clemence

339 votes

  • Des noeuds d'acier

    Sandrine Collette

    6/10 J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman au sujet maintes fois traité (la séquestration et les maltraitances liées). L'empathie et l'émotion auraient pu naître de moins d'invraisemblances, mais après tout, pourquoi pas...

    15/02/2014 à 16:25 3

  • Et toujours les Forêts

    Sandrine Collette

    8/10 On ne reste jamais insensible aux romans de Sandrine Collette.
    L'histoire de Corentin, cet enfant non désiré, malmené, est l'histoire de ce livre post apocalyptique.
    Le sujet est cher à l'auteur. Il est traité avec de la lumière là où le soleil a déserté la Terre. Ce défaut de lueur marquera tout le roman qui s'inscrit dans le clair-obscur permanent: par exemple, Corentin déniche un chien aveugle dans la forêt dévastée, ce paradoxe est d'une émotion indescriptible.

    La réflexion que génère la lecture de ce roman à l'heure où l'Australie brûle dans une atmosphère de fin du monde laisse perplexe sur notre course à la consommation de nos ressources.

    Sandrine Collette signe un livre atemporel et dense, qu'on referme la boule au ventre.

    05/01/2020 à 08:40 10

  • Juste après la vague

    Sandrine Collette

    7/10 Un roman électrique et tendu, oppressant dans les immensités offertes.
    Infinité des injustices créées par un climat déchaîné, démesure de l’océan désertique, éternel amour filial malgré des choix terribles, continuité d’une volonté de survie qui nous place face à des questionnements intimes.
    Je trouve que Sandrine Collette commet des romans à son image, elle réussit à intégrer beaucoup de douceur dans des situations inexorables. J’ai trouvé de la tendresse à tous les niveaux des relations décrites, sans mièvrerie cependant.
    J’ai aimé ce roman car il provoque d’intenses images et m’a interrogée sur des sujets actuels comme les flux migratoires, l’accueil des exilés, pourquoi pas un peu d'évolution climatique. Toutefois, si l’ensemble fonctionne à l'adrénaline (on n’était déjà pas dans la vraisemblance avec Les Larmes Noires sur la Terre, et ce n’est d'ailleurs pas mon attente) , le climax est atteint assez tôt dans le roman et la deuxième moitié du livre manque peut-être un peu de vivacité.

    05/01/2019 à 19:36 11

  • Les Larmes noires sur la Terre

    Sandrine Collette

    9/10 Peu convaincue par mes lectures de l'auteur (j'ai commencé je crois tous ses romans, je suis allée au bout d'un seul, et donc de deux, désormais), je me suis penchée sur ce roman dans le cadre du prix PP. Quelle découverte, âpre comme un fond de théière qui aurait infusé 12 heures ! Puissante également, par le désarroi de Moe et les rencontres déterminantes de sa famille de la Casse, ces paumées qui se rassemblent sans illusions. J'ai été bouleversée par le petit Côme et la notion de fatalité, de destin, de libre-arbitre qui émergent autour de lui et de sa vie à venir. C'est peut être bien cette thématique qui m'a chamboulée, plus que le reste.
    Le décor futuriste est rarement ma tasse de thé toutefois l'alternance entre des événements connus et fondateurs des années 2010 (les attentats, des séismes, etc) et la Casse permettent de s'y retrouver et de naviguer aisément. Les turpitudes sans appel de la noirceur humaine sont béantes tout au long du roman, j'ai eu l'impression que je n'en sortirai pas vivante, happée par l'outrenoir.
    De fait, j'ai une féroce envie de voir le jour en fermant ce roman. Qui émerge, par touches, brillantes, salvatrices.
    Le noir-lumière, concept couleur inventé par Soulages (je lui ai déjà emprunté son outrenoir il y a un instant), se prête à merveille pour la vie de Moe, petit fagot de bois de vie bringuebalé bien loin de son île ensoleillée.
    Sandrine Collette disperse dans les pages de son livre une multitude de pistes narratives (des biographies, du récit, des souvenirs, de l'attente et même du suspense) qui ont en commun la douceur de sa plume et la recherche du verbe et du mot. Ca ressemble parfois à quelque chose de simple, c'est toujours fluide, travaillé.
    J'étais passée à côté de son talent jusqu'à présent.

    30/01/2018 à 21:15 10

  • On était des loups

    Sandrine Collette

    8/10 Ouvrir un bouquin de Sandrine Collette, c'est s'exposer à ses démons. Pas déçue par cet ouvrage qui a provoqué beaucoup de mélancolie en moi.
    L'histoire de ce père livré à lui meme avec son gamin, Aru, qui n'a rien demandé à personne, et surtout pas à perdre la lumière de son existence si jeune, m'a bouleversée. On traverse le champ des émotions paternelles avec ce binôme improbable, qui s'apprivoise au cours d'un voyage initiatique dans la forêt. Sandrine Collette revisite les mythes ancestraux (le petit poucet n'a t il pas été abandonné par ses parents ? la figure du croquemitaine, etc) et réussit comme souvent à raconter les indicibles sentiments qui se jouent, se nouent, s'enroulent et se déroulent dans les tréfonds de l'âme humaine. Ce n'est pas toujours reluisant, mais c'est assurément du grand art. Une douloureuse lecture où la lumière surgit là où on ne l'attend pas.

