Ironheart

839 votes

  • Complètement Cramé !

    Gilles Legardinier

    6/10 Cette fois-ci, Gilles Legardinier ne se met pas dans la peau d'une trentenaire maladroite et touchante en quête d'amour mais dans celle d'un vieux monsieur anglais, chef d'entreprise, qui plaque tout pour se mettre au vert.
    Si le scénario est mince comme une feuille de papier et totalement improbable, l'ensemble se lit avec plaisir. J'ai bien aimé les péripéties de cette Amélie Poulain version papy, prête à toutes les folies pour aider son entourage mais j'ai trouvé le roman très en dessous de "J'ai encore menti" ou "Ca peut pas rater". J'ai moins souri, moins rigolé que dans les autres opus de la "série des chats" mais je globiche toujours autant Gilles. A chaque fois que j'ouvre un de ses romans, je sais que je vais passer un bon moment en sa compagnie.

    28/05/2019 à 20:44

  • Mon vieux

    Thierry Jonquet

    7/10 Thierry Jonquet, qu'on se le dise, c'est toujours bien et toujours différent.
    Il n'y a aucun point commun entre Mygale, La bête et la belle, le manoir des immortelles ou Mon vieux. Ah si, le talent et ces personnages qui nous remuent et nous étonnent. D'ailleurs, c'est ce qui fait tout le charme de Mon vieux : une brochette de sacrés loustics décrits d'une manière triste mais également impayable par un Thierry Jonquet absolument déchaîné ! Ces cabossés de la vie, drôles et touchants, sont une vraie réussite et finalement, l'intrigue passe un peu au second plan. Le scénario de l'auteur est toujours cynique mais apporte moins de surprises qu'à l'accoutumée.
    "Mon vieux" est une lecture qui devrait plaire aux admirateurs de Fred Vargas. Le traitement des personnages et la gouaille de ces deux auteurs sont un peu similaires.

    25/05/2019 à 22:21 6

  • La Femme du Ve

    Douglas Kennedy

    6/10 Une lecture pas désagréable du tout et, contrairement aux autres lecteurs, j'ai vraiment apprécié le côté fantastique, j'ai trouvé qu'il amenait un vrai plus au roman.
    Et puis, même si celui-ci démarre réellement à partir de la rencontre de Harry avec Margit, la première partie, celle de sa descente aux enfers, est plutôt réussie. J'ai bien aimé le côté "un américain paumé à Paris". D'habitude, c'est plutôt "un parisien paumé à New-York". Là, ça change et c'est sympathique. Enfin, pour nous lecteur car le héros, lui, il en bave un peu quand même.
    Mais je n'ai pas du tout accroché aux personnages : Harry, parfois tête à claques et Margit, pas assez attachante, ne m'ont pas convaincue avec leur étrange histoire d'amour dénuée d'émotion. Il y a quelque chose qui manque à ce livre pour en faire un excellent titre mais je ne parviens pas à savoir quoi ! Et pourtant, je suis sûre que c'est un roman dont on se souvient des années après l'avoir lu.

    25/05/2019 à 21:53 1

  • Sauvez-moi

    Jacques Expert

    9/10 J'avais adoré "Qui" du même auteur et j'ai donc attaqué, toute frétillante de motivation : "Sauvez-moi".
    Et paf, j'ai immédiatement été captivée par ce récit qui met en lumière une femme prête à vendre son âme au diable pour briller au sommet de la hiérarchie. Cette femme, c'est Sophie Ponchartrain, commissaire divisionnaire, exécrable pour le lecteur mais tant adulée par tout ceux qui travaillent avec elle.
    Les "héroïnes" détestables ne sont pas légion dans la littérature policière et Jacques Expert nous offre un "beau" portrait de ce genre de spécimen rare que l'on prend plaisir à haïr.
    Dans "Sauvez-moi", les rôles sont inversés : les femmes ont le pouvoir, les hommes leur sont totalement soumis et remettent leur vie entre leurs mains. Cet aspect du roman est assez intéressant tout comme le personnage de Rachel, élément capital du scénario.
    Quant à l'intrigue, elle est pleine de suspense et de rebondissements, comme il se doit dans tout bon polar qui se respecte. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'histoire se répète 30 ans après...Ce n'est pas forcément très crédible, mais c'est très malin et ça fonctionne bien.
    Et puis il faut compter aussi sur la belle touche d'émotion : les pincements au coeur pour les victimes, pour les "vrais-faux" coupables et les "sauvez-moi" déchirants. Mais chut, là s'arrête ma critique et là, commencera peut-être votre lecture. ;)

