Intérieur nuit

(Night Film)

5 votes

  • 6/10 C’est un sacré challenge de captiver son lecteur sur 800 pages.
    Sur la durée, je ne peux pas dire que Marisha Pessl, avec son “Intérieur nuit” y soit parvenue.
    Pour être honnête, ce thriller d’investigation m’a intrigué pendant les 300 premières pages, puis l’interêt a décliné progressivement durant les 300 autres pages avant d’être relancé dans les 200 dernières.
    Au final, le défi est partiellement relevé car l’intensité demeure inégale.
    Reconnaissons tout de même qu’il y a beaucoup de travail, une vraie implication, un certain rythme (on s’agace des facilités, mais on ne s’ennuie pas vraiment), l’auteure utilisant tous les artifices et subterfuges à la mode (articles de presse ou web, interview, rapports, photos….) pour donner un cachet d’authenticité et maximiser l’immersion dans ce récit mystérieux avec un résultat pas toujours convaincant.
    On pense à plusieurs romans comme “L’ombre du vent” (pour le côté mystique, magie, sorcellerie…) ou parait-il Donna Tartt (“le Maitre des Illusions” que je n’ai pas lu). Un peu à Paul Auster en nettement moins magnétique (Pessl a plutôt tendance à vouloir nous manipuler au forceps avec des rebondissements à la chaine à la crédibilité assez douteuse).
    Le truc le plus intéressant concerne tout ce qui à trait au monde ultra fascinant et fantasmé du cinéma, l’art du mensonge, la folie créatrice d’un réalisateur, la frontière tenue entre rêves et réalité. On pense forcément aux films de Stanley Kubrick, de Dario Argento ou David Lynch où la fiction et le réel se fondent et se confondent.
    Les personnages du roman ne sont pas hyper attachants, l’écriture, elle, est appliquée, riche, (trop) abondante, aussi un tantinet énervante (avec tous ces mots en italique on se demande parfois pourquoi) mais malgré tout, on cherche à savoir ce qu’il en retourne de cette intrigue - en lisant parfois en biais tant cela s’’étire inutilement parfois - en espérant que le dénouement soit à la hauteur.
    Et globalement, ce dénouement ne m’a pas trop déçu sans pourtant m’enthousiasmer ni m'émouvoir.
    Bref, j’ai lu “Intérieur nuit”.
    Est ce que je regrette la lecture ?
    Non.
    Est-ce que cela valait le coup de se taper 800 pages ?
    Rien n’est moins sûr.

    27/08/2024 à 21:51 schamak (111 votes, 6.2/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Ingénieux !
    Dans un New-York ultra réaliste, l'auteur a créé tout un monde cinématographique gravitant autour d'un personnage énigmatique Cordova. C'est incroyable comme je me suis laissée envouter par cette intrigue, on se sent tellement proche des personnages que l'on "vit" l'enquête, on veut nous aussi saisir l'insaisissable !
    Comme l'ont dit Voxac et Dodger, un livre qui laisse des traces, tout simplement magistral.

    23/08/2017 à 14:43 Emil (460 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Très original par sa construction , très dense, ce livre exigeant vous entraînera dans un univers de suspens et de noirceur

    15/04/2016 à 03:10 Diesel155 (141 votes, 7.5/10 de moyenne) 4

  • 9/10 "Intérieur nuit" est de ces bouquins dont on fait durer le plaisir parce que l’on pressent qu’ils vous manqueront une fois refermés pour de bon. Marisha Pessl y manie aussi bien l’humour et l’autodérision que l’art du suspense, de la suggestion et de l’angoisse. Joliment inventif dans sa forme, avec des insertions d'images, de pages de sites Internet et de documents divers qui ajoutent de la crédibilité au monde créé par la romancière et ancrent le livre dans son époque, ce roman est prenant, mystérieux, addictif, c'est de la drogue en mots et en pages. Une plongée vertigineuse dans l'univers d'un cinéaste dont on regrette qu'il n'existe pas ! Et surtout, un roman noir fluide, sorte de version sombre et new yorkaise de "L'Ombre du vent" de Carlos Ruiz Zafon. Je ne peux pas vous dire mieux !

    12/09/2015 à 08:45 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 10/10 Il fait parti des livres que l'on n'oublie pas, il reste là, encré en nous. Tout.. tout est admirable !!

    11/09/2015 à 14:09 voxac30 (147 votes, 7.8/10 de moyenne) 3