LeJugeW

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  • A-Ban-Soom, le tavernier de Chinatown

    José Moselli

    7/10 Courtier maritime le jour, gérant d'un "cabaret borgne" la nuit, A-Ban-Soom est un Chinois très occupé. D'autant plus qu'il fait de la contrebande d'opium...
    John Strobbins fera appel à sa ruse et à sa bande pour s'emparer des 6 000 livres d'opium caché dans le navire d'A-Ban-Soom, au prix d'un chantage dont il a le secret...
    Nouvelle très plaisante à suivre, typique de l'univers de John Strobbins.

    14/03/2021 à 19:02 2

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    9/10 En lice pour le prix découverte Polars Pourpres 2020, ce titre ne m'avait à l'époque pas fait tellement envie, par peur d'être déçu car le thème (la catastrophe nucléaire de Tchernobyl), lui, m'intéresse beaucoup.
    Mais comme on dit "mieux vaut tard que jamais" et grâce à l'amitié d'Ironheart (mille mercis encore !) j'ai même pu découvrir l'excellente version audio de Jean-Christophe Lepert, remarquable lecteur de ce tout aussi remarquable roman.
    Car oui, "De bonnes raisons de mourir" est un excellent thriller. Pripiat, Tchernobyl... des noms qui résonnent tristement dans la conscience humaine mais que l'auteur n'a pas utilisé comme simple prétexte mais bien pour bâtir une intrigue solide, ingénieuse, bien foutue qui s'adosse à une documentation conséquente et qui permet une immersion réussie tant dans l'Ukraine contemporaine (avec des références pertinentes à la guerre du Donbass et même utiles à certains moments de l'intrigue...) que dans la RSS d'Ukraine en 1986. Tout est décidément bon dans ce roman, personnages compris bien sûr, du flic métis Rybalko, surnommé avec ironie (et racisme) "Pouchkine", au duo Melnik-Novak, en passant par la fille de Sokolov, lui l'archétype du potentat détestable.
    Bref, rien à jeter dans ce thriller haut de gamme, c'est excellent de bout en bout : Morgan Audic signe là avec ce (seulement !) deuxième roman, un titre remarquable qui n'a pas volé son prix découverte Polars Pourpres !

    14/03/2021 à 10:59 15

  • Delicious Foods

    James Hannaham

    9/10 Premières pages glaçantes dans lesquelles un adolescent de 17 ans, Eddie Hardison, est en pleine fuite, les mains amputées, à bord d'une voiture qu'il conduit les deux bras coincés dans les "branches" du volant. Eddie va se réfugier chez sa tante Bethella dans le Minnesota. Puis, par sa débrouillardise exceptionnelle il devient "le manchot pas manchot". Il a laissé derrière lui sa mère, Darlène, en Louisiane, travaillant pour "Delicious Foods".
    L'écriture est belle, précise, travaillée, la curiosité du lecteur est piquée, on a envie de poursuivre, on a envie de savoir : que s'est-il passé en Louisiane ? Pourquoi sa mère n'est pas avec lui ? Et c'est quoi, Delicious Foods ?
    C'est parti pour le chapitre 1, on suit Darlene sur le trottoir, flashback et l'écriture désormais très familière, argotique, change du tout au tout : c'est un certain Scotty qui parle...

    Pfiou... que dire de ce roman ?
    Allez, disons-le d'emblée, on frise le chef-d’œuvre. Ce roman est un bijou, d'une pierre sombre et rare.
    On ne dévore pas ce roman, non. Car le texte est dense, les faits décrits sont durs et il n'y a pas un rebondissement toutes les trois pages. Non, rien de "delicious" dans cette histoire où beaucoup vont déguster. En revanche l'écriture est de celles qui transportent, marquent et émeuvent.
    Dans Delicious Foods, l'auteur mêle avec maestria et poésie la misère, la drogue, l'esclavage moderne, l'avilissement mais aussi le racisme... au sein d'une exploitation agricole du fin fond de la Louisiane. On suit Darlene, sa jeunesse, ses espoirs, son amour et sa descente aux enfers. On assiste à sa déchéance, sa rencontre avec Scotty et la vie terrible qui se profile pour Eddie, son fils. On souffre avec les exploités de Delicious Foods, entre asservissement, captivité et dépendance...

