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Le Cercle des mensonges
9/10 Deux enquêtes menées par deux équipes, l'une de police, l'autre de gendarmerie, dans la région toulousaine : y a t-il un lien entre l'apparent suicide d'un étudiant toulousain et le meurtre d'une femme dans la forêt, à vingt kilomètres de la ville rose ?
Roman choral où nous suivons les deux enquêtes en parallèle, mais aussi la cavale d'Efia M'Bani, agente d'entretien qui était présente « au mauvais endroit, au mauvais moment », les chapitres à la première personne de Guillaume Coquery, un scientifique accro aux jeux et les « songes » d'un personnage qui semble piloter le tout... sans oublier les chapitres où Héloïse Bouquet enquête sur la terrible Anne Poey, aidée d'une journaliste retors, Amanda Kraft et d'un geek autiste asperger, surnommé Black Sheep. Tout cela pourrait donner le tournis mais Céline Denjean ne nous perd jamais et les intrigues, captivantes, retombent toutes habilement sur leurs pattes.
L'auteure clôt ainsi l'affaire Poey, entamée dans le Cheptel (il est donc préférable comme l'a précisé Ironheart plus bas de lire le génial Le Cheptel avant Le Cercle des mensonges) et nous livre au final un thriller fascinant qui dévoilera une sordide affaire qui fait écho à la crise sanitaire que nous vivons. Dans sa note aux lecteurs, l'auteure précise avoir écrit son roman avant la pandémie de Covid-19 et qu' « aucun parallèle ne saurait être établi entre les ressorts de mon roman et la réalité actuelle de cette épidémie ». Il n'empêche que les conclusions que l'on tire du roman nous questionnent, sans pour autant tomber dans le complotisme bien sûr.
Sans atteindre les sommets du coup de maître que fut Le Cheptel, Céline Denjean nous livre là un thriller de très grande qualité à l'intrigue tortueuse qui plaira indéniablement aux amateurs du genre et qui confirme, pour ma part, tout le bien que je pense de cette auteure.
Le doute n'est plus permis, Céline Denjean fait bien partie des membres éminents du polar français actuel.07/01/2022 à 17:34 9
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Le Collier perdu
7/10 Casino de Deauville, dans l'entre-deux-guerres. La comtesse de Rops, très belle femme et joueuse impénitente, perd son somptueux collier à une table de jeu. Perdu ? Volé ? Quelques temps plus tard le collier est retrouvé, sur une plage à proximité par un « nouveau riche » aux façons quelque peu dérangeantes. Le collier retrouvé, la comtesse disparaît.
Deux ans plus tard, le narrateur recroise la comtesse et sa demoiselle de compagnie au casino de San Sébastien. Mais la comtesse porte un autre nom, « Lady Crockwell »...
Maurice Level livre là un texte court, simple, efficace et relativement prenant.06/01/2022 à 19:49 1
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L'Arbre de mai
Patrick Cothias, André Juillard
8/10 Décidément une série très immersive, on y est dans ce début du XVIIe siècle, au côté d'Henri IV à qui il ne reste plus longtemps à vivre (l'intrigue se déroule au printemps 1610). C'est très intéressant car bien documenté, bien dessiné, bien écrit. Un plaisir que de lire cette série, vieille pourtant de 35 ans. Le tome se termine sur l'arbre de mai qui s'écroule, déraciné. La prophétie de la vieille aveugle semble en marche...
05/01/2022 à 22:08 2
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J'irai tuer pour vous
9/10 De Lorient au Liban, en passant par la Bolivie, Henri Loevenbruck retrace le destin d'un agent « externe » de la DGSE, Marc Masson. C'est passionnant, instructif, le roman nous replonge dans l'histoire française du milieu des années 80 qui fait écho à l'époque que nous connaissons (attentats, terrorisme, prise d'otages...). Il détaille les missions, non au service d'une cause mais au service du peuple français (en tout cas pour le héros !). Les intrigues politiques sont largement détaillées (l'époque Mitterrand, Chirac, Pasqua... les élections législatives de 1986 etc...). On imagine au passage le travail colossal de documentation de l'auteur pour reconstituer avec tant de minutie cette époque et les arcanes des services secrets français.
