Ironheart

839 votes

  • Le Deuxième homme

    Hervé Commère

    9/10 Les commentaires ci-dessous sont tellement riches et bien écrits que je ne vois pas ce que je pourrais rajouter d'utile.
    Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans l'histoire (un peu "bizarre" au début), me familiariser avec l'écriture, singulière, d'Hervé Commère. Et à mi-lecture, j'ai été envoûtée, par le récit bouleversant de Stéphane, par le tempo et la poésie des mots de l'auteur, par cette histoire d'amour intense et tragique et J'ai tout englouti d'une traite.
    Ici, pas de serial killer, pas de sang, pas de traque ou d'enquête mais des larmes, beaucoup de larmes. Celles du couple de héros et celles du lecteur, retourné par la passion destructrice de Stéphane, son manque de lucidité et par le tourment qu'il s'auto-inflige.
    Après avoir fermé le livre, je l'ai rouvert pour relire certains passages (ah le fameux bocal de rhum arrangé !), pour mieux comprendre et mieux savourer les subtilités du récit.
    Sûrement le plus original et le plus abouti des romans de l'auteur. J'ai adoré.

    16/04/2016 à 07:55 12

  • Celle qui en savait trop

    Linwood Barclay

    5/10 C'est un livre que j'aurais sûrement apprécié si je l'avais lu il y a 20 ans, lorsque j'étais jeune lectrice. Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas.
    Celle qui en savait trop est un roman agréable et facile mais sans vice ni vertu. Il est trop court et n'est pas assez étoffé que ce soit d'un point de vue des descriptions ou des personnages. Ces derniers sont d'ailleurs stéréotypés et peu attachants. Les situations assez prévisibles et parfois tirées par les cheveux On peine à croire à l'histoire et aux péripéties de Keisha. Pas d'émotion, pas de réflexion, pas de sensation, ce bouquin de Linwood Barclay est juste divertissant. Vite lu, vite oublié.

    06/04/2016 à 10:00 4

  • De force

    Karine Giebel

    9/10 Nouveau roman et nouveau coup de maitre de Karine Giebel qui prouve une fois de plus qu'elle est l'impératrice du thriller français.
    Ces dernières années, elle est l'auteure qui m'a procuré le plus d'émotions et de sensations littéraires. L'intensité ressentie à la lecture de ses œuvres est inégalable. Je suis toujours sonnée à la fin et j'ai mal dans tous le corps comme si j'avais mené un combat.
    J'ai lu De force d'une seule traite, avide de connaître le sort réservé à ses personnages et le dénouement (que j'imaginais tragique, comme toujours chez cette auteure) de cette sombre histoire, moins violente néanmoins que les autres qu'elle nous a contées .
    L'épilogue et le prologue sont puissants et serrent la gorge. Entre ces deux grands moments de lecture, on partage la souffrance des héros, leurs amours contrariés (ah, chez Giebel, c'est du Roméo et Juliette en veux tu, en voilà) leur volonté de s'en sortir et parfois, leur funeste destinée.
    Parce qu'avec Karine, ils en bavent tous et nous avec...
    Alors oui, peut-être que certains auront découvert et compris, à mi-lecture, les dessous de cette tragédie mais qu'importe, là n'est pas l'essentiel. Chez Giebel, ce qui compte, ce sont les personnages, leurs joutes psychologiques, leurs traumatismes et surtout l'empathie qu'on peut ressentir pour eux alors, qu' à priori, ils ne le méritent pas. C'est « sa force », sa puissance, là où elle est imbattable.
    Et d'ailleurs, un mot sur les héros masculins mis en scène par Karine. Que ce soit Luc rencontré dans ce roman, Franck dans « Meurtres pour rédemption », Raphaël dans « le purgatoire des innocents » ou Alexandre de « Juste une ombre », ils sont tous incroyablement attachants, bouleversants même. Elle invente l'homme hybride, irrésistible, mi bad-boy, mi prince charmant, si dur et pourtant si sensible. Malgré leurs failles, ou bien à cause d'elles, je les ai tous adorés et ils m'ont retourné le coeur.
    De force.
    Vivement le prochain roman, je suis déjà en manque...

    13/03/2016 à 08:27 8

  • L'Exil des anges

    Gilles Legardinier

    5/10 Le roman démarre sur les chapeaux de roue : le premier tiers est mystérieux, alléchant et les thèmes évoqués sont sacrément prometteurs. On sent qu'on va se régaler !! Et puis paf, tout retombe comme un soufflé râté. L'auteur ne développe pas vraiment ses idées initiales, les personnages et leurs storylines sont bâclés, les aspects scientifiques négligés, les histoires d'amour sont avortées et on reste terriblement sur notre faim. L'écrivain avait posé les jalons d'un bouquin en or et au final, c'est une montagne qui accouche d'une souris. C'est hyper frustrant !
    Je suis déçue de ce roman, très en dessous de ce que j'attendais et surtout très en dessous des autres titres de l'auteur, bien plus travaillés et aboutis.
    Restent les remerciements, toujours sympas et émouvants chez Gilles Legardinier.
    Mais ne t'inquiète pas, je te globiche toujours, Gilles. ;)

    12/03/2016 à 16:00 2

  • Demain j'arrête !

