Le Collectionneur

(Rattle)

3 votes

  • 8/10 … ou comment l’inspectrice Etta Fritzroy va devoir enquêter sur un sinistre individu, dont la passion consiste à collectionner les squelettes humains pourvus de bizarreries anatomiques. Et ça tombe bien, parce que ce monstre, véritable héritier d’une lignée de collectionneurs d’os, a déjà repéré deux jeunes proies : Clara Foyle, cinq ans, handicapée par une ectrodactylie (il lui manque les trois doigts du milieu à chacune des mains) et Jakey Frith, meurtri par une fibrodysplasie ossifiante progressive, avec une sorte de second squelette poussant aux côtés du premier, qui l’enfermera sous peu dans une cage d’os.
    Contrairement à Mireille qui a dénoté des longueurs et à Franck 28 qui a plagié son commentaire, j’ai beaucoup aimé ce thriller : l’écriture de Fiona Cummins y est pour beaucoup. L’auteure ne s’est pas contentée de jouer sur la corde classique des émotions et du scénario addictif, elle a également une plume très intéressante, riche d’une large palette d’émotions, ce qui lui permet de déployer de beaux moments de tension comme des instants très poignants. Tous les personnages sont fort bien campés, depuis les deux petites victimes jusqu’à leurs parents (mention particulière pour Erdman Frith, journaliste alcoolo qui ne va pas tarder à être viré de son travail, mais va trouver une forme de rédemption en traquant le kidnappeur de son enfant). On tremble lorsqu’apparaît ce psychopathe qui, au demeurant, sait également engendrer une forme d’empathie chez le lecteur, notamment en raison de son histoire familiale et sentimentale. Un être néanmoins dément, qui a laissé un an plus tôt des « morceaux » d’une autre jeune victime, laissant dans son sillage des citations tirées de la bible ainsi que des carcasses de lapins parfaitement nettoyées. Si la référence à Hannibal Lecter et au « Silence des agneaux » est évidente, ce roman n’en conserve pas moins indéniablement une âme, une voix, bref, une nette forme d’autonomie littéraire. Je me suis régalé de ces quelque 500 pages, sans le moindre temps mort, et vais tâcher de me procurer la suite, à savoir « L’Ossuaire », puisque bien des éléments demeurent en suspens à la fin du livre. De manière plus générale, j’adore ce concept : fouiller dans une vieille malle et découvrir, presque par hasard, un jouet oublié, un trésor mésestimé, une perle méconnue : assurément, même si cet opus est bien moins connu que ceux de Thomas Harris ou de Mo Hayder, il n’en est pas moins fort et très réussi.

    22/05/2024 à 19:56 El Marco (3419 votes, 7.2/10 de moyenne) 6

  • 7/10 Lu il y a quelque temps. Souvenir d'un roman sympa mais sans plus... L'intrigue est originale mais c'est parfois un peu long. L'écriture est tout de même fluide, les personnages sont bien campés, mais il me manque ce petit truc supplémentaire... Un bon moment de lecture tout de même.

    28/12/2023 à 16:17 Franck 28 (708 votes, 7.7/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Fiona Cummins avec ce premier roman nous offre une histoire originale avec un tueur en série qui a une passion peu commune pour les et os et les squelettes difformes. J'ai trouvé que l'histoire souffrait de quelques longueurs entre les deux enlèvements d'enfants, mais elle s'emballe ensuite pour ne plus nous lâcher. Les grandes qualités qui ressortent de ce roman sont d'abord un style très fluide, très agréable à lire, ensuite le fait que la psychologie des personnages est très approfondie tant au niveau des parents, du tueur (dont on pénètre la psyché) que de l'inspectrice en charge de l'enquête. Notamment, l'auteure nous dépeint parfaitement le désespoir des parents et des mères en particulier face au kidnapping de leur enfant. Je lirais avec plaisir la suite intitulée L'Ossuaire, car tout n'est pas terminé à la fin de cet opus.

    01/09/2020 à 16:14 mireille (439 votes, 7.6/10 de moyenne) 5