On retrouve par ailleurs l'idée des carnets, un peu à la manière de ce que faisait déjà l'auteur dans Les Cathédrales du vide ou encore Le Mystère Fulcanelli par exemple. Cela permet ici d'être au plus près des pensées du héros.
Seul petit défaut à mes yeux, un texte un peu trop long.
En tout cas un texte mémorable et qui renouvelle le genre « espionnage », raconté avec justesse (livre audio) par Benjamin Jungers.
Une grande réussite, assurément.05/01/2022 à 12:47 12
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Léviathan
7/10 3e et dernier tome de la trilogie Carême. Aimé et Martinien prennent la direction de Nouvelle-York, Martinien voulant conquérir le nouveau monde. Mais entre les attentats anarchistes et la crise économique, c'est un flop. Il connaîtra alors une crise personnelle, entre divorce et quasi faillite avant qu'Aimé, une nouvelle fois, vienne à son secours. Les dessins sont magnifiques, certaines scènes marquantes (l'arrivée à Nouvelle-York m'a fait penser à la mégapole de Metropolis de Fritz Lang), c'est joliment conté même si on ne saisit pas forcément où l'auteur veut en venir, si ce n'est terminer cette ode à l'amitié (je m'attendais néanmoins à une fin plus grandiose). Au final une belle découverte que cette trilogie.
04/01/2022 à 19:25 1
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L'Enigme de midi
6/10 M. du Paty, propriétaire d'une banque, « financier mondain » est retrouvé assassiné dans son bureau. Pourtant, le gardien l'a vu sortir déjeuner sans l'avoir vu revenir sur son lieu de travail. En outre, aucun argent n'a été volé. Un apparent meurtre en chambre close... et M. Fringuet, chargé de l'enquête, ne semble pas à la hauteur. Et pourtant...
Une énigme classique, rien de très emballant ni de déplaisant. Une « lecture » distrayante (livre audio), sans plus.04/01/2022 à 12:41 1
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La Rousse
8/10 Isola au mois de février. Un temps glacial, des records de températures négatives. Pourtant ça chauffe pour le commissariat du 87e district, entre chantage au meurtre de la part d'une ancienne connaissance, alias le Sourdingue, des clochards qui se font rôtir par des psychopathes et un gros coup qui semble se préparer chez les gangsters de la ville.
C'est rythmé, agréable à suivre et l'auteur finit avec brio par réunir ces trois affaires pourtant très différentes initialement. Lu en une journée, mon premier contact avec le célèbre 87e district, clairement pas mon dernier !03/01/2022 à 17:07 4
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L'Ombre des autres
8/10 J'ai été immédiatement harponné par le roman de C.J. Tudor avec un premier chapitre qui envoie du lourd niveau suspense. On plonge rapidement dans le quotidien glauque et désespéré de Gabe qui, trois ans après les faits décrits dans ce chapitre 1, continue de croire que sa fille Izzy est bien vivante et qu'elle a été enlevée. Bon, un détail m'a très vite chiffonné (celui de l'absence de test ADN) mais passons.
C.J. Tudor nous entraîne dans une histoire sombre où l'on ne cesse de se demander si Gabe déraille tout du long ou si ses espoirs sont fondés. L'intrigue déployée nous fait tourner les pages à cent à l'heure (roman dévoré en trois jours), presque trop vite et l'on ne prend pas forcément le temps d'apprécier sa lecture, avide de connaître le fin mot de l'histoire. La fin est un peu expédiée mais dans l'ensemble j'ai clairement apprécié ma lecture. Cela m'a fait penser à du Harlan Coben, en un peu plus trash (il n'y a quasiment jamais de morts chez Coben). La comparaison pourrait paraître flatteuse... mais j'ai oublié la plupart des intrigues écrites par l'Américain. Espérons qu'il me reste durablement quelque chose de celle écrite ici par C.J. Tudor...02/01/2022 à 16:11 6
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Dans le creux de la main
8/10 Sarlat, Dordogne. Timoléon Fornax est un SDF qui s'enfuit d'une garde à vue pour se rendre à un rendez-vous fixé par un inconnu. Sur place, personne au rendez-vous, si ce n'est un cadavre dont le clochard prend les chaussures, la veste et les billets du portefeuille du mort. Mal lui en a pris car il va être traqué par la gendarmerie. Il va trouver refuge dans une étrange demeure, nommée L'Arbrecourt. « C'est une véritable maison de fous, l'Arbrecourt » (p.73)...
