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8/10 « Aidez-moi. Vous êtes ma rédemption » : c’est avec ces mots qu’un homme qui a enlevé et tué des enfants accueillent les policiers venus l’arrêter chez lui. Mais pour Sarah Berkhamp et Stan Mitchell, la vérité s’annoncera bien plus complexe. C’est la première fois que je lis un roman de Jérôme Loubry, et je me suis régalé. L’empreinte des thrillers américains est évidente, mais l’auteur a habilement su s’en démarquer et proposer une histoire forte, des personnages plausibles, le tout au gré d’une écriture dense et fort réussie. J’ai beaucoup apprécié les deux enquêteurs, avec Stan dit « Le Molosse », brisé par sa vie professionnelle et personnelle, sans pour autant tomber dans les clichés écules du genre, et Sarah, avec ses hallucinations auditives et sa quête désespérée pour devenir mère. L’intrigue est efficace, bien plus riche de de prime abord, avec quelques jolis coups de théâtre (notamment dans le chapitre 32) et des explications finales intéressantes. Même si je ne suis pas particulièrement fan de ce genre de pirouettes scénaristiques, je dois bien admettre qu’ici, c’est bien amené, avec tact et finesse. Un opus où les spectres de l’enfance sont encore souillés de certains péchés originels, et où je me souviendrai longtemps de quelques scènes, dont la dernière mettant en scène ce fameux « Géant de brume ». Jérôme Loubry a joué à fond la carte du thriller à l’américaine, mais avec un talent et un rythme tels que je me suis laissé envoûté par les divers protagonistes comme par la ville de Détroit en pleine déréliction.
09/05/2024 à 07:58 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 4
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7/10 Pour son premier livre, le Berrichon a su montrer son potentiel d’écrivain de roman policier et à suspense. Dès les premières lignes, et la capture de ce monstre, ce Géant des Brumes, par deux flics, Stan Mitchell, qui est hanté depuis 15 ans par cette enquête, et Sarah Mitchell, jeune recrue qui entend des voix, je fus aspiré par cette histoire. Ces enlèvements d’enfants, la vie meurtrie de Stan, la ville de Détroit abandonnée par les politiques et les propriétaires endettés par les subprimes sommés de quitter leur maison, …
Personnages attachants, intrigue loin d’être originale : un livre qui n’apporte aucune surprise mais on sent que l’auteur a du potentiel qu’il confirmera par la suite, tant il sait créer une ambiance et une atmosphère (belle description de la décrépitude de Detroit City). Un très agréable moment de lecture.
07/03/2023 à 11:03 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 5
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8/10 Très bonne intrigue, avec des personnes attachants et troublés comme cette ville de Détroit qui sert de décor mais aussi de personnage à par entière.
Et ces chiens ....
Du Bob Dylan ..Ambiance Hollis Brown ?11/09/2022 à 18:16 Elfe Falco (88 votes, 7.3/10 de moyenne) 1
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6/10 En bref, un thriller qui a du potentiel, mais qui ne l'exploite pas entièrement...
La plume de Jérôme Loubry est travaillée et maîtrisée, rendant les descriptions de la déchéance de Detroit très réalistes. Le lecteur s'immisce dans cette ville fantôme, où la gloire et la grandeur de l'époque ont laissé la place à la pauvreté et à la délinquance.
J'ai eu un peu plus de mal à accrocher aux personnages et à l'intrigue : j'ai trouvé que le ton était très froid au départ malgré les circonstances de l'enquête ainsi que les passés tortueux du duo principal. J'aurais aimé qu'ils soient plus approfondis afin que l'on puisse souffrir et douter avec eux, les quelques chapitres sur la première enquête en 1998 ne suffise pas, à mon sens, pour comprendre l'impact psychologique sur Stan.29/01/2021 à 10:58 Riz-Deux-ZzZ (498 votes, 6.9/10 de moyenne) 3
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7/10 Une belle écriture, dans l'ambiance de motorcity mais une fin moyenne... Dommage mais bravo, Jérôme Loubry, je découvre vos livres et j'en redemande
01/09/2020 à 10:32 jasonkite (259 votes, 6.9/10 de moyenne) 1
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8/10 Je vais être très franc. Ce roman m’a fait très peur. Peur comme c’est le cas pour tous ces romans pour lesquels les critiques s’emballent au point d’en faire des œuvres inoubliables, créant alors chez les lecteurs des attentes trop souvent déçues. Peur ensuite parce que durant les 200 premières pages, j’ai passé mon temps à me dire « Mais j’ai déjà lu cela quelque part ». En gros, une impression de réchauffé. Après tout, on peut aussi se dire que pour un premier roman, on cherche à reproduire ses modèles et cela s’avère somme toute normal. Sauf que Jérôme Loubry ne s’arrête pas à ces 200 pages et passe la deuxième, puis la troisième avant de s’emballer pour un rodéo final de 100 pages parfaitement réussies voire inoubliables. Je confirme : ce roman est un petite bombe même si elle s’avère à retardement.
