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Poison City volume 1
8/10 J'ai un sentiment ambivalent concernant ce manga. D'un côté, j'ai été fortement intéressé par le propos, les réflexions de l'auteur (on a là un manga quasi autobiographique car ce que connaît son personnage, Mikio Hibino, Tetsuya Tsutsui l'a connu avec son manga Manhole) et plus généralement le travail de mangaka, le monde de l'édition au Japon etc... Mais paradoxalement j'ai trouvé que les arguments avancés par l'auteur n'étaient pas toujours pertinents. Il me semble évident que l'on ne peut mettre n'importe quel manga dans les mains de jeunes à très jeunes lecteurs (j'ai en tête par exemple "Starving Anonymous") et que, sans parler de censure, il est nécessaire de protéger les jeunes lecteurs d'images perturbantes (comme la signalétique jeunesse créée par le CSA dans l'audiovisuel). Or l'auteur ne semble pas prendre cela en considération (c'est en tout cas comme cela que je l'ai interprété). Bien sûr les arguments utilisés ici par la censure semblent parfois fallacieux et la mise au ban de certains mangakas est clairement dérangeante.
Bref, si la démonstration n'est pas totalement convaincante à mes yeux, ce manga vaut clairement le détour car il questionne le lecteur sur sa position vis-à-vis de la censure.29/12/2021 à 11:06 1
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Roadmaster
Rodolphe, Georges Van Linthout
6/10 Brian Bones est détective privé au service d'une compagnie d'assurance automobile, la MAAC. Depuis quelques temps, plusieurs véhicules assurés à la MAAC connaissent des accidents sur une portion de route pourtant peu dangereuse. Au fil de son enquête Brian Bones va découvrir qu'elles sont toutes des Buick Roadmaster. Ses recherches le mettront sur la piste d'un accident ayant entraîné la mort d'une star d'Hollywood...
Dessins très sympathiques bien que très classiques, intrigue qui prend des accents fantastiques auxquels je ne m'attendais pas, le tout donne une BD plaisante à lire mais qui ne me marquera pas durablement.29/12/2021 à 10:04 2
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Les Révoltés de Néosalem
Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann
5/10 12e tome centré sur Leïla qui doit se confronter aux jeux tordus, façon Squid Game, créés par Saul. Ce n'est pas sans rappeler le tome 8 ("Les Arènes") et l'intrigue globale n'avance quasiment pas. Un tome qui fait du surplace, je me lasse de plus en plus de cette série...
29/12/2021 à 09:52 2
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Les Tourbières noires
8/10 Librement inspiré du conte La Peur de Guy de Maupassant et porté par un dessin très beau et très sombre, Les Tourbières noires nous raconte l'histoire d'Antoine, photographe, qui s'égare sur l'Aubrac alors que la nuit tombe et trouve refuge dans un gîte rural tenu par Baptiste, vieil homme bourru accompagné de ses deux chiens féroces (ses "chiens rouges"). L'accueil n'est pas très cordial mais la vue de la fille de Baptiste, Mélodie, subjugue Antoine. Baptiste est particulièrement tendu, à cause de la bête qui roderait dehors (et qui renvoie aux premières pages de la BD qui mettent en scène un meurtre commis par Baptiste) mais aussi parce que sa Mélodie est malade, de la même maladie que sa défunte mère. Une maladie qui explique les barreaux aux fenêtres...
Prenant des accents fantastiques, avec pour décor le sublime plateau de l'Aubrac, Christophe Bec nous conte une sombre histoire qui est presque passée trop vite et dont la fin est un peu prévisible. Je ne boude pas mon plaisir, ce fut une lecture fort appréciable et, vraiment, les dessins sont très beaux. 7.5.22/12/2021 à 15:47 2
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Indian Tonic
Jérôme Jouvray, Olivier Jouvray
6/10 Découvert pendant le premier confinement, j'avais décidé de ne pas aller au-delà du premier tome. Par curiosité j'ai ouvert ce 2e opus, histoire de voir si cette série ne valait décidément pas le coup. Je serai cette fois-ci moins catégorique. J'ai trouvé le héros et sa bande de jeunes (le tout accompagné de dieu et parfois du diable) plutôt sympathiques, vengeant ici des Amérindiens victimes de la cupidité des Blancs. Le tout sur un ton résolument humoristique. Pas la BD du siècle, mais pas déplaisant non plus.
21/12/2021 à 07:59 2
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Un linceul n'a pas de poches
9/10 Un plaidoyer magnifique pour la liberté de la presse, du temps (pas si lointain...) où le monde traversait une crise économique terrible, où le fascisme et le racisme avaient pignon sur rue (une partie de l'intrigue implique le Ku Klux Klan et le texte contient plusieurs mentions de la situation en Allemagne et d'Hitler plus particulièrement) tout comme la corruption.