    Gilles Legardinier

    8/10 De nombreux lecteurs étaient persuadés que ce roman avait été écrit par une femme...Et pour cause, Gilles Legardinier endosse avec brio la panoplie complète de la trentenaire d'aujourd'hui.
    Alors on prend les mêmes ingrédients que dans ses autres livres et on recommence : humour dévastateur, amitiés profondes, amours sincères, personnages allumés et gros zeste de folie. C'est vrai, on est un peu au pays des Bisounours, et alors ? On s'éclate, on passe un super moment, que demander de plus ?

    09/03/2016 à 19:08 4

  • Et soudain tout change

    Gilles Legardinier

    7/10 Une jolie histoire toute simple remplie de bonté, d'humanité, d'humour et de sacrées canailles. Gilles Legardinier montre une fois de plus l'étendue de son talent avec ce roman doux-amer, moins léger qu'à l'accoutumée, mais toujours écrit avec finesse et sensibilité. Un petit bémol néanmoins sur la "facilité"avec laquelle les personnages digèrent les épreuves de l'existence et sur le côté presque trop parfait de ces adolescents...Dans la "vraie vie", ce n'est pas comme ça que ça se passe mais ça fait du bien d'y croire !

    09/03/2016 à 19:00 2

  • Ça peut pas rater !

    Gilles Legardinier

    9/10 Suite à une douloureuse histoire, ma mère m'a conseillé de lire ce roman et de faire ainsi connaissance avec Gilles Legardinier. Comme elle a eu raison ! Ce livre m'a littéralement "sauvée". J'ai pleuré de rire, j'ai pleuré tout court, j'ai réfléchi, j'ai noté certaines réflexions, j'ai adoré...Un vrai moment de bonheur et d'émotion, une histoire d'amour comme on en rêve tous et toutes et des personnages à croquer. Et même les remerciements sont top ! Mais que ça fait du bien !!!
    Gilles Legardinier se met à notre place, nous, les femmes, et il nous connait merveilleusement bien. Roman féminin et féministe, "Ca peut pas rater" plaira quand même aux lecteurs masculins, qui ne pourront qu'être explosés de rire devant les péripéties de l'attachante Marie.
    Incroyable comment un "simple" bouquin peut changer notre perception de la vie...
    Gilles, je te globiche !
    Et maman, aussi, je te globiche de tout mon coeur.

    04/03/2016 à 16:45 6

  • Sans pitié, ni remords

    Nicolas Lebel

    8/10 On prend les mêmes et on recommence ! C'est toujours aussi bon, toujours aussi drôle, émouvant et prenant.
    Ce troisième opus de la bande à Kermit ne souffre pas de la comparaison avec les deux premiers. Par contre, il prend une tournure nettement plus sanglante et violente. Tsss, tsss, Nicolas, attention à ne pas céder aux sirènes de la "goretitude" !
    Heureusement que la petite chasse au trésor dans les rues de Paris, pleine d'humour et de tendresse, et les vers de Beaudelaine en filigrane, contrebalancent la noirceur de l'intrigue, peut-être la plus aboutie de la série.

    22/02/2016 à 20:47 7

  • Le Jour des morts

    Nicolas Lebel

    8/10 Et l'on retrouve avec un immense plaisir la tripotée des comparses du batracien Mehrlicht. Du stagiaire bizuté au légiste cynique en passant par le colosse obsédé par les articles du code pénal, ils sont tous attachants et hauts en couleur.
    Mais Nicolas Lebel parvient à doser habilement les différents éléments de son roman et ne sacrifie pas pour autant son intrigue à ses personnages : les mystères de son enquête nous tiennent bel et bien en haleine jusqu'au bout.
    C'est fun, intelligent, enlevé, rondement mené. Zéro défaut, c'est tout parfait.