    25/05/2019 à 21:41 6

  • La Disparition de Stéphanie Mailer

    Joël Dicker

    9/10 Une fois de plus, j'ai pris un immense plaisir de lecture avec un roman de Joël Dicker. Si La disparition de Stéphanie Mailer est moins émouvant et écrit de manière plus simple que Le Livre des Baltimore ou La vérité sur l'affaire Harry Québert, il est presque aussi addictif que ces deux derniers.
    L'auteur a cette façon unique de construire son récit à la façon de poupées gigognes : les intrigues sont imbriquées les unes dans les autres et Joel Dicker, en tant que redoutable tortionnaire de lecteur, nous en dévoile des bouts avec parcimonie avant de passer à tout autre chose dans un nouveau chapitre. Il change d'espace-temps à la vitesse d'un éclair ou rajoute de nouveaux protagonistes à son histoire et la frustration est grande. Mais le suspense l'est tout autant. J'adore ce procédé narratif mais je comprends qu'il puisse finir par lasser au bout du troisième ouvrage de l'écrivain.
    Les (nombreux) personnages sont chouettes et le metteur en scène fou, impayable. Quant au critique littéraire prétentieux...hé hé, ça sent le vécu !
    Certaines scènes sont complètement déjantées, d'autres pas totalement crédibles mais pourtant, j'ai complètement adhéré, une fois de plus, à l'univers de cette petite ville d'Orphéa, où décidément, il s'en passe de "drôles" de choses !
    La disparition de Stéphanie Mailer qui débute sur un quadruple meurtre est, bizarrement, tout sauf morbide. Je l'ai trouvée pleine de vie, de fantaisie et d'un charme irrésistible. L'enquête n'est finalement qu'un prétexte pour nous offrir un roman choral avec des personnages variés et attachants qui se croisent et se recroisent...

    17/05/2019 à 21:44 8

  • La Boîte de Pandore

    Bernard Werber

    7/10 Un joyeux Gloubi-Boulga composé de réincarnation, hypnose, archéologie, mythologie et histoire. Ah, et il y a aussi une pincée de magie pour rehausser le tout.
    Cela faisait plus de 30 ans que je n'avais pas lu un roman de Bernard Werber et je n'ai pas été déçue de nos retrouvailles.
    La boîte de Pandore risque de crisper à mort les réfractaires aux thèmes et thèses évoqués dans ses nombreuses pages : ils craqueront sûrement très vite devant ce qu'ils estimeront être un petit délire. Les autres, même si ils n'y croient pas, se laisseront porter et trouveront là un divertissement fort sympathique, très malin, bon enfant et plein de chouettes idées. Et si ils consentent à ouvrir leurs chakras, ils apprendront même pas mal de choses !
    Politiquement correct, "peace and love", un peu naïf parfois, ce dernier ouvrage de Bernard Werber est nettement plus axé "feel good" que thriller. Mais c'est très bien ainsi.

    13/05/2019 à 20:44 2

  • La Bête et la Belle

    Thierry Jonquet

    8/10 Non mais cette fin, cette fin, rholala, un truc de malade ! J'en suis restée bouche bée, mâchoires tombantes, yeux exorbités sur les mots que je venais de lire, me demandant si j'avais bien compris.
    Mais commençons par le début...Le vieux Léon, le narrateur principal, nous conte l'histoire de son "colocataire" et fidèle ami, un enseignant dont on ne connait pas le prénom mais qu'il nomme "Le Coupable". Coupable car il a zigouillé sa femme, "la mégère", et l'a collée dans le congélateur. Jusqu'ici, rien d'exceptionnel. Mais c'était sans compter le syndrome de Diogène dont est atteint ledit Coupable : il ne jette rien et les déchets s'accumulent petit à petit dans leur minuscule deux-pièces. Les descriptions de l'évolution de l'état de l'appartement et son odeur pestilentielle sont absolument jouissives. Et le pauvre lecteur, complètement désabusé et perdu, se retrouve plongé en plein délire, au milieu des sacs poubelles dégoulinants et des aveux du Coupable qu'il a pris soin d'enregistrer sur des cassettes audio (!!!).
    L'intérêt du roman ne réside pas dans le suspense, quasi inexistant, mais dans la plume cynique et mordante de l'auteur qui nous décrit un personnage principal complètement barge, obsédé par les trains électriques (qui parviennent difficilement à se frayer un chemin au milieu des détritus) et qui zigouille aussi tous ceux qui pourraient s'approcher du fameux congélateur. Mais surtout, ce bouquin mérite d'être lu pour ce final bluffant qui change toute la donne et incite le lecteur à reprendre sa lecture depuis le début.
    La dernière fin qui m'a fait un tel effet, c'est celle de Mygale, écrit par un certain Thierry Jonquet. Tiens, tiens...
    Il était un auteur atypique et talentueux, perturbant par ses récits, bizarres d'un premier abord, mais prenant forme et sens au fur et à mesure que les pages se tournent.
    Bravo en tout cas pour cette imagination, cette écriture pimpante et cette nouvelle idée de génie.

