Coco Lamartre

139 votes

  • Crimes au musée

    Ouvrage collectif

    6/10 Des petites nouvelles mais d'un niveau très inégal, parfois décevant.

    06/04/2021 à 15:08 2

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    8/10 Je venais de regarder le mini-série "Chernobyl" que j'ai adorée et je me suis dit : "Continue, t'es contaminée, un peu plus ou un peu moins..." Et bien, dans le mille ! Je m'y croyais ! Finalement, je voyais tout en cinémascope mais en gris. Tout était là : la trouille, l'angoisse, la maladie, la destruction, l'abandon, la guerre, le décor noir de crasse, de poussière et de radiation, les flics avec une grosse personnalité, la vengeance qui se mange froid... En résumé, Un monde pourri ! Du talent ce Morgan Audic, un vrai premier choix.

    07/11/2020 à 19:59 15

  • Meurtres à la Pomme d'or

    Michèle Barrière

    6/10 Ce n’est pas son meilleur opus de la dynastie Savoisy pour l’intrigue policière. On devine rapidement qui est le coupable. Mais j’apprécie le savoir de Michelle Barrière qui nous le fait partager avec ce roman, comme d’habitude. On enrichit sa culture culinaire et des produits surtout que la Renaissance est une époque charnière sur la diversification alimentaire avec les apports du Nouveau-Monde. Très agréable à lire.

    25/06/2020 à 15:40

  • Meurtres trois étoiles

    Michèle Barrière

    8/10 L’un de mes préférés. On y rencontre Eugénie Brazier dit la Mère Brazier qui a formé tant de grands chefs étoilés et d’autres mères lyonnaises sur fond de course automobile. Une réussite, un régal ! Vous pouvez toujours l’accompagner d’une volaille de Bresse demi-deuil façon Mère Brazier servie avec un Puligny-Montrachet... Ça passera tout seul !

    25/06/2020 à 15:43

  • Souper mortel aux étuves

    Michèle Barrière

    8/10 Un polar culinaire, le premier d’une longue lignée où l’on suit la dynastie des Savoisy, maîtres-queux. L’auteur, historienne de la gastronomie, nous fait partager ses connaissances en commençant par le Moyen-Age. On croisera Guillaume Tirel dit Taillevent, le célèbre écuyer des cuisines du roi et de la noblesse. A savourer sans modération avec un vrai beau blanc-manger au lait d’amandes et un Coteaux du Layon !!!

    25/06/2020 à 15:29 1

  • Etrange étranger

    Ouvrage collectif

    9/10 Identité, diversité, altérité, 14 nouvelles, 14 regards sur l'autre... Celui qu'on croise tous les jours sans jamais le voir, l'exclu, le paria, le vagabond, celle qui cumule misère, migrante, toxico, les oubliés... Beaucoup de noir, de gris ou de blanc ! Franchement, 14 récits qui valent le détour.

    06/04/2021 à 15:05 2

  • Les auteurs du Noir face à la différence

    Ouvrage collectif

    9/10 J’ai tourné les pages de ce recueil sans m’arrêter. J’ai savouré cette lecture. Les auteurs se sont pliés à un exercice difficile avec un sujet Très précis, la différence. On peut passer de la colère à une énorme tristesse, une empathie incroyable parfois. Seulement deux ne m’ont pas convaincue. Étonnamment, ce ne sont pas les écrivains les plus connus qui ont sorti les meilleures. C’est mon point de vue, bien sûr.

    04/09/2020 à 19:25 4

  • Buveurs de vent

    Franck Bouysse

    6/10 Moi, une afficionada de Bouysse, je vais faire baisser sa moyenne !!! Et oui, ça arrive, un peu comme pour le Michelin. Quand on est en haut, c'est dur d'y rester. Le style, la forme est là. C'est toujours un régal de mots, de procédés d'écriture formidables mais un roman ne se résume pas à cela. J'étais habituée à avoir le beurre et l'argent du beurre mais là, je reste sur ma faim.
    Un western banal avec un vilain méchant qui dirige une ville avec à sa botte une brigade de lèche-bottes. Une fratrie sympathique : un sauvageon, un intello, un "attardé" et une fille délurée, rien de bien extraordinaire. Un père de famille résigné avec une femme bigote. Un grand-pa' attachant à la Stumpy. Un gars sorti de nulle part, le lonesome cow-boy attendu, en fait, un marin échoué, qui va essayer de secouer le cocotier. La caricature du shériff corrompu... Et puis, un final cousu de fil blanc ! Le coup de la valise comme le nez au milieu de la figure ! On n'aura pas eu "The Magnificent seven" mais ils auront au moins fini dans la dignité.
    "Né d'une femme inconnu" et "Glaise" sont des chefs d’œuvre, "Buveurs de vent" est un bon roman. En fait, j'en attendais trop, un vrai repas gastronomique, j'ai eu un menu "brasserie".
    J'attends mieux l'année prochaine.

