xavier

853 votes

  • Aime-moi, Casanova

    Antoine Chainas

    8/10 L’auteur montre un véritable talent pour composer des personnages hauts en couleur. Casanova, flic tombeur de femmes et drogué du sexe, oscille entre un sort de looser pathétique et une destinée à gueule d’ange promise à un avenir de cinglé. Confronté à des sphères aux sexualités débridées et à des êtres déjantés, Il court vers son destin sans résistance.
    Les personnages secondaires, atypiques également, sont réussis.
    Roman noir ne rime pas toujours avec roman policier. Le lecteur ne doit pas s’attendre à une intrigue bien ficelée ; ici, la recherche d’un collègue policier disparu n’est que prétexte à perdition dans les cercles nauséabonds de l’être sans pouvoir se retrouver face à soi-même.
    L’écriture jaillit parfois comme une éjaculation intensive avec certaines scènes déchaînées entre cruauté et ravages ; le rythme ne laisse pas de répit et il faut s’accrocher entre folie et désespoir.
    Un roman qui ne peut laisser indifférent.

    28/08/2008 à 07:26

  • Ainsi saigne-t-il

    Ian Rankin

    7/10 Mon 4e Rankin; ce n'est certainement pas le meilleur; Rebus semble un peu trop superflic cette fois et la fin me laisse un peu sur ma faim. Le récit est toujours admirable et les personnages gagnent en épaisseur, l'auteur excelle dans le genre. J'ai vraiment envie de boire du bon whisky écossais.

    12/10/2007 à 14:19 1

  • Aller simple

    Carlos Salem

    10/10 Un roman fou qui casse les codes du roman noir avec trois personnages haut en couleur et déjantés dans un road moovie entre le Maroc, l'Espagne, le tango et l'Argentine. Sans oublier une portée lyrique et philosophique sur le temps, le tout dans un humour mâtiné d'une grande malice et d'un cynisme scalpants.

    21/08/2009 à 13:10 1

  • American Psycho

    Bret Easton Ellis

    3/10 Je rejoins la plupart des commentaires. Je me suis bien ennuyé avec ce roman qui tarde à démarrer.

    28/08/2012 à 04:23

  • American Tabloid

    James Ellroy

    9/10 J'avais eu du mal à accrocher au style, à l'écriture et à la peinture très noire du grand Ellroy à la première lecture, j'ai repris le livre en 2009 et là je me suis regalé, je fais passer ma note de 6 à 9.

    15/11/2007 à 02:48 2

  • Âmes volées

    Stuart Neville

    9/10 Après deux noirs politiques, Neville pas au noir thriller avec sa maestria pour le plus grand bonheur du lecteur. Il montre encore ses qualités pour peindre des personnages ébranlées par les cicatrices de la vie et nous faire entrer au coeur de l'histoire. La noirceur de l'existence et des pourris n'est pas oubliée. Se lit vite et à toute allure!

    04/11/2013 à 06:36 5

  • Amin's blues

    Max Obione

    9/10 S’immerger dans un roman au point d’oublier ma réalité est mon rêve de lecteur, ou encore « Que l’histoire de l’auteur devienne la réalité et nous happe dans les secousses du récit ». Quand je rencontre des lignes qui parviennent à ce but, je suis comblé. Les premières pages d’Amin’s Blues de Max Obione (Editions Krakoen, 2007) m’ont vite absorbé. Le maestro montre un véritable talent pour nous insérer dans le décor et dans le récit, le texte début ainsi : « [… Il regardait fixement les crachats sanguinolents qui frappaient au fond du seau. Il aurait voulu dire rire – sinon sourire – du mauvais tour qu’il venait de jouer, mais la coupure de sa lèvre inférieure l’en dissuada. » Une première phrase qui nous guide vite vert le destin de ce looser première catégorie, le boxeur noir Amin Lodge, qui va jouer un dernier tour avant d’emprunter le chemin de la descente infernale entre drogue et meurtre avec un sort résistant à tout bonheur. Divers effets habilement utilisés sans excès collent la trame à l’actualité ; des reproductions d’articles de journaux, de mails et d’extraits de rapports rendent encore le roman davantage « vrai ». L’avertissement nous avait prévenu : « L’histoire est vraie. Au cours de son enquête, l’auteur a recueilli… »
    Par ailleurs, Max Obione a à l’évidence travaillé de près les mots et les phrases qui servent, par le rythme donné et les images infligées, admirablement l’histoire en fouettant le récit aux tours et détours des péripéties.
    Je pourrais écrire des pages sur ce menu romande 153 pages format poche, il faudrait évoquer tout l’arrière plan de l’ambiance de la boxe et du blues qui secouent le roman et s’intègrent parfaitement dans la teinte noire, très noire de cette épopée tragique qui file du sud profond des Etats-Unis aux eaux californiennes du Pacifique.

