clemence

339 votes

  • Après la fin

    Barbara Abel

    7/10 Contrairement à d'autres j'ai lu ce roman 6 ans après le premier. J'ai adoré laisser du temps entre les deux tant le conflit de voisinage est décrit de manière simplement banale jusqu'au moment où tout bascule.
    Championne de la tragédie domestique et de l'horreur du quotidien, Barbara réussit encore à me faire passer des nuits blanches. Pourtant je sais bien qu'aucun des personnages ne s'en sort jamais vraiment indemne ... En tout cas si l'art du tome 2 n'est pas une évidence , l'auteur magnifie le suspense en accommodant Tiphaine, Sylvain et Milo de manière parfaite. Assaisonnés d'une nouvelle voisine, je me suis régalée le temps de ces 350 pages.

    22/10/2018 à 13:27 5

  • Derrière la haine

    Barbara Abel

    7/10 Pour ma part, le premier roman de Barbara Abel que je lis, efficace page turner bien rythmé. Il me laisse toutefois un petit gout d'inachevé, avec une porte ouverte dans l'intrigue non refermée (l'histoire avec Stéphane Legendre et ses conséquences). Un bon moment de lecture cependant.

    22/06/2012 à 16:12 1

  • Et les vivants autour

    Barbara Abel

    6/10 Prévisible et convenu, ce roman m'a déçue ! Malgré tout Barbara excelle dans le genre du drame domestique. Toutefois, les ficelles apparaissent très tôt et de manière grossière (la broche en G ...), j'ai pensé que je faisais fausse route à avoir décelé dans les 50 premières pages l'intrigue et dans les 100 pages suivantes, l'intégralité du dénouement...
    Quand on a vu un certain film d'Almodovar qui traite du même sujet, l'innimaginable fonctionne moins bien, si je puis dire.
    Les coeurs de Micheline et Gilbert qui fonctionnent en dissymétrie donnent la clé du roman bien avant les pages finales : inégal récit qui ne m'a pas convaincue.

    11/07/2020 à 16:41 4

  • Je sais pas

    Barbara Abel

    8/10 Dernier cru de Barbara Abel qui n'épargne rien ni personne. J'ai trouvé la première partie "vendredi" ultra tendue et flippante, plus que je ne l'avais jamais ressenti dans aucun de ses bouquins, j'étais contente du petit dénouement positif si on peut dire (qui arrive vite), avant de repartir sur du "samedi" et "dimanche" bien abelesque avec ses noirceurs, ses personnages cryptés, les dissimulations de part et d'autre, les jeux de faux semblant auxquels je me suis habituée, le frisson sous mon plaid bien au chaud. On est bien là dans une torture familiale, sous forme de "Connait-on jamais vraiment l'autre ? ".
    Le rôle d'Emma m'a fait penser à celui de Malone dans "Maman a tort", dans la naïveté, la candeur et l'innocence des boucles blondes cachant un tempérament affirmé, volontaire et oppressant.
    Barbara Abel nous dit "Les bêtes sauvages ne sont attrayantes que lorsqu'elles sont inoffensives, tenues à l'écart derrière des barreaux". J'ajouterai également que ces bêtes là se dévoilent et révèlent toute leur puissance la nuit, redoutables et prédatrices dans le noir qui nous rappelle nos peurs ancestrales. Les scènes de nuit de "Je sais pas" (dans la forêt, dans la maison) sont diaboliques. Brrr.

    06/11/2016 à 14:57 5

  • Je t'aime

    Barbara Abel

    7/10 Barbara maîtrise l'art du page-turner domestique et c'est au nom de cette diabolique mécanisme du suspense que j'avais prévu 24heures devant moi avant d'attaquer "je t'aime". Dont acte. J'ai lu ce roman en apnée et avec le sourire crispé... Barbara Abel excelle là où on l'attend.
    J'ai toutefois trouvé que l'intrigue manquait parfois de rythme.
    Malgré cela, tout fonctionne. Un bon cru !