    07/11/2020 à 18:31 7

  • Glaise

    Franck Bouysse

    10/10 Décidément, j'aime les romans de Franck Bouysse, j'aime ce style si riche. On pourrait passer des heures à décrypter ces procédés d'écritures qu'il manie si bien. C'est un plaisir de lire la beauté des phrases. J'ai plongé dans "Glaise". Ce roman noir me rappelle un passé pas si lointain de la vie rude des paysans de montagne. C'est "La terre" de Zola. J'ai vu Marie tenir la barre, Mathilde tenir debout, Irène devenir folle, Joseph devenir un homme, la monstruosité et l’inhumanité de Valette et Léonard la voix de la sagesse. J'aime l'empathie de l'auteur pour les animaux trimards qu'il fait passer à travers le jeune homme en herbe et le vieil homme.

    09/07/2020 à 19:30 10

  • La République des faibles

    Gwenaël Bulteau

    7/10 Quel plaisir de plonger et de découvrir le Lyon de fin de XIXème siècle dans ces quartiers crasseux de prolétaires et miséreux, dans ce monde underground bien pourri à travers ce polar !
    Mais, il y a des « mais »…
    Je m’étonne qu’il n’y ait aucune allusion aux Canuts, les révoltés qui ont marqué l’histoire sociale de la capitale des Gaules. Pourtant, dans la trame, la lutte des classes, le conflit social sont bien là. Le contexte historique est bien présent et l’ambiance comme le décor sont bien plantés : la défaite de Sedan, la Commune, l’affaire Dreyfus… bien profondément installées dans la tête des Français. En même temps, c’est dans les manuels (en tout cas, les pas si anciens).
    Et puis, j’aurais aimé que l’auteur creuse un peu plus sur les méthodes d’investigation de l’époque, on est dans la ville où enseignait Alexandre Lacassagne. On est dans les balbutiements de la police scientifique. Plus de détails sur la criminologie n’auraient pas gâché.
    Enfin, j’aurais aimé une fin plus aboutie, moins bâclée. On laisse tous ces flics en plan. D’ailleurs, je les ai bien aimés, pas tous, bien sûr. J’ai bien apprécié leurs méthodes d’interrogatoire. J’espère ne choquer personne… Est-que certains ont pensé à Valentin Verne dans sa cage ?
    Autre point mais ça, c’est pour l’éditeur : qu’est-ce que c’est que cette première de couverture ? On n’est pas à Lyon mais à Birmingham avec les Shelby brothers et leur casquette post 14-18.
    Vous allez me dire : «Mais pourquoi est-ce qu’elle a mis 7/10 ? » Tout simplement parce que j’ai vraiment pris plaisir à lire ce polar très noir, parce que l’histoire m’a plu, parce que le style est fluide, parce que j’aimerais retrouver cette brigade dans d’autres aventures mais ce n’est pas ce que l’auteur a en perspective à moins que je me trompe.

    14/08/2023 à 11:18 6

  • Le Grand Soir

    Gwenaël Bulteau

    7/10 On peut dire que G. Bulteau a le don de nous mettre dans l’ambiance ! On s’y croirait à l’aube de ce Grand Soir promis et avorté. Un arrière-goût de « C’est toujours les mêmes qui gagnent et manipulent »…
    J’ai ressenti un peu de la plume et des combats de Zola. Cette condition humaine d’esclaves, corvéables et affamées. Deux combats mêlés : les prolétaires et les femmes ! Des sous-hommes et encore en-dessous les femmes…
    J’aurais aimé qu’il creuse un peu plus au scalpel les quatre personnages féminins. Il me manque encore quelque chose pour être rassasiée comme dans La République des Faibles. C’est peut-être la fin où il nous laisse toujours avec des interrogations…

    10/09/2023 à 16:56 7

  • De sang-froid

    Truman Capote

    10/10 L’un des piliers du roman noir. Écriture, ambiance, personnages, intrigue, tout est parfait. On plonge dans l’horreur de ce crime et la haine inspirée par les deux meurtriers.

    25/06/2020 à 16:22 3

  • Atmore Alabama

    Alexandre Civico

    7/10 Un roman noir très court, peut-être trop à mon goût mais très bien écrit. Très joli style, agréable sans fioritures. J’aurais aimé en savoir plus l’histoire et les évènements qui ont bouleversé la vie du héros. Trop de questions en suspens mais après tout, l’imagination du lecteur est là pour boucher les pages blanches des interrogations.

