QuoiLire

345 votes

  • Les piliers de la société

    Leif GW Persson

    4/10 On remarque tout de suite que ce roman a été écrit dans les années 80. Sa structure alambiquée , son rythme très lent, ses apartés, son intrigue linéaire sont à l’opposé des romans policiers modernes. Cela risque de rebuter bon nombre de lecteurs. J’avoue moi-même que rentrer dans l’histoire m’a été quelque peu difficile et qu’en suite j’ai du me forcer pour finir de lire Les piliers de la société.

    Cependant, force est de remarquer que Leif GW Persson aborde des sujets rarement évoqués dans des romans policiers : le carriérisme des supérieurs; le fait que le monde n’est ni tout noir ni tout blanc, que les policiers ne sont pas forcément les gentils, les voleurs les méchants et que même s’ils apparaissent comme tel ils ne le sont pas forcément.

    Bref un roman policier à lire avec un regard historique

    02/05/2016 à 22:34 1

  • Leur Domaine

    Jo Nesbo

    4/10 Quelle déception !

    Moi qui adorais les aventures de Harry Hole, de la vivacité de l'écriture, du rythme des enquêtes, je me retrouve avec un roman à la limite du thriller psychologique, d'une longueur et d'une lenteur sans fin.

    Si on devine que la relation entre deux frères n'est pas aussi fraternelle qu'elle ne semble être, il faut des pages et des pages pour commencer à en aborder le problème.

    Bref au tiers du livre et après plusieurs endormissements, le livre me tombe définitivement des mains.

    15/02/2022 à 21:10 1

  • Messe noire

    Peter Straub

    2/10 Mais où est le Peter Straub que j'ai connu il y a 20 ans avec sa splendide série de Koko. Ici, on se retrouve avec un roman sans ligne directive, où l'auteur a jeté pêle-mêle des anecdotes, des ressentis, des impressions, des flashbacks.....

    Bref le lecteur s'y perd et abandonne rapidement le héros dans sa quête de vérité.

    03/05/2021 à 20:31 1

  • Miso soup

    Ryû Murakami

    5/10 Tout d'abord, je pense qu'il est bon de préciser qu'il s'agit d'un roman de Ryû Murakami et non pas du plus connu Haruki Murakami avec sa célèbre trilogie 1Q84. Et j'aurais aussi tendance à dire malheureusement car si le style de Ryû est bien différent de son homonyme, il n'en est pas moins intéressant.Une fois de plus cet auteur nous dépeint les dérives de la société nippone en nous plongeant dans le quartier chaud de Tokyo en suivant un jeune japonais, Kenji, officiant de guide aux étrangers dans cette jungle. Mais cette fois-ci son client, américain, disant s'appeler Frank, est étrange, inquiétant; d'autant plus que des meurtres surgissent au moment de leur virée.L'intérêt du livre tient dans cette incertitude, dans l'ambivalence de Frank, apportant une ambiance lourde, suffocante et glauque à l'image du quartier dans lequel évolue le livre  et de ce qui s'y pratique.Il est d'ailleurs surprenant de voir que bien qu'écrit il y a plus de 20 ans, ce roman est toujours d'actualité et n'a pas vieilli, même avec les technologies mentionnées. Au-delà du roman à suspense, il est intéressant d'avoir un regard d'un japonais sur sa population, ses rites, sa culture, son mode de vie et sa relation au travail et au sexe.

    25/03/2019 à 21:10 1

  • Noir septembre

    Inger Wolf

    7/10 Comme je le disais déjà pour Mauvaises eaux, Inger Wolf est un romancière de romans policiers classiques. Ne vous attendez pas à un roman bourré d’actions, de rebondissements comme chez Jo Nesbo, de scènes fortes comme chez Jean-Christophe Grangé, ou d’ultra-réalismes comme chez Olivier Norek.

    Cependant, cela ne veut pas dire que cette histoire est de mauvaise qualité. En effet, même si l’histoire est sans grande surprise, elle a le mérite de laisser place à la psychologie des personnage.Nous (re)découvrons donc Daniel Trokic, flic légèrement torturé, célibataire, archétype du justicier solitaire, qui se trouve confronter à un meurtre avec un symbolique étrange.

