Med.SoB

55 votes

  • Une Seconde de trop

    Linda Green

    4/10 J'aime quand un bon thriller psychologique me scotche, me tient en halène jusqu'à la dernière page, et c'est ce que j'espérais avec ce livre de Linda Green. Quand on lit "Déjà plus de 500000 lecteurs conquis" et que c'est un thriller haletant, on est déjà à moitié intéressé par sa lecture, et l'autre moitié c'est votre curiosité qui s'en charge. Alors j'ai commencé sa lecture et, je vous le dis tout de suite, j'ai été déçu par les tournures de l'histoire... je vous explique :
    Lisa, mère de trois jeunes enfants, emmène sa plus petite fille âgée de quatre ans ; Ella dans un parc pas loin de chez eux pour jouer à cache-cache. Et il a suffit de quelques secondes d'inattention de la part de Lisa, le temps de répondre à un bref coup de fil, sa fille disparaît. Au début elle croyait que cette dernière s'est juste cachée et ce n'est qu'une affaire de quelques minutes pour qu'elle réapparaisse mais après quelques minutes, tout espoir s'est évaporé... ça vous semble prometteur ? c'est ce que je croyais aussi !
    Je m'attendais à vivre une enquête tout en ayant l'estomac noué tout au long de l'intrigue (s'il y en avait une) mais au lieu de cela j'avais l’impression de lire un seul chapitres plusieurs fois. Des blocs de textes répétitifs et dés le début on sait ce qui se passe avec la petite Ella, donc on lit sans vraiment trop s'inquiéter, on attend juste comment tout cela va se terminer.
    Bref, pour faire plus court : Dans ce livre nous avons une intrigue aussi fine qu'un papier. Il n'y avait pas vraiment de terreur, ce qui faisait que les chapitres avec la mère étaient un peu redondants et parfois assez répétitifs. Un dialogue et une narration tout aussi prévisibles et évidents avec tant de détails qu'on s'en lasse. J'avais l’impression que l'auteur écrivait non pas pour faire passer un message ni de faire durer le suspens mais pour remplir les pages et qu'au lieu de 100 pages on se retrouve avec plus de 400 pages.
    Je me demande si l'auteur suivait son propre schéma ou travaillait sous l'influence des conseils d'un éditeur, car son écriture était excellente par endroit et assez facile à lire mais le travail global est un peu "étroit".

    Toutefois, j'espère que le prochain livre de Linda green sera meilleur.

    23/08/2018 à 09:33 1

  • Réveille-toi !

    François-Xavier Dillard

    7/10 C’est à Paris que l’auteur nous emmène où les rumeurs à propos d’un tueur en série commencent à se répandre. Plusieurs victimes ont été tuées, sauvagement mutilées et parmi elles la fille du premier ministre. La police ne perd pas de temps et met l’inspecteur Rémi Dubois et le Dr Flair Nicolas, psychiatre et mentaliste, sur le coup…. Pendant ce temps, depuis qu’il a été greffé d’un nouveau cœur, les nuits de Basile se font de plus en plus courtes. A chaque fois qu’il ferme l’œil, c’est au cœur d’un sinistre cauchemar qu’il atterrit . Ce peut-il qu’il voit ce que le monstre fait ? Est-ce une sorte de prémonition que Basile vit chaque soir ? Telles sont les questions que je me suis posé au fil des chapitres. Et à la fin, l’auteur me réservait tout une autre tournure.

    Fidèle à sa plume, bien que fluide mais terrorisante, François Xavier-Dillard nous accroche dés le début dans une vertigineuse histoire à nous glacer le sang. On fait la connaissance de plusieurs personnages au fil des chapitres, chacun est là pour une raison, même si sur le coup on se demande pourquoi encore celui-là. C’est un peu comme l’idée qu’un psychiatre puisse aider la police. Regardant de loin on trouve que ça n’a aucun sens mais plus on avance et plus on comprend… Vous le saurez en lisant ce livre 😉

    Le seul point que je reproche à l’auteur est d’avoir un peu trop encombré l’histoire par des protagonistes. Certes chacun a son histoire, se raison mais personnellement je commençais à confondre entre les noms, je devais constamment revenir en arrière pour reconnaître « qui il est lui et ce qu’il fait », mais ça n’a en aucun cas gâché le charme de l’histoire.

    Une histoire au rythme endiablé et superbement bien structurée, personnages complexes et tourmentés, une intrigue bonne et bien ficelée. On se laisse totalement guidé par l’auteur, pas à pas dans un récit totalement cauchemardesque. Croyez-moi, une fois commencé vous ne le lâcherez pas avant d’arriver à la dernière page !

    27/07/2018 à 15:57 3

  • On se reverra

    Lisa Jewell

    9/10 Ce livre m’a joué des tours, m’entraînant dans un chemin dont je croyais deviner la fin. Une belle histoire avec suspense au rythme effréné et des personnages biens développées. Amateurs des thrillers, vous ne pouvez pas espérer mieux !