    30/04/2019 à 10:20 8

  • La Religion

    Tim Willocks

    7/10 Attachez vos ceintures et préparez-vous à un long, très long mais magnifique et dépaysant voyage.
    Tout a été écrit sur La Religion : flamboyant, épique, coloré, excessif et diaboliquement sensuel.
    La plume de Tim Willocks est juste waouh !!! Chaque mot est pesé, chaque description est travaillée, chaque phrase est un bijou.
    Forcément, sur 850 pages, difficile de maintenir un intérêt constant, il y a toujours quelques longueurs, mais le travail d'écriture et de recherche est monumental et certaines scènes sont d'une beauté folle. Le rythme est lent et les descriptions, nombreuses et riches pourront rebuter les amateurs de page turner ou de thrillers effrénés.
    La Religion est un roman historique profondément immersif et attendez-vous à patauger dans le sang et les viscères. L'auteur, chirurgien, n'en est pas avare. Mais attendez vous aussi à vous régaler de biscuits fondants au miel et aux amandes ou d'une enivrante mélodie jouée au luth.
    A chaque page, la cruauté et la violence tutoient la poésie et la douceur alors ce siège de Malte, vous finirez par l'avoir dans la peau !

    29/04/2019 à 19:11 10

  • Au revoir là-haut

    Pierre Lemaitre

    9/10 Un merveilleux moment de lecture, totalement hors du temps. Une écriture formidable, juste et sensible. Ah, il n'a pas volé son Goncourt, Pierre !
    Cette histoire d'amitié sur fond de première guerre mondiale est pleine d'émotion, de poésie, d'humanité mais aussi, d'humour.
    Les personnages sont hauts en couleur : Albert, si touchant de naïveté, qui se met en quatre pour venir en aide à Edouard, le fantasque, l'artiste à la gueule désormais cassée, qui l'a sauvé d'une mort certaine.
    Et puis ce capitaine D’Aulnay-Pradelle qu'on prend un vrai plaisir à détester...
    Que de jolies trouvailles dans ce roman original qui, malgré la gravité du propos, ne tombe jamais dans le pathos : les fabuleux masques d'Edouard, les billets de banque collés ou la tête de cheval resteront gravés dans votre mémoire.
    Ah là là, ce catalogue du "Souvenir patriotique", c'est quelque chose quand même !!
    Une seule petite critique : j'ai vu le film avant de lire le livre et j'avoue que j'ai préféré le final du premier. Je l'ai trouvé
    plus romanesque et lyrique.

    29/04/2019 à 18:52 16

  • Claustrations

    Salvatore Minni

    5/10 Ce roman est un page turner indéniable et captive le lecteur dès le début. Mais l'écriture est vraiment très moyenne. L'auteur use et abuse des répétitions de manière étonnante (le texte n'a t'il pas été relu ?) et la pauvreté de ses descriptions associée à une volonté de rapidité (le livre est trop court) rend l'ensemble assez maladroit.
    Si le scénario, avec son ultime rebondissement, tient la route, la fin est carrément brutale, il n'y a pas d'autre mot.
    Claustrations est plaisant sur le fond, très décevant sur la forme.

    29/04/2019 à 18:39 6

  • La Maison de Soie

    Anthony Horowitz

    6/10 Anthony Horowitz reprend parfaitement la trame narrative chère à Sir Arthur Conan Doyle : la visite d'un client impuissant et perplexe au 221B Baker Street qui débouche sur une enquête aux nombreux rebondissements contée par le fidèle Docteur Watson. Seule la dimension faussement surnaturelle manque au programme.
    Si le scénario est irréprochable et la lecture plaisante, je n'ai pas trouvé l'ensemble follement excitant. So british, oui, mais sans aucune émotion et pas de quoi se relever la nuit. Je ne dirais pas que l'ennui titille mais un peu quand même...
    Finalement, j'ai eu la sensation que ce roman écrit en 2011 avait mal vieilli (!!!). A moins que ce ne soit moi, ce qui ne serait pas impossible.

