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Le Lagon noir
7/10 Comment toujours dans les enquêtes d'Erlendur, nous avons affaire à deux enquêtes parallèles, l'une "officielle", l'autre "personnelle" d'Erlendur, qui tente de comprendre la disparition d'une jeune fille après la Seconde Guerre mondiale, lorsque l'Islande était encore un pays pauvre dans lequel certains vivaient dans ce qui s'apparente à un bidonville, Kamp Knox (titre original du livre), composé de baraquements américains de la Seconde Guerre mondiale. L'enquête officielle quant à elle porte sur un homme retrouvé mort dans un lac et dont la mort est liée à une chute vertigineuse.
Le roman est très intéressant pour tout ce qui touche à l'histoire de l'Islande, les rapports parfois compliqués avec les Américains qui stationnaient là depuis la Seconde Guerre mondiale et qui sont restés durant la Guerre froide. Intéressante aussi cette enquête personnelle d'Erlendur qui prend d'ailleurs presque le dessus sur l'enquête officielle dans le roman.
Mais j'ai ressenti durant ma lecture un air de déjà-vu : les disparitions sont la clé du comportement d'Erlendur, c'est donc logique d'en avoir encore un cas, mais ça devient trop redondant. Et les rapports Islande-armée américaine ont déjà été traités dans Le Duel (plus intéressant à mon goût).
Le Lagon noir reste un roman plaisant à lire, qui ajoute une pierre à l'édifice dédié à ce personnage si attachant qu'est Erlendur Sveinsson, sans être exceptionnel ni même indispensable.05/02/2017 à 11:49 4
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Le Prédicateur
Léonie Bischoff, Olivier Bocquet
8/10 Je n'ai pas lu le roman de C. Läckberg, mais cette BD, réussie, m'en a donné l'envie. J'ai trouvé pertinente la présentation des personnages dans les trois premières pages, ce qui permet de naviguer plus facilement dans l'intrigue (car les personnages sont nombreux), y compris entre passé et présent. Intrigue qui est d'ailleurs bien ficelée. J'ai apprécié le dessin de Léonie Bischoff. En bref, une adaptation (visiblement) réussie, une BD plaisante à lire.
05/02/2017 à 11:31 2
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Brutale
8/10 Prenez tout d'abord un personnage hyper-violent, bestial, à la sauvagerie innée.
Enracinez cette violence au plus profond de son être, assimilée à de la méchanceté pure (cf les violences faites à son petit frère, enfant).
Canalisez-la avec des sorties nocturnes sanglantes et/ou de la drogue.
Protégez-la avec un papa-poule super flic (tiens ça me rappelle le clan Morvan de Lontano/Congo Requiem chez Grangé) qui fait trafiquer votre dossier psychologique pour vous permettre de poursuivre votre parcours dans la police.
Introduisez de façon paradoxale une dose non négligeable d'humanité et de détestation de l'injustice, faisant de vous un flic plus que borderline mais attachant (tiens, ça me rappelle Mako de Laurent Guillaume).
Secouez le tout avec une intrigue qui mêlera trafic de vierges, fusillade sur l'autoroute, la Tchétchénie, la France, la Corse, la banlieue parisienne, combats à mains nues (tiens, j'ai pensé à Paola Barbato...) etc... et vous obtenez une version 2017 survitaminée du Nikita de Luc Besson.
Les amateurs de thriller pur et dur seront sans nul doute conquis. Ceux, comme moi, n'appréciant pas/plus particulièrement ce genre le seront aussi, tant cette Lisa Lartéguy alias la Bête, le Monstre, "Brutale" est un personnage de roman hyper charismatique.24/01/2017 à 12:03 11
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La Somnambule
Stéphane Michaka, Jean-Louis Thouard
8/10 Qui est Marian Tansey, jolie jeune femme amnésique ? Qui prend sa voiture toute neuve, chaque nuit, pendant son sommeil ? Et quel est cet étrange couple qui tourne autour d'elle ?
Dans une BD aux couleurs très sombres, toutes ces questions vont trouver réponses. J'ai mis du temps à m'habituer au dessin de Jean-Louis Thouard mais je trouve que ça correspond finalement bien au flou présent dans la tête de l'héroïne.
Cette série d'adaptation de classique chez Casterman/Rivages est une bonne idée. Elle permet de redécouvrir certaines œuvres. Mieux elle permet parfois d'en découvrir tout court. C'est le cas avec cette somnambule qui m'a donné envie de découvrir le roman original écrit par l'américaine Helen McCloy. Pari réussi donc de la part du duo Michaka/Thouard.21/01/2017 à 22:31 2
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Aurore de sang
7/10 Une écriture simple et efficace au service d'une histoire se déroulant en Alaska et mêlant trafic de drogue, écologie, secte et aurores boréales.