Au final, un excellent polar à découvrir sans a priori tant le dénouement se révèle être une véritable réussite.05/04/2020 à 17:44 Charliebbtl (128 votes, 7.5/10 de moyenne) 3
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7/10 Avec Les chiens de Détroit, Jérôme Loubry signe un très grand roman policier. avec des pointes de thriller et de suspense psychologique.
Pourquoi ne classifiè-je pas ce livre de thriller, pour la simple est bonne raison qu'il l'est uniquement dans les 30 dernières pages qui constituent le sprint (bouquet) final. Auparavant, l'histoire se concentre plus sur l'enquête, la ville et les personnages, au détriment de l'action et des rebondissements de situation.
En effet, l'atout phare de ce roman est de nous projeter dans une atmosphère de désespoir. Que ce soit la déchéance de la ville qui sombre de plus en plus vers la faillite, contraignant la mairie à abandonner ses services fondamentaux et à ses habitants leurs maisons, ou bien la chute des inspecteurs cherchant à démasquer le Géant de brume, auteur de nombreux kidnappings. Au fil des pages, le lecteur sombre de plus en plus en découvrant de nouveaux abîmes de la ville, que l'on surnomme alors Destroy Town; ou des inspecteurs relégués aux tâches subalternes.
Alors, on se laisse endormir dans ce conte maléfique, au risque de ne plus s'interroger sur l'enquête et démasquer le meurtrier. D'ailleurs on subodore l'origine du problème, mais comme les inspecteurs il nous manque les éléments pour en trouver la clé. L'originalité de la clé du mystère compense la relative évidence du meurtrier.
Enfin, notons que le prix est assez imbattable dans sa catégorie et par rapport à ce qui se pratique actuellement, compte-tenu de la durée de lecture de ce roman. En plus de ravir le lecteur, cela plaira à notre portemonnaie.10/03/2020 à 20:07 QuoiLire (361 votes, 6.7/10 de moyenne) 1
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8/10 Un premier roman anxiogène où tout de la ville de Détroit aux personnages de Stan et Sarah semble se désagréger peu à peu, sans retour en arrière possible. Sous la plume de l'auteur, la ville de Détroit prend vie (ses veines) et est un personnage à part entière de l'histoire si ce n'est le personnage principal, et dans laquelle nos héros vont mettre tout en œuvre pour retrouver les enfants kidnappés par le Géant de brume. L'auteur a parfaitement su utilisé une légende pour créer une histoire logique et ses personnages sont d'une grande profondeur psychologique. Un auteur à suivre.
09/07/2019 à 21:36 mireille (439 votes, 7.6/10 de moyenne) 3
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5/10 j avoue que je n ai compris tous les tenants et les aboutissants de cette histoire un peu confuse.au niveau du style l auteur en fait un peu trop avec beaucoup d adjectifs et de métaphores.la vraie réussite c est la ville de détroit à la recherche de sa splendeur perdue.
09/04/2019 à 07:24 barberouge (361 votes, 7.1/10 de moyenne) 1
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6/10 Sentiment assez ambigu. Une histoire accrochante même si on a une impression de déjà vu.
L’écriture est travaillée mais elle se perd parfois dans des images ou des métaphores déroutantes. Des descriptions arrivent dans un texte, dont je ne comprends pas toujours la valeur et l’intérêt,« Sa chevelure rousse ondoya comme les flammes d’un brasier incertain. » (Chapitre 36)
Ca me rappelle juste les propos d’un auteur sur son premier roman, je voulais faire du Balzac avec des envolées, qui ne voulaient rien dire.
08/11/2018 à 21:59 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne) 6
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6/10 Un bon moment, une ambiance sombre bien rendue, du suspense, une écriture accrocheuse...cependant deux semaines après la lecture, je l'avais déjà oublié.
18/05/2018 à 11:46 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 3
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8/10 Enfant, on a toujours eu droit à des histoires qui nous ont fait peur. Certaines nous ont hantées plus longtemps que d’autres. Et si l’une d’elles prenait vie ? Et si on se retrouvait en train de vivre l’une de ces histoires cauchemardesques ? C’est justement ce que Jérôme Loubry nous fait vivre avec son premier roman « Les Chiens De Détroit »…
L’histoire se déroule à Détroit. La ville qui fut jadis la gloire des Etats Unis n’est plus qu’un cimetière hanté par les cris des enfants dont les corps ont été retrouvé sans vie. Le meurtrier court toujours et ne laisse aucune trace derrière lui sauf un seul indice : Il est grand !
Il est alors surnommé par la presse « le géant des brumes », croquemitaine issu d’une légende qui raconte qu’une fois un enfant s’éloigne loin de chez lui, le géant des brumes l’enlèvera… S’agit-il d’une simple coïncidence ? Ou le meurtrier est vraiment influencé par cette histoire ? C’est ce que l’inspecteur Stan Mitchell est chargé d’élucider.