    Bon, je m'arrête là car je ne veux pas en dévoiler trop, ni être trop long. Je terminerai en remerciant l'auteur, James Hannaham, pour ce texte, beau, fort, poétique, qui m'a beaucoup touché et remué ; en remerciant aussi la traductrice, Céline Deniard, pour sa traduction réussie (notamment les passages de Scotty !), l'auteur de la remarquable couverture du roman, Gabriel Gay et les éditions Globe pour nous avoir fait parvenir, en France, ce titre.
    Merci enfin à Emil de m'avoir fait l'amitié d'envoyer son exemplaire direction ma boîte aux lettres, je ne suis pas prêt d'oublier Delicious Foods !

    26/02/2021 à 20:05 10

  • Mort Point Final

    Frank Klarczyk

    8/10 Je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai lu ! Un professeur de français qui prend sa classe en otage pour les obliger à écrire une dictée (texte de Dante) et gare aux fautes ! Dans cette dictée de l'enfer, les fautifs risquent fort d'être abattus ! Au passage, on pense à Rage et le professeur cite Marche ou Crève à l'appui de sa "démonstration", les références à King étant volontaires, l'auteur le citant d'ailleurs dans son "avant-propos" dédié à son frère.
    L'auteur a bien évolué depuis son premier roman ("Sanglante vérité"), l'écriture est meilleure, l'intrigue très accrocheuse, une très bonne découverte !

    31/01/2021 à 23:58 5

  • La Bague du roi du saumon

    José Moselli

    7/10 Josua May (doute sur l'orthographe, livre audio oblige) est un joaillier très couru de Los Angeles. C'est d'ailleurs lui qui a été choisi par Le Roi du saumon, un homme richissime, pour monter une bague d'une valeur de 3 millions de dollars. Hélas pour lui John Strobbins, déguisé comme de coutume, entre dans sa bijouterie comme client... et la bague disparaît. Le "client" ne l'a pourtant pas sur lui et elle est introuvable dans la boutique...
    Lorsque l'on connaît les trucs de José Moselli, on devine le "comment" mais comme il s'agit du 2e John Strobbins paru dans l'Epatant, les lecteurs d'alors ont apprécié sûrement la malice de John Strobbins ! Un opus court mais sympathique (au passage je m'habitue à la lecture de Daniel Luttringer même si j'aime bien le ton de René Depasse pour cette série).

    31/01/2021 à 23:54 1

  • Le Quatrième larron

    José Moselli

    6/10 Une scène époustouflante d'un bateau qui va s'échouer violemment dans le port pour débuter, le lecteur est accroché, normal l'auteur est un ancien marin. Pour le reste... je me suis ennuyé. Pas sûr que je retiendrai grand chose de cette "lecture" (livre audio) sauf le béri béri, je ne connaissais pas cette maladie...

    31/01/2021 à 23:38 1

  • Le Mystère de l'allée des Anges

    Paul Halter

    8/10 Une chouette découverte que ce roman de Paul Halter avec une intrigue se déroulant dans l'Angleterre des années 30. On est dans le "roman à énigmes" et on flirte avec le fantastique (je dis bien "on flirte" car les explications finales sont bien terre à terre). J'ai aimé l'atmosphère énigmatique, parfois pesante du roman, entre la maison oppressante, les mémoires défaillantes des deux protagonistes, tous deux orphelins...Je trouve que ce livre colle parfaitement à l'image que j'ai de la collection du Masque. Quant à l'épilogue, je l'ai longtemps soupçonné mais l'auteur a réussi à me faire perdre de vue cette hypothèse par des interprétations plausibles. Si je n'adhère pas totalement à cette épilogue, il me reste le plaisir d'avoir délecté ces pages et je n'oublierai pas John et Laura Smiley !

    31/01/2021 à 23:36 4

  • En train spécial

    José Moselli

    5/10 Dans cette nouvelle très courte, le sénateur fédéral Cornélius Van der Snack (pas sûr de l'orthographe, livre audio oblige) conte son trajet dans un train spécial, qu'il utilise fréquemment pour ses déplacements, entre Washington et San Francisco. Durant son trajet, il fait la connaissance d'un bandit armé qui le dépouille. Bien sûr il s'agit de John Strobbins ! Mais hélas pour le sénateur, impossible de remettre la main sur le voleur une fois le train arrêté...
    Une démonstration assez simple et une brièveté du texte qui empêche une immersion minimale, l'ensemble est moyen, on a connu mieux de la part de "l'écrivain sans livre".

