QuoiLire

345 votes

  • Symphonie Périgord

    Michel De Caurel

    8/10 Oh quelle belle surprise!

    Si les deux premiers romans de la trilogie avait un petit problème de rythme, la Symphonie Périgord montre que Michel de Caurel a muri, a su tirer profit des critiques et commentaires laissés par ses lecteurs. Dès les premières pages, on est embarqué dans un enquête policière, en fait menée par un journaliste, dans une des régions des plus épicuriennes de France. Et ça file, ça tourne, ça vire, un peu comme les routes de cette région, l'intrigue se relance, se précise, se dévoile.

    On a plaisir à retrouver Léo, le héros des deux premiers tomes, qui a également muri. Même s'il est toujours à succomber au charme de la gente féminine, ce n'est pas aussi immédiat et répétitif (pour ne pas dire automatique), il est un peu plus romantique et réfléchi. Réfléchi aussi dans son investigation de la disparition mystérieuse d'une jeune fille de 18 ans.

    On a plaisir une roman qui est plus en finesse, plus maîtrisée, plus harmonieuse, mais ...

    Car il y a un mais qui fait que ce roman n'est pas parfait.

    Arrivée aux deux tiers du livre, on pense le livre terminé et on découvre une seconde partie changement complètement le contexte de l'histoire. Si cette partie apporte certes un complément à l'histoire, elle est un peu plus lourde, moins maîtrisée, un peu trop directe et une fois lue on s'aperçoit qu'elle n'était pas nécessaire. On aurait tendance à penser que l'auteur avait eu une idée pour un quatrième tome, mais coincé par l'annonce d'une trilogie, a cherché à la caser à la fin du troisième. Ce n'est pas grave, mais on finit le livre avec une légère appréciation négative que nous n'avions pas avant cette seconde partie.

    Un roman plaisant et généreux comme la gastronomie périgourdine.

    04/08/2020 à 21:20 2

  • Terminus Elicius

    Karine Giebel

    5/10 Que ce soient les amateurs de romans policiers ou les habitués de Karine Giebel, ce roman va les déstabiliser.

    Terminus Elicius n'est pas un roman policier à proprement parler. Certes il y a des meurtres, une enquête pour découvrir l'auteur de ces faits tragiques, mais ce n'est pas le point central du roman. Donc que les habitués de Karine Giebel ne s'attendent pas à une profusion de détails sanguinolents,de tensions dans l'investigation.

    Non, ici, l'auteure cherche à exploiter la petite histoire parallèle à l'affaire : le criminel installe un échange épistolaire avec une policière réservée et proche de l'enquête, lui confessant ses crimes, mais la charmant par la même occasion. S'engage alors une guerre psychologique pour la policière : que faire face un homme qui lui témoigne sa confiance, son amour, mais qui en même temps enlève des vies.

    Pour ce premier roman, Karine Giebel fait appel à ses connaissances : Marseille, la côte méditerranéenne, le train jusqu'à Miramas. Sans aucun problème le lecteur est rapidement projeté dans l'univers du roman, et se laisse embarquer dans cette correspondance ben loin de ses habitudes littéraires.

    Mais si le tueur charme la policière; Karine Giebel n'a pas eu le même effet sur moi. Si le style et le rythme sont plutôt maîtrisés pour un premier roman ce n'est pas au niveau des derniers romans comme dans Meurtres pour rédemption. De plus, les personnages et le mobile du crime sont un peu trop caricaturaux, ce qui gâche quelque peu le plaisir de la lecture.

    Si vous décidiez de le lire, je vous conseille de trouver la dernière édition qui inclut une nouvelle où les personnages croisent ceux de Terminus Elicius. Ce "crossover" est particulièrement savoureux.

    03/05/2018 à 21:55 3

  • The end of the world running club

    Adrian J Walker

    8/10 The End Of The World Running Club est un roman en deux temps. La première partie se consacre traditionnellement à la mise en place de l’environnement de l’histoire et des personnages, mais c’est également l’occasion pour l’auteur, Adrian J. Walker, de les plonger rapidement dans la situation anormale qui va bouleverser leur monde, même le monde. En effet, cette première partie démarre sur les chapeaux de roue par l’apocalypse, une pluie de météorites sur le nord de l’Angleterre, dévastant tout. A la lecture de ce passage, on ne peut s’empêcher de penser aux événements astronomiques récents comme la vision d’un météorite dans le sud de la France l’été dernier.

