xavier

853 votes

  • Celle qui n'était plus

    Pierre Boileau, Thomas Narcejac

    9/10 Qui manipule qui? Dans un suspense psychologique au sommet.

    10/04/2011 à 04:01 3

  • Du Balai !

    Ed McBain

    9/10 Une excellente entrée en matière dans une série qui fait date grâce à une belle écriture, des personnages campés, un rythme très bien dosé et une atmosphère réussie.

    10/04/2011 à 04:01 2

  • Huit millions de façons de mourir

    Lawrence Block

    10/10 Une écriture limpide, un hymne à New York, un personnage qui tente de sortir de l'alcool admirablement campé, une intrigue qui petit à petit accroche dans une ville d'une grande noirceur.

    05/04/2011 à 14:57 1

  • Nada

    Jean-Patrick Manchette

    10/10 Ryhtme, écriture, humour, critique acerbe, tout y est!

    23/03/2011 à 08:57 2

  • Hiver arctique

    Arnaldur Indridason

    7/10 Je me suis endormi malgré une écriture prenante

    22/03/2011 à 14:01

  • La Décade prodigieuse

    Ellery Queen

    5/10 De l'art du retournement avec un magistral schéma en trompe-l'oeil!

    19/03/2011 à 07:07

  • Le Léopard

    Jo Nesbo

    8/10 Un bon thriller, je m'attendais à autre chose avec tout le bruit qu'on fait autour de ce Nesbo. On retrouve quand même pas mal de clichés du genre, avec ce flic border line, alcoolique, sans femme, problème avec la hiérarchie, etc... J'ai aimé le voyage dépaysant en Norvège.

    19/03/2011 à 07:01

  • La Sirène rouge

    Maurice G. Dantec

    10/10 Univers incomparable, écriture lunaire, personnages diaboliquement réussis, roman atypique. J'adore.

    08/03/2011 à 04:46 1

  • Stringer

    Jean-Paul Jody

    8/10 Une idée originale qui montre les travers et la perversion de la société du spectacle américaine. Un roman moins dense que les autres livres de l'auteur. Il se lit bien.

    06/03/2011 à 13:46

  • Volte-face

    Michael Connelly

    9/10 Si l'avant-dernier Connelly, "9 Dragons", m'avait déçu, "The Reversal", paru aux Etats-Unis en octobre 2010 m'a ravi.

    Mickey Haller, avocat sûr de lui, et Harry Bosch, flic indomptable, se retrouvent. Les deux demi-frères prennent une position inédite. Haller passe de l'autre côté de la barre. En effet, il a accepté une offre lui proposant d'être le procureur pour une affaire spéciale. Jason Jessup, condamné en 1986 pour le meurtre d'une petite fille de 12 ans, doit être rejugé car un examen d' ADN pourrait remettre le premier verdict en question. Bosch est l'enquêteur du parquet. Après 24 ans d'incarcération, Jessup est libéré à l'ouverture du procès. Entre thriller judiciaire et enquête de l'inspecteur du LAPD, Connelly a retrouvé la grande forme pour nous conduire dans un scénario tortueux où il excelle tout en maniant le suspense avec finesse sans tomber dans les incohérences de "9 Dragons". L'opiniâtre et observateur Bosch parviendra à remonter le fil alors que le roué et expérimenté Haller mènera un procès en grand stratège. La défense réussira-t-elle face à tels adversaires le "Volte-Face" - du titre "The Reversal" - en faisant acquitter son client?
    Le récit montre aussi les compromis des autorités judiciaires parfois soucieuses de soigner l'image de l'institution, ou le cynisme des acteurs d'un procès, prêts à tous les coups pour gagner la partie, ou encore les dérapages vers les erreurs judiciaires.
    Un très bon ouvrage. Le grand Connelly est de retour!

