505 votes
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Petits meurtres à Endgame
5/10 En bref, un cosy mystery de Noël pas si cosy que ça puisque l'auteure n'épargne pas ses personnages. Si vous aimez les huis clos et que vous essayez tout le temps de trouver les coupables dans vos lectures, ce roman sera certainement fait pour vous !
J'ai un avis global plutôt mitigé sur cette lecture. Si certains points m'ont bien plu, notamment l'ambiance pesante au cœur du manoir d'Endgame et les secrets de famille qui se dévoilent petit à petit, j'ai eu un peu plus de mal avec la plume d'Alexandra Benedict ainsi que sa traduction.
L'auteure nous explique, dès le départ, qu'elle a inséré des anagrammes tout au long de son roman et que, parfois, cela donnait des tournures de phrases un peu bizarres... Une façon comme une autre de se dédouaner du style approximatif. Effectivement, à plusieurs reprises, des passages m'ont semblé un peu gauches et trop ampoulés par rapport au reste du récit.
J'ai également eu du mal à m'attacher vraiment aux personnages qui nous laissent, la plupart du temps, loin de leur histoire alors même que l'intrigue nous invite à chercher les indices du jeu d'énigmes avec eux. Les différentes lettres laissées par la tante défunte auraient pu être ludiques à décoder, mais il nous manque énormément d'infos pour arriver à repérer les indices comme l'héroïne le fait.
Les révélations sont assez classiques pour un roman de secrets de famille, notamment à cause des protagonistes aux caractères très clichés entre le vilain petit canard qui se sent persécuté et l'horrible Grinch qui ne pense qu'à lui.
Je ne peux pas dire que j'ai détesté cette lecture car ça serait mentir : ça se lit vite et on est quand même embarqué dans l'histoire, mais c'est loin d'être une de mes meilleures lectures de l'année.23/12/2024 à 10:32 1
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Le Diable sur les épaules
7/10 En bref, un polar historique très intéressant à suivre grâce à une originalité et une certaine modernité dans le développement des personnages. L'ambiance de l'après-guerre est bien retranscrite, ainsi que l'atmosphère si particulière des petits villages de campagne.
L'auteur nous plonge dans l'année 1924, à la sortie de Première Guerre mondiale, période où l'on se reconstruit doucement, comme on peut... Mais avant cela, le prologue présente les deux personnages principaux de cette histoire : Camille et Martial, leur adolescence et celui qui les a rapprochés puis éloignés.
Le rythme est assez lent, mais ça ne me dérange pas dans un roman historique, je trouve que cela colle plutôt bien avec l'époque. Les révélations et rebondissements sont bien répartis dans l'intrigue et permettent de garder l'attention du lecteur tout au long des 500 pages. L'enquête en elle-même est bien menée et le dénouement, quoique classique pour les fans du genre policier, m'a vraiment surprise dans le contexte de ce roman en particulier.
De plus, j'ai beaucoup apprécié Martial, sa personnalité, son évolution et ses motivations à répondre à l'appel d'une des personnes les plus importantes de son passé. On ressent bien l'empreinte qu'à laisser la guerre sur lui, mais aussi la maturité qu'il a pris pendant ses années d'exil. Son regard est vraiment très intéressant à suivre dans cette enquête.
Ce roman est le premier qui met en scène Martial, une suite a été publié : "Les naufragés hurleurs".
23/12/2024 à 10:26 1
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Le Signal
9/10 En bref, un coup de cœur pour ce roman d'horreur très largement inspiré par l'œuvre de Stephen King ! Une ambiance pesante, des éléments surnaturels et une panoplie de personnages attachants. C'est l'une des rares lectures qui m'a vraiment fait peur !
Maxime Chattam s'inspire énormément de Stephen King et il ne s'en cache pas ! C'est d'ailleurs difficile de ne pas s'en rendre compte tellement les références et les clins d'œil sont nombreux. C'est peut-être aussi pour cela que j'ai autant apprécié ma lecture.
Quelques détails sont également tirés de sa propre vie, notamment la famille Spencer avec un couple qui rappelle étrangement Chattam et sa femme, Faustine Bollaert.
L'ambiance est vraiment le point fort du récit. Cette petite ville, où des phénomènes étranges vont se multiplier, installe une atmosphère pesante dès le départ et nous happe pour nous faire vivre une histoire captivante.
L'auteur alterne les passages calmes, presque normaux avec sa bande d'ados qui se promène dans les rues à la fin de l'été, avec des scènes horrifiques qui font vraiment froid dans le dos et qui marque durablement.
