Dodger

471 votes

  • Code 1879

    Dan Waddell

    9/10 Ça vaudrait même un 9,5, tant la surprise est de taille ! Rien que pour l'idée, novatrice, d'utiliser la généalogie comme moteur de l'enquête, ce premier roman vaut le détour. Mais en plus, pas seulement : sans qu'il s'agisse d'un thriller échevelé, le suspense est parfaitement tenu de bout en bout, jusqu'à une fin haletante et parfaitement réussie ; les personnages sont bien construits, intelligents et profonds, et fonctionnent superbement ensemble ; et la double intrigue, partagée entre l'enquête contemporaine et celle sur la série de meurtres de 1879, révèle le talent de l'auteur à nous plonger aussi bien dans l'atmosphère du Londres contemporain que dans celui de la fin du XIXe siècle, s'appuyant sur un travail de recherche historique que l'on devine colossal. De plus, Dan Waddell gère à la perfection temps forts et temps faibles de son intrigue et maîtrise le rythme comme un vieux briscard du polar. Un vrai grand coup de cœur pour ce thriller classe et bluffant.

    08/01/2011 à 13:36 8

  • Discount

    Laurent Bonzon, Denis Bretin

    9/10 Fidèles à leurs excellentes habitudes, Denis Bretin et Laurent Bonzon changent une nouvelle fois de style et de perspective, pour signer cette fois un roman court et vif en forme de comédie noire complètement déjantée, cruelle et méchamment drôle. En plantant leur intrigue dans un hypermarché, l'un de ces temples gigantesques et sans âme, érigés à la gloire d'un capitalisme de plus en plus débridé et qui pullulent à la périphérie de nos villes, ils font voler en éclats avec une jubilation manifeste le miroir déformant de notre société de consommation. Transformant chaque article en vente dans les travées du magasin en arme de destruction potentielle - au moins intellectuelle, si ce n'est physique -, ils livrent leurs personnages, hilarante armée de losers et de minables aux rêves étriqués, à un jeu de massacre réjouissant.
    Comme ils aiment à le faire, les deux romanciers en profitent pour s'emparer d'un genre codifié - ici, le récit de prise d'otages - pour mieux s'en jouer et le pervertir. Ils piétinent au passage la médiocrité télévisuelle, incarnée par le miroir aux alouettes de la téléréalité, et servent le tout avec un style plein de punch et hérissé d'un humour mordant, parfois potache mais jamais trop. Sans surprise en ce qui me concerne, voici la confirmation que le duo Bretin & Bonzon figure parmi les auteurs les plus créatifs et singuliers du polar français.

    03/04/2010 à 18:11 4

  • En douce

    Marin Ledun

    8/10 Un roman noir, très noir, avec un personnage féminin d’une force inouïe, dont Marin Ledun a la spécialité, qui irradie cette histoire terrible de vengeance et d’impossible rédemption. Magnifique.

    27/08/2016 à 15:47 8

  • Kisanga

    Emmanuel Grand

    8/10 Troisième roman, troisième genre abordé par Emmanuel Grand. Le romancier français se risque cette fois dans un territoire littéraire que craignent plutôt ses confrères tricolores, le thriller géopolitico-financier. L’ambition est belle, le résultat à la hauteur, confirmant l’ampleur prise par cet auteur atypique dans le paysage national du polar. Avec toujours autant de rigueur, Grand maîtrise une intrigue très élaborée, comportant un certain nombre de sous-intrigues que l’évolution du récit lie jusqu’à les rendre inextricables, tout en affichant un casting touffu de personnages dont aucun n’est sacrifié ni sous-évalué.
    Par son style efficace et solide, sans esbroufe, et le sérieux avec lequel il construit son roman, Emmanuel Grand impose un peu plus une œuvre intelligente, ouverte sur le monde et l’humain, dont l’ambition et la complexité ont toute leur place dans le polar français – qui n’en aura jamais assez besoin.