    24/10/2022 à 21:18 7

  • Six fourmis blanches

    Sandrine Collette

    9/10 Ce roman fait partie de ma bibliothèque depuis des années mais sans savoir pourquoi j'en ai toujours repoussé la lecture. Aujourd'hui, je suis tellement ravie de l'avoir dépoussiéré ! "Quelle horrible impression, celle de nos propres limites. Jamais , dans la vie ordinaire , nous n'avons besoin d'aller aux frontières de ce dont nous sommes capables, à l'extrême de nos forces. Le sentiment d'arriver au bout nous est étranger."
    On suit deux histoires parallèles dans les montagnes d'Albanie, et Sandrine Collette produit ce pour quoi elle a depuis confirmé son talent de magicienne : on ne lit pas une histoire en Albanie : on y est. La nature, la violence des éléments, la superstition qui règne encore de nos jours au point de faire appel à des "sacrificateurs" pour apaiser les esprits, ce livre est une plongée en apnée dans l'immensité. La cordée d'alpinistes amateurs passe au second plan derrière les descriptions quasi sensuelles de l'adversité mouvante que représentent les sommets inatteignables dans des conditions extrêmes de fin du monde (tthématique chère à l'auteure..) .
    J'avais adoré Animal, on (re)trouve un peu les mèmes ingrédients dans Six Fourmis Blanches, paru avant.
    "Un habitant impossible des lieux maudits", tel que se décrit Mathias, le sacrificateur, résume bien l'état d'esprit de ce livre : contemporain, maléfique, dense, presque bestial.
    Absolument fantastique.

    01/07/2020 à 13:13 5

  • Ce qu'il nous faut c'est un mort

    Hervé Commère

    7/10 Pas d'accroc sur le style de l'auteur, l'écriture est maitrisée, douce et harmonieuse comme un beau tissu de sous-vêtement.
    Malgré quelques longueurs, les pages s'enchainent facilement et j'ai été transportée dans ce village de Normandie. Mais la Normandie ou ailleurs, finalement ce sont les personnages qui font le roman, comme dans tous les livres d'Hervé Commère.
    Toutefois, j'ai trouvé que l'histoire était un peu convenue, le côté chronique d'une mort annoncée ne m'a pas fait vibrer et je n'ai pas été emballée par la folle empathie ressentie pour les personnages des précédents romans de Commère.
    Je ne saurais dire à quoi tient ma déception, est-ce la pub autour du livre ou mon impatience à renouer avec l'auteur depuis Imagine le Reste qui m'avait conquise ?

    16/03/2016 à 14:34 6

  • Départs

    Hervé Commère

    9/10 Des trajectoires pleines de ronds et de déliés, non dénuées d'émotions, graves, ironiques, douces, calmes, enlevées. Un petit carré de chocolat noir amer qui diffuse et dont la saveur n'a pas fini de se rappeler à mon bon souvenir. Pépite du genre.

    05/11/2012 à 12:40 2

  • Imagine le reste

    Hervé Commère

    9/10 Un roman à la construction ingénieuse dans lequel on se laisse envelopper comme dans une couette chaude en hiver, dégageant une puissante force vitale qui confine au Carpe Diem et à la confiance dans les événements de la vie, bons ou moins bons, car qui sait ce qui arrivera demain ? Une jolie chronique tendre, parfois aigre-douce ou âpre de tranches de ces vies que nous pourrions tous côtoyer. Merveilleux !

    15/07/2014 à 20:36 4

  • J'attraperai ta mort

    Hervé Commère

    8/10 Haletant. J'ai puissamment aimé le fait que le roman se déroule en 2 parties. Une petite phrase un peu trop tôt dans le récit déflore cependant le dénouement, ce qui fait que l'on sait à quoi s'attendre assez tôt, et c'est dommage. Cependant, cela n'enlève rien à la délicieuse écriture fluide, souple et réaliste d'Hervé Commère, que je ne connaissais pas. Etrange histoire...

    03/03/2010 à 19:32 1

  • Le Deuxième homme

    Hervé Commère

    8/10 Déconcertée par la lecture de ces vies parallèles qui ne parviennent pas à se fondre l'une dans l'autre, les trajectoires sinueuses de Norah et Stéphane, qui amènent à réfléchir sur la potentielle nuisance de la liberté d'entretenir des jardins secrets dans un couple. Riche. Certaines pistes dévoilées par l'auteur ne sont pas exploitées, c'est peut être un peu dommage (la famille de Stéphane, les émotions de Norah à la lecture des enveloppes, le rôle de Caroline).