La lecture, sans être exceptionnelle, est très plaisante. Le personnage de Nimrod Russell est assurément le point fort du roman, son histoire personnelle permettant d'alimenter une intrigue à plusieurs strates (les dernières pages du roman indiquent clairement la direction d'un troisième tome). Certaines scènes sont marquantes mais il a manqué un je-ne-sais-quoi pour que je sois totalement enthousiaste. Peut-être ai-je trouvé les dialogues entre Nimrod et sa compagne ou son ex un peu mièvres. Le personnage du père m'a semblé peu crédible (ou alors faut-il attendre d'en savoir plus avec le futur troisième tome ?).
Bref, une lecture agréable qui, sans révolutionner le genre, permet de passer un bon moment dans l’État le plus septentrional des États-Unis.18/01/2017 à 23:02 6
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Le Secret de Crickley Hall
8/10 Une histoire de maison hantée ? Chic, voilà un genre que j'affectionne. Enfin, surtout en film, je n'ai pas eu l'occasion d'en lire beaucoup.
Bigre, la bête est épaisse (presque 800 pages en poche) ! Et pourtant, aucun ennui ! L'auteur prend le temps d'introduire chacun de ses personnages, endeuillés par une perte récente et qui décident de s'installer dans une vieille demeure sans charme loin de leur ancienne maison. Ce début ne m'a pas semblé long mais plutôt nécessaire pour bien saisir à la fois l'état d'esprit de la famille Caleigh mais également pour constater les premiers signes d'une présence qui ne semble pas être bien intentionnée. Ce qui permet par la suite de faire monter le suspense jusqu'au final.
J'ai trouvé l'histoire de cette maison passionnante et habile la façon dont l'auteur a mêlé Histoire et histoire(s). Vraiment une lecture très plaisante et des images très nettes de plusieurs scènes : je visualisais très bien les personnages et les scènes, passés ou présents.
Vraiment une belle réussite.18/01/2017 à 22:50 5
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Un vieux truc indien
8/10 Walt Longmire accompagne son ami Lonnie Little Bird à l'hôpital pour faire contrôler son diabète. En chemin ils s'arrêtent à un restaurant où tout le monde est couché au sol. Et pour cause : 5 minutes auparavant, un jeune homme les braquait.
Grâce au V.T.I. (lire la nouvelle pour comprendre), l'affaire sera rapidement résolue. Belle chute en effet !18/01/2017 à 10:19 5
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Gel nocturne
8/10 Un polar scandinave (norvégien précisément) dans la plus pure tradition, avec des personnages bien creusés, une atmosphère si particulière, une enquête qui avance lentement, sans coup d'éclats ni rebondissements sur rebondissements. Avec à la fin des pièces du puzzle qui se rassemblent et qui nous font dire : chapeau ! à l'auteur. Bref, un polar scandinave comme je les aime. En plus des réussites du roman déjà citées, j'ajoute que le personnage de Jonfinn Valmann est très attachant et cette enquête va révéler en lui des failles, réveiller des souvenirs peu avouables. Un personnage que j'ai envie de revoir.
En outre la lecture de Jean-Marie Galey (livre audio) est remarquable de justesse !
Je vais me pencher sur ses rares romans policiers traduits en France (quel dommage que si peu de ses romans soient publiés en France !).16/01/2017 à 00:12 4
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Les Marécages
9/10 Difficile de dire mieux que les précédents avis. Je m'ajoute au concert de louanges et aux nombreux 9/10.
Oui ce livre est excellent, et comme l'a dit Emil', c'est un roman sur la relation père/fils, la famille, un roman initiatique dans lequel Harry va passer (et nous avec) par de nombreuses émotions, davantage qu'un roman noir sur le Sud raciste des États-Unis dans les années 30 (attention la contextualisation historique est très réussie, mais n'est pas forcément au cœur du récit, à mon humble avis, même si elle permet d'expliquer certains fils de l'intrigue, évidemment).
Joe R. Lansdale brosse une galerie de personnages bien creusés, attachants ou détestables mais dont aucun ne peut laisser de marbre. Et décidément, cette partie des États-Unis (l'East Texas) recèle d'histoires et anecdotes intéressantes, qu'on a l'habitude de voir plutôt du côté de la Louisiane (en tout cas avec nos yeux de lecteurs français).
J'ai adoré pendant une semaine me plonger dans ce livre à la lecture si plaisante et j'ai repoussé le moment où je devrais finir ce livre. Pas loin du coup de cœur donc, seul certaines filiations m'ont semblé un peu capillotractées.
Assurément un roman marquant, que je vais probablement garder longtemps en mémoire.14/01/2017 à 13:03 12
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3 instincts
9/10 Grosse claque que cette première BD de Julien Parra ! C'est (très) violent, c'est (très) sanglant, c'est (très) cru, mais tout cela à un sens : des destins entrecroisés, entremêlés, dont on comprend à travers quatre parties, comme un compte à rebours, les liens qui unissent les différents protagonistes.