    Par une nuit sombre et orageuse dans une petite ville touristique près de la côte, Alice Lake, mère célibataire de trois enfants, regarde par la fenêtre et voit un homme assis seul sur la plage. Il est trempé, clairement confus et frissonne. Alice va vers lui et découvre qu’il est dans un état de fugue. Il ne sait as qui il est ni ce qu’il fait ici. Bien qu’il soit un étranger, elle décide de l’aider. En dépit du risque qu’il peut être un homme dangereux, Alice l’invite chez elle en attendant que ses souvenirs lui reviennent et le surnomme « Frank »… Pendant ce temps à Londres, Lily, une jeune immigrante qui n’est mariée que depuis quelques semaines, commence à s’inquiéter quand son mari Carl ne rentre pas du travail. Surtout que depuis leur mariage, ils ne passent pas de temps loin l’un de l’autre. Lily ne connaît personne dans ce pays, ce qui ne lui facilite pas la tâche quand elle essaie de retrouver son mari.

    Chaque fin de chapitre vous laisse sur votre faim, vous donnant envie de découvrir encore plus, d’avancer encore un peu, c’est ce qui rend ce livre un vrai page-turner. Lisa Jewell joue avec nos sentiments. Elle expose les faits et attend qu’on juge les personnages, une fois c’est fait, l’histoire prend une autre tournure. Je n’ai jamais su à qui faire confiance, qui croire, qui était en danger, ou quoi faire de la situation, surtout quand ‘Frank’ commence à avoir quelques souvenirs. Les rebondissements sont profonds, bien cadencés et surprenants, le suspense est tendu, mais il y a aussi un élément émotionnel en jeu. C’est comme si le chagrin d’amour de chaque personnage devient votre propre chagrin d’amour.

    L’auteure Lisa Jewell a fait un travail phénoménal en gardant les lecteurs sur leurs gardes tout au long de l’histoire. Elle nous plonge dans une spirale infernale où chaque question en entraîne une autre : Frank est-il un bon ou un mauvais gars ? Et comment a-t-il perdu sa mémoire ? Va-t-il s’en prendre à Alice ? Est-ce que Carl est Frank ? Lily est-elle si innocente qu’elle en a l’air ? Vous devez lire ce livre pour le savoir.
    « On se reverra » est un roman à couper le souffle plein de suspense qui ne devrait pas être manqué.

    26/07/2018 à 15:02 5

  • Une proie si facile

    Laura Marshall

    6/10 Un livre dont le contexte est intéressant, le suspens est là mais j'avais l’impression que l'auteur en ajouter plus pour le faire durer, ce qui a gâché un peu le charme !

    25/07/2018 à 01:11 1

  • Retour à la poussière

    Matt Goldman

    7/10 En cherchant les nouveaux polars à la une, la couverture de celui-là m’a bien accroché. Après avoir lu son résumé, ma décision était prise : Je dois le lire. D’autant plus que je ne connaissais pas l’auteur. Une petite recherche m’a informé que c’est son premier roman !
    Et pour un premier roman, je le dis très haut : C’est réussit !

    La police d’Edina a besoin de toute aide experte supplémentaire pour résoudre cette affaire. Une femme a été retrouvée morte chez elle dans son lit et, pour brouiller les pistes, le meurtrier a couvert les lieux de couches de poussières. Le même genre de poussière qui s’accumule dans les sacs d’aspirateurs. Comme ça il a mélangé son ADN avec des milliers d’autres. Quelle belle façon de couvrir tes traces si tu es un tueur hein?
    Le détective privé, Nils Shapiro est appelé sur les lieux afin d’essayer d’éclaircir toute cette histoire et tout de suite il commence à rassembler les pièces du puzzle ce qui met certaines personnes, et notamment le FBI, très nerveux, donc on l’oblige à abandonner les recherches, de laisser tomber l’enquête. Mais comme tout bon détective, Nils ne se laisse pas faire et décide de continuer en solo.
    L’un des points qui m’ont fait apprécier cette enquête et qu’il y a un vrai travail de détective : frapper aux portes, parler aux gens, chercher s’il y a des caméras face à l’immeuble… Mettre tous les indices ensemble, aussi incohérents soit-ils, et essayer d’y trouver ne serait-ce qu’un lien infime qui les relie.