Un lauréat du prix du quai des Orfèvres que j'ai trouvé original, bien écrit, qui tourne un peu en ridicule les forces de police (surtout la gendarmerie avec la scène du fourgon), centré sur un vagabond, avec pas mal de rebondissements et une ambiance mystérieuse, presque mystique qui règne sur l'Arbrecourt. Une lecture très plaisante, un bon cru du prix du quai des Orfèvres.01/01/2022 à 19:18 5
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Poison City volume 2
8/10 J'ai un sentiment ambivalent concernant ce manga. D'un côté, j'ai été fortement intéressé par le propos, les réflexions de l'auteur (on a là un manga quasi autobiographique car ce que connaît son personnage, Mikio Hibino, Tetsuya Tsutsui l'a connu avec son manga Manhole) et plus généralement le travail de mangaka, le monde de l'édition au Japon etc... Mais paradoxalement j'ai trouvé que les arguments avancés par l'auteur n'étaient pas toujours pertinents. Il me semble évident que l'on ne peut mettre n'importe quel manga dans les mains de jeunes à très jeunes lecteurs (j'ai en tête par exemple "Starving Anonymous") et que, sans parler de censure, il est nécessaire de protéger les jeunes lecteurs d'images perturbantes (comme la signalétique jeunesse créée par le CSA dans l'audiovisuel). Or l'auteur ne semble pas prendre cela en considération (c'est en tout cas comme cela que je l'ai interprété). Bien sûr les arguments utilisés ici par la censure semblent parfois fallacieux et la mise au ban de certains mangakas est clairement dérangeante.
Bref, si la démonstration n'est pas totalement convaincante à mes yeux, ce manga vaut clairement le détour car il questionne le lecteur sur sa position vis-à-vis de la censure.
A noter que dans ce 2e tome qui clôt le diptyque, la partie dédiée au passage de Mikio Hibino devant la commission de censure, au suspense psychologique certain, est très réussie.29/12/2021 à 11:10 1
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Poison City volume 1
8/10 J'ai un sentiment ambivalent concernant ce manga. D'un côté, j'ai été fortement intéressé par le propos, les réflexions de l'auteur (on a là un manga quasi autobiographique car ce que connaît son personnage, Mikio Hibino, Tetsuya Tsutsui l'a connu avec son manga Manhole) et plus généralement le travail de mangaka, le monde de l'édition au Japon etc... Mais paradoxalement j'ai trouvé que les arguments avancés par l'auteur n'étaient pas toujours pertinents. Il me semble évident que l'on ne peut mettre n'importe quel manga dans les mains de jeunes à très jeunes lecteurs (j'ai en tête par exemple "Starving Anonymous") et que, sans parler de censure, il est nécessaire de protéger les jeunes lecteurs d'images perturbantes (comme la signalétique jeunesse créée par le CSA dans l'audiovisuel). Or l'auteur ne semble pas prendre cela en considération (c'est en tout cas comme cela que je l'ai interprété). Bien sûr les arguments utilisés ici par la censure semblent parfois fallacieux et la mise au ban de certains mangakas est clairement dérangeante.
Bref, si la démonstration n'est pas totalement convaincante à mes yeux, ce manga vaut clairement le détour car il questionne le lecteur sur sa position vis-à-vis de la censure.29/12/2021 à 11:06 1
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Roadmaster
Rodolphe, Georges Van Linthout
6/10 Brian Bones est détective privé au service d'une compagnie d'assurance automobile, la MAAC. Depuis quelques temps, plusieurs véhicules assurés à la MAAC connaissent des accidents sur une portion de route pourtant peu dangereuse. Au fil de son enquête Brian Bones va découvrir qu'elles sont toutes des Buick Roadmaster. Ses recherches le mettront sur la piste d'un accident ayant entraîné la mort d'une star d'Hollywood...
