Le Loup des Cordeliers

13 votes

  • 8/10 Attiré dès sa sortie par ce roman ayant pour cadre la Révolution française, j'ai étonnement longtemps repoussé sa lecture... J'ai remédié à cette étrangeté lors des trois dernières semaines, temps durant lequel s'est étendue ma lecture de ce petit pavé (630 pages en format poche).
    Disons-le tout de suite : j'ai beaucoup aimé. L'intrigue s'étend du début de mois de mai à la deuxième moitié de juillet 1789. On y retrouve donc l'ouverture des Etats généraux, le Serment du jeu de paume et, bien sûr, la Prise de la Bastille.
    C'est là la principale qualité du roman : avoir su nous transporter à cette époque foisonnante, bouillonnante, grâce à un travail de recherches documentaire remarquable (l'auteur a d'ailleurs indiqué en fin d'ouvrage une bibliographie documentaire). Henri Loevenbruck n'hésite pas à appuyer ses descriptions de notes de bas de page.
    Quant aux personnages, on croise bien sûr Louis XVI, Desmoulins, Mirabeau ou encore Danton mais c'est bien le personnage de Gabriel Joly, journaliste normand ayant fait ses études à Liège en Belgique qui est au coeur de l'intrigue. Les personnages secondaires ne sont pas en reste : Anne-Josèphe Terwagne, le Rufian Récif, Lorette la bibliothécaire muette etc... Des personnages singuliers, bien caractérisés et attachants.
    L'intrigue quant à elle est un peu légère et je rejoins d'autres avis, elle semble presque secondaire au regard de l'immersion produite par la description précise du cadre historique.
    L'auteur laisse en suspens plusieurs questions et le "à suivre" qui clôt le roman pousse le lecteur à ouvrir le 2e tome ("Le Mystère de la main rouge") d'une série qui compte déjà 4 tomes.

    20/02/2024 à 10:24 LeJugeW (1769 votes, 7.3/10 de moyenne) 7

  • 7/10 Un roman qui vaut surtout pour son témoignage historique, avec des détails intéressants, une sorte de mise à jour de nos connaissances sur cette période riche, au tournant de l'Histoire. Pour la partie romancée, j'ai apprécié un certain souffle de l'aventure digne d'Alexandre Dumas, mais l'intrigue, le développement et la chute sont trop tarabiscotés à mon goût,

    31/03/2022 à 11:18 Polarbear (790 votes, 7.7/10 de moyenne) 9

  • 7/10 Dans ce thriller, l'auteur nous immerge totalement et instantanément dans le Paris du XVIIIème siècle et de la Révolution Française. Les personnages historiques ou non prennent vie sous nos yeux. En cela, ce roman est une réussite, mais en ce qui me concerne j'ai trouvé que ce contexte historique prenait trop d'importance par rapport à l'intrigue du Loup des Cordeliers dont j'attendais beaucoup plus et les passages sur les Etats Généraux sont fastidieux. Du coup, je vais attendre un peu avant d'entamer la suite !

    27/03/2022 à 14:15 mireille (431 votes, 7.6/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Une très bonne histoire mêlant aventure et Histoire de France. Des personnages attachants qu'on a hâte de retrouver dans la suite de cette trilogie. Une bonne intrigue et un cours de rattrapage bien venu sur la révolution française.

    19/03/2022 à 11:58 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 10

  • 7/10 Mon enthousiasme initial (Loevenbruck s'attaquant à la Révolution Française, je pouvais difficilement rêver mieux) a en effet quelque peu fondu au fil des pages de ce gros roman, dont plusieurs passages tirent en longueur (en dépit de l’enchaînement de chapitres assez courts), tandis que l’ensemble souffre d’un manque d’intensité, un peu regrettable au regard des événements qui s’y jouent.
    Acharné à se montrer à la hauteur du sujet, Loevenbruck se perd un peu dans un travail de reconstitution historique fastidieux, au détriment de la passion qui aurait dû embraser le texte à l'évocation des journées entourant la chute de la Bastille. L'épisode du 14 juillet est certes bien rendu, à la différence d'autres (le Serment du Jeu de Paume, les États Généraux) qui m'ont semblé trop scolaires.

