Ironheart

839 votes

  • La Dame de pierre

    Xavier-Marie Bonnot

    6/10 Une écriture très soignée et un héros principal taiseux mais touchant en diable. J'ai un peu moins accroché aux autres personnages.
    Xavier-Marie Bonnot nous offre un roman "rural" un peu austère, dans la même veine que ceux de Franck Bouysse, c'est vrai.
    L'intrigue est bien travaillée, le suspense est là (malgré la lenteur assumée et le manque d'action) et les amoureux de la montagne y trouveront leur compte.

    27/04/2018 à 16:28 4

  • La Femme à la fenêtre

    A. J. Finn

    6/10 Moi qui suis une fan des thrillers psychologiques, je n'ai pas été complètement séduite par cette femme à la fenêtre.
    Le rythme est très lent et surtout, très répétitif. L'héroïne, agoraphobe et seule, passe une grande partie de son temps à boire du Merlot et à regarder des vieux films en noir et blanc. Je n'en pouvais plus à la fin !
    Le rebondissement de milieu de lecture est largement prévisible et déjà rencontré dans d'autres romans.
    Le suspense est cependant bien présent et permet de maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'à un final plutôt inattendu.
    Lecture agréable et efficace mais il y a mieux dans le genre...

    27/04/2018 à 16:18 7

  • Les Voleurs du temps

    Corinne Martel

    4/10 Je déteste mettre des "mauvaises notes" et là je suis vraiment désolée d'en mettre une aussi basse à une auteure qui me semble être particulièrement douée et sympathique.
    Corinne Martel est atypique (je l'avais déjà remarqué lors de son premier roman) et Les voleurs de temps est un ovni littéraire.
    J'ai totalement adhéré sur la forme car Corinne nous propose une oeuvre complètement novatrice. L'idée des tableaux est géniale, celle des sommaires à chaque début de chapitre, également. L'écriture est soignée et parfois même poétique.
    Mais j'ai détesté le fond. J'ai trouvé le livre d'une rare violence et d'ailleurs, la romancière prend le soin de nous prévenir et nous propose même de sauter les pages qui sont trop extrêmes. Le problème c'est que tout le contenu est extrême ! L'ensemble est sordide, pervers et soulève le coeur.
    Les personnages ne sont pas délicieusement agités du bocal, ils sont tous gravement siphonnés et aucun n'est attachant. Cette absence totale de normalité est étouffante et désagréable.
    Par ailleurs, l'auteure essaye d'embrouiller le lecteur par des changements de narration et par divers procédés stylistiques mais les fans de polars ne se laisseront probablement pas piéger et parviendront facilement à remettre les pièces du puzzle en place. Par conséquent, l'effet de surprise et les rebondissements tombent à l'eau.
    Peut-être que d'autres lecteurs n'auront pas du tout le même ressenti que moi et rentreront sans problème dans l'univers déjanté de Corinne Martel. Je lui souhaite de tout coeur.

    27/04/2018 à 16:09 7

  • L'Opossum rose

    Federico Axat

    7/10 Grace à ce roman, je sais désormais ce qu'est un opossum et que ce mot s'écrit avec un seul p. Ce serait nettement plus joli avec deux, c'est vrai, mais ce n'est pas moi qui décide.
    A part ça, ce livre de Federico Axat débute sur les chapeaux de roue. Les premiers chapitres embrouillent délicieusement le lecteur qui est, il faut l'avouer, complètement perdu mais complètement accro. La suite est nettement plus classique et ledit lecteur se décramponne petit à petit de l'ouvrage au fur et à mesure que la surprise initiale se dissipe et que la lassitude pointe son nez. Le livre aurait gagné à être raccourci : trop de situations redondantes, trop de passages inutiles. Tiens, d'ailleurs, à quoi sert la pseudo bluette amoureuse de cette histoire ? Moi qui suis pourtant fleur bleue, je l'ai trouvée strictement inutile, allongeant un peu plus un roman qui n'en avait pas besoin.
    Au final, une lecture plaisante, un scénario bien travaillé mais trop de longueurs et un petit air de déjà vu.

    18/03/2018 à 09:42 10

  • Les âmes rivales

    René Manzor

    8/10 Si vous aimez les histoires d'amour, celles qui traversent le temps, celles qui sont contrariées, si vous êtes adepte du surnaturel et si la réincarnation est un sujet qui vous inspire, alors ce roman est fait pour vous !
    L'écriture est simple et facile, le scénario s'écoule avec aisance et le lecteur, enchanté, ne pourra que s'attacher aux personnages qui essayent tant bien que mal de se sortir de ce trio amoureux violent et désespéré.
    Lecture très agréable, douce et envoûtante qui ne pourra que ravir les amateurs du genre.

