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La mort en écho
9/10 Pas de sérial killer, d'enquête ou de course-poursuite. Non, Barbara Abel, c'est l'auteure du quotidien, du banal, du "ça peut nous arriver à tous". Sans paillettes ni artifices, ses récits sont simples, fluides, familiers. J'aime le naturel et surtout la subtilité avec lesquels elle nous livre des tranches de vie émouvantes qui trouvent une résonance en nous.
Barbara, c'est aussi la reine du thriller psychologique dans lesquels les sentiments, qu'ils soient amoureux ou filiaux, règnent en maîtres et guident les personnages. L'instinct maternel, toujours très présent dans ses romans, a aussi une importance capitale dans 'la mort en écho".
Ici, trois époques, trois femmes, trois histoires d'amour contrariées qui vont être inextricablement liées les unes aux autres. Le souffle de la tragédie finira par l'emporter car la miss n'est décidément pas une adepte des happy endings.
Jolie lecture avec beaucoup de finesse.09/06/2016 à 20:16 5
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Jour Quatre
5/10 Un huis clos mâtiné de fantastique dans un paquebot en panne fourmillant de personnages : ah voilà un cadre que n'aurait pas renié Stephen King !
Malheureusement, sous la plume grossière de Sarah Lotz, c'est raté ! L'histoire est prenante, le suspense est présent, mais l'écriture n'est pas terrible et parsemée de nombreux "merde" qui n'ont rien à voir avec les toilettes bouchées du bâteau. Si l'atmosphère de panique est plutôt bien rendue, les caractères sont taillés à la tronçonneuse et les frissons tant attendus ne sont pas vraiment au rendez-vous.
"Jour quatre" est surtout atteint du syndrome de la série "Lost" : plein de mystères alléchants, des individus perdus qui se croisent, la promesse d'un final explosif. Et pouf, tout tombe à l'eau, rien n'est expliqué. Pire, la fin est juste incompréhensible. Terrible frustration alors que l'auteure avait réussi à titiller le lecteur avec son avant dernier chapitre (le plus réussi et surprenant du roman) et qu'elle avait entre les mains un sujet en or.05/06/2016 à 07:20 3
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Tout pour plaire
7/10 Un roman qui a tout pour plaire sauf...les personnages ! Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, ils sont tous gratinés, torturés et franchement, très moyennement attachants. Je crois que c'est un peu la marque de fabrique d'Ingrid Desjours.
Tout pour plaire est un "domestic thriller" très prenant et intimiste qui résonne un peu comme "les apparences" de Gillian Flynn. On ne sait effectivement pas trop qui croire, on change régulièrement d'avis sur la nature des protagonistes (sauf sur leur côté tête à claques qui est immuable) mais quand même, au deux tiers de l'histoire, on commence à flairer l'embrouille. Le dénouement n'est donc pas réellement une surprise pour qui a l'habitude de lire ce genre de roman.
Mention spéciale pour Sacha, flic cynique et retors, que je n'ai pas apprécié (humainement parlant) mais que j'ai trouvé très intéressant et le final qui lui est dédié est bien vu.
J'ai nettement préféré ce livre à Echo que j'avais trouvé assez sordide et éprouvant.31/05/2016 à 20:38 5
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Le temps est assassin
7/10 Oui, la Corse est sublime et Michel Bussi la met merveilleusement bien en valeur : on s'y croit à 2000 % et de ce côté là, le contrat est parfaitement rempli.
Mais "Le temps est assassin" n'a pas le charme "d'Un avion sans elle", ni l'ingéniosité de "Nymphéas noirs"ou la complexité de "N'oublier jamais". Pour moi qui ai lu tous ses romans, le dernier bébé de mon auteur chouchou est quand même un ton en dessous de la plupart de ses autres titres.
J'ai trouvé Michel moins drôle et moins inspiré qu'à l'accoutumée et son récit a des similitudes avec une de ses premières oeuvres : "sang famille".
L'histoire est moyennement crédible et manque un peu d'émotion alors qu'il y avait matière à secouer un peu plus le lecteur.
Le dénouement n'est pas surprenant sur tous les points car on se doute un peu, à mi-chemin, de ce qui a pu se passer.