    25/11/2018 à 19:50 8

  • L'Eté circulaire

    Marion Brunet

    8/10 Des mots qui cognent, la tension qui monte inexorablement, tandis que l'été échauffe les esprits et embrase la mèche des frustrations et des colères ancestrales.
    Du noir de chez noir, au plus près de personnages ordinaires, rendus malheureux parce qu'ils figurent parmi les innombrables laissés-pour-compte de la société contemporaine, alors même qu'ils ne figurent pas parmi les plus pauvres ou délaissés. Ces gens, c'est une bonne partie du cœur de la France, celle qui en a ras-le-bol de trimer pour peu et qui a l'impression (plutôt justifiée) de ne jamais être entendue. Celle qui se rabat faute de mieux sur des dérivatifs faciles (les "étrangers" le plus souvent) pour décharger leurs haines et leur mal-être.
    Marion Brunet les saisit avec finesse, sans juger. Nous contraignant à réfléchir, à essayer de comprendre.
    Un roman brut, rugueux, rageur. Nécessaire, malheureusement.
    Impressionnant.

    25/11/2018 à 19:56 8

  • L'Horloger

    Jérémie Claes

    8/10 Hé ben mes aïeux, quel entrée en scène littéraire pour Jérémie Claes ! Le néo-romancier belge signe un thriller époustouflant, servi par un style joueur qui s'amuse des niveaux de langue en usant, entre des dialogues qui claquent, d'un style indirect libre qui lui permet de forger une voix et une personnalité à chaque personnage. De la gouaille pour Solane, le vieux flic revenu de tout, amateur de vin et de bonne chère, de la vulgarité crasse pour King, le trumpiste sénateur américain, une douloureuse intériorité pour Jacob, le protagoniste... Claes fait preuve d'une réjouissante gourmandise littéraire qui fait filer les pages et donne un relief de dingue à une histoire sombre, parfois déchirante, conduisant le lecteur vers des sentiers de moins en moins battus, poussé par une audace revigorante (qui risque de faire grincer les dents des plus rationalistes). Du sang neuf, rouge écarlate, capable de réveiller le lecteur de thriller le plus blasé. Coup de coeur !

    11/04/2024 à 22:53 8

  • La guerre est une ruse

    Frédéric Paulin

    8/10 Ce premier tome d'une série annoncée frappe fort d'entrée ! Impeccablement documenté, Frédéric Paulin nous plonge dans l'Algérie aux portes de la guerre civile dans les années 1990, et surtout nous donne les clefs pour comprendre comment ce pays en est arrivé là, tiraillé entre les militaires au pouvoir et refusant de lâcher ce dernier, les islamistes portés vers les plus hautes fonctions par le suffrage universel, et les politiques français continuant à tenter de tirer les ficelles dans l'ombre, incapables de renoncer à garder la main sur la destinée de leur ancienne colonie.
    Le sujet est dense, complexe ; les acteurs qui l'animent, nombreux et tous bardés de zones d'ombre. Pour garder le cap, Paulin s'appuie sur un style efficace, une puissance narrative qui déroule le récit sans temps mort et avec une grande clarté. Comme le dit Hoel, il faut être un tant soit peu motivé par le propos, mais si on s'intéresse à la marche du monde, "La Guerre est une ruse" est une belle pierre déposée sur le mur du thriller géopolitique, genre à la mode en ce moment - et pour cause...
    J'attends donc la suite avec autant d'impatience que de curiosité !