    17/03/2018 à 09:01 5

  • La Disparue de la cabine n° 10

    Ruth Ware

    8/10 Un presque huis-clos très efficace et distrayant. L'héroïne est parfois un peu tête à claques et les personnages manquent cruellement d'épaisseur mais comme le suspense est bien présent et le scénario, solide, le lecteur ne lâchera pas son bouquin avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire. Le tour de passe passe mis en place par l'auteure est plutôt ingénieux et il ne me semble pas l'avoir rencontré dans un autre ouvrage.
    Bien aimé les petits "interludes" constitués d'extraits de journaux ou de forums internet : ils dynamisent le récit et créent des éléments perturbateurs ajoutant un peu plus de "mystère".
    Enfin, le roman est soigné jusqu'à la fin, donc ne boudons pas notre plaisir !

    17/03/2018 à 08:49 5

  • Que le diable soit avec nous

    Ania Ahlborn

    9/10 L'esprit de Stephen King règne indéniablement sur cette petite ville paisible du fin fond de l'Oregon, où le surnaturel entre sur la pointe des pieds pour bouleverser la vie de ses habitants.
    Ce roman retourne le ventre, non pas en raison des scènes sanglantes (qui sont raisonnablement maîtrisées par l'auteure) mais à cause des tristes destinées des personnages qui chamboulent le lecteur jusqu'aux dernières pages.
    On ne peut pas rester indifférent à l'abominable sort de Rosamund, qui porte sa croix de bout en bout, ou à celui du courageux Stevie, jeune héros incompris, extra et attachant mais si différent des autres, souffre-douleur de son frère et de son beau-père.
    Rien n'est laissé au hasard dans cette histoire, rien ne manque, tout est soigné pour nous proposer une lecture immersive, intense et éprouvante jusqu'à une fin, brrrr, qui file quelques frissons.
    Ania Ahlborn, avec la précision d'une orfèvre, prend tout son temps pour poser son cadre et ses personnages (animaux y compris) et nous offrir un conte horrifique fascinant, de haute volée, qui restera longtemps gravé en mémoire.

    14/03/2018 à 19:21 11

  • Dans la peau d'un autre

    Xavier Müller

    8/10 Que voila un roman méchamment divertissant ! Je l'ai presque dévoré d'une traite.
    L'écriture est simple mais l'histoire est bien pensée et le thème de l'hypnose, vraiment passionnant. L'auteur, docteur en physique, maîtrise son sujet de bout en bout et nous propose un thriller mâtiné de science-fiction, sans hémoglobine, mais empli d'humour, de suspense et de rebondissements. Ca ne s'arrête jamais et on suit avec délice les péripéties de Maxence/Philippe qui se retrouve dans un pétrin monstre !
    A noter que ce roman a été édité par le biais d'un financement participatif (20000 euros versés par 467 internautes). Cela m'aurait bien plu de participer à la publication d'un ouvrage aussi sympathique.

    18/02/2018 à 18:54 6

  • Arrive un vagabond

    Robert Goolrick

    9/10 Une écriture simple et pourtant exceptionnellement belle.
    Si vous aimez les thrillers haletants et les rebondissements incessants alors ce roman n'est pas pour vous. Si vous avez envie qu'on vous parle d'amour fou, de rêves, d'amitié et de loyauté, si vous avez envie d'entendre le rire cristallin du petit Sam et les jappements joyeux de Jackie Robinson alors lisez "Arrive un vagabond". Chaque phrase est d'une folle sensualité. Chaque mot est soigneusement choisi pour que vous puissiez vous délecter du froufrou des étoffes des robes de Sylvan, pour vous faire saliver devant un cochon de lait rôti au beurre et au cidre, pour vous serrer le coeur devant l'admiration béate de Sam pour son « Beebo ».
    Un mélange étonnant de terroir et de glamour, de passion dévorante et de désespoir total, de droiture et de trahison où les personnages sont incroyablement puissants. Du chien de chasse au petit Sam, de la couturière de génie au pervers Boaty Glass, en passant par les deux héros, le pur Charlie et la chimérique Sylvan, ils vous laisseront tous un souvenir inoubliable.
    Et que dire de ce final ? Le lecteur ne pardonne pas mais il comprend et il n'est pas le seul...
    Un roman sublime, un futur "classique", peut-être, qui sera un jour étudié au lycée comme "Des souris et des hommes" auquel il m'a fait penser.