    06/03/2011 à 13:42 1

  • Bad boy

    Peter Robinson

    8/10 Peter Robinson, dans le genre policier, reste un de mes auteurs favoris. J’ai toujours été étonné qu’on parle beaucoup de l’excellent Ecossais Ian Rankin et très peu du non moins talentueux Anglo-Canadien dans un certain monde du polar hexagonal. Robinson ne sort pas assez la rengaine sur l’argent sale et le capitalisme pourri? Son éditeur français, trop généraliste, Albin Michel, souvent à l’affût de coups, n’est pas assez apprécié? L’inspecteur Alan Banks du Yorkshire n’a rien envié à son collègue John Rebus d’Edimbourg, les deux auteurs sont parvenus à composer des personnages de la littérature policière qui resteront dans les annales avec Willander et Bosch par exemple. La qualité d’écriture des récits de Robinson, dès les premières pages, plonge le lecteur dans l’histoire et accroche très vite. Il fait vivre les épisodes avec brio et on lutte et souffre pour ses personnages.
    Le dernier roman de Robinson, « Bad Boy », trônait sur une étagère depuis quelques semaines. Quand j’ai vu que la traduction française allait sortir début mars, « je me suis mis à l’ouvrage » et je n’ai pas été déçu même si Banks a pris quelques vacances dans l’Ouest des Etats-Unis. Pendant ce temps, Annie Cabot, sa collègue et éphémère petite amie, doit s’occuper d’une des anciennes voisines de Banks, une mère qui a découvert une arme dans les affaires de sa fille. L’opération tourne mal, son époux meurt à la suite d’une bavure policière lors de la récupération de l’arme. Le Smith & Wesson semble appartenir au boy friend de la jeune fille, par ailleurs amie d’enfance et colocataire de la fille de Banks, Tracy, âgée de 24 ans. Le jeune homme, Jaff, est un Bad Boy qui a viré dans le trafic lucratif de la drogue tout en maniant la gâchette. Tracy qui a changé son prénom en Francesca, en pleine rébellion, se retrouve impliquée dans la cavale, avec de gros risques. Son père, revenu de sa trêve, parviendra-t-il à la sauver et à ébranler le notable qui tient les manettes dans l’ombre ? Robinson a de nouveau signé une histoire très accrochante tout maîtrisant la tension narrative au fil des chapitres. Le retour de Banks de ses vacances américaines permet d’accélérer le rythme dans un dangereux final. Un récit qui se dévore même si ici le récit est davantage centré sur l’action que sur l’atmosphère. Des jeunes gens sont pris dans un engrenage avec un terminal fatal ou accidenté selon le degré d’implication, de simples parents sont désarmés face à de tels extrémités alors que des policiers, soucieux de respecter le protocole et d’agir en professionnels commettent l’irréparable. De nombreux ingrédients pour rendre ce roman à la fois réaliste et prenant.

    27/02/2011 à 09:42

  • Dodo

    Sylvie Granotier

    6/10 Je n'ai pas été séduit par ce personnage complexe même si l'écriture est toujours accrochante avec S. Granotier.

    23/02/2011 à 04:37

  • La Femme qui frappa à la porte à la tombée de la nuit

    Di Li

    8/10 Wang Shaohuai, PDG d’une société d’appareils électro-ménagers, est retrouvé mort dans l’appartement de son père adoptif. Les policiers suivent la seule piste fiable. Un petit voisin a aperçu une femme qui frappait à la porte quelques heures avant la découverte du cadavre. L’enquête les mène à Ou Yangyun, une employée de la même société. Entre l’inspecteur et cette veuve de 39 ans, Li Di a composé une brillante partie d’échecs, chaque camp va essayer de jouer avec ses atouts et déployer sa propre stratégie. Le corps du roman est centré sur l’interrogatoire entre le chevronné inspecteur et la résistante Ou. Le flic, alternant entre coups de pokers et techniques d’interrogatoire, cachera d’abord ses atouts pour tenter de faire céder l’ancienne maîtresse de Wang. Il distillera avec tact ses flèches pour faire craquer la récalcitrante. Le lecteur français ne peut s’empêcher de penser à la partie de ping pong de « Garde à vue » entre Serrault et Ventura et les savoureux dialogues d’Audiard.
    Li Di nous offre en supplément les réflexions du flic qui mène une rouée guerre psychologique qui se cache dans les replis des relations obscures entre les personnages.
    Le suspense est savamment orchestré, la tension narrative parvient avec brio à tenir le lecteur en haleine.
    L’action se passe au début des années 80 à Pékin, le récit est donc le reflet d’une autre époque où l’unité de travail avait droit de regard sur la vie privée des employés et leur « droiture politique ». Certaines descriptions bien attendu rappellent un temps révolu.