    27/11/2018 à 22:46 8

  • La Nuit de l'ogre

    Patrick Bauwen

    8/10 Le thriller, Bauwen sait faire, et bien faire. Chapitres courts, style énergique, rebondissements et cliffhangers bien placés, sens du rythme, ruptures d’intrigue : tout y est pour les amateurs du genre. Avec en plus quelques pincées d’humour bienvenues, petit détail qui, à mon sens, fait se démarquer le garçon de ses pairs.
    Dans La Nuit de l’Ogre, Patrick Bauwen ajoute en outre un nouvel ingrédient, à savoir un hommage à la littérature populaire, aux feuilletons à suspense tels que Les Mystères de Paris d’Eugène Sue ou les aventures de Fantômas de Souvestre & Allain. Sans rien vous dévoiler de l’intrigue, la figure de l’Ogre, avec son chapeau melon et sa redingote tout droit sortis de l’imagerie du XIXème siècle, hante littéralement les pages du roman, y laissant traîner une ombre dont on redoute (à raison) chaque apparition.
    Décidément addictif !!!

    26/11/2018 à 10:09 8

  • Le Loup des Cordeliers

    Henri Loevenbruck

    7/10 Mon enthousiasme initial (Loevenbruck s'attaquant à la Révolution Française, je pouvais difficilement rêver mieux) a en effet quelque peu fondu au fil des pages de ce gros roman, dont plusieurs passages tirent en longueur (en dépit de l’enchaînement de chapitres assez courts), tandis que l’ensemble souffre d’un manque d’intensité, un peu regrettable au regard des événements qui s’y jouent.
    Acharné à se montrer à la hauteur du sujet, Loevenbruck se perd un peu dans un travail de reconstitution historique fastidieux, au détriment de la passion qui aurait dû embraser le texte à l'évocation des journées entourant la chute de la Bastille. L'épisode du 14 juillet est certes bien rendu, à la différence d'autres (le Serment du Jeu de Paume, les États Généraux) qui m'ont semblé trop scolaires.

    Le suspense autour du Loup des Cordeliers se dilue également dans la reconstitution historique et s'avère au final assez maigrichon, alors que le héros imaginé par le romancier, Gabriel Joly, journaliste se faisant enquêteur minutieux, entre Rouletabille et Sherlock Holmes, mériterait d'être davantage mis en valeur.

    Bel hommage au roman-feuilleton, Le Loup des Cordeliers fait néanmoins office d'introduction respectable à une série qui, je l'espère, saura trouver plus de souffle et de suspense dans les prochains tomes. À suivre !

    04/06/2021 à 10:27 8

  • Opération Napoléon

    Arnaldur Indridason

    8/10 What ?!? Un roman d'action signé Indridason ? Hé bien oui, et ça fonctionne ! Loin de l’univers mélancolique et feutré des enquêtes de son héros récurrent, Erlendur, le romancier islandais déploie ici une intrigue d’espionnage noueuse et nourrie d’Histoire, qu’il développe tambour battant, à un rythme que l’on aurait cru incompatible avec les gènes littéraires des auteurs nordiques.
    Sans doute moins singulier que le reste de son oeuvre, ce polar n'en reste pas moins un excellent moment de lecture, qui démontre aussi l'étendue de la palette d'Indridason.

    30/10/2015 à 11:12 8

  • Surtensions

    Olivier Norek

    9/10 Après la révélation "Code 93" et la grosse claque "Territoires", mes attentes étaient immenses au sujet d'Olivier Norek ; je craignais même qu'elles le soient trop, au point d'être forcément déçu par son troisième roman. Heureusement il n'en est rien, et "Surtensions" confirme pour moi le talent incroyable de ce romancier désormais incontournable. Il parvient ici à se renouveler tout en prolongeant l'ambiance si particulière de ses deux premiers opus, notamment grâce à ses personnages, toujours aussi justes. Il continue également à creuser les travers, dérives et manquements de notre société, en soulignant certaines faiblesses de la justice et en pointant du doigt la catastrophe carcérale de notre pays. Suspense et rythme nerveux assurent de faire tourner à toute vitesse les 500 pages de ce polar captivant, parfaitement au niveau des précédents. Formidable !