    22/02/2016 à 20:39 5

  • À mains nues

    Paola Barbato

    7/10 Voilà un roman bien difficile à noter...On le commence sans grand enthousiasme, simplement parce qu'il a été sélectionné pour le Prix Découverte Polars Pourpres. Au début, on le lit péniblement car le thème est dur et l'univers dans lequel évoluent les personnages, austère et sordide. On se dit qu'on va détester , qu'on va en baver même, mais on s'accroche, on continue, parce qu'on ne peut pas abandonner Davide à son triste sort, comme cela, c'est impossible. Puis on est surpris par l'intelligence de l'auteure, sa finesse, la construction de son intrigue. Alors enfin, pris dans un tourbillon, on tourne les pages les unes après les autres, jusqu'à une fin stupéfiante.
    "A mains nues" est un roman atypique, qui envoûte autant qu'il dégoûte et le malaise qu'il suscite est palpable. C'est une lecture éprouvante, violente (bien que l'auteure fasse preuve d'une grande pudeur et suggère plus qu'elle ne décrit) , qui ne génère pas forcément de plaisir mais qui, une fois refermé, nous fait dire qu'au final, on a quand même lu un sacré truc !

    04/02/2016 à 20:35 9

  • Une Vraie Famille

    Valentin Musso

    8/10 Cinquième roman de Valentin Musso, cinquième plaisir de lecture. Cet auteur se renouvelle sans cesse et ses livres n'ont strictement rien en commun, c'est assez rare pour être souligné. Valentin Musso ne fait pas du Valentin Musso et je trouve celà plutôt très intéressant.
    L'intrigue "d'Une vraie famille" s'annonce très classique jusqu'à ce qu'un retournement de situation remette tout en perspective. Si j'ai particulièrement apprécié cet aspect du livre, j'ai trouvé que le comportement des personnages était parfois peu crédible et que certaines scènes étaient tirées par les cheveux.
    Roman efficace et divertissant mais j'ai préféré d'autres titres de cet auteur qui est un peu mon chouchou.

    04/02/2016 à 20:15 3

  • Les Enfants de l'eau noire

    Joe R. Lansdale

    7/10 Joe R. Lansdale signe un "river movie" à la fois drôle et touchant, plein de rebondissements et de suspense. Il parsème son récit de quelques scènes gores, vestiges de ses premières amours, les romans d'horreur. Cependant, il s'est bonifié depuis et son écriture, cynique mais également poétique (de sacrées jolies métaphores notamment), plaira au plus grand nombre. Il retranscrit parfaitement les moeurs de la société américaine des années 30 et nous offre une immersion totale dans ce Texas raciste et sexiste.
    Ses héros sont épris de liberté et la narratrice, pleine de fougue et de courage, est un chouette personnage féminin. Sa copine Jinx n'est pas en reste et ses interventions humoristiquent allègent un peu la noirceur de l'histoire.
    Dépaysant et prenant.

    29/12/2015 à 07:57 9

  • L'Enfer de Church Street

    Jake Hinkson

    4/10 Le miracle n'aura pas lieu. L'enfer de Church Street ne sera pas le livre qui me fera aimer le genre.
    Je n'ai ressenti aucune sensation, aucune émotion face à ce roman noir que j'ai lu sans enthousiasme, sans dégoût non plus, mais avec une totale indifférence.
    Personnages antipathiques au possible, lourdeurs, descriptions minimalistes, manque d'originalité et d'humour (contrairement à mes chers amis lecteurs ci-dessous, je ne crois pas avoir souri une seule fois au récit de Webb).
    Je suis assez hermétique à ce genre de bouquin et tant pis si je me sens isolée au milieu de tant de louanges mais j'assume ! o)

    16/12/2015 à 20:09 7

  • N'éteins pas la lumière

    Bernard Minier

    8/10 Ca y est, on peut l'affirmer, Bernard Minier maitrise totalement les codes du page turner et sait réunir tous les ingrédients pour maintenir une tension du début jusqu'à la fin. Les cliffhangers et rebondissements de derrière les fagots n'ont pas de secret pour lui et dans N'éteins pas la lumière, il en use et en abuse avec délice. Allez, on pourra peut être soulever que le twist ending final est un tantinet tiré par les cheveux, mais bon, sur 610 pages, on pardonne.
    Et puis une histoire de harcelement moral, y'a pas à dire, ça fait du bien par là où ça passe (sauf pour les pauvres concernés !) et ça scotche toujours le lecteur , bien content d'être simple spectateur de l'enfer vécu par les personnages. Parce que quand même, Bernard s'est sauvagement acharné sur cette malheureuse Christine. Mais que c'était bon !

    05/12/2015 à 08:52 6

  • Le Secret de Crickley Hall

    James Herbert

    9/10 James Herbert fait partie du cercle fermé des excellents auteurs de romans fantastiques. Très prolifique, il nous a gâtés tout au long de ces quarante dernières années mais je crois que le secret de Crickley Hall est son meilleur livre. En matière de maison hantée, il me parait difficile de faire mieux. Alors oui, on pourrait reprocher un petit manque d'originalité car tous les bons vieux codes (clichés ?) du genre sont présents, mais qu'est-ce que ça fonctionne bien !
    James parvient à nous captiver pendant près de 600 pages (un format gigantesque assez rare pour une oeuvre fantastico-horrifique) et contrairement à Mireille, cela ne m'a pas semblé long, bien au contraire. C'est vrai que l'auteur prend son temps pour poser son cadre, ses personnages et créer une véritable atmosphère comme on aime en trouver dans ce type de roman mais c'est justement là que réside tout son attrait.
    Je me suis régalée malgré une traduction pas toujours terrible.
    Je suis contente d'avoir retrouvé cet auteur qui tout comme King et Koontz a marqué mon adolescence et développé mon goût pour le fantastique. Sa mort en 2013 laisse un grand vide dans ce genre littéraire.
    Pour répondre à Mag, une série télévisée britannique en trois épisodes a été tirée du secret de Crickley Hall.