    03/10/2018 à 16:04 6

  • L'Innocence des bourreaux

    Barbara Abel

    8/10 Là où d'autres en auraient fait un huis clos parsemé de lieux communs, Barbara Abel réussit son casse au delà des espérances en faisant exploser nos repères tout au long du roman. Page turner efficace, comme on a coutume de dire: pas facile de renouveler l'intrigue au milieu du roman mais c'est pourtant bien là que le tour de force se produit. La construction "prise d'otages" de Cadres Noirs de Pierre Lemaitre m'avait marquée par l'originalité du triptyque, dans l'Innocence des Bourreaux, je retiens un volte face perpétuel des sentiments, des sensations, des perceptions, où l'on plonge en apnée. La fin m'a un peu déçue, j'imaginais une catharsis définitive - mais je n'en dis pas plus. Encore du bon signé Barbara Abel, j'ai beaucoup aimé ! Et à la dernière page, j'ai enfin repris mon souffle. Diable, quel rythme.

    05/07/2015 à 13:04 6

  • Les Fêlures

    Barbara Abel

    8/10 Encore une réussite pour Barbara Abel qui arrive à créer de la tension en des endroits inattendus. Les chapitres alternent entre réalité et passé et on sombre avec les personnages dans les données de l'équation et de ce problème de taille : qui tue quand je me tue? Lecture addictive comme tous les Abel, petite pointe d'émotions en plus.

    05/09/2022 à 06:00 6

  • Écouter le noir

    Ouvrage collectif

    6/10 Plutôt déçue par la lecture de ces nouvelles dont le format ne réussit décidément pas à me convaincre.
    L'idée de la collection autour des sens est en revanche plutôt originale mais si la première nouvelle place la barre haut dans l'échelle sensitive, les autres peinent à décoller dans l'émotion suscitée. Je suis passée complètement à côté de deux ou trois chapitres, j'ai bien aimé découvrir la plume de Cédric Sire que je n'avais jamais lu (pour une raison aussi sensitive et subjective que la suivante : je n'aime pas ses couvertures !) , Idem pour Laurent Scalese (pas pour les couvertures :) ). La nouvelle de Sonja Delzongle est puissante.
    Bref un recueil inégal que je n'ai certainement pas su apprécier à sa juste valeur.

    13/07/2020 à 14:19 3

  • La Malédiction de Zener : Le clan des embaumeurs

    Philippe Adamov, Jean-Christophe Grangé

    7/10 J'ai eu quelques surprises à la lecture, mais peut etre est ce moi qui ne me souvient pas suffisament du Concile de Pierre. J'ai trouvé le rythme plus enlevé que le 1er tome.

    24/10/2009 à 15:24 1

  • La Malédiction de Zener : Sybille

    Philippe Adamov, Jean-Christophe Grangé

    6/10 ça se laisse bien lire, sans être completement fascinant non plus!

    24/10/2009 à 15:21 1

  • Miséricorde

    Jussi Adler-Olsen

    6/10 Je nuance d'un demi point, je donne 6.5 à ce polar efficace si on arrive à passer les 300 premières pages. L'alternance des récits (fort à propos au début) devient lassante assez rapidement, sans apporter de nouveaux éléments pendant de nombreux chapitres. Des évenements sont laissés sur le côté dans le final alors qu'à les lire on avait l'impression qu'ils avaient grande importance. Mais soit. Le duo des enquêteurs fonctionne pas mal, même s'il vise parfois la caricature.

    16/12/2012 à 07:39 2

  • Fidèle au poste

    Amélie Antoine

    7/10 Ah ! Un bon petit roman coup de poing comme je les aime , difficile d'en parler sans trahir l'intrigue ! La plume est acerbe et les trois protagonistes parfaitement campés dans leur rôle. J'ai bien aimé les différents rebondissements même s'ils s'avèrent prévisibles (pour certains). Une chouette lecture que ce deuxième que je lis de l'auteure.

    29/09/2020 à 13:19 4

  • Le Jour où

    Amélie Antoine

    7/10 Un livre qui remue évidemment tant l'histoire de Rebecca est acide et cruelle. Sa rencontre avec Benjamin, un autre sujet bien cabossé, va , peut-être, émettre et remettre une lueur dans sa vie.
    L'écriture d'Amelie Antoine est rapide, vive, mais aussi tendre lorsqu'elle évoque, sujet central du roman, l'amour maternel et la fantastique aventure de la maternité.
    Je referme ce livre plutôt charmée, la plume est jolie mais l'histoire très prévisible. Quelque part, l'intrigue est secondaire, ce lumineux roman sur la résilience rappelle que l'espoir n'est pas un vain mot et que l'amour provoque le pire et le meilleur (aphorisme éculé mais qui colle bien avec le bouquin !) .
    Je vais enchaîner sur un autre de cette talentueuse auteure.