    La seconde partie est la conséquence de la première, un long road movie à pieds au cours de laquelle le héros cherche à rejoindre sa famille en parcourant 900km en moins de 15 jours à pieds. On pourrait alors s’attendre à un roman, lent, poussif, une sorte de Sur la route de Jack Kerouac en plein apocalypse; mais Adrian J. Walker a eu l’intelligence de ne pas sombrer sur cet écueil. A de nombreuses reprises, l’écriture m’a fait penser à un livre de Stephen King : l’évolution psychologique du personnage face à l’épreuve qui tiendrait de Marche ou crève de Stephen King, la description du monde transformé, défiguré, comme pour La tour sombre, et bien sûr les rencontres, bonnes et mauvaises.

    Ce livre se présente sous la forme d’un petit pavé de 500 pages qui peut être inconfortable à tenir pour une lecture prolongée, aussi recommanderais-je d’opter pour la version numérique. Cependant, si les pages sont nombreuses, le style d’Adriam J. Walker étant parfaite de fluidité, elles vont rapidement tourner.

    Un très bon livre de science-fiction sans grand artifice technologique mais qui dépayse tant le héros que le lecteur.

    05/11/2017 à 14:05 2

  • Toi

    Zoran Drvenkar

    6/10 Si la première moitié du roman de Zoran Drvenkar est un peu poussif et orienté dans la présentation des personnages, la seconde partie est beaucoup plus prenante avec de nombreux rebondissements expliquant la relation entre ceux-ci.

    17/01/2021 à 20:52 3

  • Tokyo Vice

    Jake Adelstein

    7/10 Imitant le titre d'une célèbre série télévisuelle des années 80 dans laquelle les policiers luttaient contre les narco-trafiquants mexicains et colombiens, Jake Adelstein dévoile un des côtés obscurs du Japon dont le commerce est gangréné par les yakuzas.

    En menant l'enquête il démontre que la policier n'a guère de pouvoir dans cette lutte du fait de la loi qui ne les supporte pas pour la simple et bonne raison qu'elle a en partie était écrite par le crime organisé.
    Un roman documentaire très intéressant et effrayant qui nous fait invariablement pensé à Roberto Saviano mais où la prose est bien meilleure.

    10/07/2021 à 20:28

  • Tout cela je te le donnerai

    Dolores Redondo

    5/10 Je suis très mitigé à propos de ce roman, roman que je n'ai toujours pas terminé et dont je ne suis arrivé qu'à la moitié après une semaine.

    L'histoire est attrayante, de par l'analyse fine d'une aristocratie espagnole certes démodée et dépassée, mais persistante dans les mentalités; mais l'enquête nous faisant découvrir se monde est menée à une lenteur extrême.

    Le rythme est d'ailleurs le gros problème que j'ai avec ce livre. L'auteure passe à mon avis trop de temps à décrire les paysages, les actions parfois futiles des personnages, voir fait dire à ses personnages ce qu'ils ont vécu et que nous avons découvert dans les pages précédentes.

    Les personnages sont admirables de profondeur et de complexité. Tant les vivants que les morts se révèlent au fur et à mesure des pages, montrent un autre visage qui ne correspond pas à leur première apparence.

    Un roman que je dois terminer... mais après avoir repris un peu de vitalité auprès d'autres thrillers plus rythmés.

    06/09/2020 à 22:03 1

  • Tout est Fatal

    Stephen King

    4/10 Ce livre est sorti dans la période la moins faste de Stephen King. On comprend aisément qu’il a été créé en collectant des nouvelles parues dans les années 80 et 90 ou tout simplement restées au fond d’un tiroir.

    La qualité des histoires est donc inégale mais certaines valent vraiment le coup d’être lues. Ma préférée étant celle ouvrant le roman où le personnage principal est témoin de sa propose autopsie. La tension est digne d’une scène de Hitchcock, où périodiquement on approche du moment fatidique mais à chaque fois un élément externe vient perturber le passage à l’acte final.

    Le gros avantage de ce genre de livre à nouvelles est d’avoir différents genres littéraires dans lequel le maître du suspense excelle : thriller, dark fantsy (on trouve par exemple un épisode de la Tour Sombre), polar.

    Donc un livre à lire pour connaître toute l’œuvre de Stephen King, ou par morceaux, nouvelle après nouvelle, entre deux livres pour se faire un petit break.

    15/03/2016 à 19:53 1

  • Toutes les vagues de l'océan

    Víctor Del Árbol

    9/10 Vous recherchez un roman policier plein d’actions et de rebondissements dans l’enquête : passez votre chemin.