    18/02/2018 à 16:29 11

  • Nulle part sur la terre

    Michael Farris Smith

    6/10 Le roman noir rural américain, c'est clair, je n'aime pas ça du tout. Mais là, il faut l'avouer, un charme indéniable se dégage de ce livre, un petit je-ne-sais-quoi de touchant dans ses personnages et les liens qui les unissent.
    Cependant, le style de l'auteur (phrases à rallonges où s'empile une multitude de "et", absence de ponctuation, répétitions) a quelque chose de rebutant et m'a empêchée de savourer pleinement ma lecture.
    Par ailleurs, l'histoire proposée par Michael Farris Smith n'est pas d'une folle originalité et la promesse de la Louisiane, que j'aime tant, n'est restée, justement, qu'une promesse.
    Je n'ai pas été totalement séduite par ce titre qui ne va pas assez jusqu'au bout des choses. Dommage.

    18/02/2018 à 15:51 9

  • Stasi Child

    David Young

    6/10 J'avoue que le titre me faisait un peu peur. Stasi ? Oulalala, encore un machin politique imbuvable et austère ! Et bien pas du tout ! On a entre les mains une bonne enquête policière, pas spécialement originale certes, mais dont l'intérêt réside justement dans l'atmosphère si particulière de cette Allemagne des seventies, déchirée en deux zones totalement opposées. C'est finalement assez dépaysant et l'auteur prend soin, dans son prologue charitable, de nous expliquer un peu le contexte historique et politique pour que les truffes (comme moi) en ces domaines puissent s'y retrouver. Bref, le rendu est plutôt sympa, sans plus.

    24/01/2018 à 20:19 10

  • Monteperdido

    Agustín Martínez

    8/10 « Monteperdido », c'est un peu un « Broadchurch » sur papier, en version espagnole, dans lequel la montagne sert d'écrin à l'histoire en lieu et place des falaises escarpées britanniques : dans les deux, les protagonistes évoluent en presque huis-clos, dans un village où tout le monde se connaît et où les secrets et mensonges sont légion.
    Le rythme est extrêmement lent, les personnages (policiers y compris) sont décortiqués comme des crevettes, les lieux sont décrits avec force détails, les événements se déroulent avec une pesanteur délicieusement immersive. Et puis l'auteur, qui a autant travaillé sur l'atmosphère de son roman que sur son intrigue, nous gratifie de quelques éléments de gastronomie locale, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'y étais jusqu'aux oreilles dans ce bled perdu, au fin fond des Pyrénées, à manger des chiretas !
    De l'âme et du coeur, des personnages tourmentés et attachants, un cadre grandiose et bien sûr une enquête mystérieuse à souhait. Bref, un très joli premier roman.

    16/12/2017 à 16:37 7

  • La Veille de presque tout

    Víctor Del Árbol

    5/10 L'écriture absolument sublime ne permet pas de digérer les interminables pages de ce roman peuplé de personnages étranges et ravagés par la vie. Beaucoup de longueurs pour une histoire sans réel suspense, pour un récit peu original rempli des pires atrocités de l'humanité (viols, pédophilie, meurtres, torture, folie...). On le sait, Victor Del Arbol, c'est désespérément noir et sordide. Mais là, c'est trop, ça ne passe plus, tant de désolation, c'est difficilement supportable. Et puis, j'ai eu l'impression que l'auteur s'écoutait écrire et nous resservait sa recette maintes fois éculée avec une forme de complaisance envers la souffrance.
    L'émotion qui aurait pu être monumentale s'est retrouvée délayée dans les digressions inutiles et pesantes du romancier.
    Assez déçue de cette lecture déprimante pourtant sélectionnée pour le Prix Polars Pourpres.

