El Marco Modérateur

3271 votes

  • Le Club du suicide

    Robert Louis Stevenson

    7/10 Une triple nouvelle, en fait, les trois récits s'enchaînant pour former un récit entier. La langue est très agréable, l'idée de départ est remarquable et inventive, et même si j'ai moins aimé l'histoire du milieu – sorte de transition avec la dernière – j'ai passé un très agréable moment. 2 € seulement pour une histoire originale et inventive, on en redemande !

    09/12/2009 à 14:20 1

  • Le Code Enigma

    Jean-François Charles, Maryse Charles

    5/10 Si la narration de l’histoire d’amour entre Erwan et Opale se poursuit, d’autres récits issus de la Seconde Guerre mondiale se mêlent à cette romance (Julien et Laure, par exemple) et ont eu tendance à me déboussoler, au point que je me suis demandé si le scénariste n’était tout bonnement pas en train de s’éparpiller, de multiplier les fils qui jamais ne se croisent. Ce n’est pas inintéressant du tout mais ça manque cruellement à mon avis d’une ligne claire et franche.

    19/02/2024 à 18:48 2

  • Le Coeur du prophète

    Jean-François Di Giorgio, Frédéric Genêt

    7/10 Dans un Japon médiéval, un effondrement de terrain révèle un trésor caché. Seize années plus tard, un samouraï, Takeo, et son serviteur, Shiro, souhaitent accoster sur une île énigmatique, celle dite « sans nom ». Dans le village sur la rive opposée, il y est bientôt question du « Cœur du prophète », un objet sacré qui déchaîne les passions. Une BD plutôt datée (ça remonte tout de même à 2005), contenant tous les ingrédients attendus dans ce type de littérature : des héros au grand cœur, des méchants mystérieux, un trésor singulier, etc. Des codes parfaitement assimilés et réexploités, sans originalité non plus, et qui s’achève sur l’attaque épique d’un monastère. Je vais poursuivre cette série fort distrayante.

    23/12/2021 à 17:58 3

  • Le Coeur révélateur

    Edgar Allan Poe

    9/10 Le monologue enfiévré d’un homme qui a voué une haine sans pareille à un vieillard, obsédé par son « œil de vautour », qui ira jusqu’à le tuer, le démembrer et dissimuler ce qui reste de son cadavre, jusqu’à ce que… Une nouvelle à chute brillamment écrite – fallait-il attendre autre chose de la part d’Edgar Allan Poe ? – et magnifiquement traduite, pleine de tension et de la démence dont, paradoxalement, le narrateur anonyme tente de nous convaincre du contraire. Ma seule restriction à cet avis presque parfait serait à la rigueur le choix du titre, trop transparent.

    05/07/2020 à 19:37

  • Le Coffret maléfique

    Paul C. Doherty

    8/10 1381. Frère Athelstan, dominicain, est appelé pour enquêter sur une série de mystères. Deux hommes de foi assassinés dans une église, le cercueil vidé de la dépouille de la mère d’un inquiétant bandit, et un coffre soulagé de son contenu. Et quel est le lien avec ces deux cadavres, embaumés, découverts non loin de là ? Une intrigue sinistre qui obligera notre limier à remonter jusqu’à un drame qui a eu lieu dix-huit ans plus tôt.

    Ce dix-huitième opus de la série consacrée à Frère Athelstan est un véritable délice. Avec une plume saisissante, Paul Doherty nous dépeint avec un réalisme extraordinaire l’atmosphère londonienne de cette fin du quatorzième siècle. Même si la phrase du Publishers Weekly retranscrite sur la quatrième de couverture insiste sur le « contexte politique de l’époque », force est de reconnaître que c’est davantage une représentation particulièrement sombre des bas-fonds et de la criminalité. Petit peuple des égorgeurs, des prostituées, des estaminets interlopes, au premier rang desquels on trouve Simon Makepeace, dit « Le Boucher », la plus terrible des brutes et des truands de la ville. Un être ignoble et patibulaire, vivant dans une habitation aux allures de camp retranché et protégé par une meute de chiens monstrueux. Il faudra à notre dominicain toute sa sagacité et son calme pour pouvoir, dans le chaos ambiant, résoudre cette suite d’énigmes, toutes liées au mystérieux naufrage d’une barge royale presque deux décennies auparavant.

