LeJugeW

1780 votes

  • Pavillon 38

    Régis Descott

    5/10 Si l'aspect "psychologie/psychiatrie" est intéressant (le travail de documentation de l'auteur est réel), en revanche l'intrigue policière est ennuyeuse. Je n'ai accroché ni aux personnages, ni à l'histoire. Une réelle déception car le résumé m'attirait beaucoup. J'ai été pressé de le finir et de passer à autre chose. Vraiment dommage...

    24/02/2014 à 09:09

  • Sous la neige noire

    Pauline Delpech

    6/10 Après avoir lu notes et commentaires précédents, je m'attendais presque au pire. En fait ce fut une agréable surprise que cette plongée dans la France du début des années 30 (1933-1934) au moment où l'affaire Stavisky va éclabousser une bonne part de la classe politique et jeter le trouble dans une France déjà frappée par la crise de 29. L'ambiance explosive de la journée du 6 février 1934 est très bien rendue dans le prologue, tout comme le Paris de ces années-là avec un vocabulaire d'époque et une bonne documentation.
    Le seul hic, non négligeable, c'est l'intrigue policière, pas très passionnante et dont on devine vite à la fois meurtrier et motivations.
    Il n'empêche, ce premier roman, écrit à 25 ans, sans être une franche réussite, reste agréable à lire, avant tout pour son atmosphère.

    19/02/2014 à 09:50

  • La Maison des Miroirs

    John Connolly

    7/10 Premier contact agréable avec l'écriture de J. Connolly pour ma part dans cette nouvelle aux accents fantastiques (dont je ne suis pourtant pas fan). Donne effectivement envie de se pencher sur l'oeuvre de l'Irlandais avec son Charlie Parker.

    19/02/2014 à 09:38 1

  • La Disparue

    Michael Robotham

    8/10 J’ai bien aimé ce roman qui se lit bien malgré quelques longueurs évitables.
    On en apprend plus sur le passé de l’inspecteur Ruiz, personnage à la profondeur insoupçonnée. Joe O’Loughin est présent, mais uniquement pour apporter sa pierre à l’enquête et amener Ruiz à s’ouvrir sur son passé. On fait la rencontre d’Ali, jeune policière d’origine sikh, fort attachante.
    L’intrigue est assez ardue, parfois un peu alambiquée et exige une lecture attentive. Le rythme est assez inégal mais c’est peut-être pour laisser au lecteur le temps de se forger des certitudes qui volent en éclat dans les cinquante dernières pages du livre.
    Nouvelle réussite donc pour Michael Robotham dont le meilleur livre reste, à mes yeux, Traquées.

    12/02/2014 à 11:57 1

  • Glacé

    Bernard Minier

    9/10 J'attendais beaucoup de ce Glacé dont j'avais lu et entendu des choses très positives. Et je n'ai pas été déçu, au contraire !
    Aucun ennui durant les 700 et quelques pages de lecture, un réel plaisir de me replonger à chaque fois dans ce décor pyrénéen un rien oppressant, de retrouver des personnages très attachants comme Servaz, Espérandieu ou encore Ziegler.
    L'entrée dans le roman (le cadavre d'un cheval décapité retrouvé accroché à une falaise au-dessus d'une centrale hydroélectrique perdue dans la montagne) est très originale et la suite de l'intrigue est à la hauteur, avec des rebondissements, des surprises, de la tension, de l'action, des flashbacks... tous les ingrédients sont réunis pour que la sauce prenne et elle prend magistralement.
    Dire que c'est un premier roman ! Bravo M. Minier !