    31/01/2021 à 16:22 1

  • Il était deux fois

    Franck Thilliez

    8/10 Déçu par Le Manuscrit inachevé mais poussé par les critiques élogieuses, j'ai lu dans la foulée Il était deux fois. Et cette fois-ci, bonne pioche. Bien sûr on reprend le thème cher à l'auteur et éculé de l'amnésie. Mais ici le décor est plus travaillé, les personnages plus crédibles, on s'attache davantage à eux. L'horreur n'est pas omniprésente, on a davantage de répit, et c'est avec plaisir que l'on tourne les pages. Les explications finales quant aux disparitions sont en revanche glaçantes, j'ai rarement lu un truc aussi trash et insoutenable (pauvre Gabriel Moscato...), faut être quand même un peu tordu pour imaginer tout ça, non ? ^^ Mais après tout ne dit-on pas que "la réalité dépasse toujours la fiction" ?...
    Quant aux énigmes laissées à la fin du roman, je n'ai pas été totalement convaincu car je ne suis pas certain d'avoir "tout bien compris". Mais n'est-ce pas le but recherché, laisser au lecteur un sentiment de "je crois avoir compris mais en fait j'en suis pas très sûr" ?
    Si Le Manuscrit inachevé m'avait déçu, Il était deux fois m'a plu. Il n'empêche que, selon moi, il est impératif de lire ces deux romans dans leur ordre de parution...

    30/01/2021 à 18:19 12

  • Le Manuscrit inachevé

    Franck Thilliez

    6/10 J'ai longtemps hésité entre un 6 et un 7... Et c'est après avoir relu la critique de Norbert ci-dessous que j'ai opté pour un 6. Le Manuscrit inachevé a un potentiel certain mais, comme Norbert, la désincarnation des personnages, l'absence d'empathie à leur égard parce qu'ils manquent d'âme et de chair, m'a empêché d'apprécié ma lecture. Ajoutons à cela une surenchère dans le gore (séquestration, viol, mutilation, nécrophilie... parfois sur des mineures...) à un rythme éreintant et l'on obtient ce que je n'apprécie plus du tout dans le thriller. Je n'ai pas été mécontent d'en terminer (j'ai appris ce qu'était la cryptomnésie, c'est déjà ça). Mais avec l'envie d'ouvrir sa "suite", Il était deux fois, pour mieux apprécier la mise en abîme voulue par l'auteur et, peut-être, voir Le Manuscrit inachevé sous un autre angle...

    30/01/2021 à 18:12 9

  • The XIII mystery : L'Enquête

    Jean Van Hamme, William Vance

    8/10 Quoi de mieux que le 13e opus de la série XIII pour faire le bilan ? Sous la forme d'un reportage illustré, à mi-chemin entre la BD et le roman-photo (photographies des auteurs eux-mêmes le plus souvent), ce long tome (plus de 100 pages) nous éclaire sur tous les personnages (plus de cent biographies), leur rôle dans l'intrigue au long cours, leur CV... agrémentés parfois de deux pages ou plus de BD retraçant un pan de leur passé (comme par exemple un épisode de la jeunesse de l'énigmatique Major Jones). Ca ne se dévore pas comme les autres tomes, on prend son temps, ça rafraîchit la mémoire et ça doit permettre de s'y retrouver lorsque l'on est un peu perdu dans les nombreuses histoires et les nombreux personnages.
    Mémoire rafraîchie, mise au point claire, place au tome 14.

    30/01/2021 à 18:04 1

  • Une Evasion mystérieuse

    José Moselli

    6/10 Condamné à 20 ans de prison, John Archibald Strobbins, chef d'une bande de cambrioleurs, ne sera resté que... 15 jours enfermé. Evadé, l'animal ! Une fois de plus ! Le chef de la sûreté, James Mollescott, enrage. Il va alors tenter de comprendre comment Strobbins a réussi à s'évader et lui remettre la main dessus le plus rapidement possible.
    Voici le premier récit mettant en scène John Strobbins, en juin 1911 dans l'Epatant, un hebdomadaire de bandes dessinées humoristiques (avec les célèbres Pieds nickelés). L'histoire est courte (elle paraîtra sur deux numéros) et nous permet de découvrir, déjà, la ruse de celui qui deviendra le "détective cambrioleur" de San Francisco. S'ensuivront plus de 70 récits narrant les aventures souvent rocambolesques de l'insaisissable John Strobbins...