    16/12/2017 à 15:59 11

  • Seules les bêtes

    Colin Niel

    9/10 A priori, rien ne m'incitait à lire cet ouvrage : ni la couverture que je trouve plutôt ratée, ni le synopsis, pas vraiment accrocheur, ni les mots clefs, pas à mon goût.
    Alors je l'ai commencé à reculons, pour exercer mon devoir de « Polar Pourpienne » et voter dans le cadre du prix Polars Pourpres.
    Et pourtant, dès les premières pages, j'ai été captivée. Parce que Seules les bêtes est un roman sur l'amour. Les cinq personnages qui nous racontent une petite tranche de leur vie sont tous, sans exception, guidés par le sentiment amoureux. Toutes leurs décisions, toutes leurs souffrances et tous leurs drames résultent de ce manque et de cette quête désespérée d'amour et on se retrouve, un peu, quelque part, dans chacun d'eux.
    Ce livre, jusqu'à la dernière phrase, c'est du "100% love" comme dirait Armand, le quatrième narrateur du récit. 
    Je m'imaginais un polar rural un peu austère mais en fait, pas du tout. Oui, il est triste, oui il est noir mais sans pathos. Et puis il sait aussi être, tour à tour, drôle, poétique, touchant, malin, subtil...
    J'ai aimé la manière dont son style et son ton changent et s'adaptent à la personnalité de celui qui nous conte l'histoire.
    La construction du récit est épatante, le contenu atypique et la fin, absolument géniale. L'ultime ligne nous laisse pantois, entre sourire (amer) et pitié (amusée) et l'on se dit, une dernière fois, que décidément ce manque d'amour peut nous rendre dingue.
    Un texte pétri de qualités et une perle que j'aurais loupée sans le Prix Polars Pourpres (qu'il aura peut-être d'ailleurs. Enfin, je dis ça, je dis rien!)

    03/12/2017 à 19:46 17

  • Embruns

    Louise Mey

    8/10 Les Moreau sont beaux, riches, brillants, sportifs, unis...Bref, une vraie "famille Ricoré", parfaite et enviable. Mais comme en plus ils sont sympathiques et drôles, on leur pardonne.
    Ils décident de s'offrir un long week-end sur une petite île de Bretagne, paradisiaque et secrète. Au programme : baignades, pommes de terre bio au beurre salé et autochtones un peu taiseux.
    Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que Marion, la petite dernière, disparaisse. Et là, après une première partie gazouillante, le récit bascule d'un coup dans le stress et l'angoisse monte crescendo jusqu'à un final nettement moins propre sur lui : exit les petites patates savoureuses, les promenades salines à l'air pur et le lin commerce équitable, place au sang, aux caves et au sordide.
    L'auteure prend un malin plaisir à balader son lecteur qui passe par tous les états émotionnels et se fait bien avoir (et pas qu'une fois en plus !) dans cette lecture express.
    Louise Mey : 1-Ironheart : 0.

    18/11/2017 à 10:13 7

  • Au-delà d'un destin

    Jean-Marc Dhainaut

    6/10 Complètement subjuguée par La maison bleu horizon, le dernier roman de Jean-Marc Dhainaut, j'ai tout naturellement enchaîné avec son premier ouvrage : Au-delà d'un destin.
    Une fois de plus, l'auteur nous offre une plongée totale dans le fantastique avec ce voyage temporel qui nous mène au fin fond du Moyen-âge. Et une fois de plus, les personnages sont touchants, toujours purs et bons, irréprochables et pétris de grandeur d'âme. Cependant, leur naïveté pourra parfois prêter à sourire et le côté très guimauve pourra déplaire à certains. L'histoire est agréable, entre récit historique et conte de fées, mais plusieurs scènes sont redondantes et peuvent finir par lasser. De plus, on comprend assez rapidement les intentions de l'auteur ce qui sape un peu l'effet de surprise.
    L'immersion dans le Moyen age est totale et on sent que le sujet a été bien travaillé. J'ai appris quelques petites choses comme le fait que l'on puisse manger de la purée de glands (si si, j'ai vérifié, c'est vrai !).
    J'attends avec impatience le troisième ouvrage fantastique (puisque c'est son style de prédilection) de Jean-Marc Dhainaut.

    29/10/2017 à 12:09 6

  • Chute

    Christophe Nicolas

    8/10 Le thème de l'auteur qui pique le texte d'un autre pour le publier en son nom et en récolter tous les louanges n'est pas nouveau. Mais comme le dit (un peu pour se dédouaner, certes, mais il n'a pas complètement tort...) justement Thomas Cahin, le héros de Chute, il est difficile pour un romancier de faire preuve d'originalité car : « tout a déjà été écrit »
    Dans la littérature, on le retrouve dans "Lila, Lila" de Martin Suter.
    Au cinéma, c'est le vol d'une chanson dans le film "Incognito" et l'appropriation d'un manuscrit dans "L'histoire de l'amour" ou dans "The words".
    Cette idée, pas novatrice donc, mais pas si fréquemment exploitée, a un côté assez jouissif et introspectif : que ferions nous confrontés à une telle situation ?