    Mais cette histoire offre aussi l’originalité de prendre place dans une ville de taille modeste. Cela nous change des traditionnelles capitales européennes ou mégalopoles américaines. Les moyens policiers sont donc essentiellement accès sur l’humain et moins sur la technique, où les relations professionnelles tiennent presque de liens familiaux.On se plait à suivre l’évolution de ces relations en place d’une enquête policière compliquée

    Et comme l’écriture est agréable, fluide, avec de de temps à autres une pointe d’humour, la lecture de ce livre est agréable.

    Notation

    15/03/2016 à 19:54 1

  • Porteurs d'âmes

    Pierre Bordage

    4/10 Je suis un peu déçu de ce roman de Pierre Bordage. Je ne suis pas un fan de cet auteur mais mes précédentes lectures de cet auteur, le roman-feuilleton des Derniers hommes et la saga fantasy-historique de L'enjomineur, m'avaient particulièrement plus de par leur originalité, leur inventivité et leur caractère prenant. Malheureusement je n'ai pas retrouvé ces qualités dans Porteur d'âmes, où la seule originalité provient de l'idée de la machine permettant de transférer une âme d'un corps à un autre.Mais une fois passée cette découverte, tout reste du déjà vu lu : la société secrète contrôlant le monde, l'enquête linéaire sur un serial killer.En fait le point le plus positif de ce roman est d'apporter une triple regard sur la société : celui de l'élite souvent déconnectée de la réalité avec Cyrian jeune loup opportuniste, celui de la classe moyenne avec Edmé l'inspecteur de police et Léonie, l'immigrée clandestine exploitée sexuelle depuis son enfance.Personnellement, je ne l'ai pas lu, mais écouté. et j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire et à la suivre. Au début du roman, Damien Witecka lit sur un ton de la confidence, aussi, si l'on est un moment distrait, on a vite fait de décrocher. Et de ne pas entendre une voix entraînante, on a tendance à ne plus faire attention et ne pas raccrocher à l'histoire. Mais cette intonation est abandonnée sur la seconde moitié du roman, l'auteur met beaucoup plus de vie, incarne plus les personnages, et l'écoute du roman est beaucoup plus prenante, et on a enfin plaisir à écouter l'histoire.

    23/03/2019 à 14:47 1

  • Pour le bien de tous

    Laurent Scalese

    4/10 Un roman policier classique sans grande surprise ou la multitude des personnages créés par Laurent Scalese risque de perdre le lecteur.

    10/10/2020 à 21:12 1

  • Première station avant l'abattoir

    Romain Slocombe

    6/10 Après avoir connu un Romain Slocombe passionné par l'Empire du Soleil Levant, nous le découvrons avec Première station pour l'abattoir amateur de thrillers historiques qui donneront plus tard l'excellente série de l'Inspecteur Sardoski.

    Dans cette première incursion dans ce genre littéraire, l'auteur propulse un journaliste sympathisant de la cause communiste dans une conférence Internationale à Gênes, dans un monde où le fascisme monte, où les puissants de la seconde guerre mondiale apparaissent sur la scène mondiale et commencent à avancer leurs pions.

    Le journaliste sombrera malgré lui dans une affaire d'espionnage qui lui fera vivre des (més)aventures aux multiples rebondissements.

    12/04/2021 à 20:49 1

  • Promenez-vous dans les bois

    Ruth Ware

    6/10 Ruth Ware a pour domaine de prédilection le roman psychologique légèrement teinté de thriller.

    Promenez-vous dans les bois entre parfaitement dans ce schéma, avec un huis clos en forêt de copines fêtant un enterrement de jeune fille qui va dégénérer. Mais cette déviation ne va pas se faire ni de manière brusque ni dès le début du roman. Bien au contraire, l'auteure va y aller piano piano, en distillant petit à petit des éléments qui vont faire monter la tension parmi les convives avant de porter le coup fatal.

    La psychologie est bien entendue centrale dans ce roman, car elle permet de comprendre les personnages, leur histoire et leur relation entre elles; et ce afin de découvrir la clé de l'intrigue, ou tout du moins de réduire la solution à deux candidats.

    Mais ce roman ne conviendra pas aux amateurs de page-turnes, hyper-vitaminés. Promenez-vous dans les bois n'est pas de ces romans que vous avez du mal à lâcher. Par contre, il est excellent en tant que livre audio.