J'ai rarement VRAIMENT peur lors de mes lectures, mais c'est un des rares romans que je n'ai pas eu le courage de lire seule, le soir.
Pour ne rien gâcher, le dénouement reste cohérent par rapport au reste de l'intrigue. On ne part pas dans des histoires sans queue ni tête. L'action et les rebondissements s'intensifient peu à peu et nous tiennent en haleine pour nous offrir un final complet et fidèle à ce que j'attendais.
Un coup de cœur donc pour ce roman d'horreur, parfait pour la saison d'automne et la période d'Halloween.23/12/2024 à 10:23 5
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Une saison pour les ombres
8/10 En bref, un roman noir au cœur des forêts du Canada. Une ambiance en huis clos, une double temporalité, des secrets, mêlés au talent de conteur de R. J. Ellory : c'est une réussite !
Il y a des auteurs avec lesquels on sait pertinemment que l'on va passer un bon moment de lecture. R. J. Ellory est dans cette liste pour moi. J'aime sa façon de poser ses histoires, de développer ses personnages et d'installer son atmosphère toujours noire, mais sans tomber dans le glauque.
J'ai adoré l'ambiance de Jasperville, avec ses secrets, ses habitants qui se connaissent de génération en génération, cette après-industrialisation qui laisse mourir à petit feu des familles entières : c'est vraiment un contexte social que j'aime beaucoup retrouver dans mes lectures, car il entraîne toujours beaucoup de réflexions.
Comme d'habitude, Ellory se concentre sur ses personnages plus que sur l'intrigue et ça me plaît énormément. La culpabilité de Jack, le personnage principal, est vraiment palpable du début à la fin, et même s'il semble lâche d'avoir tout abandonner quand il en a eu la chance, c'est aussi assez compréhensible de ne pas vouloir retourner dans cette ville qui l'a tant perturbé dans son enfance... Ça ne m'aurait même pas dérangé de ne pas avoir d'explications sur qui était le meurtrier finalement, tant le reste est bien maîtrisé.
23/12/2024 à 09:49 2
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Les Filles du manoir Foxcote
7/10 En bref, un roman à double temporalité qui m'a fait passé un bon moment de lecture ! Eve Chase réussit parfaitement à développer des personnages complets, tout en abordant des thèmes importants autour des secrets de famille.
J'ai beaucoup aimé cette lecture : la double temporalité et les secrets de famille, c'est ma came, y'a pas à dire !
Je trouve que l'ambiance est super bien retranscrite tout au long du récit, cette forêt pleine de mystères, ces femmes qui ont toutes un secret, et ça apporte vraiment un plus pour se plonger dans le récit.
Comme souvent, j'ai eu une préférence pour la partie du passé, car c'est vraiment là que tout se joue et c'est vraiment la partie la plus intéressante pour moi. Cela dit, la partie du présent ici aborde également des thèmes importants (maternité, deuil) dont certains assez rarement utilisés (T.C.A), qui collent bien à l'ensemble de l'histoire.
Je ne me suis jamais ennuyée, l'alternance des chapitres et le fait qu'ils soient plutôt courts apporte le rythme nécessaire pour qu'il n'y ait pas de longueurs. Bon, par contre, il n'y a que très peu de surprises dans le dénouement et les révélations, l'intrigue est très basique, surtout lorsqu'on a l'habitude des secrets de famille, certains détails font tilter tout de suite.
Globalement, c'est une très bonne lecture, c'est exactement ce à quoi je m'attendais et je ne lui en demandais pas plus que ce bon moment et cette ambiance.
Je garde une préférence pour le premier roman de l'auteure Un manoir en Cornouailles.23/12/2024 à 09:38 2
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L'Alpha et l'Oméga
8/10 En bref, un thriller psychologique percutant sur une relation mère-fils dysfonctionnelle. Estelel Tharreau frappe encore une fois très fort grâce à un sujet original et des personnages aux antipodes que ce que l'on attend.
D'Estelle Tharreau, j'ai tout lu... sauf "Mon ombre assassine". Pas de bol, "L'alpha et l'oméga" est la suite de ce roman paru en 2019. Et j'ai encore plus envie de le lire maintenant !
Celui-ci se lit très bien indépendamment, je n'ai pas eu la sensation d'avoir raté quelque chose, car de nombreux rappels sont faits sur le passé de Nadège Solignac, l'héroïne.