    Alors j'ai englouti Chute, thriller pure race, d'une traite ou presque. Il n'a strictement rien à voir avec le précédent roman de Christophe Nicolas, le Camp, plus axé science fiction. Mais les deux œuvres ont comme points communs d'être des redoutables page turner et de mettre en scène des héros ordinaires dans des lieux ordinaires créant ainsi une proximité immédiate avec le lecteur.
    Le personnage principal Thomas Cahin est assez ambigu. Au cours du livre, il passe plusieurs fois du statut de victime à celui de coupable et inversement. Parfois touchant, parfois exaspérant, on ne sait pas trop que penser de lui ni si on doit lui offrir notre empathie ou notre mépris.
    L'histoire est pleine de rebondissements et va crescendo jusqu'à un final au top (j'ai beaucoup aimé la chute) mais globalement tout se tient et on ne peut pas surprendre l'auteur en flagrant délit de « too much »contrairement à la plupart des autres thrillers haletants.
    L'écriture de Christophe est simple, efficace et sans fioriture. Et ce sera ma seule petite critique ; j'aurais aimé plus de descriptions, que ce soit dans les lieux ou dans les descriptifs physiques et psychologiques des personnages (Isabelle et Claudine sont un peu « vides ») pour étoffer le récit et le rendre un peu plus long à savourer. Parce que plus c'est long, plus c'est bon et là, j'en aurais bien repris une double dose !

    29/10/2017 à 11:46 8

  • Le Voleur de morts

    Tess Gerritsen

    8/10 Le voleur de morts nous raconte avec force détails les tâtonnements de la médecine américaine au début du XIXème siècle... La fièvre puerpérale (les femmes enceintes devraient éviter de lire ce bouquin) ou la manière d'effectuer une amputation n'auront plus de secrets pour vous. Et c'est avec ce genre de lecture qu'on se dit que c'est sacrément bon de vivre à notre époque...
    Hormis les aspects médicaux et sociétaux absolument passionnants, l'auteure nous propose une histoire d'amour romanesque qui touchera le coeur des plus insensibles : Une pauvre et jolie couturière ainsi que son amoureux, un modeste fermier devenu étudiant en médecine, enquêtent sur un tueur en série mystérieux et on s'en doute, tout cela va un peu contrarier leur idylle naissante.
    Le récit offre une alternance passé/présent assez classique mais bien réalisée. Cependant si la partie historique est captivante et émouvante, la partie contemporaine, elle, est un peu bâclée. On aurait aimé qu'elle soit un peu plus étoffée et mystérieuse, avec des personnages plus aboutis. Elle aurait pu ménager bien plus de suspense et d'attente. Dommage, sans ce bémol, le roman aurait été parfait.

    24/10/2017 à 21:33 8

  • Tu tueras le père

    Sandrone Dazieri

    8/10 Tout a été dit (et bien dit) sur ce roman italien alors il m'est difficile de rajouter quelque chose de nouveau. Disons que "Tu tueras le père" est un excellent thriller, avec tout ce qu'il faut où il faut et notamment, deux héros hallucinants ! Mention spéciale pour Dante (qui porte bien son nom compte tenu de l'enfer qu'il a vécu), complètement azimuté mais en même temps terriblement attachant.
    L'intrigue est riche et foisonnante, l'écriture est particulièrement soignée et l'effet attractif, immédiat. Dès les premières pages, vous vous retrouvez englué dans la mouise avec Colomba et Dante.
    Attention, ce livre est quand même assez long et complexe, il met en scène beaucoup de personnages donc il faut avoir pas mal de temps de cerveau disponible en stock et surtout ne pas stopper sa lecture pendant quelques jours sous peine d'être complètement perdu !

    24/10/2017 à 21:11 9

  • Les Filles des autres

    Amy Gentry

    5/10 Je suis souvent en accord avec les critiques des lecteurs ci-dessous mais là, mon ressenti va dénoter par rapport à celui de mes amis amateurs de thrillers.
    Le premier quart du roman est prometteur mais à la suite l'est nettement moins. La construction du récit, intéressante et innovante (on rembobine l'histoire de "Julie"), m'a laissée de marbre car trop hachée menue. L'auteure zappe à toute allure les périodes de la vie de cette jeune femme et il est impossible de s'imprégner de ce qu'elle a vécu.
    Et puis j'avoue que je n'ai pas réellement apprécié le personnage de "Julie" et que je n'ai pas été sensible à sa détresse. Dommage car le roman est censé reposer sur les émotions générées par son enlèvement.
    J'étais peut-être mal lunée quand j'ai lu ce roman mais je ne l'ai pas trouvé aussi puissant, aussi poignant qu'il aurait du l'être.

    24/10/2017 à 20:56 6