    Ici, Toutes les vagues de l’océan est avant tout une aventure histoire, une saga de personnages, de familles, tout au long du XXème siècle. Et ce n’est qu’en parcourant leur histoire que l’on découvre, au final, l’origine, les racines, des crimes perpétrés et racontés au début de ce gros livre.

    Même si comme moi vous n’êtes pas particulièrement attiré par l’histoire et la politique de l’Europe du XXème siècle, Victor Del Arbol a un talent de conteur pour nous la faire découvrir de manière plaisante. Il se sert des aventures d’Elias Gil pour nous amener dans l’URSS stalinienne, de la déportation massive vers l’enfer des goulags, puis de la guerre civile espagnole, la fuite vers la France (l’histoire se répète malheureusement en 201 avec d’autres réfugiés) le tout sur fond d’engagement envers le communisme et d’espionnage.

    L’écriture est impeccable (et la traduction aussi de fait), elle nécessiterait peut être un peu plus de fluidité, mais rares sont les livres qui me demandent de compulser un dictionnaire à plusieurs reprises. Merci Mr Arbol pour cette écriture précise digne des grands romanciers de la fin du XIXème siècle, sans la lourdeur des descriptions alambiquées et sans fin.

    Un roman qui mérite qu’on lui consacre du temps pour être lu à sa juste valeur.

    15/03/2016 à 19:51 9

  • Travail soigné

    Pierre Lemaitre

    8/10 Quelle belle histoire, quel bel hommage à la littérature policière que Travail soigné !

    Sous couvert d'une intrigue policière, Pierre Lemaitre, pour son premier roman policier, veut rendre hommage à cette littérature, considérée moins noble mais qui rencontre un succès grandissant en France; et aux auteurs qui l'ont séduit et laissé des souvenirs de bons moments de lecture. L'histoire est originale, même si l'enquête est des plus classiques; où les personnages ont du corps et de la personnalité.

    La prose de Lemaitre amène une grande fluidité au récit, le lecteur s'installe très rapidement et confortablement dans l'histoire. Les pages défilent, les minutes s'écoulent, les morts s'accumulent. Bref, on passe un très bon moment dnas les mains de Camille Verhoeven, ce flic à la sensibilité d'artiste (serait-ce une projection de l'auteur ?).

    Concernant l'aspect audio de l’œuvre, c'est une pure merveille : Jacques Franz (la voix française de De Niro) est parfait pour cette tâche. Dès les premières secondes, l'intonation grave de sa voix pose le roman et annonce de suite que l'histoire qui va nous être conté n'est pas drôle, qu'il va y avoir du lourd. En bon acteur, il joue parfaitement avec sa voix pour nous vivre les moments forts de l'histoire, les sentiments des personnages. De plus sa diction est parfaitement ce qui m'a permis d'écouter complètement et parfaitement l'histoire en voiture.

    Petit plus pour ceux qui découvriront ce livre dans sa version audio, une interview de Pierre Lemaitre sur Travail soigné et plus globalement sur son travail est proposée en bonus.

    15/11/2016 à 21:11 7

  • Trois jours et une vie

    Pierre Lemaitre

    5/10 Trois jours et une vie est loin du roman à suspense comme Au revoir, là-haut ! auquel nous a habitué Pierre Lemaitre.

    Ici, l'auteur change de style et nous offre un roman psychologique. En suivant le jeune meurtrier, sa gestion du meurtre, ses réactions, ses craintes d'être démasqué, Pierre Lemaitre nous fait une démonstration de ce que peut être une vie avec une épée de Damoclès perpétuellement suspendue au-dessus de votre tête.

    La bonne intelligence tant de l'auteur que du roman est de ne pas se cantonner à faire cette analyse sur la période du meurtre et de l'enquête les mois suivants, mais sur différentes époques d'une dizaine d'années d'écart. On voit alors l'évolution des émotions, les nouveaux faits qui peuvent condamner le héro du roman. Même s'il y a des points communs, l'histoire se renouvelle et change.

    J'ai découvert ce livre dans sa forme audio. La voix de Philippe Torretonn se prête parfaitement à la lecture de ce livre : ni trop rapide ni trop lente, elle ne joue mais suggère le jeu sous-entendu par le livre et laisse donc au lecteur l'imagination de la scène ou de la représentation des personnages, comme il le ferait en le lisant lui-même.

    Enfin sachez que ce livre va être adapté sur grand écran par Nicolas Boukhrief avec au casting composé de Charles Berling, Sandrine Bonnaire ou encore un certain Philippe Torreton.