Je suis un peu dure car, connaissant le grand potentiel de l'auteur, je m'attendais à mieux, mais "Le temps est assassin" reste malgré tout une lecture facile, divertissante et vraiment des plus agréables.31/05/2016 à 20:21 2
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Comme une ombre dans la ville
7/10 Je fais connaissance avec Nicolas Zeimet grace à son troisième roman.
Beaucoup de qualités dans cet ouvrage impossible à lâcher, mais la vraie bonne idée est le découpage en trois parties radicalement opposées, avec un narrateur différent et inconnu du lecteur pour chacune d'entre elles.
La première nous conte l'histoire d'un jeune illustrateur qui cherche à démasquer un tueur en série. Sans réelle surprise, assez classique, cette phase plante le décor.
La seconde nous immerge dans une romance. C'est frais, léger, drôle et on se demande où l'auteur veut nous emmener.
La dernière est celle de la révélation finale. Très noire et sanglante, avec des scènes de meurtres explicites et répétitives, elle m'a laissée au bord de la nausée.
Les trois parties semblent avoir été écrites par trois auteurs différents ce qui témoigne du talent de Nicolas Zeimet, capable de se mettre dans la peau de divers personnages.
Le roman se lit facilement, les pages se tournent vite et l'écrivain embrouille bien son lecteur. Mais les fans du genre ne seront peut-être pas complètement retournés par les dessous de l'histoire, surprenants, certes, mais déjà rencontrés ailleurs.
Dommage qu'à la fin, on ne sache pas ce qu'il advient de tous les personnages du récit auxquels on s'était attaché.
Un bon thriller donc, original sur la forme mais avec quelques petites imperfections sur le fond.08/05/2016 à 11:53 3
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Criminal loft
9/10 Mais quel excellent thriller !!!
Armelle Carbonel dépoussière la maison hantée, renouvelle le thème du serial killer et modernise le huis clos en nous offrant un roman alléchant où huit psychopathes enfermés dans un mystérieux sanatorium s'affrontent dans un sordide jeu de télé réalité dont le vainqueur échappera à l'injection létale.
Le cadre de Waverly Hills (soit-disant le lieu le plus hanté des Etats- Unis) est très approprié et l'auteure retranscrit parfaitement l'atmosphère qui s'en dégage.
Criminal Loft est jubilatoire, impertinent, addictif et le lecteur se trouve dans une double position : celle d'acteur puisqu'il vit "l'aventure" au travers des yeux du narrateur (un pervers des plus gratinés qui nous gratifie de réflexions ironiques et cyniques assez jouissives ) et celle de voyeur puisqu'il assiste à ce reality show en y prenant, oui je l'avoue, un maximum de plaisir !
Les personnages sont infects et Armelle Carbonel n'essaye pas de nous les rendre sympathiques. Elle assume son choix !
Elle assume, oui... sauf à la fin, où la logique et la moralité reprennent tout à coup le contrôle de cette pure folie. On s'y attendait mais aurait-elle pu nous offrir un final différent ? Dans un monde futuriste, éventuellement, mais pas à notre époque.
Voilà en tout cas un roman qui ferait un film d'enfer !05/05/2016 à 07:56 8
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Mygale
8/10 Ecrit en 1984, ce roman est pourtant très moderne dans le fond et surtout dans la structure narrative. Les lecteurs qui ont eu la chance de le découvrir l'année de sa sortie ont dû le trouver très novateur pour l'époque.
Mygale est assez perturbant au début tant certains passages et réactions de personnages nous semblent étranges. Puis, petit à petit, la lumière se fait, le puzzle se reconstitue et les scènes violentes et érotiques du récit trouvent leur légitimité à la fin, surprenante, quand on comprend les liens qui unissent les divers protagonistes (pour lesquels on oscille entre haine et empathie) de cette histoire dérangeante.
Mygale, c'est une vengeance sordide dans laquelle bourreau et victime changent tour à tour de rôle et jouent au jeu de "tel est pris qui croyait prendre". Un scénario de "malade" au profit d'un roman court, diabolique, terriblement efficace et crédible malgré sa démesure.