    23/02/2011 à 04:34

  • La Rigole du diable

    Sylvie Granotier

    5/10 Ces retours vers le passé m'ont un peu lassé et ont parfois sonné faux dans ma tête de lecteur. Dommage, j'étais ravi de me procurer le dernier roman de Sylvie Granotier mais j'ai vite lâché le livre pour finir avec peine.

    20/02/2011 à 15:17 1

  • 2030, l'Odyssée de la Poisse

    Antoine Chainas

    8/10 L’œuvre d’Antoine Chainas, au sein du monde du polar, a une place à part. Chainas s’écarte, ai-je l’impression, de tout courant et donne libre cours à la création de sa plume sans tenter de répondre à tout canon, ainsi il est parvenu à composer d’excellents romans, tel « Versus » paru en 2007. Ce style, qui bouscule et force les phrases tout en triturant ses personnages comme son lecteur, ne peut laisser indifférent. Quelque ne supportera pas une telle attaque à la frontière de la corruption et abandonnera la partie, un autre sera happé par l’éruption des mots et sera transporté, j’appartiens à la seconde catégorie.

    On peut s’étonner qu’un auteur avec une écriture, un style et des récits tant à la marge compose avec une série et une bible exigeantes. Antoine Chainas a sorti son Poulpe, et sans surprendre, « 2030: L’odyssée de la poisse » se démarque nettement des autres opus de la collection. Lecouvreur se retrouve dans un roman futuriste peu éloigné des progrès de notre siècle. Sous le poids des ans, Gabriel, 70 hivers, « n’assure plus », croit-on. « (Mal) Heureusement », la société Omnicron, grâce à ses clones, les Omnimorphes, peut vous offrir des séances de Porn-incarnation, moments de baise mémorables. Le Poulpe, comme à l’accoutumée, ne se laisse par enfumer par les apparences et découvre que les Omnimorphes ne jouissent d’aucun droit, n’ont plus de souvenir et d’émotion. Il va combattre un ennemi dans un Etat qui paraît bien fasciste et une société où la surconsommation sur-règne encore.
    Ce récit d’anticipation reprend notamment l’un des thèmes fort de l’auteur, la désagrégation de la société et l’invasion inéluctable de cette société de consommation qui aseptise et le moindre plaisir de la vie en produit.
    Un voyage, teinté d’humour, encore prenant dans le monde de Chainas avec un Poulpe rebelle entre science-fiction et un demain très présent.

    16/02/2011 à 02:09 1

  • Ouragan

    Laurent Gaudé

    8/10 Laurent Gaudé, qui aime à naviguer dans les décors apocalyptiques, nous guide sous un ciel de Louisiane chargé de menaces. Dans ce roman à multiples voix, « Moi, Joséphine Linc. Steelson, négresse depuis presque cent ans » lance un récit qui sensibilise au fil des pages le lecteur sur la condition des Noirs et avec empathie nous fait vivre cette odyssée qu’un ouragan vient meurtrir. Dix personnages, du pasteur aux détenus en passant par une mère esseulée, en partie tentent de fuir le déluge tout en constatant la vaine condition humaine impuissante face aux tenailles de la destinée. Avec une puissance d’image et d’évocation, Gaudé signe de nouveau un roman marquant.

    16/02/2011 à 02:06

  • Que serais-je sans toi ?

    Guillaume Musso

    4/10 Le premier Musso, ca va, le second on aime encore, à partir du 3e, on sent le réchauffé, ensuite, tout est tellement convenu...

    10/02/2011 à 05:28

  • Le Projet Bleiberg

    David Khara

    5/10 Pourquoi ai-je acheté ce roman de David S. Khara ? Je ne sais pas. En attente d’une correspondance à Roissy, je furetais dans les rayons d’un Relay lorsque cette couverture a attiré mon regard. Elle se détachait de toutes les autres ; j’avais lu quelques part d’élogieux articles sur ce thriller mais j’en avais gardé un fort vague souvenir. L’aspect historique m’incitait à faire chauffer de nouveau ma carte de crédit. Avant un long vol, il est toujours bon d’être armé d’un bon « page turner » en cas d’impossibilité de dormir et de fatigue lancinante.