Indéniablement un BD marquante, dont l'avertissement "Âmes sensibles s'abstenir" n'est pas à prendre à la légère, rien n'est épargné au lecteur.11/01/2017 à 22:03 4
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Balles perdues
8/10 Histoire de gangsters très classique effectivement. Ce qui fait la différence avec une BD lambda c'est le dessin magnifique de Jef. Les couleurs, dans des tons sépia, collent parfaitement à l'ambiance des années 20 (l'histoire se passe sous la Prohibition). L'entretien en fin d'ouvrage avec le cinéaste Walter Hill, à l'origine du projet, nous éclaire sur la genèse de l’œuvre.
A découvrir, notamment pour celles et ceux qui aiment les ambiances de gangsters et l'époque de l'entre-deux-guerres aux États-Unis.04/01/2017 à 18:08 1
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Le mystère ô combien mystérieux du clown qui avait perdu son sourire
7/10 J'ai davantage apprécié cet opus de la série que celui concernant le train mystérieux. Toujours autant d'humour (jeu de mots, calembours...) et une intrigue plus poétique. Idéal pour les très jeunes lecteurs pour acquérir du vocabulaire et lire une histoire sympa.
04/01/2017 à 18:02 1
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Excursion
6/10 Considérablement refroidi par le précédent roman traduit de Steinar Bragi (Installation, à fuir), j'ai ouvert celui-ci avec un a priori fort négatif.
Disons-le tout de suite : Excursion est bien meilleur, à commencer par la traduction. Il reste cependant quelques passages obscurs, mais je crois que cela est dû à l'écriture très spéciale de l'auteur islandais, qui se perd en digressions et entretient parfois un flou très gênant pour le bon suivi de l'intrigue, oscillant entre réalité et illusion, entre passé et présent...
Alors que faut-il retenir de bon ? D'abord le décor, les lieux décrits. J'ai des images très fortes en tête, je "voyais" la maison, le barrage, le village étrange et abandonné... L'interaction entre les personnages aussi, à commencer par ces quatre trentenaires propres sur eux mais dont le passé a laissé quelques séquelles... Puis l'étrangeté dans laquelle baignent les protagonistes, une atmosphère assez unique je dois dire. Et le suspense qui va crescendo, à mesure que l'horreur, inexplicable (et pas franchement expliquée...) se déploie.
Pourquoi 6 alors ? Au-delà des passages obscurs, c'est la fin très, très, très ouverte qui frustre. L'auteur n'apporte pas beaucoup de réponses et même si je crois l'avoir comprise, je n'en ai pas la certitude.
En fait, en refermant ce livre j'ai eu un sentiment mitigé : soulagé de ne pas avoir connu une nouvelle lecture déplorable après Installation mais frustré de ne pas avoir lu un excellent roman, dont les ingrédients pourtant laissaient présager une autre recette. Celle-ci me laisse en bouche un goût de "il y avait mieux à faire", tout en laissant dans ma mémoire des images fortes et une ambiance rare.
J'ajoute enfin que le fait de ne pas saisir tous les subtilités liées à la mythologie islandaise (le traducteur fait pourtant l'effort d'ajouter des notes de bas de page pour nous faire mieux comprendre certains références historiques, politiques et mythologiques de l’Islande) m'empêche probablement de saisir la symbolique du thème central traité dans ce roman.
J'invite vraiment les curieux et les curieuses à se faire leur propre avis, car j'ai envie de connaître d'autres ressentis sur cet étrange roman.01/01/2017 à 21:46 5
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Un si terrible secret
9/10 Un coup de téléphone, le jour de Noël. Nathanaëlle, quinze ans, décroche. Au bout du fil, la gendarmerie. Pilou et Mamie, ses grands-parents, sont morts. Très vite la gendarmerie conclut à un suicide... dans un ruisseau de 20cm de profondeur. Nathanaëlle n'y croit pas. Quelques mois plus tard, profitant d'un voyage de ses parents au Népal, elle décide d'aller dans la maison où s'est produit le drame. Et découvre, d'abord une photo puis le journal intime de sa grand-mère, pendant l'Occupation.
En le lisant, elle va comprendre l'horrible secret de ses origines.
Un texte qui se lit bien, une intrigue très prenante, une plongée réussie dans le sombre passé de la France occupée et un dénouement digne des meilleurs polars.
Ce fut une excellente lecture, que je conseille vivement aux parents qui souhaitent offrir à leur(s) jeunes adolescent(s) un très bon roman basé sur des faits historiques.
Remarquable !01/01/2017 à 11:53 3
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Halte au feu
8/10 Écrit en 2004, ce court texte (90 pages) est pourtant d'une actualité brûlante. Et a envisagé, un an avant, les "émeutes" des banlieues de 2005.