    27/09/2020 à 20:22 4

  • Quand on n'a que l'humour...

    Amélie Antoine

    5/10 Électroencéphalogramme plat pour ce roman qui explore le lien père fils et fait vibrer la corde familiale sensible autour de la thématique du ressort génétique de la parentalité. Édouard Bresson a souffert de la relation avec son père (première partie) et la deuxième partie de ce roman choral exprime le point de vue de son fils, Arthur Bresson, qui part en quête de ce père, célèbre humoriste, qui n’a pas joué son rôle à ses côtés.
    Pas de feel good à la clé, pas non plus de plume particulièrement troussée, je me suis ennuyée dans cette histoire dont j’avais pourtant entendu beaucoup de bien. Ça ne marche pas à tous les coups !

    01/02/2019 à 22:00 4

  • Raisons obscures

    Amélie Antoine

    9/10 Livre habile et détonnant.
    La construction est celle chère à l'auteur, deux facettes d'une même histoire.
    On parcourt la première partie à travers les yeux des quadra , les parents de 2 familles qui traversent des galères "habituelles" (voisinage, travail, désamour, illusions, crises familiales et professionnelles).
    La deuxième partie se passe au collège avec les filles des deux familles, et là, la tension monte d'un cran et c'est le cœur en étau que j'ai lu ces pages d'une violence désarmante.

    Les cloisons qui s'ignorent, bien montées entre les générations d'une même famille, sont le thème central de ce roman où tout s'enchaîne de manière inéluctable.

    13/12/2019 à 09:04 9

  • Sans elle

    Amélie Antoine

    5/10 J'avais commencé par le roman qui traite de la famille Simoens avec Jessica ("avec elle"). Ce livre m'avait touchée, ce n'est pas le cas de cette version sans la petite Jessica, Sans elle. L'auteure s'enlise dans des détails insignifiants et longuissimes, et si le dénouement apporte une touche d'originalité mais surtout, le soulagement d'avoir terminé...

    17/10/2020 à 11:37 1

  • La Mort des Bois

    Brigitte Aubert

    8/10 Les ficelles sont un peu grosses sur la fin, mais l'intrigue se laisse très bien lire et les dialogues intérieurs d'Elise, sarcastiques à souhait, m'ont ravie!

    11/11/2009 à 18:04 2

  • Les quatre fils du Dr March

    Brigitte Aubert

    8/10 Grâce à la finesse des descriptions, au rythme de la famille March et aux tribulations de Jeannie, on se laisse embarquer sans répit au cours du roman: sublime!

    02/05/2011 à 08:07 1

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    7/10 Roman plutôt bien ficelé qui détient des airs des Rivières Pourpres et qui est très scénographique.
    L'ambiance irradiée de Tchernobyl est complètement survoltante et c'est la force du livre, qui, du reste, est assez riche en personnages et intrigues secondaires qui reviennent au premier plan dans le dernier tiers du bouquin.
    J'ai bien aimé les passages historiques très méconnus sur l'histoire de l'Ukraine et de l'URSS, j'ai apprécié la documentation nourrie sur la "zone" de Pripiat, sur la taxidermie, j'ai moins aimé les détails sordides et macabres, concession au genre du thriller qui était, me semble t il, dispensable.

    05/10/2019 à 16:30 13

  • Avec elle

    Solène Bakowski

    8/10 C'est une lecture très angoissante, pleine de sentiments contradictoires que l'on éprouve pour Coline et Jessica. J'ai eu le ventre serré plusieurs fois dans la description de la relation entre frangines. Le processus d'écriture est très chouette entre les deux autrices. Je me lance dans "sans elle" sans savoir à quoi m'attendre, tant on peut imaginer des choses pour un incipit et final différents.

    10/10/2020 à 12:01 4