    Au fil des chapitres, l’histoire progresse à un rythme assez. J’avoue que j’étais tenté de l’abandonner à plusieurs reprises. J’avais l’impression que l’histoire tourne en rond. Mais autre chose m’en a empêché, c’est la vie privée de Nils qui vivait une relation compliquée avec son ex petite-amie qui n’arrivait à s’en défaire alors qu’au fond de lui il cherchait l’amour ; Ce côté de l’histoire donne une intrigue secondaire qui attire le lecteur et le pousse à vouloir en savoir plus. On se demande constamment s’il y aura un happy-ending. Je me suis même permis de le conseiller parfois par la pensée. Je sais, vous trouveriez ça peut-être bizarre mais, le livre étant écrit à la première personne, on se croirait des adjoints à Nils Shapiro et on oublie qu’en vérité en est en train de lire un livre.

    Un livre très agréable que je recommande vivement aux fans de mystère/détective privé. Détective Nils Shapiro est un personnage qui est devenu instantanément mon nouveau favori. Sa personnalité, son humour qui ne l’empêche pas d’être sérieux et sa façon de traiter l’enquête étaient plus qu’intéressantes.

    26/05/2018 à 03:17 1

  • Silver Water

    Stuart Neville

    10/10 Après l’avoir terminé, j’ai juste eu envie de crier fort ce que Harlan Coben a dit à propos de ce livre « Hautement recommandé ! »
    Il m’a suffit de lire à peine quelques pages pour savoir que ce livre ne va pas me lâcher avant d’arriver à la fin. J'avais raison. J’étais totalement absorbé par cette histoire. C'était INTENSE.
     
    L’histoire commence quelque part sur la route qui mène de New York vers la Californie où Audra est au volant et ses deux enfants ; Sean âgé de onze ans et sa fille de trois ans, Louise sont assis à l’arrière. Ce n’est pas pour admirer les beaux paysages mais Audra fuit son riche mari abusif car ce dernier avait les moyens de lui enlever ses enfants en passant par le service de la garde des enfants. Après des heures de conduite, Audra repère une supérette et se gare pour y acheter de quoi s’hydrater. Après une courte pause, ils reprennent la route. Un coup d’œil au rétroviseur a suffit à glacer le sang d’Audra quand elle a aperçu les gyrophares de la patrouille du shérif qui lui intime l’ordre de se ranger sur le côté…
    Après avoir été arrêté pour une infraction de trafic bidon, Audra est menottée et emmenée au poste de police local sur des accusations forgées de toutes pièces. Les enfants sont escortés par l’agent Collins et je cite "Quelque part en sécurité".
    Quand Audra pose des questions sur ses enfants plus tard, à l’intérieur d’une cellule de garde-à-vue, la réponse qu'elle reçoit est "Quels enfants?". C'est là que Notre histoire commence vraiment quand Audra vit le pire cauchemar de tous les parents…
     
    C'est une lecture tendue, magnifiquement écrite, superbement tracée et rapide. On est comme saisi à la gorge dès l'instant où on commence l'histoire. La caractérisation est très bien faite, en particulier le personnage du shérif Whitehouse que vous n'allez pas tarder à détester amèrement une fois les premières pages tournées. La panique et le courage d'une mère - autrefois dépendante à l'alcool et à la drogue et maintenant prête à remuer ciel et terre pour retrouver ses enfants que tout le monde pense tués et enterrés dans le désert dans un accès fou et soudain -  sont très bien décrits.
     
    L'auteur a créé une intrigue nerveuse et saisissante et au moment où j'avais fini, je me sentais comme si j'avais été à jeté en dehors d'un tourbillon d'angoisse.
     
    Un thriller palpitant, mordant, absolument engageant et accrocheur à la toute dernière page. Si vous cherchez un thriller émotionnel et très divertissant avec un complot captivant alors ce livre est pour vous ! SILVER WATER EST A LIRE ABSOLUMENT !
    Attachez vos ceintures de sécurité et tenez-vous bien ... Ça va être un voyage cahoteux ;)

    20/04/2018 à 15:24 5

  • La Fille du roi des marais

    Karen Dionne

    8/10 J’ai attendu la sortie de ce livre avec impatience. Je me rappelle même avoir envoyé un message à Karen Dionne pour lui demander si une traduction française était prévu et elle m’avait répondu que ce serait disponible sous peu, donc il est resté sous mes radars quelques mois. Comment je l’ai découvert ? Et bien c’est grâce au commentaire de Clare Mackintosh : « Si vous lisez seulement un thriller cette année, faites-en la fille du roi des marais. C’est sensationnel. » Et comme je suis un grand fan de cette dernière, j’ai suivi son conseil.

