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8/10 Un polar réussi, une lecture rapide et agréable, une intrigue originale et 3 femmes dans les rôles principaux. Le contraste entre ce trio et le trou perdu en Arkansas en 1947 où il se rencontre va provoquer pas mal de bouleversements dans cette petite ville puritaine et patriarcale. Une rencontre qui provoquera aussi pas mal de décès. J'espère prendre autant de plaisir à la lecture prochaine de "L'enfer de Church street.
15/08/2021 à 07:01 Grolandrouge (1580 votes, 6.6/10 de moyenne) 5
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9/10 Dans la seconde moitié des années 1940, la jeune Billie Dixon est chargée de vendre des films – fort mauvais de son propre aveu – à des cinémas qu’elle passe son temps à démarcher. A Stock’s Settlement, bourgade de l’Arkansas, elle fait la connaissance d’Obadiah Henshaw, pasteur de « l’Eglise du Tabernacle racheté », mais surtout de sa femme, Amberly. Entre elles deux, c’est le coup de foudre. Mais l’amour homosexuel n’est guère toléré à cette époque, encore moins lorsqu’il s’agit de l’épouse d’un homme de religion. Et les drames approchent déjà à grands pas.
De Jake Hinkson, on connaît déjà son surpuissant Au Nom du Bien ainsi que L’Enfer de Church Street et L’Homme posthume. Ici, le roman est très court (à peine plus de deux-cent-dix pages), et la concision est encore relevée par l’écriture si typique de l’auteur : sèche, rognée jusqu’à l’os, et acide comme cela n’est guère permis. En très peu de mots, avec une immense économie de moyens, Jake Hinkson nous glisse, au gré d’un récit à la première personne, dans la peau de Billie Dixon. Elle s’y révèle exceptionnelle de crédibilité et d’humanité, en femme libérée bien avant l’heure, lesbienne ayant collectionné les aventures sans le moindre lendemain, et qui voit en Amberly plus qu’une énième passade, sa possible âme sœur. Les mœurs de cette période sont dépeintes avec une vérité criante, où la religion, le prêt-à-penser et le politiquement correct l’emportent sur tout le reste, les passions y compris. On y découvre des personnages d’une incroyable richesse, comme ce pasteur revenu aveugle de la guerre dans le Pacifique et disposé à toutes les contradictions – même les plus violentes – pour que soit conservée la rectitude morale, Eustace Harington, policier aussi physiquement monumental que mutique et benêt, ou sa sœur, Lucy, son « assistante administrative », en réalité tête pensante de la maréchaussée du comté. Jake Hinkson met en place les rouages classiques du roman noir qu’il serait déplacé de présenter ici, mais ils s’avèrent remarquables de vraisemblance, croquant un à un quelques protagonistes de cette histoire fort sombre, jusqu’au final, aussi sec que poignant.
Un petit bijou de mécanique que ce Sans lendemain, où jamais Jake Hinkson ne s’épanche en mots inutiles ou surnuméraires. Un style racé, une intrigue forte et mémorable, pour un drame marquant, qui est également une peinture particulièrement féroce des conduites individuelles et collectives, quand la dévotion confine à la plus sinistre des hypocrisies et à la plus dévastatrice des boules de démolition.23/06/2021 à 07:04 El Marco (3430 votes, 7.2/10 de moyenne) 6
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7/10 Une fois de plus , la religion est présente dans ce roman. Mais il est aussi question d'une femme libre de ses choix à une époque, la fin des années 40, où ce n'était pas chose aisée...
20/04/2021 à 20:47 calimero13 (1066 votes, 7.4/10 de moyenne) 3
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7/10 Un bon roman, bien écrit et agréable à lire mais après une première moitié sans temps mort, j'aurais aimé une seconde partie plus percutante et plus originale. En effet, la seconde partie de ce bon roman est, selon moi, un peu trop classique et manque un peu de rythme. Un auteur, néanmoins à suivre, que je continuerai à lire. (7,5).
09/04/2021 à 23:14 ericdesh (976 votes, 7.4/10 de moyenne) 5
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9/10 l'itinéraire de la chute de Billie Dixon qui commence dans un bled paumé de l'Arkansas
05/01/2021 à 20:06 Max (764 votes, 8.1/10 de moyenne) 2
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7/10 Un bon roman noir, bien écrit qui nous entraine dans la dégringolade de Billie Dixon. Toutefois, j'ai trouvé que l'ensemble manquait d'épaisseur, au propre comme au figuré.