    Le suspense autour du Loup des Cordeliers se dilue également dans la reconstitution historique et s'avère au final assez maigrichon, alors que le héros imaginé par le romancier, Gabriel Joly, journaliste se faisant enquêteur minutieux, entre Rouletabille et Sherlock Holmes, mériterait d'être davantage mis en valeur.

    Bel hommage au roman-feuilleton, Le Loup des Cordeliers fait néanmoins office d'introduction respectable à une série qui, je l'espère, saura trouver plus de souffle et de suspense dans les prochains tomes. À suivre !

    04/06/2021 à 10:27 Dodger (471 votes, 7.7/10 de moyenne) 8

  • 7/10 J'ai été un peu déçue car je m'attendais à un polar historique du style Barde-Cabuçon alors qu'en fait la partie polar est franchement anecdotique. C'est principalement un récit historique autour de la Révolution Française. C'est certes très intéressant et j'y ai appris beaucoup de choses, mais ce n'est pas du tout ce que j'attendais de ce roman.

    22/03/2021 à 16:50 calimero13 (1016 votes, 7.4/10 de moyenne) 7

  • 8/10 Pour son intérêt historique.
    Arrivé à Paris en 1789, à la veille d'évènements qui vont bouleverser toute une nation, Gabriel Joly ne se doute pas que sa carrière de journaliste va suivre une trajectoire fulgurante, lui qui enquête notamment sur le loup des Cordeliers, mystérieux et insaisissable justicier.
    Une conjoncture plus que captivante, de par les milles et uns détails que nous fait découvrir l'auteur, sur les mots, expressions, lieux encore encrés dans notre quotidien. Et bien sûr, en nous immergeant aux origines de cette révolution.
    Par contre l'enquête est secondaire, prétexte distrayant et en filigrane, nécessaire pour ne pas nous faire piquer du nez au cours de cette description du Paris de l'époque. Çà s'emballe un peu plus sur la fin, mais le mal était fait, dans le sens où l'on est pas "dedans".
    Avec aussi une surprenante conclusion d'enquête. Point plutôt positif, mais il faudrait quand même que ce soit cohérent par la suite, et là on a pas trop d'explications sur le pourquoi du comment (attention, c'est clairement le 1er épisode d'une saga, niveau investigations on reste sur notre faim), alors que certains indices nous emmenaient logiquement vers un autre dénouement.
    Donc l'intérêt ici, c'est d'être au cœur des évènements, en cet été 1789. Avec bien sûr en point d'orgue, la "prise de la Basse-cour", comme dirait mon fils (13 ans quand même... eh oui, çà n'arrive pas qu'aux autres...). Et de ce point de vue, l'auteur peut être satisfait du résultat.
    Par contre pour y arriver, il utilise d'artifices qui d'habitude me font plutôt hurler. Á peine arrivé, Gabriel côtoie tous les personnages historiques de l'époque, Danton, Desmoulins... Idem pour madame Terwagne (qui a réellement existé au passage), n'ayant d'autre passe-temps que de scruter en détail les états généraux. Facile, la vie en ces temps de famine. Bon, c'est ici "pour la bonne cause", donc çà passe. Ce qui passe moins, c'est tous les détails rajoutés, je passe par telle rue, je mange tels plats, çà alourdit légèrement le récit, de même que certaines redites rébarbatives.
    Donc dans l'ensemble, les passionnés d'histoire vont aimer, avec des faits très bien retranscris, les férus de polar un peu moins.

    24/01/2021 à 09:43 Lucas 2.0 (456 votes, 7.7/10 de moyenne) 11

  • 8/10 Meme si j'ai préféré l'apothicaire, ce livre reste une formidable leçon d'histoire! J'y ai plus appris qu'au college et au lycée sur la période mai-juillet 89! J'y ai découvert des personnages historiques que je ne connaissais pas (après verification sur internet!)
    Quel énorme travail de recherche et quel remarquable conteur qu'H. Loevenbruck!
    Et puis les personnages du roman que ce soit Gabriel, Récif et Théroigne (dont je viens seulement d'apprendre qu'elle avait réellement existé!) sont hauts en couleur et nous entrainent a travers cette nouvelle liberté qui envahit Paris et la France! Récif reste philosophe et tellement pres de la réalité: ex: on ne fait la revolution que si l'on vit bien. Quand on est miserable et que l'on meurt de faim on pense d'abord à manger!
    Petite faiblesse du roman, je n'ai pas encore compris comment Gabriel était parvenu à découvrir qui était le loup des cordeliers!