    14/10/2012 à 22:14 6

  • Les Intrépides

    Hervé Commère

    9/10 Le ciel printanier et la bande son surannée de ce livre (salut Joe Dassin!), accompagnés de tous les personnages des Intrépides, ont transformé ma semaine. Pour cette incursion hors du polar, Hervé Commère réalise un doublé gagnant : l'entrée dans un nouvel univers et le maintien de sa patte si tendre et si vive, rendant la joie aux coeurs de ceux qui l'ont momentanément perdue. Car oui, lire Les Intrépides, c'est se laisser gagner par un bonheur quotidien, se retrouver à dynamiser son emploi du temps juste par capillarité de ces gens qui osent, et qui se retrouvent tout étonné de l'avoir fait. Quelle magie !
    L'aventure des Intrépides confine effectivement à l'épopée magique. Impossible de ne pas s'envoyer à 200 à l'heure avec la fine équipe aux côtés de Raoul qui trace hardi tiens bon vers un Sud de fantaisie et de défi. On danse avec les personnages, et on a envie de crier à Pierre Jean que la vie, la vraie, c'est celle avec un piano et que la vie est couramment trop chienne pour se laisser embêter par des gens qui n'en valent pas le coup. Mais déjà le destin frappe à la porte, déjà la fabuleux conteur remet la pendule à l'heure du temps qui passe.
    Il y a dans ce livre une réalité scénique qui m'a sonnée et qui parlera, je pense, à de nombreux lecteurs. Hervé Commère manie l'art de la description du sel de la vie comme personne. Je me suis retrouvée à chaque ligne, peut etre plus encore que dans ces précédents romans, que j'ai presque tous aimés sans y trouver mot à redire.
    A lire de toute urgence pour lutter contre les petites infâmies du temps qui file, pour retrouver ou redorer le goût de sa vie, pour (r)allumer ce qui est éteint, quand bien même, ou surtout, s'il s'agit de la vibration adolescente de l'étincelle folle qui dégringole parfois. Avec panache, se donner le goût d'être joyeux, c'est l'excellente promesse tenue de ce grand roman.

    20/03/2022 à 20:41 8

  • Les Ronds dans l'eau

    Hervé Commère

    9/10 Ce roman n'a pas fini de vivre dans ma tête. Un gros coup de coeur pour cette histoire tissée de liens improbables... Et pourtant ce hasard tellement là, tellement vrai, n'est ce pas celui qu'on croise tous les jours, qu'on crée sans le savoir, ou consciemment... Les personnages de ce roman sont vous, moi, mes voisins. La force de ce roman tient pour partie, il me semble, dans les descriptions et un vocabulaire riche et fourni (ce que j'ai apprécié). Bravo à l'auteur qu'il me tarde de rencontrer.

    02/05/2011 à 08:11 2

  • Regarde

    Hervé Commère

    9/10 Là où Hervé Commère continue d'être très fort, c'est qu'on lit "Regarde" avec les oreilles. Dès l'incipit, j'ai été charmée par la musique et les sons rythmés, clairs et lumineux du charleston, qui accompagnent le staccato des talons de Mylène, le charleston : cette paire de cymbales constitutives de la batterie dont joue Pascal, ce jeune homme de qui Mylène tombera follement amoureuse au point de renverser sa vie.
    La musique poursuit son épopée déterminante dans "Regarde", en bouleversant la vie de Mylène et de son batteur d'amant. Il a 26 ans et elle 45.
    Mylène, on l'avait déjà croisée dans Sauf. C'est merveilleux de retrouver l'univers cadencé de l'atelier de brocante et de s'attarder sur les vies de Mat, Anna et Gary. Aujourd'hui, dans Regarde, Mylène a une soixantaine d'années. Son train de vie de bourgeoise est du passé et désormais elle tente de reprendre pied dans une vie simple. Sauf qu'un doute, étayé par de nombreux indices, vient troubler son quotidien. Et si Pascal, poignardé en prison, était finalement encore en vie ?
    Outre la musique, l'amour est le ressort du roman. Le légitime, l'adultère, le fraternel, l'amical.
    Et le troisième ressort, on le découvre tardivement. Shakespearien. Sublime.
    Les paysages décrits par l'auteur sont ceux d'un amoureux des espaces sauvages. Les écrins décrits font partie intégrante du récit.
    Hervé Commère signe là un roman puissant, à l'image de cette femme qui ne perd jamais le pouvoir sur sa vie qu'elle mène avec élégance malgré les épreuves (qu'elle assume). C'est elle qui décide. Elle ne vit pas dans le regret, mais plutôt sur le qui-vive, toujours prête à se lancer.
    J'ai aimé Mylène.
    On termine ce roman, la main sur la poignée, avec Mylène et Gary. Prêts à regarder ? Foncez.