Marie-Caroline Aubert et Nathalie Beunat qualifient McCoy, dans leur ouvrage Le Polar pour les nuls, de "chantre des perdants magnifiques".
C'est un McCoy a son acmé qui porte ici le combat de Mike Dolan, journaliste qui n'en peut plus des compromissions, des mensonges, des vérités cachées pour ne déranger l'ordre établi. On partage sa rage à faire établir la vérité, à donner un bon coup de pied dans la fourmilière. Son journal Le Cosmopolite est l'arme contre les puissants.
Mais McCoy est un auteur très pessimiste et s'il glorifie les nobles causes, il les croit aussi perdues d'avance. C'est en tout cas le constat amer qu'il tire dans la conclusion de son titre, tout comme dans le précédent On achève bien les chevaux. Mais "Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place"...20/12/2021 à 11:46 8
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Le Sanatorium
7/10 Un ouvrage clairement calibré "page-turner" et ça fonctionne plutôt bien dans l'ensemble.
Mais j'attendais bien plus de ce roman, dont la 4e de couv' nous annonçait un "huis-clos terrifiant". Huis-clos certes, terrifiant certainement pas.
Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal avec l'héroïne, Elin. Son côté geignarde, "je peux pas avancer dans la vie tant que je n'aurais pas résolu la mort de mon frère", m'a bien saoulé. Heureusement elle reprend du poil de la bête lorsqu'elle prend en charge l'enquête au sein de l'hôtel coupé du monde par une tempête de neige et devient, enfin, un minimum attachante. Et parallèlement l'intrigue devient alors plus intéressante.
Je trouve néanmoins que le passé du sanatorium n'est pas assez exploité ou plutôt que cette exploitation arrive un peu trop tardivement.
Pas convaincu enfin par les motivations de la personne qui est derrière les meurtres qui s'enchaînent.
Un premier roman avec ses réussites (la première et la plus importante étant de vouloir nous faire tourner les pages pour savoir) et ses maladresses. Je penchais pour un 6 mais c'est un premier roman, ce sera un 7.
Chacun se fera son avis mais pour ma part, je dois reconnaître que c'est une petite déception.19/12/2021 à 17:32 6
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Le Sang des pierres
9/10 Johan Theorin nous offre ici, une fois de plus, un magnifique texte, troisième opus de la tétralogie saisonnière se déroulant sur l'île d'Öland, au large de Kalmar, dans le sud-est de la Suède. Au menu le printemps, un passé tragique, de tristes souvenirs qui remontent à la surface à mesure que la neige fond, des enfances malheureuses, des légendes où œuvrent des elfes, une touche de fantastique ou presque, une écriture délectable, des personnages émouvants, touchants, bref attachants, une sourde mélancolie... typiquement l'archétype du polar scandinave que j'affectionne tant et que j'ai dévoré en moins de deux jours.
19/12/2021 à 17:24 5
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Un P'tit coin tranquille en Creuse
6/10 J'avais apprécié Vengeances en Creuse, le premier titre de l'auteur, dénonçant le scandale des "enfants de la Creuse", ces enfants réunionnais arrachés à leur famille pour repeupler la Creuse et d'autres départements ruraux.
Cette fois-ci c'est le scandale du thalidomide qui est abordé par l'auteur : un médicament allemand contre la nausée et utilisé aussi comme sédatif qui est à l'origine de la malformation de milliers de nouveau-nés au début des années 1960 (officiellement aucun cas en France car le médicament n'y était pas autorisé à la vente).
L'intrigue se passe en août 1974 en Creuse, du côté de Chénérailles. L'auteur va lier la présence d'un médecin ancien-nazi caché sous un faux nom et, donc, le scandale du thalidomide. Le fond est intéressant mais la forme m'a un peu gêné : j'ai trouvé l'écriture parfois maladroite (notamment dans les 60 premières pages) et les personnages soit caricaturaux soit manquant de chair, d'âme. Pas de déplaisir non plus à la lecture et je continuerai à découvrir les romans de cet auteur dont les romans policiers se passent tous en Creuse. J'ajoute que Jacques Jung fournit en fin d'ouvrage ses sources, ce qui est un plus.19/12/2021 à 17:11 1
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Le Crime de X
8/10 Le narrateur, M. Mercier, est en affaire avec Roger Renault. Mais les affaires vont mal pour les deux associés, les dettes s'accumulant. Mme Weber, la tante riche de Roger pourrait bien les aider, non ? Mais là voilà retrouvée morte, une balle dans la tête. L'enquête révèle d'un part que Mme Weber avait retiré, le jour de sa mort, un million de francs de son compte en banque et d'autre part que la victime connaissait son meurtrier (sinon, elle ne l'aurait pas fait entrer chez elle). En outre la balle qui a tué provient du browning de Roger. Ce dernier est logiquement arrêté. Son alibi repose sur les dires du narrateur qui... désavoue son associé !