On retrouve ici le talent de l'auteure pour les intrigues psychologiques et les personnages torturés. C'est noir et violent, perturbant par le point de vue abordé d'une mère qui n'aime pas son enfant au départ, mais aussi par l'évolution d'une relation malsaine.
J'ai adoré cette lecture, qui se lit facilement d'une traite tant la tension est palpable du début à la fin. Estelle Tharreau explore la nature humaine dans sa noirceur la plus profonde et dans sa plus grande perversité.24/11/2024 à 10:32 1
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La part des ténèbres
6/10 En bref, un bon roman d'horreur qui nous replonge dans l'ambiance du King dans les années 80. Du fantastique, des détails dégueu, quelques longueurs inévitables...
Si je peux vous conseiller quelque chose pour commencer, lisez ce roman dans les éditions plus récentes. J'ai la vieille édition de 1993 et, au-delà de la couverture immonde, la police d'écriture est minuscule et ce n'est vraiment pas agréable à lire.
Néanmoins, c'est toujours un plaisir d'ouvrir un roman de l'auteur, c'est ma petite madeleine de Proust, je sais que j'ai de grandes chances de passer un bon moment de lecture. Celui-ci n'a pas échappé à la règle et cette période des années 80 avec Cujo, Marche ou crève ou encore Misery, ce sont vraiment des romans d'horreur comme il est compliqué d'en trouver maintenant. Stephen King s'est assagi au fil du temps, et peut-être aussi devenu plus commercial.
Pour résumer, ce roman a été une bonne lecture où l'on retrouve les thèmes phares de l'auteur avec notamment sa relation à l'écriture avec un personnage principal écrivain, et les troubles psychologiques. Le milieu du récit souffre de quelques longueurs, mais lorsqu'on aime Stephen King, on sait que c'est pour repartir de plus belle pour un dénouement détonnant.24/11/2024 à 10:27
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L'Itinéraire
6/10 En bref, un thriller violent sur fond de true crime. Accrochez-vous car l'auteur n'y va pas de main morte, que ce soit dans le langage utilisé ou les détails sanglants. Une approche originale du mystère concernant le monstre de Florence.
L'auteur a choisi d'utiliser un fait divers non résolu pour construire une intrigue de thriller psychologique intéressante, mais amenée d'une manière assez particulière et violente. Le langage est cru, les personnages borderlines et antipathiques : j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire...
Néanmoins, j'ai appris pas mal de choses sur le fameux Monstre de Florence, un meurtrier en série non identifié qui serait l'auteur de huit doubles meurtres entre 1968 et 1985. De nombreuses zones d'ombre existent encore à ce jour, notamment sur l'identité du meurtrier, mais plus généralement sur ses motivations et son mode opératoire.
L'histoire est assez rythmée, avec des chapitres courts et pas mal d'action et de rebondissements. Certaines révélations sont assez classiques et ne m'ont pas vraiment surprise, mais c'est un thriller qui reste captivant.
16/11/2024 à 10:53 2
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Un Tour sur le bolid'
7/10 Je retrouve vraiment le Stephen King que j'adore avec une ambiance parfaite du début à la fin et une réflexion très intéressante sur notre rapport à la mort et à celle de nos proches.
16/11/2024 à 10:44 2
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Chambre 1408
6/10 On reste sur une intrigue classique d'hôtel hanté avec des événements surnaturels, mais je n'ai pas eu le petit frisson que j'attendais.
16/11/2024 à 10:40 1
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Le Veilleur du lac
8/10 En bref, une découverte de l'univers de Nicolas Leclerc réussie. La trame de ce polar est assez classique mais très efficace : un page-turner avec un dénouement surprenant.
Je découvre l'auteur avec ce titre, le dernier publié en date. Et j'ai très envie de lire les précédents maintenant.
J'ai beaucoup aimé ma lecture de ce polar français classique mais terriblement prenant !
Disparitions, fugue et secrets de famille, l'enquête est plutôt bien rythmée et je ne me suis jamais ennuyée.
Les personnages sont bien travaillés, crédibles dans leurs réactions et dans leur évolution.
Les thèmes abordés sont également intéressants, quoique déjà vus dans de nombreux autres romans. Néanmoins, Nicolas Leclerc réussit à apporter sa touche personnelle avec certains choix que l'on voit rarement développés.
Les rebondissements sont bien pensés, certains sont assez prévisibles, d'autres, notamment dans le dénouement, sont surprenants.16/11/2024 à 10:37 1
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La Colère
10/10 En bref, un coup de cœur pour ce roman noir ! Des thématiques fortes, des personnages attachants et une ambiance sombre : S. A. Cosby est définitivement un auteur à suivre pour moi.