    25/01/2021 à 23:13 1

  • A la Maison Blanche

    José Moselli

    7/10 Dès le départ, on nous apprend que John Strobbins, le célèbre détective-cambrioleur, est l'auteur des trois vols qui ont touché Washington et qui ont marqué les esprits il y a quelques temps.
    La question n'est donc pas qui, mais comment ?
    C'est d'abord une horloge d'émeraude, constellée de diamants qui disparaît au Foreign Department, le ministère des Affaires Etrangères. Le ministre Samuel Parker est aux cents coups ! Car l'horloge est un cadeau du Tsar, d'une valeur de plusieurs millions de dollars ! Qui (le lecteur le sait, lui) et comment a-t-on pu commettre ce vol, dans ce lieu si bien gardé ? Et ce vol risque t-il de provoquer une crise diplomatique ? La presse s'enflamme...
    Quant c'est au tour de la Bible du Mayflower de disparaître, une icône de l'histoire états-unienne, tout le pays est en émoi... Et que dire lorsque, au sein même de la Maison-Blanche, toute une remarquable collection de bijoux disparaît ?
    Voilà quelques semaines que je me suis mis à découvrir les feuilletons de José Moselli mettant en scène John Strobbins, un détective-cambrioleur plus cambrioleur que détective. Vieilles de plus d'un siècle, la malice du personnage et les touches d'humour de l'auteur rendent ces histoires plaisantes à écouter (livre audio, lecture de René Depasse, à la voix que j'associe désormais aux récits des aventures de Strobbins). "A la Maison Blanche" ne déroge pas à la règle.
    Vivement ma prochaine écoute !

    24/01/2021 à 22:32 3

  • La Belle et la Bête

    Fredric Brown

    9/10 Ah Fredric Brown... qui nous joue une douce musique, qui nous berce presque mais toujours à un rythme entrainant, nous poussant à tourner les pages jusqu'à un dénouement forcément époustouflant. La Belle et la Bête (bof bof le titre français) ne déroge pas à cette règle, c'est une fois de plus remarquable, millimétré et je n'ai pas vu venir, là encore, la claque finale. C'est juste... excellent.
    Et je suis toujours étonné de voir qu'il est pas mal méconnu par ici, je vous invite, fans de polars, à découvrir ce brillant auteur si ce n'est pas déjà fait !

    23/01/2021 à 21:29 5

  • Noir ananas

    Aude Berlioz

    7/10 Dans un futur plus ou moins proche et suite à des modifications génétiques répétées, les fruits ont atteint une certaine taille et sont reconnus comme des êtres vivants doués de sensibilité. Interdiction donc de les manger et encore moins de les... assassiner ! Voilà pourquoi la BPF (Brigade de Protection des Fruits) est chargée d'enquêter sur la mort d'un ananas, retrouvé dans la piscine d'une riche héritière, la petite-fille du tristement célèbre et sanguinaire dictateur, Pom-Pot...
    Aude Berlioz s'ingénie à user de tous les codes et clichés du roman policier pour nous servir une novella bourrée d'humour et de situations saugrenues (comme cette danse lascive d'une... banane, dans un club tenu par un ex-mafieux).
    C'est original (comme les chapitres à rebours), distrayant mais j'aurais aimé que l'idée de base soit davantage creusée, que la réflexion "éthique" soit développée, cela aurait pu être intéressant et apporter davantage de scènes drôles ; en terminant mon écoute (très bonne lecture de Christophe Ménager au passage), je reste un peu sur ma... faim !
    Mais qui sait ? Peut-être une suite à ce Noir Ananas, suite à l'ouverture de la BPG (Brigade de Protection des Graminés) !

    22/01/2021 à 17:32 2

  • Adios Viracocha

    Jérôme Zolma

    8/10 Un auteur dont je ne connais rien, une couverture que je trouve moche, une histoire qui a l'air rocambolesque et un livre que je n'ai même pas "désiré" puisqu'on me l'a donné... dire que j'ai ouvert ce roman avec un a priori négatif est un euphémisme. Typiquement le genre de romans dont je n'attends rien.
    Eh bien... voilà une bonne claque dans la tête de mes préjugés. Ce livre est très bon. Le ton, le style, le rythme, l'intrigue, les personnages, les décors, tout est bon dans ce polar ! (sauf la couverture ^^).
    Tout d'abord il y a une affaire d'assassinat d'un ponte de la BD, dont on découvre qu'il ne faisait plus grand chose à cause d'une paralysie et qu'il employait un nègre que l'on accuse vite du meurtre. En effet, tout semble désigner Thomas Carayol, un jeune homme taciturne, au coup de poing facile, à la mauvaise réputation dans le coin et qui a disparu. Le frère de la victime, inquiet pour la fortune familiale, embauche Lily Védrine, une jeune femme détective privée, à la recherche de l'assassin présumé. Aidée de son amant péruvien Juan-Manko (dont le titre du roman est "inspiré"), elle va mener son enquête et croiser une galerie de personnages, tantôt touchants (comme Shéhérazade), tantôt détestables (la famille du dessinateur assassiné), voyager dans les Corbières, en Hongrie ou encore sur le Causse Méjean (ah, le Causse Méjean...).
    Une bien belle surprise que ce très bon polar et qui m'a donné envie de poursuivre l'aventure Lily Védrine, puisque Jérôme Zolma a eu la bonne idée d'en faire une héroïne récurrente !