    30/07/2015 à 19:49 4

  • L'Innocence des bourreaux

    Barbara Abel

    8/10 Incroyable cette façon qu'a Barbara Abel de mettre en scène les gens les plus classiques et de faire basculer leur vie dans la tristesse et l'horreur, d'une manière totalement crédible et réaliste. On s'identifie sans peine à eux et on se dit que cela pourrait bien nous arriver...
    Cette auteure parvient à tirer de situations simples, de personnages banals et de lieux que l'on connait tous de véritables thrillers addictifs et éprouvants.
    Comme chez Karine Giebel, ses protagonistes sont malmenés jusqu'au bout et on serre les dents avec eux et pour eux.
    Il est d'ailleurs impossible de les abandonner à leur triste sort : on lit le roman quasiment d'une traite, c'est obligé !
    J'aurais aimé qu'il soit plus long, je l'ai englouti bien trop vite...

    24/07/2015 à 15:07 7

  • L'Apothicaire

    Henri Loevenbruck

    9/10 Merveilleusement bien écrit, remarquable d'érudition et de spiritualité, l'apothicaire réussit le tour de force de passionner pendant 600 pages sans être pour autant pénible ou élitiste. Malgré un style et un vocabulaire volontairement "désuets", la lecture en est étonnemment facile.
    Cette plongée dans le moyen-âge ravira les amateurs de mystères, de religions, de vieux manuscrits poussiéreux et de passages secrets.
    La gouaille des personnages et leur humour n'ont d'égal que leurs qualités humaines et le choix narratif de l'auteur consistant à rendre complice le lecteur donne à ce dernier l'impression de vivre leurs aventures.
    La fin pourra surprendre et malgré son hermétisme (voilà que moi aussi je me mets à employer de jolis mots philosophiques !), elle est plutôt pas mal trouvée.
    Que de chemin parcouru par Henri Loevenbruck depuis son premier roman, le testament de siècles.
    Bravo monsieur pour cet époustouflant apothicaire !

    24/07/2015 à 14:54 12

  • La Fille du train

    Paula Hawkins

    7/10 L'idée de départ (la voyageuse "voyeuse") nous séduit et la narration à trois voix est une belle trouvaille. Quant aux personnages féminins, ils sont bourrés de défauts et une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas des wonder women. Je serai plus circonspecte concernant les protagonistes masculins, assez caricaturaux et plus ou moins réduits à leur physique.
    Lecture facile et addictive, la fille du train ne brille cependant pas par son style ni par son écriture, simpliste. Mais on lui pardonne volontiers car c'est un thriller qui remplit parfaitement son rôle : nous divertir et nous empêcher de dormir !

    16/07/2015 à 12:26 7

  • Maman a tort

    Michel Bussi

    9/10 Dans un roman de Michel Bussi, c'est comme dans le cochon : tout est bon ! Les personnages sont croustillants, l'intrigue, aux petits oignons et les lieux, alléchants.
    J'ai adoré me faire mener en bateau dans les rues du Havre, écouter les contes de Gouti et me marrer en lisant les extraits du blog "envie de tuer.com". D'ailleurs, j'aurais eu envie d'assommer quiconque aurait tenté de m'arracher le bouquin des mains !
    Une super lecture, je me suis éclatée jusqu'à la dernière ligne et j'ai apprécié la bienveillance finale de l'auteur envers ses personnages.

    13/07/2015 à 21:50 10

  • Une putain d'histoire

    Bernard Minier

    8/10 Alors oui, ce roman est super addictif ! On tourne les pages à vive allure, on veut savoir coûte que coûte le fin mot de cette "putain d'histoire". Et lorsqu'on y parvient enfin, on est effectivement surpris. Mais quand on retourne en arrière et qu'on relit des passages, on se rend compte que l'on s'est fait avoir. Véritable tour de force de l'auteur ou arnaque ? J'ai du mal à trancher entre les deux...
    Mention spéciale pour le choix de cette île, vraiment dépaysante, et pour cette fin "intermédiaire" proposée par Bernard Minier, atypique et totalement jouissive.

    13/06/2015 à 11:08 12