J'avais déjà beaucoup aimé son premier roman "Les routes oubliées" et j'ai retrouvé exactement les mêmes ingrédients pour un roman noir parfait : la violence, inévitable, mais surtout un message sociétal important qui apporte une profondeur très intéressante à l'intrigue.
Au-delà de l'esprit de vengeance qui guide les deux personnages principaux, ce roman est surtout basé sur une quête de pardon, un besoin de rédemption après la perte d'un fils que l'on n'a pas suffisamment aimé, que l'on a dénigré à cause de son orientation sexuelle. L'homophobie est un axe majeur de la réflexion globale, en parallèle du racisme généralisé.
Le duo principal est fonctionne parfaitement : leurs différences en font des personnages complémentaires et qui vont s'aider l'un l'autre à avancer dans leur deuil.
Un vrai coup de cœur donc pour cette lecture, car j'y ai retrouvé tout ce que j'avais envie de lire en l'ouvrant. Et malgré quelques facilités et certains clichés, je n'ai rien à redire sur cette histoire.31/10/2024 à 09:28 4
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Tout était si parfait
7/10 En bref, un thriller psychologique mené en huis clos et réussi avec brio ! Les révélations s'enchaînent, les pistes se multiplient jusqu'au dénouement surprenant.
Ce thriller démarre sur les chapeaux de roue puisque le premier chapitre met en scène la mort de la victime lors de son mariage... Accident ou meurtre ? C'est ce que l'on va découvrir tout au long du récit.
Le compte à rebours sur les deux jours précédant le mariage amène un rythme et une tension intéressante, permettant aux indices de s'accumuler.
J'ai eu un peu de mal à différencier les nombreux personnages au départ, mais, au fur et à mesure, la dynamique de groupe s'installe et on y voit un peu plus clair sur les personnalités et les secrets de chacun.
J'ai apprécié découvrir petit à petit les différents indices et pouvoir mener ma propre enquête sans avoir la réponse avant le dénouement.
Néanmoins, j'ai pu lever les yeux au ciel quelques fois devant tant de révélations : il me semble qu'il est peu crédible qu'un groupe d'amis ait autant d'aussi gros secrets à cacher...31/10/2024 à 09:21 2
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Sauvage et sans merci
7/10 En bref, un second tome sur les traces du premier. Une enquête au cœur de la nature sauvage, un duo toujours aussi attachant et le thème de la fertilité abordé sous un angle nouveau.
J'avais adoré ma lecture de "Évanouis dans la nature" et j'étais vraiment tombée sous le charme du duo Hux/Harland. J'ai apprécié les retrouver ici et replonger dans les décors naturels américains.
Direction l'Alaska ici, au cœur du parc national The Gates of the Arctic : déjà, le nom annonce la couleur, mais je vous invite à faire un tour sur Google Maps pour admirer et essayer d'imaginer y camper...
Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer les deux tomes et celui-ci ne m'a pas autant plu que le premier. Alors, il reste une très bonne lecture, mais le duo d'enquêteurs que l'on découvrait dans le premier tome est assez mis en retrait ici. Cela ne dérangera pas tout le monde, mais j'attendais vraiment une évolution dans leur relation et je suis restée sur ma faim sur ce point.
Néanmoins, j'ai beaucoup aimé l'enquête : milieu sectaire, fertilité, deux sujets intéressants à aborder et Claire Kells les maîtrise. On ressent bien l'emprise et l'atmosphère très étouffante de la Nature mêlée à un groupe de campeurs un peu louche, ainsi que la pression sociale exercée sur les couples et la problématique de l'infertilité masculine. Il y a quelques moments de tension et d'action qui contrebalancent les descriptions de paysages et les moments de randonnée obligatoires dans ce paysage désertique, apportant le rythme nécessaire à un bon polar.
12/10/2024 à 13:55 1
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Évanouis dans la nature
8/10 En bref, un thriller à l'intrigue classique mais captivante. Claire Kells se repose avant tout sur l'ambiance qu'elle installe : nature writing, traque et reconstruction personnelle au programme.
Si vous souhaitez être dépaysé.e, ce thriller est fait pour vous ! Plongé au cœur du parc de Sequoia aux USA, le lecteur va découvrir une intrigue où le temps et l'espace sont totalement différents de ce qu'il connaît. Quand il faut marcher 35 kilomètres au milieu de la forêt et de la montagne pour découvrir la scène de crime, que la nature est à la fois un émerveillement et votre pire ennemie, les repères sont totalement chamboulés.