    24/10/2019 à 21:40 1

  • Rester groupés

    Sophie Hénaff

    6/10 Troisième roman policier décalé, humoristique et rythmé de l'équipe du commissaire Anne Capestan qui fait de Sophe Hénaff la digne héritière de San Antonio et des Poulpe.

    25/10/2020 à 18:14 1

  • Si la bête s'éveille

    Frédéric Lepage

    2/10 Mon avis va être rapide : ce roman manque cruellement de rythme.

    Alors qu'il fait 560 pages, arrivé à plus de 100 pages, presque rien ne s'est passé. Ca traine en longueur, pas le moindre petit élément qui nous garde l'intérêt du lecteur.

    Après plusieurs endormissements, j'ai refermé définitivement ce livre.

    24/10/2022 à 21:09 1

  • Si tous les dieux nous abandonnent

    Patrick Delperdange

    5/10 Dans ce roman court, on suit un épisode de la vie de 3 personnes pour qui la vie n'est qu'une succession de malheurs, mauvais choix et violence. On pourrait dire de ces gens qu'ils attirent la poisse ou qu'ils la cherche.

    On est donc bien en présence d'un roman noir, au fin fond d'une campagne où ils ne se passent "normalement" rien, où les gens vivent entre eux, s'espionnent et nourrissent des remords ou de la haine les uns envers les autres, souvent pour des raisons qu'ils ignorent. L'ambiance est lourde, sombre pesante, et bien que l'action se déroule à la campagne, l'enfermement et l'oppression dominent.

    Si l'histoire reste assez basique et classique d'une série noire, le charme de ce livre provient essentiellement du phrasé de l'auteur qui emploie des styles et des phrasés propres à chaque personnage et à leur caractère.

    Un roman noir, sans grande surprise, mais plaisant.

    05/04/2020 à 21:46 1

  • Sigló

    Ragnar Jonasson

    3/10 Un peu comme La dame de Reykjavik du même auteur, ce roman policier est calme, lent, accès sur l'humain; l'enquête à l'image du jour sur l'Islande : la nuit la moitié du temps, le grand jour dans les derniers chapitres.

    27/10/2020 à 21:08 1

  • Tout cela je te le donnerai

    Dolores Redondo

    5/10 Je suis très mitigé à propos de ce roman, roman que je n'ai toujours pas terminé et dont je ne suis arrivé qu'à la moitié après une semaine.

    L'histoire est attrayante, de par l'analyse fine d'une aristocratie espagnole certes démodée et dépassée, mais persistante dans les mentalités; mais l'enquête nous faisant découvrir se monde est menée à une lenteur extrême.

    Le rythme est d'ailleurs le gros problème que j'ai avec ce livre. L'auteure passe à mon avis trop de temps à décrire les paysages, les actions parfois futiles des personnages, voir fait dire à ses personnages ce qu'ils ont vécu et que nous avons découvert dans les pages précédentes.

    Les personnages sont admirables de profondeur et de complexité. Tant les vivants que les morts se révèlent au fur et à mesure des pages, montrent un autre visage qui ne correspond pas à leur première apparence.

    Un roman que je dois terminer... mais après avoir repris un peu de vitalité auprès d'autres thrillers plus rythmés.

    06/09/2020 à 22:03 1

  • Tout est Fatal

    Stephen King

    4/10 Ce livre est sorti dans la période la moins faste de Stephen King. On comprend aisément qu’il a été créé en collectant des nouvelles parues dans les années 80 et 90 ou tout simplement restées au fond d’un tiroir.

    La qualité des histoires est donc inégale mais certaines valent vraiment le coup d’être lues. Ma préférée étant celle ouvrant le roman où le personnage principal est témoin de sa propose autopsie. La tension est digne d’une scène de Hitchcock, où périodiquement on approche du moment fatidique mais à chaque fois un élément externe vient perturber le passage à l’acte final.

    Le gros avantage de ce genre de livre à nouvelles est d’avoir différents genres littéraires dans lequel le maître du suspense excelle : thriller, dark fantsy (on trouve par exemple un épisode de la Tour Sombre), polar.

    Donc un livre à lire pour connaître toute l’œuvre de Stephen King, ou par morceaux, nouvelle après nouvelle, entre deux livres pour se faire un petit break.

    15/03/2016 à 19:53 1

  • X raisons de mourir

    Stefan Ahnhem

    7/10 Premier livre d’Ahnhem que je lis mais pas forcément celui que j’avais repéré puisque j’avais noté la 9ème tombe depuis un moment, mais celui-ci m’est passé entre les mains (entre les oreilles plus exactement, dans sa version livre audio).