    Tous les ingrédients sont rassemblés pour mettre en place un scénario à 100 à l’heure, propice aux rebondissements, des meurtres soudains et mystérieux, l’apparition des Himmler, Hitler et Hess, un trader devenu alcoolique et libertin à la suite d’un accident de voiture, la CIA, un tueur du Mossad digne du Léon de Besson et un peu de sexe.

    Jay Novacek, après la mort de son père, qui avait disparu de sa vie, essaie de comprendre quelle était la quête fatale de son géniteur, d’autant plus que sa mère assasinée retrouvera la tombe quelques jours plus tard. Le périple à toute allure, encadré de retours en arrière dans l’Allemagne de la première moitié du siècle dernier, le mènera de New York à la Belgique en passant par la Suisse.

    En tant que lecteur, j’ai tenté d’aborder l’ouvrage sans actionner ma machine à critique afin de rentrer dans l’histoire et de « speeder » avec le personnage principal. Si ma tactique a pu marcher dans une première partie, les clichés, les types de personnage et les thèmes déjà assez employés m’ont un peu refroidi. Si l’impression de déjà vu ne m’a pas fait lâcher le livre, elle m’a un peu ennuyé.

    Un ouvrage qui a reçu un gros coup de pouce de Gérard Collard sur France 5, je ne suis pas du tout convaincu devant tant d’éloges, voir la video http://www.youtube.com/watch?v=GqQoNmFGfKM&feature=related

    Si vous aimez les thrillers à la James Bond avec un manque de vraisemblance, essayez-le !

    09/02/2011 à 09:28

  • A l'ombre du mal

    Robert Crais

    8/10 Les romans de Robert Crais apportent souvent la même satisfaction. Aux détours des rayons de librairie, je suis tombé sur « A l’ombre du mal » avec une garantie de lire un thriller efficace qui tient la route sans étalage de rebondissements irréalistes.

    Elvis Cole s’est-il trompé ? Le meilleur détective du monde avait apporté la preuve que Lionel Byrd n’avait pu tuer une jeune femme. L’alibi évitait la case prison. Cinq ans plus tard, tout est remis en question car l’homme se suicide « en compagnie » d’un album de photos montrant sept femmes assassinées. D’ancien suspect, Byrd a pris la forme d’un serial killer. Si Cole ne l’avait pas sauvé de la prison, deux femmes tuées par la suite auraient pu être épargnées. Cole va partir dans une enquête périlleuse pour essayer de faire toute la lumière sur ce macabre retournement et sa fatale erreur.

    Crais nous conduit dans les méandres des magouilles politiques et des protections policières tout en déroulant une construction sans faille avec un suspense dosé au millimètre près. Le lecteur des policiers de Crais regrettera le faible rôle du complice de Cole, Joe Pike, personnage réussi dans de précédentes histoires. La trame est plutôt centrée sur la tention narrative oubliant cette fois une plongée dans l’univers des personnages si bien que ce roman aspire moins l’attention que « L.A. Requiem » par exemple.



    PS : Encore une fois, un éditeur français a fait le choix de mettre « mal » dans le titre, pensant certainement que le terme est vendeur. Le titre américain, « Chasing darkness » ne contient pas ce mot. Généralement, l’apparition de « mal » dans un titre me fait fuir mais dans ce cas, Crais m’a retenu.

    03/02/2011 à 08:01

  • Guerre sale

    Dominique Sylvain

    9/10 Au fil des romans, les récits de Dominique Sylvain s’affinent, la trame et la construction s’enchaînent encore mieux. Malgré une succession de déplacements, j’ai bravé le décalage horaire et lu « Guerre Sale » dès mon réveil au cœur des nuits parisiennes car l’histoire m’a vite accroché pour ne plus me lâcher.



    Un avocat, flirtant avec les sulfureuses transactions de la Françafrique est assassiné dans d’horribles souffrances sur un mode de supplice africain, qui rappelle un autre meurtre, cinq ans auparavant, celui d’un policier d’origine franco-congolaise, ancien adjoint de Lola Jost. Cette nouvelle a, semble-t-il, des ramifications aux plus hauts sommets de l’Etat tout en passant par les services secrets de la République. L’intrigue, pour moi, n’est pas alambiquée – comme on a coutume de dire pour les histoires de Dominique Sylvain -, elle est travaillée afin de créer un suspense très équilibré et des rebondissements crédibles. Les fausses pistes suivent les cogitations des protagonistes sans excès pour ne pas tromper impoliment le lecteur.