    06/08/2023 à 20:03 3

  • Back up

    Paul Colize

    10/10 Et puis, il y a eu Back up... il est toujours là, inoubliable. Comme cela a été difficile de commencer la cure de désintox et ce n'est pas fini. Une salade de tutti fruitti, délicieuse qui explose, qui balance des grandes balles de feu de toutes les couleurs. Lectrice Sous Dépendance, voilà, ce que je suis devenue. L'été était encore plus bleu, les étoiles étaient bleues dans un ciel de satin blanc. On prend une dose de cheval, on traverse le rock, on twiste, on s'emballe, toute une histoire qui défile. On peindrait tout en rouge en laissant le noir. J'avoue, j'ai vraiment de la sympathie pour le Diable quand il s'appelle Paul Colize. Je ne voulais pas que ça s'arrête...

    11/09/2020 à 18:15 10

  • Toute la violence des hommes

    Paul Colize

    7/10 Déçue, je suis déçue. J'en attendais trop, beaucoup trop parce que j'adore les romans de Paul Colize. Je n'ai pas été happée comme avec "Back up", "Un long moment de silence". Tout est parfaitement ficelé comme d'habitude. Niko est un personnage extraordinaire et attachant mais il manque ce petit supplément qui fait que j'ai du mal à poser un bouquin. On est parfois déçu par les têtes de classe... Heureusement d'ailleurs, pour les autres !

    06/04/2021 à 15:32 5

  • Un Jour comme les autres

    Paul Colize

    5/10 Je l’avais oublié dans ma PAL alors que je me délecte de Paul Colize. Comme d’autres, j’ai été déçue.
    Au début, la mayonnaise a pris, puis, elle est retombée. Trop lent, trop long, trop brouillon, trop mou. Aucun des personnages ne m’a touchée même pas le Fred de Zanzara. C’est bien dommage avec un tel sujet.
    Malgré tout, ça se lit.

    29/09/2023 à 18:06 2

  • Un long moment de silence

    Paul Colize

    10/10 Mon premier Paul Colize ! Vraiment une belle entrée en matière ! Son style est clair, percutant, sans fioritures. Inutile de chercher les figures de style compliquées, Il va droit au but. Les chapitres sont courts, ils défilent à toute vitesse. Il faut suivre le rythme effréné de Stanislas qui nous embarque dans sa quête folle en Europe. Ce type est épuisant, exécrable, agaçant mais attachant. Nathan, héros félin, détient la clé. Deux hommes, deux destins qui se croisent pile au milieu du roman. Et tous ces rats terrés, chassés par les chats, il n'y a qu'à taper leur nom pour voir leur vilain museau ! Bravo M. Colize !

    11/08/2020 à 16:41 5

  • Zanzara

    Paul Colize

    7/10 Décidément, j'adore Paul. Qu'il sait bien magner les récits à tiroir ! Celui-là démarre sur les chapeaux de roue, à,100 à l'heure, top chrono ! Un héros déjanté qui joue sa vie à la roulette russe risquant la sortie de route à chaque chapitre, à chaque tournant de page, toujours sur le fil du rasoir, au bord du vide ! Plus dure sera la chute !

    06/04/2021 à 19:02 2

  • Animal

    Sandrine Collette

    8/10 Nin et Nun, Mara et Matthieu, quatre êtres aux destins liés. Nin et Nun comme le yang et le yin d'une fratrie, arrachés à la forêt et aux prédateurs par Mara pour sauver leur petite vie qui vaut moins que celle d'un animal. Deux petits d'homme sacrifiés. Malgré lui, Matthieu, fou amoureux inconditionnel, rendra Lior emportée par la foule à Nun qui va lui voler. Pourtant, elle avait trouvé la paix de l'âme. Deux chasseurs que les animaux réuniront pourtant. Après ça, fini la soif de sang et de vengeance... Un roman initiatique où les animaux détiennent la clé. Sommes-nous si bêtes pour ne pas les comprendre ? Sandrine Collette nous livre une belle réponse. Mon premier et pas mon dernier.

    11/09/2020 à 17:23 9

  • Et toujours les Forêts

    Sandrine Collette

    9/10 Plus je lis Sandrine Collette plus je l'aime. Pourtant son style me déroute. Je ne peux pas dire que je l’apprécie mais je n'arrive pas à lâcher le roman, à chaque fois. Lorsque je lis Herta Müller, Prix Nobel de Littérature, ça me fait le même effet. Celui-ci est indéniablement mon préféré.
    Sandrine Collette a réussi la prouesse de me faire rentrer dans l'univers de "La Route" de Cormak McCarthy sans "impression de déjà vu". C'est fort, très fort. Tout y est l’atmosphère oppressante, angoissante, l'instinct primaire des hordes barbares, l'espérance que rien n'est écrit, vivre pour ses enfants et leur offrir un monde meilleur jusqu'au sacrifice... Beaucoup d'éléments communs jusqu'au style à la ponctuation minimaliste mais que c'est beau !

    07/11/2020 à 18:51 10