    02/04/2019 à 20:30 2

  • Le Manoir des immortelles

    Thierry Jonquet

    6/10 Le manoir des immortelles est poétique, voire romanesque, et tranche un peu avec la gouaille et l'humour rencontrés dans d'autres oeuvres de l'auteur comme "Mon vieux". La mélancolie, la noirceur et le plaisir de lecture sont, par contre, toujours présents.
    Mais ce récit de Thierry Jonquet tient plus de la nouvelle que du roman et hélas, ce format m'a laissée sur ma faim. Je m'étais attachée aux personnages, j'avais envie d'en apprendre plus sur eux et sur cette intrigue originale et captivante dès le départ. Avec un tel scénario , le livre aurait pu être grandiose mais qu'il en manque des pages pour cela ! Et puis, ce dénouement...trop abrupt, il n'a pas totalement l'effet escompté et on referme le livre avec un léger sentiment de frustration.

    31/03/2019 à 20:23 5

  • Quatre racines blanches

    Jacques Saussey

    6/10 Jacques Saussey avait placé la barre très haut avec son premier opus des enquêtes du duo Heslin/Magne : De sinistre mémoire.
    J'ai moins été séduite par ce deuxième tome. Si l'ambiance Québécoise est très sympa et bien rendue, si l'enquête est toujours rondement menée, les thèmes abordés (rivalités entre gangs, conflits entre les diverses cultures...) m'ont nettement moins captivée. Je me suis un peu ennuyée mais cet avis est purement subjectif et lié à mon faible attrait pour les aspects traités dans le roman.
    Je serai au rendez-vous pour la troisième aventure de Lisa Heslin et Daniel Magne.

    20/03/2019 à 11:38 2

  • De sinistre mémoire

    Jacques Saussey

    8/10 Cette première enquête "historique" du duo récurrent (Lisa Heslin et Daniel Magne) de Jacques Saussey est absolument excellente.
    Le point fort du roman, c'est son équilibre : les chapitres, bouleversants, consacrés à la seconde guerre mondiale en Bretagne , la traque policière contemporaine, la quête vengeresse du tueur et les moments intimistes entre les deux héros se mêlent à merveille, avec un égal intérêt.
    Les passages sur la machine de cryptographie, Enigma, utilisée par les nazis, sont captivants et si le sujet intéresse, il pourra être complété par le visionnage du film "Imitation game".
    C'est vrai que l'auteur fait l'ellipse sur certains événements vécus antérieurement par le duo d'enquêteurs mais cela ne gêne pas la lecture et il est probable qu'on en apprenne plus dans les opus suivants.

    20/03/2019 à 11:29 10

  • Femme sur écoute

    Hervé Jourdain

    7/10 Rien à dire sur le fond et la forme : excellent travail de la part d'Hervé Jourdain qui nous offre un vrai livre policier riche et foisonnant, avec de multiples protagonistes qui se croisent et se recroisent au sein de cette enquête tortueuse et complexe dont les pièces du puzzle finissent par s'emboîter à la perfection.
    Les personnages de l'auteur sont impeccablement décrits et justement, tout comme ericdesh, j'ai trouvé dommage qu'il "abandonne" ainsi Manon et sa soeur alors qu'elles étaient, presque tout au long du récit, les piliers du roman.

    20/03/2019 à 11:01 8

  • Le Passager

    Jean-Christophe Grangé

    8/10 Oh mais quelle heureuse surprise ! Un Grangé presque tout doux, sans les excès qu'on lui connaît et avec des personnages principaux enfin sympathiques (oui, parce que ce n'est pas toujours le cas dans ses romans, il faut bien le reconnaître).
    Le suspense est d'enfer, le scénario aussi et la construction du récit, parfaitement bien exécutée.
    L'idée de ce "passager" est géniale et j'adore quand Jean-Christophe me parle d'art et de mythologie. Il le fait si bien ! J'ai appris tout plein de choses et en plus, je me suis éclatée durant ma lecture.
    Un des tout meilleurs opus du roi français du thriller, dans lequel la violence et le sang ont été en partie remplacés par des passages passionnants et documentés sur les tableaux, les daguerréotypes ou le monde des sans abris.
    Quant à la fin, je l'ai trouvée totalement logique et en adéquation avec le reste du roman. Il ne pouvait pas vraiment y avoir un autre final que celui-là donc pas de déception pour ma part.