En quelques dizaines de pages, Jean-Hugues Oppel nous entraîne dans les méandres d'une cité "chaude", dans laquelle un accident de voiture met le feu aux poudres. Mais qui ment ? Paroles de jeunes banlieusards, contre parole de flics. Et au milieu Gérard Balagan, un "bœuf-carotte" qui cherche la vérité.
Une belle histoire à la conclusion pertinente, susceptible de toucher les jeunes (et moins jeunes) lecteurs. Une réussite.01/01/2017 à 11:40 3
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Les Enfants assassins
6/10 Un très court polar jeunesse (une trentaine de pages) dans lequel une épidémie de parricide touche la capitale française. Pas beaucoup de temps pour apprendre à connaître les personnages, seul Canardin, le vieux commissaire à la retraite est (un peu) développé. La fin est une chute logique mais rare dans ce genre de polars jeunesse. Assez bon, donc, mais qui aurait mérité quelques pages de plus.
31/12/2016 à 11:13
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Ténèbres sur Jacksonville
5/10 J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce roman peuplé de morts-vivants, malgré un bon début. La lecture d'Yves Belluardo (livre audio) n'y est pour rien, elle colle même plutôt bien au ton du roman. Mais c'est justement ce ton qui ne m'a pas plu, oscillant sans cesse entre humour et horreur. Au final, pas sûr que je garde un grand souvenir de ce roman, mais j'ai en revanche conscience de certaines de ses qualités, à même de séduire les fans de romans avec des zombies.
30/12/2016 à 18:52 2
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Au-delà du mal
6/10 S'il est évident, comme l'ont souligné d'autres avis, que ce roman a fait date dans l'histoire du thriller, il n'en demeure pas moins qu'il souffre de quelques défauts, à mes yeux en tout cas.
Sans rentrer dans les détails, j'en pointerai deux.
Le premier est la longueur exagérée du roman. 889 pages en poche, ce n'est pas un problème en soi. Mais des scènes qui se répètent selon un même schéma sur des centaines de pages ont de quoi lasser. Pourtant, le roman avait bien commencé avec l'enfance du tueur et sa vie en hôpital psychiatrique, deux éléments très importants du récit et fort prenants. Hélas, le rythme s'étiole concomitamment à la répétition des meurtres, répétition dans leur forme en plus. Beaucoup de personnages, beaucoup de points de vue... et j'ai fini par décrocher.
Le deuxième défaut, celui-là encore plus subjectif, est la place qu'occupent les femmes dans le livre. Elles sont soit folles (la mère du tueur), soit (nombreuses) victimes un brin naïves et souvent vénales, soit manipulatrices (comme la maîtresse du politique Stoner) mais elles n'ont jamais le beau rôle. Ce déséquilibre m'a gêné, et m'a amené à me poser la question des motivations de l'auteur...
Et j'ajoute que Shane Stevens a voulu traiter un nombre important de sujets (entre autres la place de la presse, le rapport presse-police, les scandales politiques, la peine de mort, les hôpitaux psychiatriques etc...), ce qui alourdit, à mon sens, encore plus le récit et sa dynamique.
Bref, sans nier l'évident apport d'Au-delà du mal à ce genre de la littérature et les novations qu'il apporte à cette époque (1979 !), il souffre de défauts qui, sans être rédhibitoires, ne m'ont pas permis de prendre plaisir à le lire au-delà des 200 premières pages.28/12/2016 à 12:43 8
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Maman a tort
8/10 Michel Bussi est en tête des ventes de polars en France et cette place en haut du podium n'est pas usurpée, loin s'en faut. Maman a tort est là pour le confirmer. Car même si je n'ai pas été très surpris par les rebondissements (moins bluffants que dans d'autres romans de l'auteur, à moins que ce soit moi qui m'habitue à la construction de ses intrigues), je me suis attaché aux personnages, le petit Malone notamment mais pas seulement. J'ai aimé découvrir certains pans de l'histoire du Havre et de ses alentours (Potigny, base de l'OTAN etc...) tout en suivant une intrigue franchement prenante (belle imagination pour bâtir de telles intrigues !).
Pas le meilleur de l'auteur à mon goût mais clairement un très bon roman.23/12/2016 à 12:34 5
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La Machine à démourir
Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann
6/10 Dessins toujours aussi sympas mais une intrigue qui n'avance pas, ce tome 10, centré sur le très jeune (et touchant) Terry est pour moi le plus décevant de la série, on a l'impression qu'il sert juste de transition entre le tome 9 et le suivant, sans rien apporter de plus. Vraiment dommage. J'espère que la "machine" va être relancée de manière efficace lors du tome 11.
21/12/2016 à 22:34 1