    14/01/2021 à 01:46 eagle4 (793 votes, 7.3/10 de moyenne) 9

  • 8/10 Comme de coutume, avec Loevenbruck, l'écriture est belle, le sujet passionnant et les personnages attachants.
    J'ai été très intéressé par les prémices de la Révolution française qu'il décrit avec force détails et avec un grand respect de la vérité, comme la visite de quelques articles sur internet (pour obtenir quelques détails supplémentaires, au cours de ma lecture du roman, sur certains personnages ou certains faits) m'ont permis de m'en rendre compte.
    Cependant, et paradoxalement, comme le souligne très bien gamille67, cette grande force (sur l'aspect historique) fait aussi un peu sa faiblesse (sur le déroulement de l'intrigue). En effet, par moment, j'ai eu le sentiment que Loevenbruck mettait totalement son intrigue de côté pour se consacrer au récit des événements du début de la Révolution de 1789, ce qui fait que pendant une très grande partie du roman, l'intrigue n'avance pas, ou très peu, et ce n'est qu'en fin de roman, que l'auteur délaisse un peu les aspects historiques pour revenir vers l'intrigue.
    Pour autant, j'ai bien aimé la façon dont il conclut le roman, en apportant une réponse (ce qui évite une grosse frustration !) et en ouvrant la porte au 2ème volet des aventures de Gabriel Joly.
    En résumé, un roman loin d'être parfait, selon moi, mais tout de même pétri de qualités. (Plus 7,5 que 8 mais je ne peux qu'arrondir au supérieur tellement je suis reconnaissant à l'auteur d'avoir écrit J'irai tuer pour vous !).

    01/11/2020 à 19:08 ericdesh (932 votes, 7.4/10 de moyenne) 14

  • 10/10 Pour les chroniqueurs, Henri Loevenbruck est le remède absolu contre l’angoisse de la page blanche …
    Lorsque le lecteur ferme ce roman, immanquablement il se demande ce qui est le plus important dans ses 560 pages. L’histoire captivante de la chute de l’ancien régime, même si l’on connaît la fin, la prise de conscience du pouvoir du peuple sur les nantis, la devise républicaine qui découle de ces deux événements et les parallèles incontournables que nous faisons avec notre actualité qui la rendent bien fragile cette devise ou encore et surtout le tableau de la société de l’époque révolutionnaire. Nous connaissions la rigueur de l’auteur quand il écrit l’Histoire (cf la bibliographie en fin d’ouvrage), ici ce « travers » que l’on ne peut que louer est poussé à son paroxysme, le souci du détail devient un art. Il nous invite à la promenade dans le cloître des Cordeliers avec Danton, Desmoulins, personnages à part entière de l’intrigue … on a envie de s’immerger aux côtés de Gabriel, qui comme le personnage de Balzac Lucien de Rubempré, monte à la capitale pour vivre de son art et de la gloire qu’il pourrait en tirer. Nous faisons notre « initiation maçonnique » et nous chassons les méchants. Qui sont-ils ces méchants ? Des justiciers ou des voyous ? Méchants pour qui ? Jusqu’où doit aller la justice et qui peut la rendre ? Quelle légitimité à la violence ?
    Qu’a donc écrit Henri Loevenbruck ? Une fiction historique, une enquête sur un meurtrier en série, une chronique historique sur cet été 1789 et la vie parisienne de cette époque, une romance ? Ce roman est tout à la fois, rompant brutalement avec ses dernières productions, outre cette intrigue complexe et ambigüe, il restera le vocabulaire de l’époque, ces dialogues et ces descriptions d’un autre temps et cependant remarquablement maîtrisés.
    Il est bien attachant ce jeune Gabriel, le personnage central de ce roman, aspirant journaliste arrivant à Paris juste au moment de la convocation des Etats Généraux. Et surtout, il est bourré de talent, d’un talent brut et sans concession comme les grands héros romantiques. Son personnage, véritable fil rouge inspiré, a cependant de la chance dans son approche des milieux révolutionnaires, car il rencontre les bonnes personnes au bon moment, notre panthéon révolutionnaire, pour notre plus grand plaisir.
    C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai accompagné Gabriel dans sa chasse au loup des Cordeliers, que j’ai fait la connaissance de Théroigne de Méricourt, admiratrice d’Olympe de Gouges, véritable amazone féministe, ne manquant pas de « googliser » pour l’iconographie disponible qui oui, confirme les descriptions de l’auteur. Un roman qui restera parmi mes coups de cœur de cette année.