    20/03/2019 à 10:45 11

  • La Terre des morts

    Jean-Christophe Grangé

    6/10 Amis de la poésie et du romantisme, autant vous prévenir, ce livre n'est pas pour vous. On est dans le hautement trash, le sordide et le voyeurisme à l'excès.
    La première partie est vraiment gratinée dans le domaine des perversions sexuelles et la plupart des protagonistes du roman ont des pratiques pour le moins extrêmes. Alors, on ne les trouve pas forcément très attachants et la crédibilité de l'ensemble en prend un coup dans l'aile.
    La deuxième partie est, fort heureusement, bien plus soft et se concentre sur l'enquête, avec son lots de rebondissements et de révélations fracassantes qui maintiennent le lecteur éveillé jusque tard dans la nuit.
    Le scénario est machiavélique (Grangé oblige !) mais complètement improbable. Et puis, l'ultime coup de théâtre se renifle à des kilomètres à la ronde donc je n'ai pas bénéficié du dernier effet kiss cool et j'en suis restée toute déconfite.

    20/03/2019 à 10:32 10

  • Debout les Morts

    Fred Vargas

    8/10 Un flic véreux et un trio de jeunes historiens, passionnés mais complètement déjantés, décident de rénover une baraque pourrie pour oublier leur vie de merde (ce n'est pas moi qui le dis, c'est eux !).
    Au premier étage de ladite baraque, chronologie oblige, on trouve Matthias, le "chasseur-cueilleur" taiseux qui ne se sent à son aise que nu et chaussé de sandales en cuir, été comme hiver.
    Au second, c'est Marc, le médiéviste élégant, austère et un tantinet gothique.
    Au troisième, il y a Lucien le bavard, obsédé de la première guerre mondiale et fin stratège qui ne s'exprime que par métaphores militaires.
    Au dernier, Armand, le policier à la retraite, séducteur, qui s'assoit un peu sur la loi et sur le politiquement correct quand ça l'arrange.
    Le quatuor de choc enquête sur la disparition de sa voisine du front de l'Ouest (pour paraphraser Lucien) et nous, pendant ce temps, on se marre comme des grosses baleines. Mais il n'empêche qu'on est sacrément harponnés par cette histoire mystérieuse aux rebondissements multiples.
    C'est drôle, fin, intelligent, loufoque et les dialogues sont ultra-savoureux ! Du pur Vargas en somme !
    J'ai adoré le déroulé mais malheureusement, la fin m'a un peu déçue. J'ai trouvé que Fred abandonnait un peu trop brutalement les protagonistes attachants de son récit. J'aurais aimé un épilogue plus étoffé pour savoir ce qu'il était advenu de nos "évangélistes".
    Edit : je viens de voir que ce roman est le premier d'une trilogie donc en fait, nous retrouverons notre trio de lascars. Chouette !

    17/03/2019 à 20:00 8

  • Dernier été pour Lisa

    Valentin Musso

    8/10 Oui, c'est vrai, la trame est classique, l'intrigue l'est tout autant et le scénario sans réelle surprise.
    Et pourtant, ce roman fonctionne à merveille. Il y a tant de délicatesse et de pudeur dans la manière d'écrire de Valentin Musso, tant de respect pour ses personnages qu'on tourne les pages avec une réelle empathie pour ses trois jeunes héros et on a vraiment envie de savoir ce qui est arrivé à Lisa.
    Valentin nous offre un second roman old school, à l'image du précédent " la femme à droite sur la photo". Ce n'est pas péjoratif, c'est un compliment. Loin du trash, du sensationnel, il préfère surfer sur l'émotion, la nostalgie, le drame de la vie ordinaire. Un joli livre avec une écriture élégante dont les thèmes abordés (amitié, amour, jalousie) nous touchent subtilement.
    Cet auteur est très doué et se renouvelle à chaque fois. J'ai lu les sept romans qu'il a publiés à ce jour sans jamais être déçue. Une telle régularité mérite d'être signalée et mériterait également plus de médiatisation...

    01/03/2019 à 19:05 4

  • J'ai encore menti

    Gilles Legardinier

    7/10 Dans la même veine que le génial et hilarant "Ca peut pas rater", Gilles Legardinier nous amuse encore une fois avec les péripéties d'une héroïne un peu naïve et maladroite. Ca fait du bien par où ça passe, c'est frais, léger, bref, ce n'est que du bonheur ! J'ai énormément souri, parfois éclaté de rire mais j'ai trouvé que Gilles reprenait trop, avec un peu moins de réussite, les codes et la trame de "Ca peut pas rater" et que son idée de départ, la perte de mémoire associée à une régression n'était pas très crédible.
    Mention spéciale pour les longs commentaires de fin de l'auteur. Ils sont absolument formidables.

    01/03/2019 à 18:54 4