    Paul Doherty livre ici une réussite littéraire plurielle : érudite tout en étant distractive, elle offre également une solide enquête policière, uniquement résolue dans les ultimes instants du roman. De la première à la dernière page, un ravissement.

    08/04/2020 à 08:31 2

  • Le Colis

    Sebastian Fitzek

    8/10 Emma Stein, psychiatre, a bien des raisons de croire qu’elle sombre dans la démence. Elle a vécu auprès d’un père dysfonctionnel, s’est inventé un ami imaginaire, Arthur, plus vrai que nature, puis a été la victime d'une terrible agression due au tueur en série surnommé « Le Coiffeur ». Depuis, elle vit recluse chez elle, jusqu’à ce qu’elle accepte de rendre service au facteur en prenant en charge un colis qui ne lui est pas destiné. Et le chaos éclate de nouveau.

    On doit à Sebastian Fitzek de nombreux thrillers, comme Thérapie, Le Briseur d’âmes, Le Somnambule ou Passager 23. Cet écrivain a toujours su secouer son lectorat grâce à des romans tonitruants, à la cadence échevelée, où les rebondissements abondent jusqu’au vertige, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Ces trois cents pages sont un condensé de ce qui se fait de mieux dans le genre : style sec, personnages ambigus, chapitres courts et denses, twists multiples. On se plait à lire la déchéance psychique et morale d’Emma, qui va suivre un véritable chemin de croix mental : est-elle la proie d’une sinistre persécution, ou devient-elle tout simplement folle à lier ? Des situations explosives, des scènes fortes et marquantes (comme la première apparition d’Arthur, ou la découverte du contenu peu ragoûtant de la benne chez l’un des suspects), et un fil scénaristique parfois distendu par la surabondance de révélations et autres fausses pistes, mais jamais rompu.

    Et c’est le souffle saccadé, époumoné, avec un rythme cardiaque à tout rompre, que l’on arrive à l’épilogue. Sebastian Fitzek fait décidément partie des virtuoses du genre, même si le foisonnement des effets peut nuire, aux yeux de certains, à la crédibilité de l’ouvrage. Mais l’auteur est en soi une signature, presque la promesse d’étourdissements : il est peut-être alors inutile de vouloir fouler ses terres littéraires, en toute connaissance de cause, qui serait comme pour un diabétique de pénétrer dans une pâtisserie.

    08/01/2020 à 17:11 7

  • Le Collectionneur

    Fiona Cummins

    8/10 … ou comment l’inspectrice Etta Fritzroy va devoir enquêter sur un sinistre individu, dont la passion consiste à collectionner les squelettes humains pourvus de bizarreries anatomiques. Et ça tombe bien, parce que ce monstre, véritable héritier d’une lignée de collectionneurs d’os, a déjà repéré deux jeunes proies : Clara Foyle, cinq ans, handicapée par une ectrodactylie (il lui manque les trois doigts du milieu à chacune des mains) et Jakey Frith, meurtri par une fibrodysplasie ossifiante progressive, avec une sorte de second squelette poussant aux côtés du premier, qui l’enfermera sous peu dans une cage d’os.
    Contrairement à Mireille qui a dénoté des longueurs et à Franck 28 qui a plagié son commentaire, j’ai beaucoup aimé ce thriller : l’écriture de Fiona Cummins y est pour beaucoup. L’auteure ne s’est pas contentée de jouer sur la corde classique des émotions et du scénario addictif, elle a également une plume très intéressante, riche d’une large palette d’émotions, ce qui lui permet de déployer de beaux moments de tension comme des instants très poignants. Tous les personnages sont fort bien campés, depuis les deux petites victimes jusqu’à leurs parents (mention particulière pour Erdman Frith, journaliste alcoolo qui ne va pas tarder à être viré de son travail, mais va trouver une forme de rédemption en traquant le kidnappeur de son enfant). On tremble lorsqu’apparaît ce psychopathe qui, au demeurant, sait également engendrer une forme d’empathie chez le lecteur, notamment en raison de son histoire familiale et sentimentale. Un être néanmoins dément, qui a laissé un an plus tôt des « morceaux » d’une autre jeune victime, laissant dans son sillage des citations tirées de la bible ainsi que des carcasses de lapins parfaitement nettoyées. Si la référence à Hannibal Lecter et au « Silence des agneaux » est évidente, ce roman n’en conserve pas moins indéniablement une âme, une voix, bref, une nette forme d’autonomie littéraire. Je me suis régalé de ces quelque 500 pages, sans le moindre temps mort, et vais tâcher de me procurer la suite, à savoir « L’Ossuaire », puisque bien des éléments demeurent en suspens à la fin du livre. De manière plus générale, j’adore ce concept : fouiller dans une vieille malle et découvrir, presque par hasard, un jouet oublié, un trésor mésestimé, une perle méconnue : assurément, même si cet opus est bien moins connu que ceux de Thomas Harris ou de Mo Hayder, il n’en est pas moins fort et très réussi.