    22/05/2019 à 20:48 2

  • Trois secondes

    Börge Hellström, Anders Roslund

    9/10 J'ai longtemps attendu avant d'écrire cette critique : devais-je le faire pour ce livre ou pour la série complète. Mais le premier tome étant tellement bien que j'ai préféré la faire, et ainsi vous permettre de connaître mon avis sur les suivants pour savoir si cette qualité est tenue.
    Ne vous fiez pas à la relative lenteur des cinquante premières pages, elles sont là pour poser les personnages et présenter leur psychologie. Ensuite, le livre prend gentiment son rythme de croisière pour se révéler comme un redoutable page-turner d'une très grande efficacité, d'une forte propension à être addictif et d'une grande modernité dans sa rédaction alors qu'il a été écrit en 2009.
    J'ai particulièrement adoré le fait d'être baladé par les auteurs lors de la mise en place des préparatifs du héro principal avant son incarcération : on ne peut s'empêcher de se demander à quoi cela pourra lui servir; et il faut attendre le dernier quart du livre pour que toutes ses pièces s'emboîtent à la perfection.
    Avec ce roman, Anders Roslund & Börge Hellström sont souvent nommés les nouveaux Stieg Larsson (l'auteur de la série des Millenium). Cela est vrai dans le rythme du livre et la lutte du personnage principal, mais ils me font également pensé à Tom Clancy pour leur précision de la vie carcérale et du marché de la drogue dans les prisons, ou à Terry Hayes pour la qualité de la narration et de l'intrigue.
    Je ne peux reprocher que quelques répétitions sur le passé et les méfaits de Paula, sans quoi ce livre serait tout simplement parfait.
    Enfin je tiens à souligner la qualité de la couverture. Enfin, une maison d'édition qui prend au sérieux les première et quatrième de couverture, celles qui nous font choisir un livre plus qu'un autre.

    08/05/2019 à 21:10 7

  • Tu tueras l'ange

    Sandrone Dazieri

    6/10 i je devais résumer ce livre sans en dévoiler le contenu, je dirais que ce livre est un subtil mélange de romans de Donato Carrisi, de Jacques Saussey et de Laurent Loison. L’idée est originale, d’actualité, où l’auteur a su insuffler une grande créativité à partir de solides bases historiques.

    J’ai apprécié de retrouver le duo Dante et Colomba, mais j’ai trouvé que dans cette seconde aventure leur attitude et leur psychologie tenait plus de la caricature que d’une originalité. Par exemple, concernant Dante, l’auteur recourt à la claustrophobie de son personnage quand ça l’arrange. Je vous laisse d’ailleurs prêter attention à la lecture de ce livre du passage dans lequel Danta agit à l’encontre de sa phobie sans s’en soucier, ni avant ni après.

    Un des gros reproches que nous pouvons faire à ce livre est l’irrégularité de son rythme. Si le début entraîne le lecteur dans un rythme effréné, arrivé au premier quart du livre, tel un soufflet au fromage à la sortie du four, le rythme retombe. L’enquête progresse, les indices apparaissent tels des cheveux sur la soupe, aucune fausse-piste, aucun cul-de-sac, une enquête quasiment idéale. L’histoire filant tellement en ligne droite que le cliffhanger final ne surprendra personne.

    En conclusion, je conseillerais ce roman pour ceux qui ont apprécié le premier tome et qui souhaitent lire la trilogie.
    (quoilire.wordpress.com/2018/06/30/sandrone_dazieri_tu_tueras_l_ange/)

    30/06/2018 à 17:47 2

  • Tu tueras le père

    Sandrone Dazieri

    9/10 Après l’avoir vu bien exposé dans de nombreuses librairies et me l’avoir été conseillé par une collègue avec laquelle je partage nos avis sur les romans policiers, je me suis décidé à me lancer dans la lecture de Tu tueras le père.

    Voici un roman qui démarre sur les chapeaux de roues et qui ne se calme qu’un fois la quatrième de couverture tournée, donc cher lecteur vous êtes averti, vous ne pourrez pas lâcher ce livre avant de l’avoir fini.

    L’histoire nous tient bien entendu en haleine avec de nombreux rebondissements et la découverte progressive du passé des personnages. L’auteur a le génie de laisser en suspens de multiples interrogations qui trouvent réponses uniquement en fin de roman. Un livre qui se termine en apothéose tant ces éléments, et d’autres insignifiants au premier abord, viennet s’imbriquer les uns les autres pour constituer un puzzle démoniaque.