L'adaptation d'Almodovar est très réussie et complète à merveille la lecture du roman de Thierry Jonquet.05/05/2016 à 07:32 16
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Avec tes yeux
8/10 Un excellent thriller "pure race" qui ravira les amateurs du genre, avec ses ingrédients habituels : serial killer pas gentil du tout, meurtres sanglants, personnages attachants, mystères, suspense, storylines qui se recoupent...
La touche de surnaturel, bienvenue et presque légitimée à la fin, n'éffarouchera pas les réfractaires au fantastique.
On pourra peut-être reprocher à Sire Cédric un petit manque d'originalité (notamment dans le thème, déjà utilisé par Dean Koontz dans son roman Miroirs de sang) mais c'est un détail parce que son histoire est hyper addictive et que les pages se tournent les unes après les autres, à vitesse grand V.
Comme l'a mentionné Gruz, ce roman serait épatant adapté au cinéma.20/04/2016 à 08:40 6
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Méthode 15-33
7/10 Une héroïne surdouée et un poil déjantée pour une histoire de séquestration jamais lue jusqu'alors. Shannon Kirk, malgré l'aspect sordide et épouvantable de la situation, se paye le luxe de nous faire sourire voire de nous faire éclater de rire avec son "adolescente Macgyver" à l'esprit affuté et au courage hors normes.
La première partie du roman est un vrai régal, la seconde est un peu plus classique mais au moins, l'auteure va jusqu'au bout de "l'affaire" et nous évite des éllipses narratives parfois frustrantes. Dans Méthode 15-33, la boucle est bouclée et on sait ce qu'il advient de chacun, des autres personnages de l'histoire, tous un peu secoués du bocal.
Une lecture super divertissante, un livre dont on va sûrement beaucoup parler cette année.
PS : et Méthode 15-33 nous prouve, enfin, que les cours de maths et de physique ne sont pas inutiles !20/04/2016 à 08:32 7
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Le Deuxième homme
9/10 Les commentaires ci-dessous sont tellement riches et bien écrits que je ne vois pas ce que je pourrais rajouter d'utile.
Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans l'histoire (un peu "bizarre" au début), me familiariser avec l'écriture, singulière, d'Hervé Commère. Et à mi-lecture, j'ai été envoûtée, par le récit bouleversant de Stéphane, par le tempo et la poésie des mots de l'auteur, par cette histoire d'amour intense et tragique et J'ai tout englouti d'une traite.
Ici, pas de serial killer, pas de sang, pas de traque ou d'enquête mais des larmes, beaucoup de larmes. Celles du couple de héros et celles du lecteur, retourné par la passion destructrice de Stéphane, son manque de lucidité et par le tourment qu'il s'auto-inflige.
Après avoir fermé le livre, je l'ai rouvert pour relire certains passages (ah le fameux bocal de rhum arrangé !), pour mieux comprendre et mieux savourer les subtilités du récit.
Sûrement le plus original et le plus abouti des romans de l'auteur. J'ai adoré.16/04/2016 à 07:55 12
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Celle qui en savait trop
5/10 C'est un livre que j'aurais sûrement apprécié si je l'avais lu il y a 20 ans, lorsque j'étais jeune lectrice. Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas.
Celle qui en savait trop est un roman agréable et facile mais sans vice ni vertu. Il est trop court et n'est pas assez étoffé que ce soit d'un point de vue des descriptions ou des personnages. Ces derniers sont d'ailleurs stéréotypés et peu attachants. Les situations assez prévisibles et parfois tirées par les cheveux On peine à croire à l'histoire et aux péripéties de Keisha. Pas d'émotion, pas de réflexion, pas de sensation, ce bouquin de Linwood Barclay est juste divertissant. Vite lu, vite oublié.06/04/2016 à 10:00 4
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De force
9/10 Nouveau roman et nouveau coup de maitre de Karine Giebel qui prouve une fois de plus qu'elle est l'impératrice du thriller français.
Ces dernières années, elle est l'auteure qui m'a procuré le plus d'émotions et de sensations littéraires. L'intensité ressentie à la lecture de ses œuvres est inégalable. Je suis toujours sonnée à la fin et j'ai mal dans tous le corps comme si j'avais mené un combat.