    23/03/2020 à 08:40 8

  • Sauf

    Hervé Commère

    9/10 Le retour de mon chouchou comme si ce roman avait été écrit pour moi. Une succession de poupées russes , le drame familial fondateur qui va déployer ses tentacules, un quatuor de choc qui bouscule les codes tout en les parant de dorures, les absents qui brillent par leur présence. L’amour et l’argent , ces ressorts permanents, comme l’explique Gary, façonnent un roman à tiroir que j’ai dévoré de manière compulsive en 5 Heures.
    Les paysages sont superbes et le décor scandinave, berceau du dénouement , est tonitruant.
    Hervé, you rock !

    17/03/2018 à 10:07 9

  • Créance de Sang

    Michael Connelly

    5/10 Ma déception à la lecture de ce roman est aussi importante que le plaisir que j'avais pris à lire Le Poète. J'ai trouvé que l'histoire était trop longue à démarrer, et ensuite, je n'ai plus réussi à rentrer dedans. Il est vrai que la traduction y est pour beaucoup, je l'ai trouvée débilisante à souhait, et truffée d'anglicismes que je me suis mise à traquer avec plus d'enthousiasme que la quête de Terry McCaleb. Bref, un roman à lire en VO pour avoir une chance d'y accrocher.

    02/01/2011 à 14:44

  • Cinq matins de trop

    Kenneth Cook

    9/10 Ce petit roman est d'une sauvagerie punk inattendue pour un livre de 1961 ! On plonge dans la vie de John Grant sans filtre et sans respirer, c'est à la fois frénétique (dans le rythme) et pitoyable (les turpitudes viciées du personnage principal). Impossible de ne penser à "cul de sac" de Douglas Kennedy, le cœur mort de l'Australie et ses habitants bien barrés.
    En bref, une découverte géniale que j'avais laissée dans ma pile bien (trop) longtemps et qui me donne envie de lire d'autres romans de cet écrivain.

    08/10/2017 à 20:17 3

  • La Doublure

    Mélissa Da Costa

    9/10 Absolument pas convaincue par l'auteur dans ses romans feel good, je me suis plongée dans la doublure car on me l'a conseillé.
    Quelle surprise ! Quelle angoisse autour de ce page turner completement addictif, malsain, aux contours d'un "Requiem for a dream" et d'un Transpotting dans le milieu de l'art (Chrystel Duchamp a fait également un roman sur ce thème mais il n'est pas tout à fait comparable car il n'aborde pas l'implication de la drogue à ce degré). Le roman gravite autour du romantisme noir et des peintures follement violentes, bibliques et pleines de sous-entendus. L'histoire de Lilith dans le jardin d'Eden (qui a poussé Adam et Eve à croquer la pomme) va obséder Evie, venue occuper un poste d'assistante auprès de Clara, artiste peintre qui rechigne à s'exposer en public, chose pourtant nécessaire pour une artiste en vue.
    Clara se servira d'Evie comme sa doublure publique. Pierre, le mari de Clara, occupe une place centrale entre ces deux femmes et tout bascule assez vite dans ce trio sans aucune limite. J'ai rarement eu cette sensation de malaise à la lecture d'un roman. On veut savoir, on prend notre dose à chaque fois que les protagonistes sniffent leurs lignes. C'est bluffant. Sacré renouveau de l'auteure !

    24/10/2022 à 21:11 4

  • La Tristesse du Samouraï

    Víctor Del Árbol

    8/10 Différents fils se trament pour un roman tissé de riches intrigues, complots politiques et secrets plus ou moins gardés. Le rythme est sidérant de tension dans une grande partie du livre, le reste est fluide. L’histoire se joue dans plusieurs espaces temps, l’écriture est douce (la traduction admirable) et presque chorale. Dépaysement garanti !

    09/11/2018 à 21:13 7

  • La Veille de presque tout

    Víctor Del Árbol

    7/10 La finesse de l’écriture au service des langueurs de l’âme. On voyage aisément dans la géographie et les souvenirs des uns et des autres, un peu plus difficilement dans la temporalité des différentes étapes, mais on ne se perd pas tant l’empreinte visuelle et presque scénique des tableaux aident le lecteur à se situer. Bon sang que ce roman est triste : peu de lumière, point d’espoir, des ancrages vers le bas. Un sursaut de lueur, une étincelle, et c’est à nouveau noir foncé. J’ai apprécié l’ambiance et les mots travaillés, l’histoire n’est pas mauvaise loin de là, aussi il ne m’a manqué que ce petit supplément de tendresse, de vivacité et de rythme pour être tout à fait conquise.

    18/02/2018 à 14:59 7