Alors, coupable le neveu ? C'était sans compter l'amour de sa fiancée, Gilberte Gardin, qui va tout faire pour innocenter son bien-aimé ("une femme qui aime est capable de tous les prodiges").
Très bonne nouvelle qui, en une quinzaine de minutes d'écoute (livre audio) à peine, remplit le cahier des charges propre à ce format : nous laisser le temps de nous immerger dans l'histoire et nous servir un dénouement à la hauteur de l'intrigue.12/12/2021 à 21:22 3
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La Souricière
8/10 Une pièce de théâtre dans le plus pur esprit de la reine du crime. Un manoir anglais, isolé par une tempête de neige. Huit personnages coupés du monde. Un huis clos où l'on suspecte tout le monde, tour à tour. Un final qui se veut renversant (bon, là pour le coup, j'avais deviné l'issue de l'intrigue, une fois n'est pas coutume). Ajoutons une adaptation réussie de Pierre-Alain Leleu qui dépoussière un peu le texte d'origine suivi d'un entretien avec François Rivière, spécialiste de l'auteure anglaise. La lecture est un peu rapide mais, à voir au théâtre, ce doit être un délice. A noter que la pièce originale est jouée sans discontinuer depuis 1952 à Londres !
08/12/2021 à 16:25 3
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L'araignée est une fine mouche
8/10 Emmanuel Trédez nous a tricoté quatre nouvelles très drôles avec Ursule la tarentule, journaliste le jour, Superspider la nuit qui enquête sur différentes affaires : la disparition d'un scientifique, l'enlèvement d'un PDG (Gaétan le Taon, PDG de Dipt'Air ; un enlèvement qui arrange bien la compagnie aérienne concurrente, Coléopt'Air...), un match de boxe truqué ou encore l'évasion d'un dangereux tueur en série. C'est bourré de jeux de mots, toujours bien sentis et même si beaucoup échapperont aux jeunes lecteurs, les plus grands se régaleront ! Pris dans la toile, je me suis régalé ! Un pastiche de polar qui fait mouche !
07/12/2021 à 19:40 2
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La Cadillac de Dolan
7/10 Lue il y a un peu plus de trois ans dans le recueil Rêves et Cauchemars, je garde le souvenir d'une nouvelle qui pourrait illustrer le proverbe "la vengeance est un plat qui se mange froid". C'est d'ailleurs l'incipit choisi par King (parlant d'un proverbe espagnol, je ne savais pas). L'histoire d'une vengeance, celle de Robinson qui veut venger sa femme, tuée par Dolan, un gangster contre lequel elle devait témoigner devant la justice. Très minutieusement, il prépare son piège. Cette minutie, c'est celle de Stephen King qui s'est attaché à rendre le piège le plus crédible possible (il a d'ailleurs fait appel à son frère pour s'en assurer, comme il l'explique à la fin du recueil cité plus haut).
Pas la meilleure nouvelle de Stephen King, loin s'en faut, mais une nouvelle de bon calibre néanmoins.05/12/2021 à 20:48 2
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Rêves et cauchemars
7/10 Difficile de noter un recueil de nouvelles dont la lecture s'est étalée sur trois ans. Mais ce laps de temps est déjà un indicateur : si j'ai dévoré le recueil Brume du même auteur, j'ai ressenti moins de plaisir et d'enthousiasme à la lecture de celui-ci. Aucune nouvelle ne sort clairement du lot, et on oscille entre de (rares) très bonnes nouvelles et des nouvelles quelconques.
Si je devais en retenir quelques-unes, j'ai davantage apprécié Le Rapace nocturne (l'histoire d'un journaliste qui traque un serial killer qui se déplace en avion ; l'ambiance est pesante et le dénouement prend des accents fantastiques), Un groupe d'enfer (un couple se retrouve dans une ville au milieu de nulle part avec comme habitants des sosies de stars de rock décédées, j'ai trouvé cette nouvelle très visuelle et je la verrais bien adaptée au cinéma, ou en mini-série), La Saison des pluies (un couple loue une maison quant tout à coup tombent par millions des crapauds du ciel), Crouch End (qui, une fois n'est pas coutume, ne se passe pas aux Etats-Unis mais à Londres et qui est un bel hommage à l'univers de Lovecraft), Le Docteur résout l'énigme (un pastiche de Conan Doyle mettant en scène Holmes et Watson, une nouvelle très réussie).
Pour le reste ça va du plutôt bon au très moyen (certaines sont farfelues, comme Le Doigt télescopique ou Le Dentier claqueur).