    Parlons du livre…

    Karen Dionne ouvre la porte sur un conte à la fois horrible et fascinant. Son pouvoir de se glisser dans la peau de notre personnage Helena est stupéfiant ! Helena avait douze ans quand elle a découvert qu’en fait il existe un monde différent en dehors de ce qu’elle vécu avec ses parents : Elle n’est jamais allée à l’école, n’a jamais roulé à bicyclette, n’a jamais connu l’électricité ou l’eau courante et n’a jamais parlé qu’avec deux personnes en douze ans… Vénérant son père, elle ignorait que ce dernier avait kidnappé sa maman à l’âge de quatorze ans et faire d’elle sa femme captive dans une cabane de chasse cachée au fond des bois de la péninsule supérieure du Michigan. L’histoire est racontée du point de vue d’Helena. Alternant présent et passé : l’auteur nous emmène dans son passé, la façon dont elle a vu le monde, vivant sans autre contact humain que ses parents pendant plus d’une décennie de sa vie – à son présent, où elle tente tant bien que mal à garder son passé enfouit, loin de ses enfants et son mari. Et pour ce faire, elle a dû tuer une partie d’elle-même. Elle a changé son apparence du mieux qu’elle a pu (Coupe de cheveux, teinture,…). Mais sa vie tranquille s’ébranle quand son père s’échappe de prison. Helena sait qu’elle est la seule capable de suivre son père. Mais après 15 ans, comment va-t-elle réagir quand elle revoit son père?

    Ce n’est pas une histoire heureuse. C’est sombre, émotionnel, cru et si réel qu’on pourrait presque croire lire l’une de ces histoires véridiques racontées par des personnes qui ont un vécu difficile.

    Le talent de l’auteur est de toute sa grandeur présent dans le côté psychologique des protagonistes où elle nous fait ressentir la lutte interne et les émotions contradictoires que vivait Helena quand elle a commencé à comprendre la véritable nature de son père, ainsi que le combat qu’elle a mené pour s’intégrer dans la civilisation actuelle :

    « Quand j’ai quitté le marais, j’ai vraiment essayé d’intégrer les conventions sociales. Serre la main des gens que tu rencontres. Ne te cure pas le nez. Fais la queue. Attends ton tour. Lève le doigt quand tu veux poser une question en classe et attends que le professeur te donne la parole […] N’oublie pas de te laver les mains et de tirer la chasse d’eau. »

    Au fil des chapitres, l’auteure a fait naître en moi un sentiment. Le sentiment de vivre le monde à travers les yeux d’un enfant et plus tard d’une personne qui a été élevée dans l’isolement. La curiosité et le manque de compréhension à l’égard des choses que beaucoup d’entre nous considéreraient comme de la routine vibraient à partir de la plume de Karen Dionne. Les détails sont décrits d’une façon si réelle que ça a donné au récit une sensation authentique et magique.

    Un roman obsédant, unique et absolument captivant qui ne manquera pas de devenir un grand succès. Je pense déjà que cela ferait un film fantastique.

    20/04/2018 à 00:53 5

  • Fantazmë

    Niko Tackian

    2/10 Le deuxième livre de cet auteur que j’ai lu. Le premier était « Quelque part avant l’enfer » un thriller dont j’ai apprécié l’intrigue. En voyant ce titre parmi les polars les plus attendus sur Polar pourpres, je l’ai demandé sans attendre.
    Dans l’ensemble le livre m’a un peu déçu. L’histoire m’a laissé sur ma faim. Beaucoup de longueurs au niveau des descriptions et beaucoup moins au cœur de l’action. C’était comme si je regardais un vieux film en noir et blanc où les actions ne sont pas mises en valeur.
    Le livre s’ouvre avec quelques présentations des protagonistes et notamment le personnage principal Tomar Khan. Un lieutenant connu pour sa ténacité et son flair. Plus tard j’ai découvert que c’est en fait le deuxième livre qui raconte l’une des enquêtes de Tomar, le premier est intitulé « Toxique ». Donc dans ce deuxième livre, l’auteur nous plonge dans deux histoires ; la première est l’enquête que mènent Tomar et son équipe quand ils ont trouvé le corps d’un homme battu à mort et avec pour seul indice un ADN qui ne figure sur aucune base de police. La deuxième est celle de Tomar qui se retrouve confronter à ses propres démons, son passé ne cesse de le rattraper et les conséquences de certains de ses actes l’empêchent de mener une vie tranquille.
    Le livre ne dépasse pas les 300 pages et pourtant, pour le terminer, cela m’a prit plus de dix jours. J’avançais lentement dans sa lecture et plusieurs fois j’ai été tenté de l’abandonner. La seule chose qui ne m’a pas laissé de le faire c’est la plume fluide et rythmée de Niko Tackian.
    En commençant sa lecture, on est intrigué et curieux. On veut à tout prix savoir qui est ce mystérieux « spectre » qui est derrière tout ça. Mais petit à petit, cette histoire devient secondaire pour donner plus d’importance à celle du lieutenant Khan, et cela je ne l’ai guère apprécié.
    En tout cas, je vais lire celui qui est sorti avant et voir si c’est la même chose.