Dessins très sympathiques bien que très classiques, intrigue qui prend des accents fantastiques auxquels je ne m'attendais pas, le tout donne une BD plaisante à lire mais qui ne me marquera pas durablement.29/12/2021 à 10:04 2
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Les Révoltés de Néosalem
Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann
5/10 12e tome centré sur Leïla qui doit se confronter aux jeux tordus, façon Squid Game, créés par Saul. Ce n'est pas sans rappeler le tome 8 ("Les Arènes") et l'intrigue globale n'avance quasiment pas. Un tome qui fait du surplace, je me lasse de plus en plus de cette série...
29/12/2021 à 09:52 2
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Les Tourbières noires
8/10 Librement inspiré du conte La Peur de Guy de Maupassant et porté par un dessin très beau et très sombre, Les Tourbières noires nous raconte l'histoire d'Antoine, photographe, qui s'égare sur l'Aubrac alors que la nuit tombe et trouve refuge dans un gîte rural tenu par Baptiste, vieil homme bourru accompagné de ses deux chiens féroces (ses "chiens rouges"). L'accueil n'est pas très cordial mais la vue de la fille de Baptiste, Mélodie, subjugue Antoine. Baptiste est particulièrement tendu, à cause de la bête qui roderait dehors (et qui renvoie aux premières pages de la BD qui mettent en scène un meurtre commis par Baptiste) mais aussi parce que sa Mélodie est malade, de la même maladie que sa défunte mère. Une maladie qui explique les barreaux aux fenêtres...
Prenant des accents fantastiques, avec pour décor le sublime plateau de l'Aubrac, Christophe Bec nous conte une sombre histoire qui est presque passée trop vite et dont la fin est un peu prévisible. Je ne boude pas mon plaisir, ce fut une lecture fort appréciable et, vraiment, les dessins sont très beaux. 7.5.22/12/2021 à 15:47 2
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Indian Tonic
Jérôme Jouvray, Olivier Jouvray
6/10 Découvert pendant le premier confinement, j'avais décidé de ne pas aller au-delà du premier tome. Par curiosité j'ai ouvert ce 2e opus, histoire de voir si cette série ne valait décidément pas le coup. Je serai cette fois-ci moins catégorique. J'ai trouvé le héros et sa bande de jeunes (le tout accompagné de dieu et parfois du diable) plutôt sympathiques, vengeant ici des Amérindiens victimes de la cupidité des Blancs. Le tout sur un ton résolument humoristique. Pas la BD du siècle, mais pas déplaisant non plus.
21/12/2021 à 07:59 2
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Un linceul n'a pas de poches
9/10 Un plaidoyer magnifique pour la liberté de la presse, du temps (pas si lointain...) où le monde traversait une crise économique terrible, où le fascisme et le racisme avaient pignon sur rue (une partie de l'intrigue implique le Ku Klux Klan et le texte contient plusieurs mentions de la situation en Allemagne et d'Hitler plus particulièrement) tout comme la corruption.
Marie-Caroline Aubert et Nathalie Beunat qualifient McCoy, dans leur ouvrage Le Polar pour les nuls, de "chantre des perdants magnifiques".
C'est un McCoy a son acmé qui porte ici le combat de Mike Dolan, journaliste qui n'en peut plus des compromissions, des mensonges, des vérités cachées pour ne déranger l'ordre établi. On partage sa rage à faire établir la vérité, à donner un bon coup de pied dans la fourmilière. Son journal Le Cosmopolite est l'arme contre les puissants.
Mais McCoy est un auteur très pessimiste et s'il glorifie les nobles causes, il les croit aussi perdues d'avance. C'est en tout cas le constat amer qu'il tire dans la conclusion de son titre, tout comme dans le précédent On achève bien les chevaux. Mais "Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place"...20/12/2021 à 11:46 8
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Le Sanatorium
7/10 Un ouvrage clairement calibré "page-turner" et ça fonctionne plutôt bien dans l'ensemble.
Mais j'attendais bien plus de ce roman, dont la 4e de couv' nous annonçait un "huis-clos terrifiant". Huis-clos certes, terrifiant certainement pas.
Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal avec l'héroïne, Elin. Son côté geignarde, "je peux pas avancer dans la vie tant que je n'aurais pas résolu la mort de mon frère", m'a bien saoulé. Heureusement elle reprend du poil de la bête lorsqu'elle prend en charge l'enquête au sein de l'hôtel coupé du monde par une tempête de neige et devient, enfin, un minimum attachante. Et parallèlement l'intrigue devient alors plus intéressante.
Je trouve néanmoins que le passé du sanatorium n'est pas assez exploité ou plutôt que cette exploitation arrive un peu trop tardivement.
Pas convaincu enfin par les motivations de la personne qui est derrière les meurtres qui s'enchaînent.
Un premier roman avec ses réussites (la première et la plus importante étant de vouloir nous faire tourner les pages pour savoir) et ses maladresses. Je penchais pour un 6 mais c'est un premier roman, ce sera un 7.
Chacun se fera son avis mais pour ma part, je dois reconnaître que c'est une petite déception.19/12/2021 à 17:32 6
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Le Sang des pierres
9/10 Johan Theorin nous offre ici, une fois de plus, un magnifique texte, troisième opus de la tétralogie saisonnière se déroulant sur l'île d'Öland, au large de Kalmar, dans le sud-est de la Suède. Au menu le printemps, un passé tragique, de tristes souvenirs qui remontent à la surface à mesure que la neige fond, des enfances malheureuses, des légendes où œuvrent des elfes, une touche de fantastique ou presque, une écriture délectable, des personnages émouvants, touchants, bref attachants, une sourde mélancolie... typiquement l'archétype du polar scandinave que j'affectionne tant et que j'ai dévoré en moins de deux jours.
19/12/2021 à 17:24 5
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Un P'tit coin tranquille en Creuse
6/10 J'avais apprécié Vengeances en Creuse, le premier titre de l'auteur, dénonçant le scandale des "enfants de la Creuse", ces enfants réunionnais arrachés à leur famille pour repeupler la Creuse et d'autres départements ruraux.
Cette fois-ci c'est le scandale du thalidomide qui est abordé par l'auteur : un médicament allemand contre la nausée et utilisé aussi comme sédatif qui est à l'origine de la malformation de milliers de nouveau-nés au début des années 1960 (officiellement aucun cas en France car le médicament n'y était pas autorisé à la vente).
L'intrigue se passe en août 1974 en Creuse, du côté de Chénérailles. L'auteur va lier la présence d'un médecin ancien-nazi caché sous un faux nom et, donc, le scandale du thalidomide. Le fond est intéressant mais la forme m'a un peu gêné : j'ai trouvé l'écriture parfois maladroite (notamment dans les 60 premières pages) et les personnages soit caricaturaux soit manquant de chair, d'âme. Pas de déplaisir non plus à la lecture et je continuerai à découvrir les romans de cet auteur dont les romans policiers se passent tous en Creuse. J'ajoute que Jacques Jung fournit en fin d'ouvrage ses sources, ce qui est un plus.19/12/2021 à 17:11 1
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Le Crime de X
8/10 Le narrateur, M. Mercier, est en affaire avec Roger Renault. Mais les affaires vont mal pour les deux associés, les dettes s'accumulant. Mme Weber, la tante riche de Roger pourrait bien les aider, non ? Mais là voilà retrouvée morte, une balle dans la tête. L'enquête révèle d'un part que Mme Weber avait retiré, le jour de sa mort, un million de francs de son compte en banque et d'autre part que la victime connaissait son meurtrier (sinon, elle ne l'aurait pas fait entrer chez elle). En outre la balle qui a tué provient du browning de Roger. Ce dernier est logiquement arrêté. Son alibi repose sur les dires du narrateur qui... désavoue son associé !
Alors, coupable le neveu ? C'était sans compter l'amour de sa fiancée, Gilberte Gardin, qui va tout faire pour innocenter son bien-aimé ("une femme qui aime est capable de tous les prodiges").
Très bonne nouvelle qui, en une quinzaine de minutes d'écoute (livre audio) à peine, remplit le cahier des charges propre à ce format : nous laisser le temps de nous immerger dans l'histoire et nous servir un dénouement à la hauteur de l'intrigue.12/12/2021 à 21:22 3