J'ai lu De force d'une seule traite, avide de connaître le sort réservé à ses personnages et le dénouement (que j'imaginais tragique, comme toujours chez cette auteure) de cette sombre histoire, moins violente néanmoins que les autres qu'elle nous a contées .
L'épilogue et le prologue sont puissants et serrent la gorge. Entre ces deux grands moments de lecture, on partage la souffrance des héros, leurs amours contrariés (ah, chez Giebel, c'est du Roméo et Juliette en veux tu, en voilà) leur volonté de s'en sortir et parfois, leur funeste destinée.
Parce qu'avec Karine, ils en bavent tous et nous avec...
Alors oui, peut-être que certains auront découvert et compris, à mi-lecture, les dessous de cette tragédie mais qu'importe, là n'est pas l'essentiel. Chez Giebel, ce qui compte, ce sont les personnages, leurs joutes psychologiques, leurs traumatismes et surtout l'empathie qu'on peut ressentir pour eux alors, qu' à priori, ils ne le méritent pas. C'est « sa force », sa puissance, là où elle est imbattable.
Et d'ailleurs, un mot sur les héros masculins mis en scène par Karine. Que ce soit Luc rencontré dans ce roman, Franck dans « Meurtres pour rédemption », Raphaël dans « le purgatoire des innocents » ou Alexandre de « Juste une ombre », ils sont tous incroyablement attachants, bouleversants même. Elle invente l'homme hybride, irrésistible, mi bad-boy, mi prince charmant, si dur et pourtant si sensible. Malgré leurs failles, ou bien à cause d'elles, je les ai tous adorés et ils m'ont retourné le coeur.
De force.
Vivement le prochain roman, je suis déjà en manque...13/03/2016 à 08:27 8
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L'Exil des anges
5/10 Le roman démarre sur les chapeaux de roue : le premier tiers est mystérieux, alléchant et les thèmes évoqués sont sacrément prometteurs. On sent qu'on va se régaler !! Et puis paf, tout retombe comme un soufflé râté. L'auteur ne développe pas vraiment ses idées initiales, les personnages et leurs storylines sont bâclés, les aspects scientifiques négligés, les histoires d'amour sont avortées et on reste terriblement sur notre faim. L'écrivain avait posé les jalons d'un bouquin en or et au final, c'est une montagne qui accouche d'une souris. C'est hyper frustrant !
Je suis déçue de ce roman, très en dessous de ce que j'attendais et surtout très en dessous des autres titres de l'auteur, bien plus travaillés et aboutis.
Restent les remerciements, toujours sympas et émouvants chez Gilles Legardinier.
Mais ne t'inquiète pas, je te globiche toujours, Gilles. ;)12/03/2016 à 16:00 2
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Demain j'arrête !
8/10 De nombreux lecteurs étaient persuadés que ce roman avait été écrit par une femme...Et pour cause, Gilles Legardinier endosse avec brio la panoplie complète de la trentenaire d'aujourd'hui.
Alors on prend les mêmes ingrédients que dans ses autres livres et on recommence : humour dévastateur, amitiés profondes, amours sincères, personnages allumés et gros zeste de folie. C'est vrai, on est un peu au pays des Bisounours, et alors ? On s'éclate, on passe un super moment, que demander de plus ?09/03/2016 à 19:08 4
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Et soudain tout change
7/10 Une jolie histoire toute simple remplie de bonté, d'humanité, d'humour et de sacrées canailles. Gilles Legardinier montre une fois de plus l'étendue de son talent avec ce roman doux-amer, moins léger qu'à l'accoutumée, mais toujours écrit avec finesse et sensibilité. Un petit bémol néanmoins sur la "facilité"avec laquelle les personnages digèrent les épreuves de l'existence et sur le côté presque trop parfait de ces adolescents...Dans la "vraie vie", ce n'est pas comme ça que ça se passe mais ça fait du bien d'y croire !
09/03/2016 à 19:00 2
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Ça peut pas rater !