    06/04/2018 à 20:31 2

  • Au royaume des aveugles

    Felicia Yap

    2/10 « Quand tu te rappelles de tout, tu te rappelles de tout ce que les autres t’ont fait. Jusqu’au plus petit, au plus horrible détail. Et chacun d’eux te donne envie de te venger de ceux qui t’ont fait le plus mal. »

    En plus de la science fiction, c’est une histoire de vengeance, de chantage, de mensonges, de séduction, d’obsession, de meurtre et… d’enquête.

    Le concept du livre est assez original. Situé dans un monde dystopique où les gens sont divisés les distinctions de classe ne sont pas basées sur la richesse, la race, le sexe, etc. mais, ce qui sépare les gens, c’est leur capacité à se souvenir : Il y a les Duos d’élite et les Monos de basse classe. Les duos peuvent conserver deux jours de mémoire, alors que les Monos ne peuvent en retenir qu’un. Leur seul moyen de conserver leurs souvenirs de tous les jours et être factuels c’est de les taper sur un iDiary, une sorte de journal intime numérique dans lequel ils écrivent ce qui se passe pendant leurs journées. C’est pour ça que lorsqu’ils abordent un souvenir lointain ils disent : «Selon mon journal, je pense qu’elle est une femme très gentille» et «Selon mon journal, je les ai vus se battre la semaine dernière»…

    Cependant, les personnages montrent des signes de conserver des souvenirs à long terme, par exemple, l’un des personnages principaux est un romancier alors je suppose qu’il doit écrire un roman dans les 2 jours, sinon il se réveillerait le troisième jour, consulter son iDiary, réaliser qu’il écrit un roman, relire le roman parce qu’il n’a pas de souvenir du jour 1 (il conserve les jours 2 et 3) et cela n’a tout simplement aucun sens.

    Et si on veut pousser le bouchon plus loin, pourquoi les gens auraient besoin de nouveaux romans puisque les plus chanceux d’entre eux ne conservent que deux jours de mémoire ? Ils peuvent relire le même roman encore et encore parce qu’au bout de quelques jours ils ne se souviennent même pas de les avoir déjà lu.

    Et concernant les caractères des protagonistes. Ce sont des stéréotypes prévisibles: Mari philanthrope; épouse pleurnicheuse et opprimée; détective dur à cuire; femme fatale sexy. Nous ne nous rapprochons d’aucun d’entre eux; ne jamais comprendre leurs motivations et leurs processus de pensée. Oh, on nous dit pourquoi ils font ceci et cela, mais c’est comme lire une bande dessinée avec des personnages en forme de bâton – tous trop basiques et superficiels pour se sentir réels.

    Disons que Fèlicia Yap s’est lancé sur un pari risqué. Certes, l’idée est originale, différente mais pas assez étudié. On commence sa lecture, on s’accroche et on commence à remarquer les imperfections et puis l’histoire commence à perdre de son charme.

    Néanmoins, ce que j’ai apprécié est que l’histoire donne une image assez réelle d’un couple lors de ces plus beaux moments et les pires. Les sacrifices que l’un d’eux doit supporter pour le bien de l’autre. Félicia Yap montre aussi à quel point les médias influencent, parfois, l’avis des gens, en leur montrant ce qu’ils veulent qu’ils voient.

    J’ai dû me forcer à continuer jusqu’à la fin, et j’ai été assez déçu par ce qui a finalement été révélé, y compris ce qui était censé être le grand rebondissement choquant, à cause de la façon dont tout était improbable et improbable.

    24/03/2018 à 23:57 3

  • Les Chiens de Détroit

    Jérôme Loubry

    8/10 Enfant, on a toujours eu droit à des histoires qui nous ont fait peur. Certaines nous ont hantées plus longtemps que d’autres. Et si l’une d’elles prenait vie ? Et si on se retrouvait en train de vivre l’une de ces histoires cauchemardesques ? C’est justement ce que Jérôme Loubry nous fait vivre avec son premier roman « Les Chiens De Détroit »…

    L’histoire se déroule à Détroit. La ville qui fut jadis la gloire des Etats Unis n’est plus qu’un cimetière hanté par les cris des enfants dont les corps ont été retrouvé sans vie. Le meurtrier court toujours et ne laisse aucune trace derrière lui sauf un seul indice : Il est grand !
    Il est alors surnommé par la presse « le géant des brumes », croquemitaine issu d’une légende qui raconte qu’une fois un enfant s’éloigne loin de chez lui, le géant des brumes l’enlèvera… S’agit-il d’une simple coïncidence ? Ou le meurtrier est vraiment influencé par cette histoire ? C’est ce que l’inspecteur Stan Mitchell est chargé d’élucider.