    X raisons de mourir est un roman policier classique, sur le schéma des romans policiers scandinaves, qui plaira aux amateurs de cette littérature. L’auteur en profite pour dénoncer de nombreux fléaux des pays nord européens (mais qu’il est facile de généraliser aux pays occidentaux), à savoir le montée du fascisme et la prise de conscience des violences faites aux enfants.

    On pourra reprocher une certaine lenteur dans le récit, même si l’auteur veille à entrecroiser faits et chaussetrappes pour ne pas faciliter au lecteur la résolution des meurtres.

    31/10/2023 à 20:41 1

  • 55 de fièvre

    Tito Topin

    3/10 A bien des égards ce roman m'a fait penser à la série Sadorski de Romain Slocombe : un thriller historique dans une période noire d'un pays. En place de la France sous l'occupation de la seconde guerre mondiale, l'histoire se passe au moment de la guerre d'Algérie, les autorités françaises prenant le rôle de l'occupant. La police n'assure pas son rôle normalement mais doit se contenter de réprimer les opposants et obéir aux autorités. C'est le gros point positif de ce roman, m'avoir fait découvrir un pays et une période historique sombre de la France.

    Malheureusement, on peut arrêter les similitudes là tant l'histoire que le style d'écriture de Tito Topin n'ont pas les mêmes qualités. Tout comme une histoire de Navarro dont Tito Topin est le papa, le synopsis du roman pourrait ternir sur une seule page et la conclusion évidente du fait du nombre réduit de personnes mélés à l'histoire et de la concision du livre. Et si l'auteur recourt à des expressions dignes de Georges Lautner, leur fréquence alourdisse la lecture.

    28/03/2020 à 21:18

  • Ils étaient cinq

    Sandrine Destombes

    5/10 Au premier abord, ce livre se présentait sous les meilleurs hospices : un départ original puisque ce ne sont pas les hommes de loi (policiers ou gendarmes) qui sont appelés pour se rendre sur un lieu de crime, mais carrément les criminels qui contactent un profiler pour le prendre à témoin de leurs exactions. En plus d'une vidéo montrant les supplices infligés à des personnes, un message mystérieux semble expliquer leur méfait.

    Les qualités rédactionnelles de Sandrine Destombes sont indéniables : la plume est fluide, avec du suspense, un rythme constant, des relances au bons moments pour conserver l'attention du lecteur. Le personnage principal, le Capitaine Antoine Brémont, est fort bien construit, l'auteur pense à nous faire partager ses sentiments et ses ressentis de l'enquête.

    Si cela est vrai pour le personnage récurrent des romans de Sandrine Destombes, malheureusement, cela n'est pas aussi vrai pour les personnages secondaires, que ce soient les autres enquêteurs composant l'équipe du Capitaine Antoine Brémont, ou bien les personnages centraux de l'enquête.

    L'autre faiblesse du roman vient de l'intrigue pour dont je trouve la solution un peu trop évidente. L'auteure pense à ses lecteurs et laisse tout au long de son roman de nombreux indices menant à la clé de l'énigme, et dès le titre du livre, un peu comme le Petit Poucet afin de ne pas perdre son lecteur.

    Mais ces défauts restent minimes, et sauf être un gros lecteur de romans policier et thrillers en tout genre, vous ne devriez pas découvrir trop vite le pot-aux-roses et passerez un agréable moment le temps de la lecture de ce livre.

    16/06/2019 à 21:12

  • Intuito

    Laurent Gounelle

    5/10 Si le début du roman est original avec l'introduction de l'intuition comme moyen d'enquête, une fois passée cette découverte, le thriller reste assez standard et prévisible.

    On passe un bon moment mais on est loin de se dire que Laurent Gounelle a écrit un roman mémorable.

    29/05/2021 à 21:03

  • La Machine à jouir

    Michel Steiner

    4/10 Michel Steiner dresse un portrait acerbe du patron type d’une grande entreprise du point de vue de ses motivations, de son pouvoir de domination et d'humiliation de ses employés.

    Mais une fois l'événement initial passé, le livre s'embourbe dans une logorrhée et de nombreuses répétitions qui lasseront le lecteur.

    10/07/2021 à 20:54