    22/05/2024 à 19:56 5

  • Le Collier rouge

    Jean-Christophe Rufin

    7/10 Une belle histoire où se mêlent Première Guerre mondiale, amour et une amitié si particulière entre un soldat et un chien. L'ensemble est vraiment bien écrit et le ressort concernant l'animal est joliment trouvé.

    04/01/2016 à 18:18

  • Le Coma des Mortels

    Maxime Chattam

    7/10 … ou comment le pauvre Pierre, visiblement frappé à la fois par la crise du trentenaire ainsi qu’une étrange malédiction qui massacre, les uns après les autres, ses proches, en vient à nous narrer ses malheurs. Une histoire vraiment singulière, où je n’ai pas retrouvé le style habituel de Maxime Chattam (ce qui est bien évidemment voulu), et qui, dans un premier temps, m’a très agréablement surpris : que l’auteur cherche ainsi, même momentanément, une nouvelle voix (voire une nouvelle voie) littéraire, ne peut être que louée. Pas mal d’humour, notamment dans certaines réparties qui claquent, d’autres bien absurdes (dans l’appel téléphonique à double sens avec le pizzaiolo, par exemple), et dans les situations (dans le zoo, évidemment). Dans le même temps, pas mal d’ingéniosité et d’inventivité dans les « activités » des divers protagonistes (je ne saurais expliquer pourquoi, je trouve du Boris Vian chez Antoine avec sa spécialité de retrouver les propriétaires d’objets perdus, ou chez Pierre avec ses déboires amoureux et ses « pêches téléphoniques »). Parallèlement, j’avais deviné son « code » disséminé dans son récit (mais je n’ai pas essayé de le décrypter au fur et à mesure histoire de me conserver la surprise finale), beaucoup trop flagrant à mon avis. De même, l’histoire est sympa à lire mais ne révolutionne pas fondamentalement les codes du genre. Autant j’avais adoré son « Que ta volonté soit faite », autant cet opus m’a semblé un petit cran en dessous du point de vue de l’inventivité comme de la narration. Et puis, au final, quand je vais dans une brasserie, ce n’est pas trop pour déguster de la gastronomie moléculaire, de même que je ne vais pas choisir une traditionnelle blanquette de veau si je me rends dans un grand restaurant : tout ça pour dire que j’apprécie Maxime Chattam quand il verse dans le thriller hollywoodien, mais en définitive moins quand il s’écarte du sillon qu’il a su (avec le talent qu’on lui reconnaît) tracer.

    24/04/2021 à 08:06 6

  • Le Combat des géants

    Edouard Aidans

    5/10 De l’aventure plus classique où il est question d’une horde d’individus réunis dans ce que l’on appellerait aujourd’hui une secte, et son lot de péripéties attendues dans ce type de littérature, avec exfiltration, cavale, traque, animaux sauvages, etc. Rien de très novateur ni d’extraordinaire, cependant, seulement un (à peine) sympathique moment de lecture aussitôt oubliée.

    30/08/2022 à 18:46 1

  • Le complot de la dernière aube

    Michel Honaker

    8/10 Alors qu’il traque des membres de la Brigade Pâle, Neil Galore ainsi que ses camarades parviennent à rattraper leur proie. Malheureusement, l’un de leurs amis disparaît lors de la traque alors qu’une autre chasse s’amorce : la Brigade Pâle semble tramer un infâme complot à Chicago.

