Le Grand Soir

7 votes

  • 8/10 Roman historique et social de très bonne facture. Des luttes ouvrières, des répressions policières, un flic indécis, des apaches, des femmes résistantes, tout un panel de personnages très réussis. Un pan de notre Histoire méconnu. Des ingrédients bien liés pour un très bon moment de lecture.

    16/11/2024 à 20:11 Franck 28 (719 votes, 7.7/10 de moyenne) 3

  • 8/10 J'ai bien aimé les thèmes et le cadre de cette histoire. L'intrigue m'a un peu moins intéressée. Un bon livre même si j'ai préféré "La République des faibles".

    21/06/2024 à 14:59 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Roman noir et social au début du XXe siècle, dans lequel on retrouve quelques personnages historiques et les luttes des ouvriers, des femmes, des mineurs ... De Roquefort en Aveyron aux bassins miniers en passant par Paris, le prolétariat rêve de Grand Soir à l'approche du 1er mai, dans l'ombre de Louise Michel, face à Clemenceau gardien de l'odre. Aux combats politiques s'ajoute le combat des femmes pour devenir maitre de leurs corps et de leurs vies. Mais dans ce monde patriarcal, c'est bien difficile. Père, frère, patron, conjoint ... aucun n'est vraiment prêt à leur céder un peu de liberté. Dans cette ambiance pesante, l'enquête menée par le personnage principal, Lucie, oscille entre autoritarisme, machisme, ordre établi, police brutale, alcoolisme, grande pauvreté, précarité, trahisons. La plume est précise, le style enlevé et le résultat est convaincant. un auteur à suivre.

    08/01/2024 à 10:31 Surcouf (400 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 7/10 On peut dire que G. Bulteau a le don de nous mettre dans l’ambiance ! On s’y croirait à l’aube de ce Grand Soir promis et avorté. Un arrière-goût de « C’est toujours les mêmes qui gagnent et manipulent »…
    J’ai ressenti un peu de la plume et des combats de Zola. Cette condition humaine d’esclaves, corvéables et affamées. Deux combats mêlés : les prolétaires et les femmes ! Des sous-hommes et encore en-dessous les femmes…
    J’aurais aimé qu’il creuse un peu plus au scalpel les quatre personnages féminins. Il me manque encore quelque chose pour être rassasiée comme dans La République des Faibles. C’est peut-être la fin où il nous laisse toujours avec des interrogations…

    10/09/2023 à 16:56 Coco Lamartre (139 votes, 7.9/10 de moyenne) 8

  • 9/10 Gwenaël Bulteau a ancré avec bonheur enquête policière avec l'histoire du mouvement ouvrier, l'émergence de son pendant féministe et le syndicalisme. Cette fois on alterne entre Paris et le bassin minier du nord entre 1905 et 1906. Période de tensions où le pouvoir vacille, ébranlé par les grèves de mineurs. Dans le même temps une jeune fille de la Haute disparaît le jour même de l'enterrement de Louise Michel et une leader syndicale fait l'objet d'une surveillance très rapprochée. Quels peuvent être les liens entre les 2?

    Reconstitution historique pointue, foule de détails de la vie quotidienne de l'époque c'est du sacré boulot et en plus les intrigues sont des plus prenantes. L'auteur confirme de fort belle manière

    09/08/2023 à 15:53 Fab (870 votes, 8/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Après avoir beaucoup aimé son précédent livre, La République des faibles, c’est avec un immense intérêt que je me suis plongé dans la lecture de Le grand soir. Gwenaël Bulteau continue dans le registre du roman noir historico-social ou socio-historique. Après le Lyon fin XIXème, Le grand soir s’ouvre sur le Paris de 1905. Après la lutte des classes, on découvre la lutte des sexes avec le combat des femmes pour une reconnaissance de leurs droits. Mais également avec le développement des mouvements extrêmes voire anarchistes qui rêvent de renverser l’ordre social établi par la bourgeoisie.

    C’est dans ce contexte que Lucie Desroselles parcourt les réunions clandestines des féministes. La jeune fille souhaite retrouver sa cousine, Jeanne, disparue du jour au lendemain, sans que la police porte un grand intérêt à son absence. Parallèlement, Mme Sorgue harangue les ouvriers à lutter farouchement contre les injustices dont ils sont sujets. Figure forte depuis la disparition de la défunte communarde Louise Michel, cette meneuse syndicaliste n’a foi que dans le prochain 1er Mai qui doit sonner le glas au grand capitalisme.

    Le grand soir n’a pas à rougir de son prédécesseur, tant l’aspect historique et la trame sombre de cette période sont bien retranscrits. Les personnages, réels et fictifs, sont bien campés dans cette intrigue. Il manquerait peut-être un crime sordide, réel ou non, comme point de départ pour faire de ce livre une vraie réussite. Je suis peut-être exigent, mais on peut sentir à travers ses livres que l’auteur possède un vrai potentiel dans cette trame historico-sociale qu’il maitrise allègrement bien.

    10/05/2023 à 13:34 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Le 22 janvier 1905, à Levallois, le petit peuple, - les prolétaires, les ouvriers, des femmes, des syndicalistes, des membres de loges maçonniques, assistent aux obsèques de Louise Michel, "La Louve", alias "Enjolras", figure majeure de la Commune de Paris, sous le regard méprisant de l'armée. Parmi la foule, Jeanne Desroselles, fille d'un riche bourgeois, militante et idéaliste travestie en femme du peuple.
    Un an plus tard, sa cousine Lucie enquête sur sa disparition.
    1906, c'est également Courrières, les grèves des femmes, l'hypothétique journée de huit heures, Clémenceau, Ministre de l'Intérieur, adepte de la poigne, et bientôt le briseur de grève.
    Ni roman historique à proprement parlé, ni un polar comme on l'imagine. Simplement un roman noir social, où l'auteur pose un regard appuyé sur la misère de l'époque, la condition des femmes avec peu de droit, le patriarcat, le mépris, l'humiliation, la haine et la violence.
    La vie de ces petits gens qui n'est qu'une accumulation de tragédies journalières. Et parmi ce petit peuple, émergent Madeleine Pelletier, médecin au pays des machistes, et, Leroy, faux militant, faux anarchistes, mais vrai flic infiltré, sans vraiment d'état d'âme.
    La plume de Gwenaël Bulteau me rappelle celle d'un grand auteur naturaliste, qui peignait la réalité avec minutie.

    19/10/2022 à 09:42 Max (764 votes, 8.1/10 de moyenne) 11