    Vous allez sûrement penser que c’est loin d’être un nouvel horizon, que l’idée n’est pas originale. Plusieurs écrivains s’inspirent des vieilles histoires, des légendes pour en créer d’autres à leur façon. Et c’est ce que l’auteur a fait. Mais il a également donné à son histoire ce petit quelque chose qui la différencie des autres et la rend plus réelle… terriblement réelle. L’auteur décrit la tristesse du village autrefois fleuron si bien qu’on se croirait y être, jusqu’à ressentir, à travers ses mots, la douleur et la peur de ses habitants ce qui amplifie encore plus le sentiment de désolation et d’abandon. J’ai été bluffé par sa capacité à donner « vie » aux protagonistes. Il ne les a pas mis à l’écart pour ne se concentrer que sur l’histoire principale, il leur a donné à chacun son passé, son caractère, son charme et ses nombreux défauts. Ils sont fouillés au cours des chapitres de sorte qu’on découvre que chacun referme en lui une histoire assez sombre qu’il tente de fuir.

    Passons au style d’écriture de l’auteur : Avec son premier roman, Jérôme Loubry a réussi un coup de maître. Il nous fait vivre, à travers ses pages, dans une ambiance glauque et terriblement réaliste tout en nous accrochant grâce à sa plume fluide et addictive. C’est ce qui rend ce thriller aussi bouleversant qu’agréable à lire.

    Je le redis : Pour un premier roman, c’est une réussite ! Je vous le recommande vivement.

    Un auteur à suivre !

    07/03/2018 à 18:42 5

  • Fidèle au poste

    Amélie Antoine

    10/10 C’est avec ce livre que j’ai découvert l’auteur. Vous connaissez la suite, je vais probablement lire ses autres œuvres car non seulement elle a le don de nous donner l’impression d’être dans une spirale où on n’arrête pas de tourner sans tout comprendre jusqu’à ce qu’elle décide de nous révéler la vérité, mais aussi parce qu’elle a une plume fluide et facile à lire ce qui nous fait apprécier encore plus l’histoire.

    01/03/2018 à 11:43 4

  • Te laisser partir

    Clare Mackintosh

    10/10 Un énorme plaisir d'avoir découvert cet auteur ! Vraiment talentueuse. J'ai beaucoup aimé l'histoire. L'intrigue est au summum tout au long des chapitres. Vraiment réussi !

    28/01/2018 à 23:52 3

  • La Fille de Brooklyn

    Guillaume Musso

    6/10 Dommage que Musso a viré vers le Thriller. J'aimais mieux sa plume mi-fantastique mi-suspense

    28/01/2018 à 23:33 1

  • Tenebra Roma

    Donato Carrisi

    7/10 Si vous aimez les grands récits qu’on ne parvient pas à lâcher, le mystère et l’histoire, alors ce livre est pour vous !

    Pendant toute sa lecture, j’avais plus l’impression de lire l’une des enquêtes de Robert Langdon dans un des livres de Dan Brown. Un mélange de mystère, symboles, histoire et du suspens pour nous scotcher le livre aux mains.

    Cependant, j’ai beaucoup aimé cette petite supposition : Et si Robe tombait dans la pénombre ? Et s’il y avait plus d’électricité, ni internet, ni un moyen de communication pendant une seule journée ? Y’aurait-il des conséquences ? Sans doute oui ! Mais vous êtes loin d’imaginer l’ampleur des dégâts…

    Le livre s’ouvre avec un petit retour dans le passé, sans doute pour donner plus de poids au récit, à l’époque du pape Léon X, en 1521. Neuf jours avant de mourir, le pape Léon X émit une bulle contenant une obligation solennelle : Rome de devait « jamais jamais jamais » se retrouver dans le noir. Ce refus, répété trois fois, aiguise un sens mystérieux de sacrilège qui règne en permanence dans les pages du roman. Carrisi a su capter l’attention du lecteur bien avant le début de l’histoire.

    Dans un premier temps, le livre semble assez, on est bombardé avec des informations et des caractères apparemment déconnectés les uns aux autres que presque il est difficile de rester concentrer sur le roman puis, comme par magie, lentement chaque morceau est mis en place et l’histoire commence à prendre une forme. Tous les personnages et leurs histoires commencent à s’entrelacer à la perfection en suivant quelque chose d’indescriptible et exceptionnel. En commençant par Marcus le pénitencier qui se réveille menotté dans un endroit froid avec aucun souvenir de sa dernière nuit. Son seul indice, un bout de papier dans lequel était écrit un message, celui de chercher un petit garçon disparu il y a neuf ans. Comment était-il arrivé là ? Qu’est-ce qui a causé son amnésie ? Je ne vous en dis pas plus sinon je vais finir par vous spoiler toute l’histoire. C’est le truc avec les bons polars, dés qu’on commence à raconter, on a envie de tout dire. Je ne sais pas pour vous mais personnellement j’aime, même en lisant un polar, qu’il y est une petite touche d’amour entre deux personnages. Et dans ce polar c’est Marcus et Sandra. Cette dernière va se retrouver mêler à toute cette histoire alors qu’elle enquêtait sur un meurtre étrange d’un jeune pénitencier. Et ensemble ils vont essayer de sauver ce qui reste de Rome.

