La Femme qui frappa à la porte à la tombée de la nuit

(傍晚敲门的女人)

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  • 8/10 Wang Shaohuai, PDG d’une société d’appareils électro-ménagers, est retrouvé mort dans l’appartement de son père adoptif. Les policiers suivent la seule piste fiable. Un petit voisin a aperçu une femme qui frappait à la porte quelques heures avant la découverte du cadavre. L’enquête les mène à Ou Yangyun, une employée de la même société. Entre l’inspecteur et cette veuve de 39 ans, Li Di a composé une brillante partie d’échecs, chaque camp va essayer de jouer avec ses atouts et déployer sa propre stratégie. Le corps du roman est centré sur l’interrogatoire entre le chevronné inspecteur et la résistante Ou. Le flic, alternant entre coups de pokers et techniques d’interrogatoire, cachera d’abord ses atouts pour tenter de faire céder l’ancienne maîtresse de Wang. Il distillera avec tact ses flèches pour faire craquer la récalcitrante. Le lecteur français ne peut s’empêcher de penser à la partie de ping pong de « Garde à vue » entre Serrault et Ventura et les savoureux dialogues d’Audiard.
    Li Di nous offre en supplément les réflexions du flic qui mène une rouée guerre psychologique qui se cache dans les replis des relations obscures entre les personnages.
    Le suspense est savamment orchestré, la tension narrative parvient avec brio à tenir le lecteur en haleine.
    L’action se passe au début des années 80 à Pékin, le récit est donc le reflet d’une autre époque où l’unité de travail avait droit de regard sur la vie privée des employés et leur « droiture politique ». Certaines descriptions bien attendu rappellent un temps révolu.

    23/02/2011 à 04:34 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne)