pour son amie d'enfance. L'enquête policière n'est qu'un "prétexte" pour nous immerger dans les paysages exceptionnels de l'Ecosse et pour nous conter la tranche de vie, plutôt triste et pesante de l'inspecteur Fin Macleod.
L'intrigue est au rendez-vous, l'émotion est palpable et la nostalgie, bien présente. Les chapitres concernant la chasse des oiseaux sont épatants. Mais mon plaisir de lecture a été amoindri par les réactions parfois impitoyables de Fin. Son existence, à l'opposé d'un conte de fées, avait tous les ingrédients pour susciter l'empathie du lecteur. Pourtant je lui en ai voulu à plusieurs reprises et mon attachement pour lui a connu des hauts et des bas délayant ainsi l'intensité de mes sentiments et de mon ressenti.13/09/2016 à 21:22 7
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Duelle
9/10 Du Barbara Abel tout craché : l'amour, les enfants, le travail, les amis..La vie en somme ! Oui, mais sous la plume de cette reine du "thriller domestique" francophone, l'existence prend des tournures inattendues et souvent peu réjouissantes.
Une fois de plus, on est scotché par ce roman dont la force consiste à alterner le prévisible et le totalement imprévisible. Le lecteur ne doit pas se croire plus malin que cette talentueuse auteure belge car à ce petit jeu là, il va perdre : il va aller de surprises en surprises et se faire avoir deux ou trois fois.
Encore et toujours, une écriture pertinente et malicieuse, de la subtilité et un riche travail sur les relations humaines. Tout cela au service d'un scénario redoutable et plus complexe qu'il n'y parait de prime abord.
"Duelle", tout comme les autres titres de Barbara, mérite d'être plus "médiatisé" et j'espère qu'à l'avenir ce sera le cas.02/08/2016 à 07:36 6
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L'Inconnue du quai
8/10 Un train, une jeune femme, une sortie en 2015 et une narration à trois voix...Tiens, voilà qui nous rappelle "la fille du train" de Paula Hawkins. Mais les points communs s'arrêtent là. "L'inconnue du quai" est bien plus sombre, pour ne pas dire carrément déprimant. L'histoire de cette "inconnue", infiniment touchante, crève le coeur du début jusqu'à la fin du roman et il est impossible de rester indifférent à son sort.
Et contrairement à son presque "homonyme" de 2015, les personnages sont ciselés et leur psychologie, travaillée avec minutie. Ce livre ne file pas à cent à l'heure, le rythme est lent, l'auteure prend son temps pour nous plonger dans son univers, nous faire ressentir les émotions (et il y en a !) de chacun, nous faire comprendre le pourquoi de leurs réactions.
Si vous aimez les "domestic thrillers" comme "les mensonges" de Karen Perry et les descriptifs subtils des relations humaines, alors cet ouvrage est fait pour vous.01/08/2016 à 17:32 7
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Un Souffle une ombre
8/10 Un microcosme riche et détaillé, comme Stephen King en raffole, des crimes mystérieux mélés à des secrets bien gardés, comme ceux qu'Agatha Christie déploie sous sa plume, alors Christian Carayon doit être le fils spirituel de ces deux grands auteurs. Il y a tout cela dans "Un souffle, une ombre" et tellement plus. Pas de cliffhanger systématique en fin de chapitre, pas de rebondissements mutiples tirés par les cheveux et pourtant, que ce roman est obsessif ! Tout comme le narrateur , on veut absolument savoir, on est complètement immergé dans cette sordide histoire vieille de 30 ans.
Christian Carayon a un véritable talent de conteur et bien que le rythme soit plutôt lent, jamais on ne s'ennuie car la richesse des personnages, le descriptif des lieux, la vie personnelle (et les états d'âme) du "héros" et les fils de l'intrigue s'entremêlent dans une pelote littéraire envoûtante.
Dommage que la scène des meurtres d'enfants, abominable, ait été aussi détaillée. J'aurais préféré que l'auteur fasse l'impasse sur certains points ou les suggère simplement.
Pour le reste, c'est presque le polar parfait.19/07/2016 à 18:56 8
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Le Cas Noah Zimmerman
8/10 Ah, la réincarnation ! Cet étrange sujet qui nous interpelle tous, celui auquel on aimerait croire pour nous mettre du baume au coeur...
Et bien dans "le cas Noah Zimmerman", Sharon Guskin parvient à nous captiver en mélant habilement intrigue polière, thriller psychologique, paranormal et références scientifiques (dont quelques extraits sont cités dans le roman) à tel point que les sceptiques pourraient en virer leur cuti !
Après un début un peu bizarre, à l'eau de rose, on bascule très vite dans une profondeur émotionnelle qui m'a pas mal remuée : deuil, amour, espoir, pardon, rédemption, humanité, empathie, le festin est royal. Et si le thème abordé est passionnant, les personnages, eux, sont épatants. J'ai eu un gros coup de coeur pour la mère courage, Denise, qui force l'admiration et le respect.
Dommage que la traduction soit grossière (et même incorrecte parfois).
En tout cas, ce premier roman de Sharon Guskin est pétri de qualités et je serai au rendez-vous pour le second.19/07/2016 à 18:35 1
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Extinction
8/10 La gigantesque coupure d'électricité, Barjavel nous avait déjà fait le coup dans son phénoménal "Ravage" de 1943. L'idée, reprise depuis par quelques écrivains, n'est donc pas novatrice. Cependant, Matthew Mather s'en sort vraiment bien et nous offre un roman "catastrophe" modèle du genre, véritable glue à lecteur et y ajoute quelques notions scientifiques et historiques pertinentes. Le scénario de l'auteur fait froid dans le dos et l'on se rend compte que nos sociétés, entièrement gérées par ordinateur, pourraient sombrer dans le chaos en cas de gros (très très gros quand même, rassurons-nous) problèmes informatiques. Les conséquences de tels bugs ou cyberattaques seraient bien plus désastreuses que celles imaginées par Barjavel, 70 ans auparavant.