Je partais sur un 6/10 mais Stephen King ajoute, en fin d'ouvrage, des notes expliquant la genèse de la plupart des nouvelles et finalement c'est ce qui m'a le plus intéressé ! Du coup, rien que pour cette courte partie (une vingtaine de pages), je rajoute un point de plus.
A noter que je n'ai pas lu La Dernière Affaire d'Umney car c'est un pastiche de Raymond Chandler et je n'ai pas assez de références concernant cet auteur pour apprécier la nouvelle de King à sa juste valeur.04/12/2021 à 10:17 5
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La Proie pour l'ombre
7/10 Premier contact avec la plume de la célèbre P.D. James.
Après un premier chapitre prenant, mettant en scène Cordélia Grey, jeune détective privée dont le patron vient de se suicider et qui lui laisse son affaire, le rythme retombe, la faute à des descriptions trop longues et un style d'écriture qui ne m'a pas plu.
Mais en s'approchant du dénouement, j'ai pris la mesure de l'intrigue particulièrement fouillée de l'écrivaine anglaise. Et finalement certains décors restent en tête (comme celui du cottage où Mark Callender s'est "suicidé" et où va vivre pendant quelques jours Cordélia) tout comme la sordide histoire qui se cache derrière le "suicide" de la victime.
Du coup, j'ai refermé le livre avec un sentiment positif.
Je tenterai de lire d'autres ouvrages de James, notamment ceux de la série Adam Dalgliesh, son héros récurrent qui fait d'ailleurs ici une courte apparition.01/12/2021 à 21:41 4
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Un Echec
7/10 Dans cette nouvelle, l'inspecteur Mic décrit son échec dans une affaire de meurtre en chambre close. Toutes les éventualités ont été étudiées pour expliquer l'inexplicable. Toutes ? Pas vraiment, comme va le découvrir Mic en présentant l'affaire à un ami...
L'auteur s'amuse des codes du genre, les questionnent et alors que l'on croit à une histoire sans explication (ce qui serait un sacré pari de la part d'Alfred Mortier !), l'affaire retombe sur ses pieds. Ouf !28/11/2021 à 14:44 3
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Une Descente dans le Maelstrom
6/10 "Vous me croyez très vieux, mais je ne le suis pas. Il a suffi du quart d’une journée pour blanchir ces cheveux noirs comme du jais, affaiblir mes membres et détendre mes nerfs au point de trembler après le moindre effort et d’être effrayé par une ombre."
Diable, voilà qui annonce un récit passionnant ! Mais j'ai un peu déchanté face à cette nouvelle descriptive d'un phénomène naturel décrit en des termes quasi surnaturels. C'est bien fait, mais je ne m'attendais pas à cela...27/11/2021 à 18:03 2
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Le Mystère du cimetière
6/10 Ecrite à seulement 8 ans, cette nouvelle marque, déjà, l'obsession du jeune Lovecraft pour le lugubre mais aussi le mystère et un certain suspense. C'est un texte forcément naïf (vu l'âge de son auteur en même temps...) mais presque touchant par sa maladresse.
Celle d'un enfant de 8 ans quoi...26/11/2021 à 23:30 1
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Le Temps des chiens
Patrick Cothias, André Juillard
8/10 C'est l'hiver dans le royaume de France, dirigé par Henri IV. En Auvergne, Ariane de Troïl continue de grandir et le Masque rouge continue de l'intriguer. Qui est cet homme à l'épervier ? Parallèlement, tout près de là, Thibaud de Bruantfou, archétype du seigneur cruel, se rend coupable d'un acte barbare (illustré par la couverture du tome). A des centaines de kilomètres, Henri IV, le futur Louis XIII et le poète Malherbe cheminent dans la campagne jusqu'à tomber sur un homme et une jeune fille quasi muette, tous les deux prenant la direction de la prison... Une aventure qui mettra en danger le roi et qui fera comprendre au jeune Louis la nécessité de faire preuve d'une certaine mansuétude pour gouverner...
Les dessins sont toujours aussi beaux, la scène de la chasse à l'homme est hyper marquante et l'intrigue bien corsée ; comme le dit la vieille sorcière dans l'ultime case de l'album "L'intrigue paraît désordonnée mais les apparences sont trompeuses ! Tu verras comme tout est lié... Nous allons bien nous amuser !"26/11/2021 à 18:16 2
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L'Amateur
7/10 "Dès qu'on vantait son illusoire science policière, il devenait d'une crédulité incroyable".
En effet le superintant Elias McDowie du Central Treasury est persuadé d'être un fin limier et, il en est sûr, ses talents vont permettre d'arrêter le célèbre détective-cambrioleur, John Strobbins... Oui mais non. Et ce dernier va imaginer une vengeance, dont "l'amateur" se souviendra longtemps...
Nouvelle bien plaisante de José Moselli mettant en scène son principal héros, John Strobbins.26/11/2021 à 17:58 1