9/10 Suite à une douloureuse histoire, ma mère m'a conseillé de lire ce roman et de faire ainsi connaissance avec Gilles Legardinier. Comme elle a eu raison ! Ce livre m'a littéralement "sauvée". J'ai pleuré de rire, j'ai pleuré tout court, j'ai réfléchi, j'ai noté certaines réflexions, j'ai adoré...Un vrai moment de bonheur et d'émotion, une histoire d'amour comme on en rêve tous et toutes et des personnages à croquer. Et même les remerciements sont top ! Mais que ça fait du bien !!!
Gilles Legardinier se met à notre place, nous, les femmes, et il nous connait merveilleusement bien. Roman féminin et féministe, "Ca peut pas rater" plaira quand même aux lecteurs masculins, qui ne pourront qu'être explosés de rire devant les péripéties de l'attachante Marie.
Incroyable comment un "simple" bouquin peut changer notre perception de la vie...
Gilles, je te globiche !
Et maman, aussi, je te globiche de tout mon coeur.04/03/2016 à 16:45 6
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Sans pitié, ni remords
8/10 On prend les mêmes et on recommence ! C'est toujours aussi bon, toujours aussi drôle, émouvant et prenant.
Ce troisième opus de la bande à Kermit ne souffre pas de la comparaison avec les deux premiers. Par contre, il prend une tournure nettement plus sanglante et violente. Tsss, tsss, Nicolas, attention à ne pas céder aux sirènes de la "goretitude" !
Heureusement que la petite chasse au trésor dans les rues de Paris, pleine d'humour et de tendresse, et les vers de Beaudelaine en filigrane, contrebalancent la noirceur de l'intrigue, peut-être la plus aboutie de la série.22/02/2016 à 20:47 7
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Le Jour des morts
8/10 Et l'on retrouve avec un immense plaisir la tripotée des comparses du batracien Mehrlicht. Du stagiaire bizuté au légiste cynique en passant par le colosse obsédé par les articles du code pénal, ils sont tous attachants et hauts en couleur.
Mais Nicolas Lebel parvient à doser habilement les différents éléments de son roman et ne sacrifie pas pour autant son intrigue à ses personnages : les mystères de son enquête nous tiennent bel et bien en haleine jusqu'au bout.
C'est fun, intelligent, enlevé, rondement mené. Zéro défaut, c'est tout parfait.22/02/2016 à 20:39 5
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À mains nues
7/10 Voilà un roman bien difficile à noter...On le commence sans grand enthousiasme, simplement parce qu'il a été sélectionné pour le Prix Découverte Polars Pourpres. Au début, on le lit péniblement car le thème est dur et l'univers dans lequel évoluent les personnages, austère et sordide. On se dit qu'on va détester , qu'on va en baver même, mais on s'accroche, on continue, parce qu'on ne peut pas abandonner Davide à son triste sort, comme cela, c'est impossible. Puis on est surpris par l'intelligence de l'auteure, sa finesse, la construction de son intrigue. Alors enfin, pris dans un tourbillon, on tourne les pages les unes après les autres, jusqu'à une fin stupéfiante.
"A mains nues" est un roman atypique, qui envoûte autant qu'il dégoûte et le malaise qu'il suscite est palpable. C'est une lecture éprouvante, violente (bien que l'auteure fasse preuve d'une grande pudeur et suggère plus qu'elle ne décrit) , qui ne génère pas forcément de plaisir mais qui, une fois refermé, nous fait dire qu'au final, on a quand même lu un sacré truc !04/02/2016 à 20:35 9
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Une Vraie Famille
8/10 Cinquième roman de Valentin Musso, cinquième plaisir de lecture. Cet auteur se renouvelle sans cesse et ses livres n'ont strictement rien en commun, c'est assez rare pour être souligné. Valentin Musso ne fait pas du Valentin Musso et je trouve celà plutôt très intéressant.
L'intrigue "d'Une vraie famille" s'annonce très classique jusqu'à ce qu'un retournement de situation remette tout en perspective. Si j'ai particulièrement apprécié cet aspect du livre, j'ai trouvé que le comportement des personnages était parfois peu crédible et que certaines scènes étaient tirées par les cheveux.
Roman efficace et divertissant mais j'ai préféré d'autres titres de cet auteur qui est un peu mon chouchou.04/02/2016 à 20:15 3