Une super lecture même si les personnages sont un peu fades et que quelques incohérences sont semées par-ci par-là.18/07/2016 à 14:49 3
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Les Variations fantômes
8/10 Une délicieuse histoire de revenants (ceux qui liront ce roman comprendront pourquoi ce terme est plus approprié que "fantômes") au charme suranné et au style volontairement désuet, captivante jusqu'aux dernières lignes.
Pas de scènes sanglantes mais une vraie belle atmosphère spirite, envoûtante et mystérieuse qui rappelle dans sa trame initiale "Maison hantée" de Shirley Jackson ou "La maison des damnés" de Richard Matheson.
Les personnages, au beau potentiel de départ, auraient pu être un peu plus développés.
A noter que Regis Descott indique, à la fin de son ouvrage, qu'il a trouvé le manuscrit anonyme de ce récit dans...un train. C'est très troublant...Info ou intox ?18/07/2016 à 14:36 3
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Le Camp
8/10 Ce roman m'a fait penser à un épisode de la série "La quatrième dimension" que je regardais lorsque j'étais enfant : des personnages ordinaires dans un cadre ordinaire, dont la vie bascule brutalement dans une réalité mystérieuse et pessimiste.
J'ai littéralement dévoré ce livre qui est un véritable aimant à lecteur. J'ai adoré l'histoire et cela n'a rien à voir avec le fait qu'elle se déroule, en partie, oh joie et délice, dans ma ville. C'est quand même agréable et surprenant de lire un bouquin de SF (légère, je rassure les allergiques au genre) qui a pour cadre le fin fond du sud de la France surtout lorsqu'il taquine mon thème chouchou, le post-apocalyptique.
J'ai aussi beaucoup aimé les personnages, pas du tout héroïques ou surhumains, mais très "cohérents" dans leurs réactions de "monsieur tout le monde".
Effectivement, comme mes camarades ci-dessous, la fin, abrupte, m'a un peu fait l'effet d'une douche froide. J'ai désespérément tourné l'ultime page en quête d'une suivante mais non, la dernière était bien la dernière. Je pense que l'auteur a voulu laisser le soin au lecteur d'imaginer sa propre conclusion (comme c'était parfois le cas dans La quatrième dimension) mais j'en ai été frustrée. A moins que le Camp ait une suite...
En tout cas, c'est une super découverte qui me donne envie de lire les deux autres oeuvres de Christophe Nicolas.25/06/2016 à 17:01 9
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La Tour de Sélénite
7/10 Dans un genre sous représenté (le roman fantastico-horrifique) surtout chez les auteurs français, Arnaud Codeville s'en sort plutôt bien. ll nous offre une lecture addictive et bien stressante, dans laquelle pour une fois, ironie du sort, ce n'est pas une bande de potaches qui est aux prises avec des forces démoniaques, mais un quatuor de profs d'université !
L'écriture de l'auteur est assez minimaliste et ne s'embarrasse pas de descriptions inutiles. A la manière d'un scénario, il va à l'essentiel. Le livre est donc court et efficace (effectivement, la nuit blanche vous guette amis lecteurs).
A suivre de près car je sens que ce jeune écrivain va se bonifier avec le temps et nous proposer des oeuvres encore plus abouties à l'avenir. Je serai donc au rendez-vous pour son deuxième roman "1974", une année marquante en ce qui me concerne...;)16/06/2016 à 20:23 5
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Les Lumineuses
6/10 L'écriture de Lauren Beukes est performante et l'idée d'un tueur en série voyageur dans le temps l'est également.
Ses personnages, Dan et Sookie, sont très sympathiques et l'atmosphère de Chicago des années 30 à nos jours est très bien rendue.
Cependant, j'ai trouvé que le roman souffrait de longueurs terribles. L'auteure détaille tout à outrance et certains chapitres finissent par être ennuyants. L'intérêt de lecture est en dents de scie et peine à maintenir la tension nécessaire pour que le lecteur enquille avec entrain les pages de ce gros pavé. J'avoue d'ailleurs que j'ai eu du mal à le terminer. Les scènes de meurtres, par contre, m'ont secouée car elles aussi sont longues et explicites.
Mais, contrairement aux critiques ci-dessous, je n'ai pas été déçue par la fin. Les lumineuses étant un roman fantastique, l'absence d'explication finale n'est pas inacceptable et ne porte pas préjudice à la qualité du livre.15/06/2016 à 16:41 4
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Quelque part avant l'enfer
6/10 Le thème central de l'EMI était bien appétissant mais hélas, il est resté au stade du hors -d'oeuvre. Nicolas Takian ne l'a pas exploité à sa juste mesure et nous a laissés le ventre vide.
A ce défaut s'ajoutent quelques petites incohérences (comme par exemple l 'héroïne qui se coupe les cheveux mais qui les a longs quelques pages plus loin), un flic qui promettait d'être intéressant mais dont la storyline a été totalement avortée et un final qui ne m'a pas du tout convaincue.
Une lecture agréable mais sans grand relief. Je n'ai pas du tout "thrillé" et c'est bien dommage pour un roman qui était censé procurer quelques émotions fortes.15/06/2016 à 16:17 2