    13/02/2010 à 09:16

  • Anaisthêsia

    Antoine Chainas

    9/10 Antoine Chainas porte les personnages et les situations de ses romans au paroxysme pour mieux peindre les enjeux sociaux qu’on oublie trop souvent. Embrumé par une société du spectacle, l’individu modèle aime davantage se rassasier de l’apparence des médicaments bien emballés par les atours de l’illusion de la consommation.
    « Les nomenclatures et les marques sont les dernières choses auxquelles ceux qui ne croient plus se raccrochent ». Le premier message que nous lance sa dernière composition, « Anaisthêsia », pourrait se comprendre en ces termes.

    Désiré Saint-Pierre est le premier flic noir du groupe et il permet à la police de montrer que le racisme n’a pas lieu dans sa cour ; ainsi elle tirera profit de la société du spectacle pour faire sa publicité. Mais celui qui n’est pas au fond désiré dans son commissariat ne l’est guère plus dans sa cité natale qu’il refuse de quitter. Il est même considéré comme un traître.

    A la suite d’un accident, Saint-Pierre a perdu toute sensation de douleur, sa propre douleur et celle des autres. Ce nouveau statut lui fait porter un regard sans humanité sur son entourage. A côté, on retrouve un monde qui ne souffre plus, un monde qu’on essaie de nous refiler à tout bout de publicité et de marketing politique et commercial. Les descriptions de l’anesthésie qu’il subit nous font plonger dans son cerveau qu’on décrit et examine comme cette société de publicité qui dissèque l’homme pour mieux lui mettre les bons produits à l’intérieur, « On incise ton abdomen en Y. Du coup au pubis. Une lame de 26 fera l’affaire. La main gantée d’un Surgegrip GO47 en nitril vert découpe ton gril costal à la cisaille de Liston en s’aidant si adhérences, d’une rugine courbe pour racler les os. On insère un écarteur autostatique de type Weitlaner On prélève tes organes à l’aide d’une pince de dissection… »
    Chainas semble reprendre aussi un thème qui lui est cher, la corruption des êtres, ces personnages sont plus qu’à la marge, ils sont de l’autre côté de la bande jaune pour faire contraste avec les règlements acceptés ou tacites. Désiré, sans scrupule, va même jusqu’à prendre un kilo de cocaïne pour dealer. Au milieu de l’atmosphère glaciale du roman, une liaison, qui aurait pu être forte avec Rachel devenue droguée grâce à la montagne de poudre du flic, n’apporte pas de soulagement à la tension tranchante du récit.
    Les parties fines - ou plutôt dures - organisées sur un yacht rappellent que l’homme peut redevenir esclave à part entière dans une société qui esquive les principes martelés devant les néons de la bienséance. Ou même animal avec l’animal.
    Le style plus tempéré – quand je compare avec « Versus » - sur des constructions simples redouble d’efficacité pour brosser un tableau noir teinté d’humour d’une société qui peine à s’élever, « Désormais, les couleurs, sombres ou claires, sont uniformisées par la pluie et la boue. Elles ne signifient plus rien ».
    L’intrigue autour de la Tueuse aux Bagues n’est qu’un ingrédient pour servir le tableau du romancier qui livre un roman noir sans être vraiment policier.

    Un roman fantastique, qui me donne envie de lire la suite. C’est pour quand Antoine ?

    29/05/2009 à 04:31 1

  • Anges déchus

    Gunnar Staalesen

    6/10 C'est long à se mettre en place, Staalesen se complaît dans des scènes et des flash back un peu trémolos. Il faut vraiment aimer l'auteur pour ne pas lâcher le livre au bout de 100 pages. J'ai tenu car j'aime beaucoup ses autres romans. La trame se déroule sur la deuxième partie, c'est bien ficelé, et je suis content d'avoir tenu et d'avoir pu connaître davantage l'enquêteur très spécial, Varg Veum...