    Troisième opus de la série consacrée à l’Agence Pinkerton après Le Châtiment des Hommes-Tonnerre et Le Rituel de l'ogre rouge, ce Complot de la dernière aube continuera de fasciner les lecteurs. Le style de Michel Honaker est toujours aussi envoûtant, mélangeant avec bonheur plusieurs genres littéraires, du western au fantastique en passant par l’aventure. Les personnages demeurent bien campés, faits de zones d’ombres qui, au gré des épisodes, s’éclaircissent lentement d’informations distillées avec goût et parcimonie. Les chapitres sont courts et s’enchaînent avec brio, et l’on se sent naturellement porté vers le suivant tant le suspense est prenant. L’intrigue, à l’instar des autres ouvrages, est de haute tenue, et la nature de la cabale est d’autant plus saisissante qu’elle fait écho à un événement ayant réellement eu lieu au XIXe siècle.
    Ce qui frappe également dans ce roman, au-delà des qualités mentionnées précédemment, c’est la manière dont, telle la pièce d’un puzzle, il vient s’insérer avec intelligence dans le flux de cette série. Des réponses vont apparaître, comme à propos des origines de Neil, et des péripéties intervenir, comme la confrontation tant attendue avec Angus Dulles. Dans le même temps, d’autres questions vont ressurgir, voir naître, et le lecteur ne pourra qu’attendre avec fébrilité les prochaines chevauchées de nos héros et espérer des réponses.

    Décidément, cette série est assurément l’une des plus audacieuses et réussies du moment pour la jeunesse. Effrénée, atypique, chaque aventure répond largement aux attentes du lectorat en proposant un divertissement de très grande qualité. D’ailleurs, le récit s’achève sur l’annonce de ce par quoi débutera la future équipée, dans les décors enneigés du Canada, auprès d’un lac inquiétant. On en trépigne d’avance !

    14/05/2012 à 17:33 1

  • Le Complot Sweetman

    Graham Masterton

    8/10 A Los Angeles, un tueur en série surnommé « Le dingue de l’autoroute » élimine des automobilistes qui ne semblent avoir aucun lien entre eux. Alors que John Cullen, modeste homme à tout faire pour vieilles dames, va chercher à l’aéroport son père, ce dernier se fait abattre sur le chemin du retour. Persuadé qu’il s’agit de l’œuvre du serial killer qui en est déjà à sa douzième victime, John, aidé par sa compagne et un camarade, va mener sa propre enquête. Au même moment, Carl X. Chapman, sénateur républicain très lié à des lobbys pétroliers, est obnubilé par sa candidature au poste de Président des Etats-Unis. Quel est le rapport entre ces deux affaires ? John Cullen l’apprendra à ses dépens, et bien chèrement.

    Roman écrit par l’un des auteurs majeurs de l’horreur et du fantastique, Graham Masterton, Le complot Sweetman est un franc succès. L’intrigue est bien élaborée, exploitant une idée à la fois brillante et angoissante de réalisme, celle selon laquelle le politique peut faire assassiner sans le moindre remords, avec la réussite personnelle comme seul objectif. L’auteur a peint une belle galerie de personnages, tantôt attachants, tantôt révoltants, dont les actes et pensées alternent avec ingéniosité au gré des chapitres. L’ensemble se lit avec une très grande facilité tant la plume de l’écrivain est percutante et efficace, même si on peut lui reprocher une surenchère dans les scènes de sexe et une fin un peu abrupte.

    26/10/2008 à 10:41

  • Le Concile de Pierre

    Jean-Christophe Grangé

    7/10

    27/02/2006 à 12:42 1

  • Le contour de toutes les peurs

    Guillaume Guéraud

    8/10 Un livre qui, pour un roman jeunesse, présente de nombreux aspects dérangeants : crudité, violence..., ce qui fait qu'il peut être lu par des adultes. Le style est brut, non dénué de qualité, et l'ensemble se lit en moins d'une heure. Il marque les esprits par certaines scènes ainsi que par un scénario original pour ce type de lectorat. Une belle réussite, mais qu'il ne faut pas mettre entre toutes les mains.

    19/10/2011 à 12:44

  • Le Corbeau

    Romain Slocombe

    7/10 Une intrigue prenante, avec une écriture enthousiasmante. C'est assez noir et bien mené.

    08/03/2015 à 18:19 1

  • Le Corbeau

    Edgar Allan Poe

    9/10 Un poème que j’avais beaucoup apprécié quand j’étais adolescent et que je viens de retrouver avec enchantement. Ou comment un individu, brisé par le deuil avec sa chère Lénore, en vient à faire la sinistre rencontre avec un corbeau, dont les seuls mots qu’il sait prononcer (« Jamais plus » en français, « Nevermore » en anglais) le feront passer par un enchaînement d’émotions contradictoires, jusqu’au final. Une plume superbe, traduite magnifiquement par Charles Baudelaire, menant vers des rivages très imagés où se côtoient mélancolie, souvenir, désespérance et folie. Quelle beauté !