    08/10/2020 à 10:44 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne) 17

  • 8/10 Du pur Henri Loevenbruck avec son travail de recherche historique épatant, sa majestueuse écriture qui colle à l'époque, ses dialogues, toujours de petits bijoux de finesse et d'humour et ses personnages pleins d'allant et de verve.
    Le point fort du Loup des Cordeliers est d'avoir donné corps et vie à des personnages bien connus de la Révolution française comme Danton ou Camille Desmoulins et d'avoir mélangé leur histoire réelle à celle totalement fictive du Loup des Cordeliers. L'association est très sympa et fonctionne bien. Henri nous conte avec talent les événements les plus marquants de la Révolution française et nous gratifie, en plus, d'une intrigue mystérieuse sur fond de justicier masqué et de trésor caché, deux ingrédients qui ferrent bien les lecteurs, en général.
    Un livre qui ravira les amateurs de romans historiques et qui donnera peut-être aux autres l'envie de se mettre à l'histoire de France.
    Vivement le deuxième tome !

    03/08/2020 à 19:32 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 13

  • 7/10 Il y a de très bonnes choses à dire sur ce roman, qui immerge le lecteur dans le Paris de 1789, à la veille de la révolution. L'auteur a fait un très gros travail de documentation, et le livre fourmille d'informations sur les événements historiques plus ou moins connus de tous, sur la vie à Paris à cette époque.
    Le personnage principal, un apprenti journaliste si l'on peut dire, car le métier n'existe pas encore vraiment, fréquente des personnages historiques comme Danton et Desmoulins, ce qui nous permet de suivre tous les événements comme si l'on y était (création de l'assemblée nationale, serment du jeu de paume, prise de la bastille,...). L'intrigue, bien qu'à assez bien ficelée, devient secondaire, et c'est là qu'on passe aux choses moins bonnes à dire.
    Le roman s'adresse en priorité aux amateurs d'Histoire avec une majuscule, car on est souvent plus proche du manuel scolaire : les fans de thrillers devraient s'abstenir au risque de s'endormir. Et frustration complète, la fin n'en est pas une : il va falloir attendre la suite, car on semble s'acheminer vers une série. Et rien ne le laissait prévoir au début.

    01/04/2020 à 14:43 gamille67 (2292 votes, 7.3/10 de moyenne) 14

  • 8/10 Loevenbruck est un génial caméléon... Quels que soient les univers qu'il aborde, et les personnages qu'il campe, il apporte toujours un degré de réalisme et d'immersion pour son lecteur assez hallucinant...
    En plaçant l'intrigue de son dernier roman en pleine Révolution Française, il poursuit son travail de littéralité publique, entremêlant fiction et frictions, fort d'une documentation érudite, qu'il incorpore parfaitement à son récit...
    Il se sert de cette période fortement troublée comme d'une caisse de résonance, pour aborder des thématiques contemporaines, aux problèmes d'actualité...
    Place de la femme, rôle de la presse, ( avec cette phrase géniale " nous vivons une triste époque, où l'impatience des nouvelles dégénère souvent en frénésie, où les plus fausses nouvelles passent souvent pour authentiques ! "), questionnement politique, sans militantisme aucun, la distraction n'empêche pas la réflexion...
    On s'imagine aussi qu'il ne s'est pas innocemment attaché à ce siècle propice à l'insurrection, à l'heure où notre pays vit une espèce de bégaiement de l'Histoire, quand le fossé entre nantis et démunis se creuse un peu plus chaque jour...
    Et si l'énigme est levée à la fin du roman, l'ébullition romanesque, suscitée par cette illustre période, nous promet de prochaines aventures attrayantes...

    17/12/2019 à 21:09 jackbauer (697 votes, 7.2/10 de moyenne) 16