Vous allez sûrement penser que c’est loin d’être un nouvel horizon, que l’idée n’est pas originale. Plusieurs écrivains s’inspirent des vieilles histoires, des légendes pour en créer d’autres à leur façon. Et c’est ce que l’auteur a fait. Mais il a également donné à son histoire ce petit quelque chose qui la différencie des autres et la rend plus réelle… terriblement réelle. L’auteur décrit la tristesse du village autrefois fleuron si bien qu’on se croirait y être, jusqu’à ressentir, à travers ses mots, la douleur et la peur de ses habitants ce qui amplifie encore plus le sentiment de désolation et d’abandon. J’ai été bluffé par sa capacité à donner « vie » aux protagonistes. Il ne les a pas mis à l’écart pour ne se concentrer que sur l’histoire principale, il leur a donné à chacun son passé, son caractère, son charme et ses nombreux défauts. Ils sont fouillés au cours des chapitres de sorte qu’on découvre que chacun referme en lui une histoire assez sombre qu’il tente de fuir.
Passons au style d’écriture de l’auteur : Avec son premier roman, Jérôme Loubry a réussi un coup de maître. Il nous fait vivre, à travers ses pages, dans une ambiance glauque et terriblement réaliste tout en nous accrochant grâce à sa plume fluide et addictive. C’est ce qui rend ce thriller aussi bouleversant qu’agréable à lire.
Je le redis : Pour un premier roman, c’est une réussite ! Je vous le recommande vivement.
Un auteur à suivre !07/03/2018 à 18:42 Med.SoB (55 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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7/10 « Les chiens de Détroit » est un thriller réussi et, oserais-je dire, presque abouti pour un premier roman. L’auteur a le mérite d’avoir choisi un genre presque trop souvent utilisé et de pouvoir garder la tête haute au vu du résultat qui, dans certains cas, peut très vite tourner au roman de gare gavé de lieux communs. Sa plume est légère et semble prometteuse. Pour toutes ces raisons, il mérite une attention particulière et comblera tout amateur de bon thriller.
21/01/2018 à 10:30 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 5
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7/10 Une découverte intéressante. J'ai beaucoup aimé la plongée dans la ville de Détroit, hélas, ravagée par les conséquences du scandale des subprimes...
L'histoire est intéressante et je n'ai commencé à me douter de la fin que tardivement et de façon incomplète. Auteur à suivre.17/12/2017 à 18:31 calimero13 (1066 votes, 7.4/10 de moyenne) 3
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7/10 À la lecture de ce roman, je ne peux m'empêcher de tracer un parallèle avec celui de Vincent Hauuy, Le Tricycle Rouge... Deux auteurs français qui, pour leur premier roman, viennent défier les auteurs anglo-saxons sur leur propre territoire, leur empruntant décors, codes et personnages...
Un emprunt nullement sans intérêt, mais indéniablement à risques, car il assure une comparaison inévitable avec ceux ayant déjà sévi...
Ici, l'exercice ne m'a pas donné entière satisfaction, du fait de personnages proches de la caricature et d'une intrigue indolente...
Mais rendons grâce à Jérôme Loubry d'avoir su faire de la ville de Detroit un acteur à part entière ; c'est elle qui focalise complètement l'attention du lecteur...
Le véritable croque-mitaine du bouquin, c'est elle...10/12/2017 à 14:29 jackbauer (725 votes, 7.2/10 de moyenne) 7
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8/10 Jérôme Loubry a réussi à imprimer sa patte dès ce premier roman. Les chiens de Détroit est un thriller qui mérite toute l’attention d’un lectorat avide de ce genre de romans et qui apprécie qu’un auteur arrive à puiser sa singularité dans des thèmes pourtant souvent traités.
13/10/2017 à 06:30 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 6
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8/10 Jérôme Loubry, le plus américain des auteurs français, Les Chiens de Detroit, le plus français des romans américains ! Rarement un auteur étranger (ici le français Jérôme Loubry) se sera aussi bien approprié une ville, un décor et une noirceur. Autant d'ingrédients qui font l'essence des romans noirs américains tels qu'on les connait.
Un autre auteur qui me vient à l'esprit et qui a aussi cette faculté de raconter avec talent des histoires se déroulant ailleurs que sur ses terres natales, c'est l'anglais RJ Ellory (comme Ian Manook ou Olivier Truc du côté des français).
Et ce n'est certainement pas un hasard si un autre un point commun avec RJ Ellory apparait rapidement en tournant les pages du livre : Seul le silence.
Outre le fait que ces trois mots apparaissent à deux reprises dans Les Chiens de Detroit, Jérome Loubry y évoque lui aussi ces ombres de l'enfance sanglées aux silhouettes de leurs avatars adultes. Comme autant de fantômes qui hantent chacun de leurs pas. L'auteur parvient à transmettre ce trouble au lecteur, de la première page et bien longtemps après avoir tourné la dernière.
Désespérés et mélancoliques, les personnages de Jérôme Loubry sont certes condamnés à vivre un enfer mais aussi déterminés à briser la malédiction qui a jeté le trouble sur leurs destinés.
Un premier roman dont je conseille vivement la lecture et un auteur évidemment à suivre !10/10/2017 à 20:50 Fredo (1202 votes, 7.9/10 de moyenne) 11