    22/01/2021 à 12:04 2

  • Le Club du feu d'enfer

    José Moselli

    7/10 Port de San Francisco, hiver 1914. Un homme s'apprête à se suicider. Il est arrêté in extremis dans son geste désespéré par un homme au sang-froid remarquable. Ce dernier s'enquiert des motifs de cette tentative. Le motif, c'est le jeu. Des sommes colossales perdues au Club du Feu d'Enfer, surnommé ainsi par un journaliste car "l'argent y fond comme au feu de l'enfer". On dit même que c'est le club où se joue le plus d'argent dans le monde...
    Une intrigue qui nous fait pénétrer dans les clubs de jeux de "Frisco" avec une scène marquante qu'est le duel entre John Strobbins et le diplomate chilien. Encore une fois, c'est à la fois divertissant, dépaysant mais cela ne restera pas forcément longtemps en mémoire. La lecture toujours si particulière de René Depasse ajoute au côté suranné de la novella.

    17/01/2021 à 20:56 2

  • Les Aigles endormis

    Danü Danquigny

    8/10 Les Aigles endormis ou la fierté d'un peuple mise à mal par des décennies d'un (prétendu) communisme parmi les plus durs du monde avec Enver Hoxha puis par des années de capitalisme sauvage qui ont balayé les solidarités pour laisser s'exprimer l'égoïsme et la prédation pécuniaire la plus totale.
    C'est dans ce triste monde qu'a grandi le "héros", Arben. Après la chute du régime, c'est le chaos, les repères se brouillent, place au chacun pour soi. Et Arben va faire le choix de prendre sa part du gâteau, quitte à se salir les mains pour assurer un avenir à sa famille.
    Voilà un polar des plus intéressants, grâce principalement à son sujet de fond, l'Albanie, ce pays que l'on connaît si mal de ce côté-ci de l'Europe. Car bien sûr c'est Arben que nous suivons tout au long de sa vie, de sa jeunesse anxiogène dans un monde paranoïaque (à l'image des dizaines de milliers de bunkers que fait construire Hoxha) à sa vie d'adulte au présent dégueulasse, s'assurant un avenir en exploitant la vie des autres, des jeunes femmes notamment, à coup de trafics en tout genre. Mais c'est, à travers lui, au naufrage moral de l'Albanie auquel on assiste.
    C'est très prenant, presque trop court (j'aurais tant aimé davantage de pages sur la vie sous Hoxha...) mais réussi. La place de ce roman parmi les sélectionnés au prix découverte Polars Pourpres n'est pas usurpée, hâte de voir si la "concurrence" sera à la hauteur de ce très bon titre, que j'invite un maximum de lecteurs à découvrir.

    17/01/2021 à 09:38 10

  • Le Messager de la planète

    José Moselli

    7/10 Je ne connaissais José Moselli qu'à travers son héros John Strobbins, le détective-cambrioleur de San Francisco, je le découvre auteur de science-fiction.
    L'intrigue nous plonge dans l'enfer glacial de l'Antarctique avec deux protagonistes aux caractères opposés. Sur place ils vont faire la rencontre d'un extraterrestre, visiblement bien plus avancé que l'humanité. Hélas, les chiens de traineaux qui accompagnent l'expédition vont faire du multiples dégâts...
    C'est très plaisant à écouter (en plus la lecture de Vincent de l'Epine est accompagnée d'une ambiance sonore qui colle bien au texte).

    13/01/2021 à 18:08 1

  • Le Fantôme du château

    Emmanuel Trédez

    7/10 Toujours pour les enfants qui apprennent à lire, une enquête sympathique sur fond de château hanté. Les plus grands devineront aisément qui se cache derrière les rébus mystérieux, ce qui ne sera pas forcément le cas des apprentis lecteurs !

    10/01/2021 à 16:16 3