    12/02/2014 à 10:42 6

  • La Conjuration primitive

    Maxime Chattam

    7/10 Retour au thriller pour Maxime Chattam avec La Conjuration primitive. Le livre se lit bien, le suspense est présent, bon page-turner aux rebondissements bien pensés et dont certains surprennent franchement le lecteur. Les personnages principaux sont plutôt attachants.
    Le hic, ce sont les nombreux passages sur le Mal, sa source, ses expressions etc… On tourne un peu en rond. Et que dire des scènes sanguinolentes qui n’apportent plus grand-chose car vues et revues… on est trop souvent dans la surenchère et j’ai ressenti une certaine lassitude plutôt que des frissons ou de l’angoisse à la lecture de ces scènes-là.
    La Conjuration primitive n’en reste pas moins un thriller réussi qui plaira sans aucun doute aux amateurs du genre et de l’écriture de l’auteur.
    7.5

    12/02/2014 à 10:34 2

  • Dernier été

    Patrick Pécherot

    9/10 En quelques dizaines de pages, Patrick Pécherot a écrit une histoire admirable, servie par une plume riche et belle (vraiment très bien écrit) et qui s'appuie sur une construction étonnante. Le contexte de la défaite française à l'issue de la guerre franco-prussienne se ressent même s'il n'est pas explicitement décrit (au contraire de ce qui se passait sur les champs de bataille).
    Ce n'est que dans les dernières pages que l'on apprend à qui s'adresse ce drôle de narrateur, narquois par moment mais sur lequel semble peser un lourd secret. Et là, boum, la claque.
    L'auteur joue avec l'Histoire, avec ses zones d'ombre et la dernière page est bluffante.
    Chapeau !

    29/01/2014 à 12:47 1

  • Le Sourire des pendus

    Jérôme Camut, Nathalie Hug

    7/10 Des personnages marquants, une intrigue glauque, de nombreux thèmes abordés et une lecture fluide quoiqu'un peu longue.
    Un bon moment de lecture, assez troublant.

    29/01/2014 à 12:37 1

  • Le club des philosophes amateurs

    Alexander McCall Smith

    7/10 Un roman so british, ambiance « à la Agatha Christie », avec Edimbourg pour décor et qui y est décrite comme un « petit village » (pour une ville de 500 000 habitants quand même) à côté de la grande Glasgow.
    La langue est riche (et visiblement très bien restituée par le traducteur), le style fort agréable et le propos érudit très intéressant (de nombreuses références historiques et philosophiques). Durant les cent trente premières pages, l’intrigue ne tient qu’une place mineure tandis que l’on savoure les réflexions philosophiques de l’héroïne, Isabel Dalhousie, rédactrice de la Revue d’éthique appliquée. Puis quelques rebondissements relancent « l’enquête » menée par Miss Dalhousie.
    Si vous aimez les thrillers survitaminés, ce livre n’est pas forcément pour vous.
    En revanche, si vous aimez l’ambiance façon Agatha Christie, les romans lents et la philosophie, foncez !

    25/01/2014 à 10:50

  • Garnethill

    Denise Mina

    7/10 Surpris par ce premier roman : en lisant la 4e de couverture et en me fiant à la couverture, je croyais lire un récit angoissant teinté d’horreur. Que nenni !
    Il s’agit ici de suivre Maureen, jeune femme très torturée à l’enfance difficile. Celle-ci est soupçonnée du meurtre de son amant, Douglas Brady, un homme marié issu de la haute bourgeoisie. Soupçonnée car le corps de celui-ci, particulièrement mutilé, a été retrouvé chez elle. Est-elle coupable ? Si non, qui veut lui faire porter le chapeau ?
    Dans ce premier roman Denise Mina impose un style et une construction assez particuliers et un peu déroutants, tout du moins au début. Chaque chapitre ou presque porte le nom d’un personnage de l’histoire et est centré sur celui-ci. L’auteur profite de son roman pour régler quelques comptes avec la société écossaise, en dépeignant une Ecosse peu reluisante et une ville, Glasgow, peu attirante. Les préjugés autour des classes sociales (populaire pour Maureen, très aisée pour Douglas Brady) sont bien exploités. Denise Mina manie l’ironie avec talent et le roman n’est pas dénué d’humour même si le propos est souvent dur.
    On suit Maureen d’abord avec soupçon puis avec compassion lorsque l’on fait la connaissance des personnes qui l’entourent. Un frère dealer, des sœurs qui la prennent pour une folle, un ami un peu louche, une mère ivrogne et toujours prête à déraper et un père… absent.
    Une découverte intéressante même si j’ai trouvé que le roman comportait quelques longueurs.