J'ai adoré cette atmosphère feutrée et parfois assez angoissante que l'on découvre dans ces grands espaces.
L'auteure, à travers cette enquête plutôt classique dans l'ensemble et qui ne surprendra pas forcément les gros lecteurs de polars, aborde des sujets intéressants tels que la préservation des espaces naturels ou encore le business autour du "retour aux sources", très en vogue depuis quelques années.
C'est également l'occasion pour elle de créer deux personnages que tout oppose aux premiers abords mais qui vont se trouver, par la force des choses, des points communs. Comment se reconstruire après un épisode traumatisant de notre vie ? Comment aller de l'avant malgré les souvenirs qui nous assaillent ou hantent nos nuits ?
Et c'est assez plaisant de voir que Claire Kells n'a pas axé son histoire autour d'une romance qui n'intéresse pas forcément les lecteurs de ce genre de romans. L'évolution du duo est crédible, naturelle.
Je suis ravie d'apprendre que ce titre est le premier d'une série à paraître et que l'on va donc pouvoir retrouver Felicity et Hux.11/10/2024 à 10:06 5
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Les étranges talents de Flavia de Luce
6/10 En bref, un cosy mystery que j'ai trouvé original grâce à une jeune héroïne attachante, mais qui n'a pas réussi à me transporter complètement dans l'univers de l'auteur...
Je ne suis pas une grande fan de cosy mystery donc je vais avoir du mal à comparer avec d'autres titres. Néanmoins, j'ai trouvé que ce premier tome apportait beaucoup d'originalité dans son intrigue.
Tout d'abord, Flavia, jeune fille de 11 ans issue d'une famille bourgeoise qui se passionne pour la chimie : c'est un thème que j'aime beaucoup et qui est peu utilisé dans mes lectures. J'ai adoré suivre ses expériences et ses réflexions autour des divers poisons et potions qu'elle étudie ainsi que ses tribulations avec ses sœurs aînées.
Ensuite, l'auteur a su créer une intrigue qui répond aux codes du cosy en apportant une touche personnelle que j'ai appréciée. On retrouve l'ambiance typique anglaise ainsi que le milieu très privilégié des grandes écoles britanniques, mais avec la surprise d'en apprendre plus sur le monde de la philatélie. Au-delà de l'outil pour développer son enquête, il y a des informations très intéressantes.
Néanmoins, j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire. Je n'ai jamais réellement été impliquée à 100%, il m'a manqué un petit quelque chose pour ressentir cette envie de continuer ma lecture et d'y revenir avec entrain.
La plume d'Alan Bradley est fluide donc la lecture est facile, heureusement pour moi.
Malgré mon intérêt pour le personnage principal, ce n'est pas une saga que j'ai envie de poursuivre.11/10/2024 à 10:00
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Là où chantent les écrevisses
10/10 En bref, une lecture coup de cœur grâce à une héroïne hors du commun qu'on ne peut que vouloir prendre sous son aile ! Peu d'action, une enquête en pointillés, ne vous attendez pas à un page-turner, mais plutôt à une rencontre au milieu des marais qui vous marquera longtemps.
Depuis le temps que je vois passer ce titre avec des avis dithyrambiques, j'ai préféré attendre avant de me lancer, laisser passer la vague... C'est un de ces romans qui me font dire : "Mais pourquoi j'ai attendu si longtemps ?".
Si le récit s'ouvre sur la découverte d'un corps et le début d'une enquête, l'histoire est bien plus vaste et complexe que cela puisque l'on va surtout suivre la vie de Kya, "la fille du marais", cette gamine abandonnée par les siens qui va devoir survivre et évoluer tant bien que mal au milieu d'une nature hostile au premier abord.
J'ai adoré découvrir la vie du marais à travers ses yeux, au fil des jours et des saisons, vivre à l'heure des animaux qui vivent dans ce milieu.
Il y a des passages durs, d'autres plus émouvants, certains que l'on voudrait passer plus vite pour épargner cela à Kya, certains que l'on a envie de relire encore et encore... Un vrai beau roman qui parle de famille, d'amour, d'abandon, de deuil : un roman d'apprentissage que je ne suis pas prête d'oublier !
08/10/2024 à 10:59 5
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La vie est un roman
5/10 En bref, un roman court, mais tellement complexe que je n'ai pas réussi à rentrer dedans... Entre quête identitaire, surnaturel et mondes parallèles, Guillaume Musso m'a perdue en route.