    Avant ce livre, je n’avais jamais lu un Donato Carrisi, et je le regrette. Il a ce don de ne laisser paraître aucune lueur de vérité jusqu’à la fin du roman.

    27/01/2018 à 16:20 4

  • Je te vois

    Clare Mackintosh

    10/10 Un bon thriller. Une lecture simple et fluide. On est vite mis dans le vif du sujet, aucun temps mort. Du pur Mackintosh quoi !
    Plein de suspense et de rebondissements. Je ne suis pas surpris que ce livre reçoive des critiques élogieuses. Et si vous prenez les transports en commun vous ne verrez plus les trajets de la même manière :p

    18/01/2018 à 00:50 3

  • Le Couple d'à côté

    Shari Lapena

    7/10 En voyant sa couverture avec le commentaire d’Harlan Coben dessus « Parfaitement ficelé et toujours sur le fil du rasoir, Le couple d’à côté vous hantera bien après que vous en aurez tourné la dernière page. » J’ai suspendu mes autres lectures pour me précipiter à attaquer celui-là.

    Côté histoire, l’intrigue est peu originale mais l’auteur arrive, néanmoins, à nous faire douter de tous les personnages. Le premier chapitre s’ouvre avec une soirée où le couple Marco et Anne, parents d’une petite Cora de six mois, dînent chez leurs voisins. Et pour ne pas « gâcher » l’ambiance, ils ont décidé de laisser leur bébé endormi seul à la maison avec son baby-phone et alterner les visites à tour de rôle. Jusque là rien d’anormal. Shari Lapena nous plonge dans une situation « réaliste », un moment que, peut-être, quelques couples l’ont vécu où tout semble normal et rationnel. On peut en vouloir aux parents d’avoir pris une décision irresponsable mais on peut aussi les comprendre, ils ont pris, plus au moins, des précautions… Et comme vous vous en doutez, la soirée tranquille chez les voisins tourne au cauchemar quand, en rentant chez elle, Anne découvre le landau vide…
    L’auteur arrive à nous faire douter de tous les personnages. Tous deviennent suspects. Mais elle joue également avec l’impatience du lecteur mais, malheureusement, du mauvais côté de la balance. On s’en lasse de se retrouver devant des blocs de phrases sur plusieurs pages sans pour autant avancer dans l’histoire. L’action se dissipe un peu, on reste un peu trop dans le descriptif.

    J’ai pensé que la lecture de ce livre serait rapide pour moi. Et ce fut le cas dans les premiers chapitres jusqu’à ce que l’auteur décide de dévoiler l’identité du kidnappeur et je me suis dis : « Pourquoi le démasquer maintenant !? On en est qu’au milieu de l’histoire ! » J’avouerais que ça m’a un peu retenu de lire la suite, je pensais que le contenu de ce thriller n’évoluerait pas davantage mais un rebondissement fait tout basculer et l’histoire prend une autre tournure…

    Le livre est écrit dans le présent et avec des mots simples. Ce qui facilite sa lecture « un peu trop » Je ne sais pas si c’est la traduction. Je me suis réconforté à l’idée que peut-être la version originale est plus intéressante côté vocabulaire, ou peut-être que c’est voulu, que l’auteur voulait donner plus de valeur à l’histoire qu’à la manière de l’écrire.

    En conclusion, même si le livre est un peu longuet et pas très entraînant dans l’action qui se déroule, cela reste tout de même une bonne lecture.

    17/12/2017 à 00:29 5

  • Angie

    Karin Slaughter

    7/10 « Excellent ! Très bien structuré. » tel est mon commentaire après avoir achevé ma lecture du livre premier que je lis de Karin Slaugher…

    Le livre se divise en trois structures :
    Tout d’abord, on est en plein Atlanta où Will Trent est appelé pour enquêter sur un meurtre d’un ex-flic dans un entrepôt abandonnée dont le proprio est une star dans le monde du Basketball. Jusqu’ici, rien de surnaturel. Un cadavre, des traces de sans donc sûrement des empreintes ou une trace d’ADN du meurtrier. Après avoir passé les lieux au peigne fin, une arme a été retrouvée, seulement, cette dernière porte les empreintes d’Angie, sa femme…
    C’est là qu’on va faire connaissance avec Angie Polaski « Que vous allez sûrement haïr ou aimer haïr. » Une femme dotant d’une personnalité, disons, unique dans son genre, un aimant à problèmes qui laisse un vrai désastre partout où il met les pieds.
    J’ai aimé dans cette partie le don qu’avait l’auteur d’emmener le lecteur sur un chemin tortueux, de le tromper, d’imposer son doute du début à la fin.