    09/06/2020 à 18:12 1

  • Le Corps noir

    Dominique Manotti

    9/10 Paris, 6 juin 1944. Les Alliés débarquent sur les plages normandes. Il faudra environ deux mois et demi avant la libération de Paris. Entre ces deux moments, la population va hésiter : les Allemands peuvent-ils encore gagner la guerre ? Qui seront les vainqueurs lorsque s'achèveront les batailles ? C'est tout un microcosme parisien qui s'en trouve ainsi ébranlé, en proie au doute. Banquiers, artistes, prostituées, stars du cinéma, policiers... Dans ce tourbillon de passions accentuées par les rancœurs, les rivalités et les volontés de ne pas être du côté des perdants, chacun devra choisir son camp.

    Dominique Manotti, c'est une plume. Sèche, allant à l'essentiel, avec des phrases saccadées, parfois nominales, avec des verbes sans sujet. L'écriture est alerte, sans concession, aussi effrénée que l'époque dépeinte. Durant cette période très équivoque, emplie de cynisme et de calculs immoraux, l'auteur décrit avec une étonnante crédibilité les échanges entre les divers personnages, nombreux et variés. Le fil conducteur du livre : des trafics, des jeux d'influence. Du sang également, beaucoup, versé pour nettoyer les honneurs impurs et tenter de faire bonne figure quand le vent tourne. Dominique Manotti ne se fait pas juge des attitudes des individus qu'elle décrit : elle présente, en toute objectivité, les situations auxquelles ils sont confrontés, les choix dont ils disposent, les décisions qui sont les leurs. A cet égard, il faut mettre en relief son talent pour brosser le tableau d'une époque plus que troublée et donner vie avec simplicité et humilité aux protagonistes, immergés dans un contexte vacillant qui les dépasse, mettant à nu leurs contradictions et leur sens – parfois très approximatif – de la dignité.

    Le corps noir est donc un ouvrage remarquable, au style trépidant et à l'intrigue très originale. Quiconque s'intéressant à la Seconde Guerre mondiale, à la peinture des mœurs ou à l'âme humaine y trouvera de quoi nourrir sa réflexion. Un opus à la croisée des genres, quelque part entre le thriller, la littérature historique et le roman noir, qui se pose également comme un livre émérite sur la Résistance et l'épuration.

    06/06/2010 à 19:57 3

  • Le Cottage Landor

    Edgar Allan Poe

    3/10 … ou la description, presque de bout en bout, d’un paysage et d’une nature idylliques par un narrateur, accompagné du dénommé Ponto, jusqu’à ce qu’ils parviennent au cottage Landor, du nom de ses deux occupants, une magnifique jeune femme et un homme. Mais là s’arrête ma description de la nouvelle, parce que nombre de lecteurs ne comprendront pas l’intérêt de cette histoire (qui se veut, c’est indiqué dès le début, le « pendant au « Domaine d’Arnheim » »), qu’après avoir lu cette dernière, ce qui est mon cas. Mais malgré cela (je crois avoir compris la visée d’Edgar Allan Poe, avec cette vision minimaliste de la demeure par rapport à celle de l’autre histoire), sincèrement, et malgré mon inclination pour les écrits de l’auteur et son indéniable talent, je me suis profondément ennuyé lors de cette lecture, et mon intérêt n’a survécu qu’en attendant une révélation, une chute, une relecture possible du « Domaine d’Arnheim », ce qui n’a jamais été le cas. Un exercice de style, d’accord, mais qui m’a paru profondément stérile malgré la qualité indubitable de l’écriture.

    25/08/2020 à 08:08 1

  • Le Couloir de la Pieuvre

    Olivier Descosse

    8/10 Les débuts prometteurs de Paul Cabrera. Très intéressant à lire, malgré une fin qui m'a un peu déçu.

    21/07/2009 à 15:55

  • Le Coup du lapin

    R. L. Stine

    7/10 Une histoire mêlant magie et illusionnisme, assez bien troussée et prenante jusqu’aux dernières pages. Une ambiance qui mêle habilement humour et suspense, jusqu’à un final inattendu, qui n’est pas trop de mon goût, mais que les jeunes lecteurs aspirant à des situations abracadabrantes sauront apprécier mieux que moi.

    11/01/2017 à 17:29 1