    06/06/2016 à 12:44 8

  • Travail soigné

    Pierre Lemaitre

    9/10 Et dire que c'est son premier roman... En attaquant la lecture de "Travail soigné", j'espérais quelque chose de bien, mais je ne m'attendais pas à un polar aussi audacieux et brillant, d’une maîtrise stupéfiante, bluffant tant sur la forme que sur le fond. Lemaitre pousse l'idée maîtresse de son intrigue jusque dans ses retranchements, esquisse une équipe de flics inoubliables - quelque part entre Mankell et Vargas -, et s'appuie sur un style remarquable. Pour moi l'un des meilleurs auteurs du genre en France aujourd'hui !

    02/03/2014 à 21:13 8

  • Am stram gram

    M. J. Arlidge

    7/10 Ce thriller m'a irrésistiblement fait penser à "Comme une tombe" de Peter James : une idée de départ diabolique (ici, deux personnes sont kidnappées et enfermées dans un lieu clos, avec un flingue chargé et un ultimatum : celui qui tuera l'autre sera libéré), une mécanique de suspense implacable, un tempo d'enfer (chapitres courts, style efficace) qui oblige à tourner les pages, encore et encore, pour rallier la fin au plus vite... et en plus, l'héroïne porte le même nom de famille, Grace, que le flic emblématique de Peter James ! Si ce n'est pas un signe... ;-)
    Plus sérieusement, je mets 7 pour toutes les raisons évoquées ci-dessous, parce que pour le reste, ce premier roman n'apporte rien de neuf, et présente même quelques défauts : personnages taillés à la serpe, psychologie parfois facile, deux ou trois rebondissements téléphonés... Mais le plaisir de dévorer ce polar reste plus fort que tout au final. Un bon moment donc !

    01/05/2015 à 15:05 7

  • Ce monde disparu

    Dennis Lehane

    9/10 Le romancier offre une conclusion crépusculaire à sa trilogie, dans la plus parfaite lignée des romans de gangsters. On suit avec passion Joe Coughlin, son élégance mortelle, son amour éperdu pour son fils, sa plongée vers les fantômes de son passé, ses tentatives de rester connecté à un monde qui change trop vite pour lui - comme pour tous ceux de son univers - ; un monde en pleine guerre mondiale, dont les codes se brouillent, s'effacent, emportant avec eux les ruines de valeurs surannées et les derniers vestiges d'espoirs trahis.
    Un dernier acte noir et tragique, magnifique.

    21/11/2015 à 11:23 7

  • Code 93

    Olivier Norek

    8/10 Flic dans le 93 depuis quinze ans, Olivier Norek joint sa connaissance du terrain à une maestria de raconteur d'histoire, bluffante pour un premier roman. Personnages solides et situations réalistes s'épanouissent dans ce polar trépidant, dynamisé par un style fluide et nerveux, d'une efficacité remarquable.

    Un coup d'essai brillant qui annonce le coup de maître de Territoires, son époustouflant deuxième opus !

    15/10/2014 à 22:36 7

  • Intérieur nuit

    Marisha Pessl

    9/10 "Intérieur nuit" est de ces bouquins dont on fait durer le plaisir parce que l’on pressent qu’ils vous manqueront une fois refermés pour de bon. Marisha Pessl y manie aussi bien l’humour et l’autodérision que l’art du suspense, de la suggestion et de l’angoisse. Joliment inventif dans sa forme, avec des insertions d'images, de pages de sites Internet et de documents divers qui ajoutent de la crédibilité au monde créé par la romancière et ancrent le livre dans son époque, ce roman est prenant, mystérieux, addictif, c'est de la drogue en mots et en pages. Une plongée vertigineuse dans l'univers d'un cinéaste dont on regrette qu'il n'existe pas ! Et surtout, un roman noir fluide, sorte de version sombre et new yorkaise de "L'Ombre du vent" de Carlos Ruiz Zafon. Je ne peux pas vous dire mieux !