    13/11/2012 à 12:02 1

  • Angle d'attaque

    Michael Connelly

    8/10 Ces trois nouvelles sont un véritable régal avec Bosch qui sait déjouer les apparences et comprendre le sens du détail dans un vrai travail de flic. Connelly parvient à passer du roman à la nouvelle sans perdre son efficacité de narrateur qui met le lecteur dans l histoire des les premières lignes.

    09/05/2013 à 13:39 2

  • Après la pluie

    Frédéric H. Fajardie

    9/10 Très bon roman noir dans les années de l'après-guerre servi par une excellente plume. Des personnages très travaillés dans un univers glauque pourri par les combinards sans scrupule avec une gâchette qui règle les désagréments.

    22/11/2009 à 08:19 3

  • Archives sur Sherlock Holmes

    Arthur Conan Doyle

    8/10 Un Sherlock qui se lit bien, on peut en abuser.

    23/07/2010 à 15:11

  • Arrêtez la musique !

    Christian Grenier

    8/10 Je m'étais bien laissé prendre par l'intrigue.

    24/12/2011 à 11:24

  • Arrêtez le carrelage

    Patrick Raynal

    9/10 Gabriel Lecouvreur, dans cet opus, se retrouve plonger dans une affaire bretonne où corruption, gros sous, et meurtres tentent de faire des fortunes sur le dos des habitants d’un petit village qui se meurt. Notre anarchiste, ravi de se lancer dans un nouveau combat, peut-il être de taille ? Surtout quand un ministre cauteleux est du mauvais bord, « Emerveillé, il se rendit compte que le Poulpe avait la chance de participer à un combat vraiment désespéré, une authentique lutte d’arrière-garde dont toute la noblesse résidait dans son absolue inutilité. C’était un peu comme si on lui confiait la mission de soulager un peu l’agonie de l’humanité » (P.103)

    La plume de Patrick Raynal sied avec bonheur aux pérégrinations du Poulpe, elle alterne entre nervosité et court répit avec précision sans superflu pour le bonheur du lecteur. L'un des meilleurs Poulpe.

    17/03/2010 à 02:38 2

  • Arrivederci Amore

    Massimo Carlotto

    10/10 Un excellentissime roman de Massimo Carlotto d'une noirceur absolue construit admirablement avec une écriture juste et sans fioritures.

    22/03/2012 à 04:02 2

  • Arsène Lupin contre Herlock Sholmès

    Maurice Leblanc

    9/10 Un duel à ne pas manquer, un véritable délice.

    15/07/2010 à 05:29

  • Arsène Lupin, gentleman cambrioleur

    Maurice Leblanc

    8/10 Découverte d'un personnage qui a hanté toute mon adolescence. Excellent!

    15/07/2010 à 05:28

  • Au pays des ombres

    Gilbert Gallerne

    5/10 J'avais décidé de réessayer un prix du Quai des Orfèvres en espérant ne pas rencontrer le même type de somnifères que par le passé. Cette fois, même si je ne baillais point, les dialogues manquant de tonus et assez convenus, la tension voulue et non réalisée, les développements pas toujours crédibles ont enlevé l'enthousiasme que peut procurer le démarrage intriguant. Dommage, avec un peu plus de souffle, on sent que l'auteur aurait pu composer un bon roman. Les exigences d'un tel prix n'enferment-elles pas les auteurs dans un schéma trop limitatif?

    30/10/2011 à 02:02

  • Au revoir là-haut

    Pierre Lemaitre

    9/10 Lemaître passe du noir au blanc avec réussite. Un roman qu'on ne lâche pas avec des personnages très travaillés, attachants. Une histoire qui donne envie de lire la suite, j'ai enchaîné dans la foulée le 2e tome de la Trilogie.

    01/03/2018 à 21:53 7

  • Ava ou l'aigreur

    Sébastien Gendron

    9/10 Attention, c’est Gendron, déjanté avec un humour qui tient tout le roman et un rodéo dans le XVIIIe parisien rafraîchissant ! Un court récit qu’on ne peut lâcher tant on s’amuse et on glisse le long des pages écrites avec une efficace nervosité et une tueuse désarçonnante, enfin presque...

    24/10/2012 à 14:34