Malgré tout, Je me laisserai certainement tenter par d'autres romans de cet auteur.04/12/2019 à 17:52 charlice (380 votes, 7.7/10 de moyenne) 5
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8/10 Jake Hinkson nous offre un regard acerbe sur la société américaine par la voix de Billie Dixon une femme qui se veut libre, mais qui ne trouve pas sa place dans le rêve américain. Son rêve d'Hollywood tourne au vinaigre puis se dégrade encore pour virer au cauchemar au fin fond de l'Arkansas chez les bouseux. Les autres personnages féminins ne vont pas connaitre de sorts beaucoup plus enviables. Que ce soit la belle et bigote Amberly ou la pugnace adjointe du chérif Lucy. Non il n'y a pas de place pour la femme libre dans cette société régit par la religion omniprésente. Alors quand on est lesbienne, rebelle et qu'on a peur de rien, on s'expose à une véritable chasse aux sorcière, implacable. L'écriture fluide et incisive sert bien ce roman bien noir mais pas si triste qu'il n'y parait. Il y a beaucoup de cynisme et de sarcasmes et Billie a beaucoup de répartie.
23/05/2019 à 14:04 Polarbear (873 votes, 7.7/10 de moyenne) 11
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8/10
Etaient-ce le cadre de l’histoire, le sujet abordé ou le style de Jake Hinkson (que je découvre avec ce livre) mais j’ai cru rentrer dans un polar à la sauce Thompson. Et ce fut un plaisir réel.
1947, tout le monde rêve d’Hollywood, et particulièrement Billie Dixon. A défaut d’avoir obtenu un poste d’écrivaine de scénarios, Billie est chargée de distribuer des films de série B aux cinémas qui ne peuvent se payer des films des grands studios. Arrivée à Stock’s Settlement, une petite bourgade de l’Arkansas, Billy rencontre Claude Jeter, le propriétaire du cinéma local. Celui-ci lui explique que son cinéma fait l’objet d’une censure de la part du pasteur local, frère Obadiah Henshaw. Afin de pouvoir réaliser la commercialisation de ses films, Billy décide d’aller parler à cet homme d’Eglise et de le convaincre de lever cet embargo cinématographique. Elle tombe sur un fanatique religieux, qui ne cède en rien, et sur sa sublime et attirante femme, Amberly Henshaw. Les deux femmes se dévoilent leurs sentiments et se rapprochent physiquement. Dans cette époque et cette société puritaines, cet acte ne peut être que sans lendemain. Sauf pour ces femmes au courage fort et à la détermination exemplaire. Mais on avait averti Billie Dixon d’éviter l’Arkansas. Elle pourrait bien avoir des ennuis. Et effectivement tout ne va pas bien se passer. Manipulation, mensonges, meutres, Billie Dixon va se trouver dans une véritable descente aux enfers.
27/04/2019 à 20:01 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 6
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8/10 Après un Homme posthume plutôt oubliable, Jake Hinkson est de retour en grande forme, largement au niveau de L’Enfer de Church Street si ce n’est plus. Plus ambitieux, plus complexe en tout cas, c’est certain.
Sans lendemain est de prime abord un pur roman noir à l’américaine, impression confortée par le choix de l’époque de l’intrigue (la fin des années 40) et par le recours à des codes classiques du genre : femme fatale, personnages étranges, références cinématographiques, paysages inquiétants… Comme dans son premier roman, Hinkson confirme sa maîtrise totale de ce registre particulier, auquel il apporte pourtant une patte personnelle et une touche de modernité bienvenue, en faisant de trois femmes les véritables héroïnes de son livre - et quelles héroïnes !
Dynamisé par sa brièveté, sa trajectoire inexorable et son style sans fioriture (magnifiquement restitué par la traduction de Sophie Aslanides), Sans lendemain permet à Jake Hinkson de retrouver l’énergie, la drôlerie et le sens du drame qui faisaient de L’Enfer de Church Street un coup d’essai très prometteur, tout en assumant jusqu'au bout la noirceur et le désespoir de destinées condamnées d'avance. Un roman noir exemplaire.25/11/2018 à 19:47 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 7
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10/10 Alors que j'ai aimé ses 2 précédents romans, L'enfer de Church Street et L'homme posthume, sans trop savoir pourquoi j'ai fais l'impasse à sa sortie en février dernier sur Sans lendemain.
Bien mal m'en a pris.
C'est du noir, plutôt triste mais bizarrement vu le sujet pas autant que ça. Dans ce coup de foudre incandescent il y a un côté amants maudits qui même en ayant une issue tragique fait que cela atténue la noirceur des évènements.
L'écriture de Jake Hinkson est magnifique et sublime les 3 personnages principaux féminins dont évidement celui de Billie Dixon. Une femme à l'esprit vif et au sens aiguisé de la répartie, une femme qui aime les femmes, une femme qui porte un prénom masculin et des pantalons, une femme qui occupe un métier d'homme (représentante d'un obscur studio de cinéma).
Beaucoup de points rédhibitoire pour une femme dans l'Amérique des années 40. Et encore plus dans l'Arkansas.
Un petit bijou.24/08/2018 à 15:24 Fab (870 votes, 8/10 de moyenne) 10
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9/10 Un très bon roman, très noir et sans espoir. Il est assez rare que des auteurs masculins écrivent de si bonnes histoires pour un personnage de femme. Tout simplement excellent.
02/04/2018 à 17:03 gamille67 (2418 votes, 7.3/10 de moyenne) 8