Le récit se découpe en trois parties. J'ai beaucoup aimé la première où l'on découvre une auteure à succès agoraphobe dont la petite fille va mystérieusement disparaître : j'avais très envie de suivre cette enquête et de découvrir le coupable parmi les quelques suspects que l'on nous présentait...
Malheureusement, l'auteur est parti vers des horizons que je n'ai pas réussi à suivre. L'idée est sûrement bonne et regorge de possibilités de développement, mais je n'ai pas du tout apprécié ce que l'auteur en a fait.
On navigue entre fiction et réalité, quitte à prendre des raccourcis et à ne plus vraiment savoir où on se trouve.
J'ai également parfois ressenti une sorte de justification de l'auteur quant à son travail de romancier : la pression qu'il subit pour écrire des romans que l'on veut lire, l'univers dans lequel un auteur peut se cantonner sans s'en rendre compte, cette envie de renouveau et de changement qui ne plaît parfois pas au public.
C'est intéressant à lire, mais ce n'était pas, à mon sens, à sa place dans cette intrigue.06/09/2024 à 09:12 2
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Storyteller
8/10 En bref, un thriller qui ne méritait pas d'attendre aussi longtemps dans ma PAL ! Anti-héros, complots, manigances et mystères : tout est là pour passer un très bon moment de lecture au cœur d'un petit village américain qui regorge de surprises...
Je me suis rendu compte au fil des ans que les thrillers d'espionnage ce n'était pas mon truc, donc il a traîné là, attendant que je décide enfin d'en faire quelque chose... Arrivé en 2013 dans ma PAL, le voici enfin lu !
Et, c'est une très bonne surprise ! C'est fluide et le ton est assez cynique donc ce n'est pas barbant comme certains romans d'espionnage. La narration à la première personne du singulier, en prenant le parti de raconter l'histoire après l'avoir vécu donne vraiment un rythme et un sentiment d'attachement immédiat.
De plus, le personnage principal est une espèce d'anti héros, grand journaliste aujourd'hui déchu et renié par toute la profession. Doit-on, nous aussi, se méfier de lui ou lui faire confiance et essayer, avec lui, de démêler ce qu'il pense être une enquête de la plus haute importance ?
L'intrigue en elle-même est complexe mais facile à suivre. Elle mêle complots politiques, événements historiques et réflexions sur la société américaine et l'influence des médias. J'ai été agréablement surprise de la tournure de l'histoire à laquelle je ne m'attendais pas du tout : l'auteur nous livre un récit beaucoup plus complexe qu'on aurait pu le croire au départ, avec le ton un peu léger qu'il emploie.06/09/2024 à 09:06 1
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Rosine, une criminelle ordinaire
5/10 En bref, un roman noir aux sujets lourds qui n'aura pas réussi à me convaincre totalement. Le fond est très intéressant, mais la forme m'a laissé perplexe à certains moments... Néanmoins, quelques passages sont marquants et c'est une lecture qui ne peut pas laisser indifférent.
Le sujet de l'infanticide est toujours très délicat à aborder, et c'est sans doute pour cela qu'il reste assez rare dans les romans. Sandrine Cohen a pris le risque de s'y frotter et, si quelques détails ne m'ont pas vraiment plu, l'ensemble est vraiment percutant !
Le problème vient, selon moi, des personnages antipathiques qui n'arrivent pas à toucher le lecteur. Que ce soit Rosine, qui reste très hermétique à l'aide qu'on veut lui apporter malgré les circonstances ou Clélia, l'enquêtrice rebelle un peu trop clichée.
Les deux femmes réunies donnent un ton très froid au récit qui pourrait pourtant être rempli d'émotions variées étant donné le thème. De plus, les nombreuses allusions au sexe semblent totalement déplacées.
Néanmoins, j'ai apprécié le déroulement de l'enquête et les différentes questions que l'on peut se poser sur l'acte horrible qu'a commis Rosine. Causes, conséquences, tout est décrypté et la psychologie de cette femme est mise à jour de façon intéressante. Le dénouement m'a semblé un peu tiré par les cheveux, mettant en avant une théorie que l'on peut essayer de comprendre mais qui va trop loin dans cette histoire et qui n'excuse en aucun cas le geste.
📌 Si vous avez aimé "Rosine, une criminelle ordinaire" de Sandrine Cohen, vous aimerez sûrement "Chanson douce" de Leïla Slimani... Ou vice-versa !06/09/2024 à 09:03 2