    12/09/2015 à 08:45 7

  • Les Ombres de Montelupo

    Valerio Varesi

    8/10 Après les bords du Pô et après la ville (en l'occurrence Parme), Varesi nous entraîne dans un nouveau décor : la montagne. Parti se reposer et cueillir des champignons, l'emblématique commissaire Soneri se retrouve embarqué contre son gré dans une enquête étrange, où sa capacité à écouter les gens et à laisser les bribes de vérité s'associer librement dans son esprit rêveur lui sera particulièrement utile. Comme d'habitude, Varesi soigne les décors, les paysages, la peinture des caractères locaux, et son écriture délicieuse, poétique, imagée, est un régal renouvelé. L'un des grands romanciers italiens du moment, sans aucun doute !

    25/11/2018 à 20:01 7

  • Mauvais coûts

    Jacky Schwartzmann

    7/10 Pas facile de résumer ce roman à l’intrigue fuyante ! L’essence de Mauvais coûts n’est pas tant dans son histoire (même si elle est prenante et parfaitement menée) que dans ses personnages, ses situations et surtout, surtout, son écriture. Jacky Schwartzmann déroule en effet un style réjouissant, pétillant d’un humour impitoyable et d’un cynisme frappé au coin du bon sens. Une sorte d’Audiard sous acide, puissamment énervé, en somme.
    Le résultat est un cocktail à haute tension, violemment drôle, politiquement incorrect au dernier degré, et pourtant capable d’une belle humanité au détour de pages d’autant plus saisissantes qu’elles sont inattendues.

    04/06/2021 à 13:15 7

  • Sans lendemain

    Jake Hinkson

    8/10 Après un Homme posthume plutôt oubliable, Jake Hinkson est de retour en grande forme, largement au niveau de L’Enfer de Church Street si ce n’est plus. Plus ambitieux, plus complexe en tout cas, c’est certain.
    Sans lendemain est de prime abord un pur roman noir à l’américaine, impression confortée par le choix de l’époque de l’intrigue (la fin des années 40) et par le recours à des codes classiques du genre : femme fatale, personnages étranges, références cinématographiques, paysages inquiétants… Comme dans son premier roman, Hinkson confirme sa maîtrise totale de ce registre particulier, auquel il apporte pourtant une patte personnelle et une touche de modernité bienvenue, en faisant de trois femmes les véritables héroïnes de son livre - et quelles héroïnes !
    Dynamisé par sa brièveté, sa trajectoire inexorable et son style sans fioriture (magnifiquement restitué par la traduction de Sophie Aslanides), Sans lendemain permet à Jake Hinkson de retrouver l’énergie, la drôlerie et le sens du drame qui faisaient de L’Enfer de Church Street un coup d’essai très prometteur, tout en assumant jusqu'au bout la noirceur et le désespoir de destinées condamnées d'avance. Un roman noir exemplaire.

    25/11/2018 à 19:47 7

  • Coupez !

    Cameron McCabe

    8/10 Voilà typiquement le genre de bizarrerie exceptionnelle que Sonatine nous a habitués à sortir - même si c'est moins souvent le cas ces dernières années... A première vue, voilà un roman noir tout ce qu'il y a de plus classique pour l'époque (1937), surtout que le cadre des studios de cinéma se prête particulièrement bien à ce genre d'ambiance. Oui mais voilà, très vite, le récit devient étrange, certains personnages se comportent de manière inattendue (en particulier le policier qui mène l'enquête), l'auteur est lui-même acteur de l'intrigue... puis tout bascule brutalement lorsque le roman change de narrateur. La deuxième partie du livre, virtuose mais perturbante, devient alors un décryptage stupéfiant de tout ce qui a été dit et écrit auparavant. Impossible d'en dire plus. Mais ce roman, le premier de l'auteur, et son seul polar, intriguera à coup sûr les lecteurs blasés qui pensent avoir tout lu dans le genre policier. Croyez-moi : ce livre est unique !

    25/11/2018 à 19:34 6