    20/01/2014 à 10:09

  • Terminus Elicius

    Karine Giebel

    8/10 J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, tant le personnage de Jeanne m’exaspérait : un peu niaise, très naïve etc… mais lorsque l’on en apprend plus sur son passé, l’on comprend alors ses failles.
    L’idée de cette correspondance via un train est très originale et ne prend pas une place trop importante au détriment de l’enquête policière menée par Fabrice Esposito, personnage à l’épaisseur intéressante.
    Une belle maîtrise du suspense pour ce premier roman, servi par une plume très agréable. Une réussite.

    20/01/2014 à 09:46 6

  • La Forêt des ombres

    Franck Thilliez

    7/10 Huis-clos sympa à lire, les pages se tournent vite, le côté "page-turner" est très réussi, le suspense va crescendo. Intéressant l'idée des numéros (et leur signification). Un peu déçu par le côté "épouvante", rien de bien flippant dans ce roman, en tout cas pas assez à mon goût. Un moment de lecture agréable. Je lui préfère un autre huis-clos du même auteur, certes postérieur mais bien plus angoissant : Vertige.

    17/01/2014 à 19:22

  • Point Zéro

    Antoine Tracqui

    6/10 Cette lecture, fort longue, fut une déception.
    Les (nombreuses) références historiques sont pour la plupart intéressantes (j'ai personnellement apprécié le récit de la vie d'Ernest Shakleton ou encore l'histoire de la Géorgie du Sud). Mais pour le reste... je me suis souvent forcé à avancer, saoulé par la profusion de détails sur tel ou tel gadget du futur, telle ou telle arme...
    Et que dire des personnages ? Tous plus incassables les uns que les autres, indestructibles parfois jusqu'au grotesque (combien de fois ai-je lu la phrase "et le miracle se produisit ?"...).
    Je reconnais l'énorme travail de documentation de l'auteur mais se doit être au service du plaisir de lecture, qui a été rarement au rendez-vous pour moi. C'est un premier roman, avec ses inévitables défauts ; espérons que pour la suite l'auteur "élaguera" pour se concentrer davantage sur l'intrigue, pas inintéressante ici mais noyée sous un déluge de précisions superflues.

    12/01/2014 à 19:34 2

  • Le Rituel de l'ogre rouge

    Michel Honaker

    7/10 L’aspect fantastique est encore plus présent dans ce 2e tome puisque la guerre contre la Brigade Pâle est au centre de l’intrigue. Du coup, beaucoup de choses s’expliquent par le fantastique et ce n’est pas trop mon truc. La plume est en revanche toujours aussi agréable et le livre se lit vite et bien. Le personnage de Neil Galore (le héros) est de plus en plus sympathique et celui de son ami indien Navajo assez attachant (il change du tout au tout par rapport au premier tome).
    Bref, sympathique et qui plaira sans aucun doute au public visé.

    06/01/2014 à 21:42 1

  • Le Vingt et unième cas

    Håkan Nesser

    7/10 Drôle de personnage que ce commissaire Van Veeteren, qui navigue entre devin extralucide et pisse-froid autoritaire. Je n’ai pas totalement accroché à cet anti-héros. En revanche, j’ai ri à de nombreuses reprises pendant ma lecture et pas seulement lorsque Van Veeteren prenait la parole. L’intrigue est pas mal du tout quoiqu’assez classique (le dénouement ne m’a pas surpris) mais la construction du récit m’a un peu perdu au début.
    Un bon moment de lecture dans l’ensemble, une découverte sympa.

