El Marco Modérateur

3301 votes

  • City Hall tome 1

    Rémi Guérin, Guillaume Lapeyre

    8/10 … ou comment, à Londres, le Ministre des Finances semble avoir été tué par une immense explosion, tout en haut d’un immeuble. Parce que le modus operandi est retrouvé près du cadavre, écrit sur une feuille alors que la société a banni ce moyen de communication, et qu’il est dépassé par la mesure de l’affaire, le policier en charge de l’affaire convoque Jules Verne et Arthur Conan Doyle, encore gamins. Un manga très surprenant et atypique, qui emprunte tout autant ses codes stylistiques au manga japonais qu’à la traditionnelle bande dessinée, et intelligemment bâti. Des scène spectaculaires (le combat entre les deux titans), des personnages inattendus (tous contemporains : Abraham Lincoln, Eliot Ness, Al Capone) et l’introduction d’une policière opiniâtre et attachante en la personne de miss Earhart, ainsi qu’un dangereux criminel, Black Fowl. Une œuvre enlevée et trépidante, où les nouvelles technologies se mêlent à certains aspects anciens de la capitale anglaise, pour un mélange riche en aventure et en action, pour lutter contre Black Fowl qui a compris comment créer des entités monstrueuses et mortelles en les écrivant sur papier. Je serai au rendez-vous des autres tomes, assurément.

    23/06/2019 à 20:40

  • Détective Conan Tome 75

    Gosho Aoyama

    7/10 L’illusion de Jastrow (j’avoue, je ne connaissais pas…) ainsi que le phénomène « Gestaltzerfall » aide à la résolution de l’enquête inachevée du tome précédent. Intéressant et malicieux. Ensuite, un homme égorgé et une télécommande capricieuse pour une résolution technique et astucieuse. Des vandalismes sur des véhicules, avec la policière qui fut l’amour de jeunesse de Chiba pour une histoire au mobile poignant mais au final seulement sympathique mais pas très emballante à mon goût. Ensuite, un nouveau détective privé arrive sur scène tandis qu’une femme meurt carbonisée dans une voiture : suicide ou meurtre ? Une conclusion prenante et vraiment marquante, pleine de sensibilité et de justesse, ou comment l’amour peut rencontrer des barrières infranchissables et insoupçonnables.

    22/06/2019 à 11:51

  • Détective Conan Tome 74

    Gosho Aoyama

    8/10 L’enquête précédente trouve une résolution intelligente, même si, à défaut de connaître l’identité de la criminelle, on pouvait se douter de son mobile. Ensuite, une histoire de kidnapping, d’un chat et d’un vase. Là, je n’ai vraiment pas vu venir le cœur de l’énigme : simple, mais d’une efficacité d’autant plus marquante. Un cadavre découvert dans un restaurant fait après l’objet d’un défi pour savoir qui est le meilleur détective, alors qu’apparaissent le commissaire Maigret et un agent du FBI. Le dénouement tire parti de l’usage de la langue japonaise et des particularités langagières, ce qui a grandement atténué l’impact de la résolution sur moi. Une lettre envoyée par un mort, trois lettres découvertes (EYE), et du poison dans un baumkuchen. Des « losanges fous », une vengeance, et quand nos limiers pensent avoir compris qui était le criminel… tada, voilà un joli rebondissement !
    Décidément, toujours aussi jouissive, cette série !

    22/06/2019 à 11:49

  • Détective Conan Tome 73

    Gosho Aoyama

    8/10 La conclusion de l’enquête présentée à la fin du tome 72, avec la possibilité qu’un ouvrier, devenu fantôme, soit venu se venger de la victime, avec une solution originale, technique et intéressante. La suivante se déroule dans un restaurant où l’un des clients meurt empoisonné, avec une énigme sympa autour d’un tour de passe-passe. L’histoire ultérieure commence dans un bus, évoque un art martial, le « jeet kune do », puis un suicide du haut d’un immeuble. Conan va se mesurer à un jeune homme, Sera, qui prétend être également détective. Une solution très habile, un peu complexe mais sacrément bien trouvée. Une prise d’otage dans le dernier récit, avec notamment trois écrivaines de romans policiers. Beaucoup de suspense autour d’un crime passé. L’identité de la tueuse semble être livrée à la dernière page, mais comme le récit se poursuit dans le tome 74, y aura-t-il plus d’explications à de sujet ? Un très bon de la série des Détective Conan.

    22/06/2019 à 11:48

  • Détective Conan Tome 72

    Gosho Aoyama

    7/10 La conclusion de l’affaire présentée dans l’opus précédent, lors d’un match de tennis. Pas de fièvre particulière chez moi : le début ne m’avait que modérément plu, le final n’est guère plus enthousiasmant. La suivante, c’est une personne que nos jeunes héros pensent être en danger, dans un building après un tremblement de terre. Un huis clos sympathique et efficace, à coups de cache-cache à suspense, code ressemblant au morse, pour une histoire plaisante. Après, une attraction appelée « la clinique de l’horreur » pendant une fête, et un simulacre d’opération qui débouche sur la mort de la patiente, par empoisonnement au cyanure. Vraiment très chouette, avec une belle résolution digne d’un tour de magie et des motivations poignantes du tueur. Ensuite, un gamin qui, comme le veut l’expression qui donne son titre au début de l’histoire, « criait au loup » tant et tant que personne ne le croit quand il dit être aux prises avec de méchantes personnes. Un texte à propos d’une séquestration. Agréable. La dernière enquête, entamée, nous confronte à une histoire de temps et d’horloges, mais dont l’entame est trop courte pour que je puisse la jauger convenablement, à suivre donc dans le prochain opus. Un nouveau tome fort sympathique et réussi de cette saga que, décidément, j’adore.

