Les Intrépides

5 votes

  • 7/10 Locataire d’un immeuble, Raoul, chauffeur de taxi parisien, apprend sa mise en vente. Cet évènement met en émoi tous les locataires, qui, jusqu’à là, ne se connaissaient pas. C’est le branle-bas de combat : la vieille Suzanne, Mélody, l’étudiante aux Beaux-arts, Bastien, l’ambitieux commercial qui va devenir chef de magasin… Ils veulent s’unir et faire front pour éviter la vente de ce bâtiment pour lequel ils sont attachés pour différentes raisons personnelles… Un plan de bataille doit être élaboré. Et trouver des alliés...

    Hervé Commère nous conte les vies de ces gens somme toute banals. Et dans une histoire assez ordinaire, que l’on lit malgré tout avec plaisir. Le sourire se dessine régulièrement sur nos lèvres, car Les intrépides offre une lecture remplie de situations comiques. On est loin de l’univers sombre des précédents livres de l’auteur. Un intermède (ou pas) qui remplit ses objectifs : offrir un moment agréable de détente. Je me suis contenté de ça.

    27/10/2022 à 17:04 JohnSteed (617 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 7/10 Un scénario original, mais un traitement inégal.
    C'est souvent drôle et émouvant mais parfois ennuyeux avec quelques pages lues en diagonales.
    Au final, un moment de lecture agréable, mais quelques longueurs.

    08/07/2022 à 19:55 charlice (379 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 9/10 " Souviens toi, on avait suivi le chemin des amoureux, c'était hier il était une fois nous deux, eux six, nous tous "...
    Lire Hervé Commère, c'est souscrire à une forme de bonheur littéraire rassérénant et envoûtant...
    Avec ces Intrépides, il prolonge cet état de béatitude induit par l'entièreté de sa bibliographie, et donne le courage à tout un chacun de renverser la table, et changer les choses...
    Il croque la vie, comme on aimerait mordre à pleines dents dans celles de ses personnages, qui, en moins de trois cents pages, rallument le feu qui alimentait nos rêves d'adolescents, questionnent nos choix contrariés d'adultes si alarmants de conformisme, et autorisent tous les possibles...
    La nostalgie sans l'acrimonie, la rêverie sans la niaiserie, la folie sans l'hérésie, ce roman d'Hervé Commère, c'est tout ça à la fois, et bien plus encore...

    14/05/2022 à 11:21 jackbauer (723 votes, 7.2/10 de moyenne) 7

  • 9/10 La magie Commère opère

    À chaque fois que je découvre un roman signé Hervé Commère, j'en apprends un peu plus sur sa manière de concevoir ses histoires. Au fil des pages, j'entre-aperçois ce qui caractérise son style unique, sa patte, sa marque de fabrique.

    Architecte d'intérieurs de ses lecteurs

    Ses livres sont des immeubles, avec autant de personnages que d'appartements. On ouvre le livre comme on entre dans un logement accueillant. On y respire ses parfums, on y découvre ses couleurs, ses reliefs, sa chaleur, ses bruits. On nous invite à y boire et manger. À y rire et pleurer. À y murmurer et chanter. À y danser et s'aimer.

    L'intrépide

    Hervé Commère, chef de file de ce groupe, offre à son lectorat la chance de pouvoir intégrer cette famille d'intrépides. En tant que lecteur relevant le challenge, il fait de nous un intrépide. Comme eux, on se souvient, on se regarde et on envisage.

    Le panache

    Je ne considère absolument pas les Intrépides comme la première incursion d'Hervé Commère dans la littérature blanche. Parce que depuis son premier livre, J'attraperai ta mort, il ne l'a jamais quitté.
    Cette manière si particulière de se raconter en racontant les autres, cette musicalité et cette élégance dans les rapports humains, cette loyauté et cette empathie que ses personnages offrent ou partagent, chacun de ces ingrédients est là depuis le début. En un mot, ce qui caractérise l'univers de l'auteur : le panache. Pas un hasard qu'il fasse de ce mot le cœur de son récit.

    L’introspection mais sans trop se poser de questions

    Faire l'expérience d'un livre d'Hervé Commère, c'est évidemment s'engager dans un processus introspectif auquel il est difficile d’échapper. Mais particulièrement salutaire. Comme un juste retour des choses. Hervé Commère invoque ces interactions via des ronds dans l'eau, des lignes de chemins de fer ou des lieux d'habitation. Il nous parle et on l'écoute ainsi depuis 2009. Nous, les intrépides.

    Pour celles et ceux qui cherchent le titre de leur prochaine lecture, je vais reprendre une phrase du livre :


    — Tu fonces bordel ! Tu fonces !


    26/03/2022 à 11:37 Fredo (1184 votes, 7.9/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Le ciel printanier et la bande son surannée de ce livre (salut Joe Dassin!), accompagnés de tous les personnages des Intrépides, ont transformé ma semaine. Pour cette incursion hors du polar, Hervé Commère réalise un doublé gagnant : l'entrée dans un nouvel univers et le maintien de sa patte si tendre et si vive, rendant la joie aux coeurs de ceux qui l'ont momentanément perdue. Car oui, lire Les Intrépides, c'est se laisser gagner par un bonheur quotidien, se retrouver à dynamiser son emploi du temps juste par capillarité de ces gens qui osent, et qui se retrouvent tout étonné de l'avoir fait. Quelle magie !
    L'aventure des Intrépides confine effectivement à l'épopée magique. Impossible de ne pas s'envoyer à 200 à l'heure avec la fine équipe aux côtés de Raoul qui trace hardi tiens bon vers un Sud de fantaisie et de défi. On danse avec les personnages, et on a envie de crier à Pierre Jean que la vie, la vraie, c'est celle avec un piano et que la vie est couramment trop chienne pour se laisser embêter par des gens qui n'en valent pas le coup. Mais déjà le destin frappe à la porte, déjà la fabuleux conteur remet la pendule à l'heure du temps qui passe.
    Il y a dans ce livre une réalité scénique qui m'a sonnée et qui parlera, je pense, à de nombreux lecteurs. Hervé Commère manie l'art de la description du sel de la vie comme personne. Je me suis retrouvée à chaque ligne, peut etre plus encore que dans ces précédents romans, que j'ai presque tous aimés sans y trouver mot à redire.
    A lire de toute urgence pour lutter contre les petites infâmies du temps qui file, pour retrouver ou redorer le goût de sa vie, pour (r)allumer ce qui est éteint, quand bien même, ou surtout, s'il s'agit de la vibration adolescente de l'étincelle folle qui dégringole parfois. Avec panache, se donner le goût d'être joyeux, c'est l'excellente promesse tenue de ce grand roman.

    20/03/2022 à 20:41 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 8