    Bien entendu, on pourra faire le lien avec les milieux politicards de la Ve République et les cercles qui naviguent autour pour se remplir les poches. L’auteur s’est certainement inspiré de faits politico-crapuleux réels et de carnets bien remplis devenus fameux.



    Dans ces pages, j’ai encore davantage aimé l’ambiance créée à plusieurs niveaux, une atmosphère particulière se dégage, Dominique nous donne à goûter un univers, sans être insolite, un peu décalé avec un saupoudrage d’impertinence. Plusieurs éléments y concourent :


    L’écriture, avec des phrases sans fioritures, et parfois pleines d’images entre humour et décalage :

    « Lola reposa son verre. Pendant une seconde étirée à l'infini, les visages de Maxime et de Barthélémy se distendirent. Elle se laissa glisser sur le carrelage. Elle allait s'évanouir, alors autant passer en position horizontale. »



    Des citations qui attirent l’attention, stoppent l’élan de la lecture et font sourire :

    « Une fois rue de l'Echiquier, Sacha composa le numéro de téléphone enregistré dans la mémoire de son portable. Le répondeur se déclencha : "La brièveté est la soeur du talent, disait Tchekhov, à vous. »



    Un mariage de termes amusants :

    « Sinon tu ne serais pas venu me renifler la mémoire. »



    Des descriptions pittoresques ? Ou qui ne laissent pas indifférent?

    « Il contacta son contacteur universel dans la serrure du porche et entraîna Carle au deuxième étage. Coup de sonnette : une longue minute s’écoula. L’ex-commissaire leur ouvrit enfin, drapée dans son épouvantable robe de chambre en velours bordeaux, un vêtement inoubliable, qui semblait taillé dans des rideaux de théâtre et lui donnait plus que jamais allure d’une walkyrie en retraite. Sacha remarqua un hématome sur son front. »



    Lola, elle, est bien « fournie » :

    « Entre-temps, Lola s’était laissée tomber sur un canapé défoncé et évoquait un mégaloukoum déprimé, guetté par une bouche monstrueuse. »



    « Elle éclata d’un rire d’ogresse et se servit d’un nouveau porto qu’elle engloutit en faisant la grimace. »



    Enfin, si vous voulez savoir, dans le rire, pourquoi on surnomme les Evangélistes « Les changeurs d’ampoules », ouvrez la page 125.



    Les anglicismes d’Ingrid Diesel et sa confusion entre les faux amis amusent aussi :
    « Son passé lui mord la figure. »

    « …Lola plonge dans les pommes aujourd’hui. »

    « - On dit confirmations, confessions, certes, mais confidations est pure invention de ta part, Ingrid. Et fait très mal à l’oreille, excuse-moi. Le terme exact est « confidences. »

    -Whatever. Dans mon pays, « confidence » signifie « confiance ». Il y a de quoi s’emmêler les chapeaux.

    - Non, plutôt les pinceaux. On dit « porter les chapeaux » et « s’emmêler les pinceaux ».



    « Elle nous collera un procès au postérieur.

    - Non, aux fesses. »

    Les personnages mériteraient une étude pour eux seuls. Bien campés, ils accrochent l’attention par leur « spécificité ». L’Américaine, un brin déjanté, gagne son pain entre massage et strip tease. Sa complice, Lola Jost est une ex-flic, haute en couleurs, qui emploient des méthodes peu orthodoxes pour aboutir à ses fins. Même le chien qui les accompagne a une touche extra-ordinaire, son maître psy l’a appelé Sigmund. Sacha, l’ex de Diesel, et les autres n’ont rien à envier à leurs comparses. Dans le choix des noms, Sylvain doit s’amuser, on s’appelle Diesel, Lola, Mars, point de prénoms très communs, comme Sacha, Carle, Karen, Lola.



    Une belle histoire symphonique, à plusieurs voix, avec une intrigue très prenante.

    31/01/2011 à 13:04