La Maison de Soie

(The House of Silk)

9 votes

  • 9/10 Cela faisait bien longtemps que ce roman m’attendait dans une pile, et je me suis résolu à en entreprendre la lecture, un peu à reculons. Je ne sais d’ailleurs pas trop pourquoi : la peur d’être déçu, que Sherlock Holmes et John Watson aient été ressuscités pour rien, alors que les morts sont souvent faits pour dormir. En fait, je me suis fié aux commentaires globalement élogieux sur le site, et je ne peux que remercier les lecteurs de m’avoir donné envie de me lancer, car je me suis régalé. Ou comment le fidèle ami de notre célébrissime limier, vingt-cinq ans plus tard, nous narre cette étrange – et terrible – intrigue qui débute par une histoire assez banale, où se mêlent un marchand d’art, un vol, des bandits irlandais appartenant à la bande des Casquettes plates, et une vengeance. Si Holmes n’y croit pas au début, l’affaire va vite prendre des proportions inattendues et gravissimes, au point que c’est tout l’équilibre du Royaume et de sa société qui pourraient fort en pâtir en cas de révélation. Anthony Horowitz s’est glissé dans la peau d’Arthur Conan Doyle avec un talent certain et consommé, rendant avec maestria l’ambiance de ce Londres de la fin 1890, avec ses quartiers d’opulence, ses lieux déshérités, ses enfants abandonnés à la misère, la pratique de l’opium et des paris, et les nombreux coupe-jarrets qui rôdent dans les ruelles de la capitale. D’ailleurs, l’énigme est très habilement construite, avec son lot de mystères, surprises et rebondissements, jusqu’à la découverte de cette impénétrable et écœurante Maison de la Soie. L’auteur a préservé avec tact, intelligence et fidélité les liens si particuliers entre nos deux protagonistes qui, comme le signale avec véracité la quatrième de couverture, « n’en sortiront pas indemnes ». Comme à son habitude, Sherlock Holmes sait se montrer particulièrement tenace et sagace (j’ai eu beau réfléchir tout au long du livre, je me suis bien fait avoir sur de nombreux points, comme dans une excellente représentation de prestidigitation, avec cette demande singulière du détective pour savoir si l’un des personnages savait ou non nager, le premier lieu où notre paire pense trouver cette Maison de Soie, et que sais-je encore…). C’est également un épisode où il va littéralement souffrir, d’ailleurs plus psychologiquement que physiquement, avec une perte douloureuse qui va le hanter jusqu’à l’épilogue, sans compter que son investigation et ce qu’il va discerner et mettre à jour a amplement de quoi remuer les tripes. Si je ne suis pas un aficionado des histoires de machinations et autres scandales, celle-ci, sans être totalement singulière, est parvenue à me secouer, peut-être parce que ce type d’ignominies ne peut lasser aucun être humain dignement constitué et équilibré. Un bien bel hommage à Arthur Conan Doyle, à son œuvre, à ses êtres d’encre, où se multiplient les clins d’œil, avec aussi une belle rencontre entre Watson et un être maléfique. Difficile d’en dire plus sans déflorer l’intrigue, mais sincèrement difficile d’en dire moins pour témoigner la richesse de cet ouvrage, la qualité de son écriture, et, pour tout dire, l’immense plaisir que j’ai eu à le lire.

    24/07/2019 à 08:39 El Marco (3219 votes, 7.2/10 de moyenne) 5

  • 6/10 Anthony Horowitz reprend parfaitement la trame narrative chère à Sir Arthur Conan Doyle : la visite d'un client impuissant et perplexe au 221B Baker Street qui débouche sur une enquête aux nombreux rebondissements contée par le fidèle Docteur Watson. Seule la dimension faussement surnaturelle manque au programme.
    Si le scénario est irréprochable et la lecture plaisante, je n'ai pas trouvé l'ensemble follement excitant. So british, oui, mais sans aucune émotion et pas de quoi se relever la nuit. Je ne dirais pas que l'ennui titille mais un peu quand même...
    Finalement, j'ai eu la sensation que ce roman écrit en 2011 avait mal vieilli (!!!). A moins que ce ne soit moi, ce qui ne serait pas impossible.

    02/04/2019 à 20:30 Ironheart (821 votes, 7.4/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Une enquête de Holmes très distrayante, semée de multiples rebondissements et ponctuée par des raisonnements imparables dont le célèbre détective est coutumier. Version audio correcte.

    31/03/2017 à 19:01 gamille67 (2296 votes, 7.3/10 de moyenne) 1

  • 7/10 une tres bonne copie de l originale ,les amateurs de sherlock apprècieront .

    13/07/2016 à 18:26 latimer (705 votes, 6.9/10 de moyenne)

  • 8/10 Une belle performance que ce livre... un vrai cadeau pour les amateurs du 221B.

    01/03/2012 à 16:19 Bouba33 (15 votes, 6.9/10 de moyenne)

  • 9/10 C'est donc avec un grand plaisir (et une légère appréhension quand même) que je pousse les portes du 221B Baker Street et plonge dans l'ambiance de ce livre… ambiance qui par ailleurs est aussi sombre que les rues des quartiers troubles de Londres du XIXeme...

    23/01/2012 à 23:15 dreass92 (41 votes, 7.7/10 de moyenne)

  • 9/10 De belles références aux histoires du "Canon" (ainsi qu'à l'un de ses célèbres protagonistes) et une excellente intrigue font de cette enquête de Sherlock Holmes une incontestable réussite. Anthony Horowitz maitrise son sujet et ravira les fans du héros de Conan Doyle.

    10/01/2012 à 19:05 pgrosjean (1127 votes, 7.8/10 de moyenne)

  • 8/10 Exercice périlleux de reprendre la plume de Conan Doyle. Et bien mission réussie, on retouve tous les ingrédients holmésiens des romans initiaux : une intrigue très efficace ou tout est disséqué et justifié, des rebondissements, des périodes de tensions ..... et même une rencontre surpenante entre Watson et ...... (mais chut). C'est donc un très bon moment de lecture, un retour dans l'Angleterre victorienne, avec un sujet qui pourrait être traité de nos jours.

    05/01/2012 à 08:52 fred69 (84 votes, 6.5/10 de moyenne)

  • 9/10 Amateurs de Sherlock Holmes, il ne faut surtout pas passer à côté de ce roman ! J'étais réticent au départ, en me demandant ce que l'auteur de la série Alex Rider venait faire là. Mais je m'incline : il connaît le personnage et ses aventures à la perfection (de nombreuses références subtiles, qui ne font jamais "étalage de connaissances", sont disséminées dans le texte), retranscrit parfaitement l'ambiance de Londres à l'époque victorienne (en insistant d'ailleurs sur les aspects sociaux bien plus que Conan Doyle) et signe une intrigue qui tient formidablement bien la route, en alliant respect de l'oeuvre originale et prises de risques.
    Un superbe hommage à Sherlock Holmes !

    17/11/2011 à 13:33 Nico (289 votes, 7.4/10 de moyenne)