    Le seul point négatif est le recours aux particularités de Dante Torre qui me fait trop penser à d’autres enquêteurs marginaux et autres mentalistes, un peu trop à la mode en ce moent. Mais cela reste mineur face aux qualités de narration de Sandrone Dazieri.

    Sans vous divulguez la solution de cette intrigue policière, sachez que la couverture est très bien faite et vous donne un indice.

    Un très bon roman subtilement équilibré entre actions, psychologie et histoire entre les personnages, mais aussi enquête et un peu d’humour qui ravira nombre de lecteurs amateurs de ce genre de littérature.

    16/11/2016 à 21:24 5

  • Un cri sous la glace

    Camilla Grebe

    3/10 N'y allons pas par quatre chemins, je ne comprends pas, mais vraiment pas du tout les compliments des revues de presse que l'on peut trouver à propos de ce livre.

    Avant tout, ce n'est ni un roman policier ni un thriller psychologique, mais un roman à l'eau de rose au point où l'on se demande si on n'est pas en train de lire un livre d'une autre collection . Quel que soit le sexe des personnages, leur principale préoccupation est leur vie sentimentale et affective, de savoir pourquoi l'autre les a quitté(e); ou bien de se larmoyer sur leur enfance misérable. Et au cas où le lecteur n'aurait pas compris, l'auteure répète plusieurs fois l'histoire de chacun.

    Pour ce qui est de l'intrigue, elle est tellement maigre et sans aucune surprise que je n'en parlerai même pas.... ou disons pas plus.

    Quant au rythme du livre, c'est plat, sans aucun relief sauf le final qui nous réveille de cette léthargie de lecture.

    Ce qui est dommage car le style d'écriture de Camilla Grebe est plutôt fluide et la description de la vie suédoise intéressante.

    12/04/2017 à 21:19 5

  • Un monde meilleur

    Marcus Sakey

    8/10 Cher lecture, Markus Sakey a enclenché la seconde et nous voilà rapidement propulsé dans un tourbillon d’actions en suivant les aventures de Nick Cooper.

    Ce héros aux capacités d’analyse comportementale hors du commun nous fait penser à un lointain Jack Ryan, le héros qui a fait la renommée et la gloire de Tom Clancy. Si celui-ci n’est pas confronté aux menaces des communistes, mais au clivage normaux – Brillants, on peut cependant trouver un certain parallèle entre les deux héros : la recherche de la justice, l’investissement personnel, les menaces sur la famille, le passage à l’action contraint et forcé.

    Les lecteurs qui ont aimé Tom Clancy apprécieront cette saga, d’autant plus qu’elle apporte un certain renouveau avec cette consonance de science-fiction. Cette dimension reste cependant raisonnable, d’un futur proche légèrement chamboulé technologiquement par les avancées apportées par les Brillants.

    Un grand roman qui confirme les talents narratifs et d’écriture de Markus Sakey, etnous fait saliver à l’attente du troisième épisode.

    11/12/2016 à 22:03 3

  • Un oeil dans la nuit

    Bernard Minier

    8/10 Voici le retour tant attendu du héros favori de Bernard Minier, le dénommé Martin Servaz. Enfin pour être tout à fait exact et honnête, ce policier à la célèbre renommé n'intervient qu'en seconde partie de roman.

    En effet la première est consacrée à la découverte d cette jeune étudiant en cinéma et de sa rencontre avec son cinéaste favori, mais très mystérieux et discret Morbus, à la renommé sulfureuse dans le milieu du cinéma d'horreur.

    Alors que j'avais été déçu des précédents romans de Bernard Minier, j'avoue avoir été accroché par ce roman qui comporte toutes les caractéristique j'aime trouver dans un livre. Un côté original (le milieu du cinéma gore dont je ne connais plus l'histoire que leur visionnage), une énigme honnête (pas très retors car malheureusement l'auteur ne laisse guère d'alternatives possibles), un policier que l'on suit sur plusieurs histoires et de l'humour. D'ailleurs  croire que lui et Franck Thilliez se sont donnés comme mot ou comme défit de faire référence à son confrère d'écriture dans leur roman. Certes il y a une rencontre rapide entre Sharko et Servaz,  mais de nombreuses allusions sont faites à son homologue (faites attention aux titres des films par exemple).

    Le seul petit hic est le double final : le final de l'enquête et le final du livre. Sincèrement, s'il amène un gros cliffhanger, l'auteur aurait tout aussi bien pu s'en passer. J'ai trouvé pour une suite la technique un peu trop facile.