    Dans la deuxième partie (Racontée par Angie) un retour qui nous met au centre de l’action. Slaughter nous ramène plus tôt dans l’histoire pour vivre les faits et comprendre mieux ce qui s’est passé, nous familiarisant avec Angie dont le caractère ne cessera de nous étonner à mesure qu’on avance dans la lecture. Je vous donne un bref aperçu de sa personnalité : Une femme qui aile compliquer la vie de Will Trent, elle y trouve même un certain plaisir, de le détruire à chaque fois qu’il tente de se reconstruire.

    Au début je m’ennuyais un peu de me retrouver en face à des blocs de textes sans vraiment avancer dans l’histoire. Mais après j’ai compris ce que l’auteur faisait. Elle nous familiarisait avec les personnages, qui sont superbement réalisés, au point où on devine leurs pensées, ce qu’ils vont faire, ce qu’ils ressentent… Pour mieux comprendre ou mieux vivre l’histoire.

    La plume est fluide. On avance de pages en pages tant l’histoire devient angoissante. Karin Slaugher a ce don de laisser le suspens nous torturer jusqu’à la fin, d’arriver à nous surprendre là où on s’y attend pas. Bref, un excellent thriller qui m’a fait découvrir l’auteur. Je vous le recommande !

    01/12/2017 à 01:10 4

  • Ne me quitte pas

    Mary Torjussen

    8/10 Voilà un roman que je ne suis pas prêt d’oublier !

    Hannah a tout ce qu’on qualifie d’une vie pleine de bonheur. Elle occupe un bon poste au sein d’une grande société dont elle ne cesse d’y grimper les échelons, tout le monde l’apprécie pour son sérieux, pour certains elle est même un exemple à suivre. Elle partage sa vie avec Matt, tout les deux semblent vivre le grand amour avec leur quotidien qui fait rêver. Mais les apparences sont souvent trompeuses… Un jour alors qu’Hannah rentrait de son boulot espérant retrouver le calme et la chaleur de son chez elle au près de Matt, elle trouve sa maison désertique de toute trace de son amoureux (Ses affaires, leurs photos, leurs messages échangés et même son numéro de téléphone! disparu sans laisser de trace juste des souvenirs. Mais, comment c’est écrit sur la quatrième de couverture, « Personne de disparaît jamais complètement.. »

    L’auteur nous plonge dans une véritable énigme dès les premières pages, laissant notre esprit vagabonder à la recherche du moindre indice. Comment, du jour au lendemain,alors qu’ils semblaient heureux, son compagnon puisse disparaître et d’après ce qu’il laisse comprendre, Il n’a pas envie d’être retrouvé !

    Mary Torjussen écrit son roman à la première personne. se laissant glisser dans la peau du personnage en décrivant les moindres sensations d’Hannah. Je me suis même demandé, au cours de ma lecture, si l’auteur n’avait pas vécue une histoire pareille.
    l’histoire se lit rapidement. D’un côté on est pressé d’arriver à la fin, d’avoir la réponse du « Pourquoi ? » et l’auteure en est consciente. Elle ne s’attarde pas sur les détails, donnant plus de valeur à l’histoire qu’aux descriptions. Ce qui a fait que je lise ce roman d’une traite.

    Un thriller psychologique qui laissera plus qu’un éveillé toute une nuit.

    07/11/2017 à 19:01 4

  • Ne dis rien à papa

    François-Xavier Dillard

    8/10 Après avoir lu admiré la plume de François Xavier-Dillard dans « Fais-le pour maman » où l’intrigue était au summum, j’ai attendu la sortie de son nouveau roman avec impatience pour fixer une idée sur la plume de l’auteur. Et avec ce livre, l’auteur marquera les esprits, j’en suis certain !

    L’histoire commence d’une manière glauque, racontant le massacre d’une famille dont l’un d’eux a survécu, et comment, enterré pendant plusieurs jours avec les cadavres de sa propre famille. Vous imaginez un peu le tableau ? Meurtres, troubles psychologique, vengeance, maltraitance, paranoïa,… c’est dans cet univers le plus sombre de l’âme humaine que l’auteur plonge ses lecteurs.

    Maniant la patience du lecteur, Dillard a donné aux personnages chacun son côté sombre, sans doute pour semer le doute jusqu’à la dernière page, laissant le lecteur libre avec ses déductions pour qu’à la fin…. il sera abasourdi !
    Si vous cherchez un roman sombre, vous laissant imaginer les pires scénarios. Alors ce roman est pour vous !

    27/10/2017 à 22:12 6

  • La Femme secrète

    Anna Ekberg

    7/10 Un thriller plein de rebondissements, exactement ce qu’on veut quand on a envie de lire un livre à la fois léger et accrochant. La seule chose que je reproche à l’auteur est la lenteur de l’histoire, surtout aux premiers chapitres.

    15/08/2017 à 12:41 3