    05/01/2014 à 11:00

  • La Comptine des coupables

    Carin Gerhardsen

    10/10 Pas de round d’observation dans ce troisième et dernier volet de la série Conny Sjöberg, ça démarre sur les chapeaux de roues avec un premier chapitre aussi court que violent et monstrueux.
    Une fois la claque passée, on retrouve avec plaisir l’équipe de l’enquêteur Conny Sjöberg, chargée de résoudre ce triple homicide.
    Mais ce dernier volet de la trilogie, écrite avec maestria par Carin Gerhardsen, va aussi donner de nombreuses réponses aux questions soulevées dans les deux premiers tomes, sur les secrets de chaque membre de l’équipe. Et il y a pas mal de surprises !
    Des rebondissements, des révélations, de la tension, un suspense grandissant, des moments poétiques, tristes, émouvants, révoltants… le lecteur passe par toutes les émotions, et une fois encore on peut regretter que la talentueuse Carin Gerhardsen ne nous ait gratifié de davantage de pages…
    Ce n’est pas un chef-d’œuvre (malgré la note) mais j’ai vraiment adoré ce livre qui met en relief les deux premiers tomes déjà forts réussis. C’est aussi probablement le roman le plus fort qu’il m’ait été donné de lire sur la culpabilité. Je l’ai fini bouleversé et ému de quitter Conny, Jamal, Petra et les autres…

    04/01/2014 à 17:22 4

  • Un café maison

    Keigo Higashino

    10/10 Nouvelle démonstration du maître japonais, après les excellents La maison où je suis mort autrefois et Le dévouement du suspect X.
    Ses romans me font beaucoup penser à ceux d’Agatha Christie, mais à la différence de la reine du crime britannique, ce n’est pas le « qui » (le fameux « whodunit ») mais le « comment » qui captive le lecteur.
    Le rythme est lent mais marqué par plusieurs rebondissements de taille.
    On suit les pensées de chacun des enquêteurs et on sent que les dialogues sont très travaillés. Le personnage de Yukawa (le professeur de physique) est ici bien « secondé » par une nouvelle venue dans l’équipe de Kusanagi, la jeune Kaoru Utsumi.
    Les indices sont disséminés ça et là mais seuls les lecteurs les plus attentifs et les plus aguerris au genre trouveront le fin mot de l’histoire.
    Pour ma part, j’ai encore été bluffé par le dénouement, c'est génial.
    Bravo et merci M. Higashino pour cette nouvelle pépite du « roman à énigme ».

    02/01/2014 à 22:10 3

  • Vivre fatigue

    Jean-Claude Izzo

    8/10 Jean-Claude Izzo décrit, dans des nouvelles très courtes, des instants de vie de gens désabusés, le tout plein de mélancolie poétique. C’est beau et triste à la fois. Le recueil est homogène, les nouvelles sont très bonnes.
    La première parle du dernier voyage d’un marin, la seconde d’un tombeur tombé sur plus fort que lui, la troisième d’une mauvaise rencontre, la quatrième d’un sans-papier victime de préjugés, la 5e d’un chômeur, ancien docker, qui erre dans une ville et une vie qu’il ne reconnaît plus. L’avant-dernière traite de l’envie de changer d’air et la dernière concerne le célèbre Fabio Montale et les questions qu’il se pose sur le crime.
    Ma préférence va à « Au bout du quai » (la 5e), très touchante.

    01/01/2014 à 14:45 1

  • 22/11/63

    Stephen King

    9/10 Stephen King s’essaie au thème de la « machine à remonter le temps » (sans machine) avec réussite : se mettre dans la peau du héros Jake m’a parfois donné le vertige (sur l’infini possible et l’effet papillon) et le voyage en Terrain d’Antan a été agréable, instructif et très immersif quoiqu’un peu long par moment (seul défaut du livre je trouve).
    Un livre qui fait réfléchir et qui amène à en ouvrir d’autres : j’aime ça.

    28/12/2013 à 18:38 3

  • Le Sang de la trahison

    Hervé Jourdain

    7/10 Difficile de trouver l’identité du coupable avant que l’auteur ne le dévoile car ce dernier perd habilement le lecteur en multipliant les fausses pistes. Un prix Quai des Orfèvres pas immérité pour ce roman qui se lit vite et bien mais dont la fin m’a un peu déçu. Une lecture plaisante tout de même.

    28/12/2013 à 18:28 1