    18/06/2023 à 21:06 2

  • Un vrai jeu d'enfant

    François-Xavier Dillard

    8/10 Avec Un vrai jeu d'enfant je découvre un nouvel auteur François-Xavier Dillard. Et ma fois, c'est pas mal du tout, surtout pour un premier roman.

    Dans ce roman que je qualifierais de court (par rapport à mes habitudes de lecture car il faut tout de même 240 pages), le lecteur est rapidement embarqué dans une histoire de braquage avec piste d'otage qui va partir en sucette.

    Si la première partie plante le décors et les différents personnages (un poil trop cliché), la seconde poursuite fait monter les nerfs des lecteurs, pour le glacer avec un final que l'on n'attendait pas.

    Son écriture est fluide, limpide, agréable à lire. Malgré une alternance des points de vue de l'histoire par les différents personnages, l'auteur arrive à conserver la tension et l'intérêt du lecteur. C'est un bel exercice de style que nous offre l'auteur.

    Alors si vous croisez ce livre chez votre bouquiniste favori, n'hésitez pas, prenez le.

    30/05/2023 à 21:17 3

  • Une Bonne intention

    Solène Bakowski

    7/10 Alors que je ne suis pas très porté sur les romans psychologiques, j'ai été particulièrement séduit par ce roman, une sorte de conte sombre où cette petite fille se retrouve seule après la perte de sa maman et le sombrement de son père dans la tristesse.

    Une aventure avec une pointe de suspense puisque l'on se pose la question du devenir de cette petite fille.

    Un "court" roman que l'on peut lire d'une traite.

    01/06/2021 à 20:31 2

  • Une Offrande à la tempête

    Dolores Redondo

    8/10 Fidèle à elle-même, Dolores Redondo reprend la formule et les ingrédients qui ont fait le succès de son premier opus L'homme invisible. Derrière l'intrigue policière la mythologie et les traditions basques espagnoles motivent assassins et bercent la vie des habitants. Mais comme dans chacun de ses romans, elle fait appel à un nouveau mythe mais toujours en adéquation avec l'enquête qu'elle mène.

    Seuls les lecteurs de la première heure ayant profité des joies de la lecture de L'homme invisible et de De chair et d'os pourront comprendre et suivre l'histoire et les conflits familiaux de l'inspectrice Amaia Salazar,

    Cette fois-ci, les rebondissements et les scènes d'action s'enchaînent à un rythme plus soutenu et le lecteur aura peu de temps pour réfléchir et mener sa propre enquête. Cette enquête sera d'autant plus compliquée pour le lecteur qu'il devra assimiler les nombreux protagonistes dans cette nouvelle affaire, même si la solution est un peu trop évidente à mon goût. C'est d'ailleurs le seul point négatif de ce roman.

    Un livre qui ravira les lecteurs fidèles à Dolores Rodondo et qui devrait inciter les autres à se mettre à la lecture de la saga de l'inspectrice Amaia Salazar,

    05/11/2016 à 22:11 4

  • Une putain d'histoire

    Bernard Minier

    8/10 Au travers de ce roman, Bernard Minier veut entrer dans la cour des grands.En abandonnant son héros fétiche, Martin Servaz et en positionnant son histoire en Amérique et non pas en région toulousaine, l’autre montre qu’il peut imaginer une histoire en dehors de son domaine de prédilection.

    Non seulement,il tente l’exercice mais il réussit l’essai…et détrônerait même certains maîtres en la matière en amenant une histoire originale, tarabiscotée mais solide, pleine de rebondissements et d’actions qui tiendront en haleine le lecteur tout au long des 500 et quelques pages. L’originalité provient essentiellement des personnages qu’il met en scène : des adolescents, catégorie largement délaissée en dehors des romans adolescents ou pré-adultes. Dans l’aspect enquête cela ma fait penser (de loin) au Club des 5,dans une version modernisée, plus musclée et sous speed pour l’enchaînement effréné de leur investigation.

    L’écriture de Bernard Minier a muri, je la trouve plus fluide, plus rythmée où l’auteur pose de nombreux pièges qui ne pourront être tous évités même par les lecteurs aguerris de thrillers.

    Au final, en changeant de style, de personnages, de lieux, Bernard Minier s’est révélé en vrai maître de thriller. Il ne lui restera plus qu’à montrer qu’il sait transposer ses talents dans la série des Martin Servaz.

    20/04/2017 à 21:19 5