    22/06/2019 à 11:47 1

  • Détective Conan Tome 70

    Gosho Aoyama

    7/10 La suite et conclusion de l’intrigue présentée à la fin du tome précédent. Un peu bavard, mais sympathique et bien mené. L’enquête suivante prend place lors d’une exposition, où Kaito Kid indique qu’il va rendre des trésors volés vingt ans auparavant par une dénommée Lady fantôme. Un récit agréable de contrefaçons et de substitutions, et malgré le plaisir de revoir « l’insaisissable Kid », ce n’est pas une énigme qui me marquera longtemps. L’affaire suivante met en scène un chien démoniaque, s’inspirant ouvertement du « Chien des Baskerville » de Sherlock Holmes, un empoisonnement au monoxyde de carbone dans une pièce fermée de l’intérieur, et une question d’héritage autour de huit enfants désormais grands. Un récit assez long mais bien mené, distrayant et intéressant, même si je trouve dommage qu’une partie de l’explication soit fournie par l’utilisation de la langue japonaise (que je ne maîtrise évidemment pas), ce qui m’a privé du plaisir de pleinement entrer dans la résolution de l’énigme. Au final, un opus vraiment bon et efficace, qui présente eu outre l’intérêt d’offrir des histoires très variées.

    22/06/2019 à 11:45 1

  • Détective Conan Tome 69

    Gosho Aoyama

    7/10 Un criminel en cavale qui demande de l’aide, mais c’est passé à l’époque pour une noyade accidentelle, tandis que plane l’ombre d’un « kappa », un démon japonais censé attirer les humains dans l’eau : trois suspects à la clef. Une affaire rondement résolue, mais dont les mobiles, nécessairement anciens, sont bien trouvés, touchants et crédibles. L’enquête suivante prend place dans un « onsen », des thermes japonais, construit sur un lac, avec un meurtre en chambre close. Assez classique, mais efficace et enjoué. La troisième se déroule dans le monde de la confiserie, plus exactement du chocolat, avec un empoisonnement au cyanure. Une résolution fort sympathique qui m’a permis de découvrir ce qu’est la miraculine. La quatrième, sur « l’air sur la corde de sol » de Jean-Sébastien Bach, commence avec une maison isolée, un beau morceau de piano, et un meurtrier, absent, avouant sur papier le meurtre d’un enfant. Un huis clos anxiogène, non conclu, que je poursuivrai donc avec plaisir dans le tome70. Au final, rien de bien nouveau sous le soleil des Détective Conan que j’ai déjà bouquinés, mais toujours le même enthousiasme à les lire, avec cette imagination débordante de Gosho Aoyama, qui ne semble rien perdre de sa ferveur ou de sa fertilité.

    22/06/2019 à 11:43

  • Ceux que nous avons abandonnés

    Stuart Neville

    9/10 Ciaran et son frère Thomas sont encore bien jeunes lorsqu’ils sont confiés aux Rolston, une famille d’accueil. Mais un jour, on retrouve le père mort, le crâne massacré par un presse-livres. Ciaran avoue être le coupable. Sept ans plus tard, Paula Cunningham, l’agent de probation de Ciaran, émet des doutes quant à ce qui s’est réellement passé, et contacte aussitôt Serena Flanagan, la policière qui avait enquêté à l’époque. Le passé n’a pas encore refermé ses plaies.

    Stuart Neville, à qui l’on doit des ouvrages majeurs comme Les Fantômes de Belfast ou Ratlines, s’essaie ici au roman noir, et c’est une réussite. Le style de l’auteur est une merveille : sombre, ténébreux, il se hisse sans mal à la dureté des propos, la tortuosité de l’histoire, les cicatrices demeurées béantes. Le livre s’avère relativement court, les chapitres sont véloces, et il n’y a pas un mot de trop au gré de ce récit prenant et poignant. Stuart Neville livre des portraits saisissants, particulièrement humains et touchants, sans le moindre pathos de mauvais goût ni effets faciles. Ciaran et Thomas, les deux frères, nouent une relation très tendue, équivoque, constituée de non-dits, de raideurs, de soumissions et de dominations étranges (la nature des rétorsions perpétrées par Thomas est affolante et mémorable), et il faudra attendre les ultimes chapitres pour en saisir toute la nébulosité et la complexité. Serena Flanagan, rescapée d’un cancer, ayant tant de mal à conjuguer ses vies personnelle et professionnelle, se montre également très crédible et lumineuse d’humanité, notamment lorsqu’elle apprend le cancer d’une proche dont le mari est atteint de la maladie d’Alzheimer. Elle verra également ressurgir à la surface du présent l’ambigu lien qu’elle a noué, presque inconsciemment, avec Ciaran, fait de silences, de désir et de transferts contradictoires.

    Un petit bijou de noirceur, tout en simplicité et en efficacité, bouleversant et nerveux, où la plume de Stuart Neville excelle sans jamais manifester le moindre signe d’effort. Tout y vient naturellement, avec une simplicité déconcertante, et parvient à se hisser au rang des meilleurs ouvrages du genre.

    17/06/2019 à 19:49 5

  • Skeleton Road

    Val McDermid

    8/10 Un corps est découvert tout en haut d’une tour d’Edimbourg. L’homme a été abattu d’une balle en pleine tête et se trouve là depuis fort longtemps. La policière Karen Pirie et son équipe enquêtent tandis que d’autres individus en viennent à s’intéresser à cette affaire, dont les membres du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et une enseignante en géographie. Une histoire qui pourrait remonter jusqu’aux anciens conflits armés dans les Balkans.

    Ecrivaine connue et reconnue, Val McDermid signe ici un roman fort et noir, aussi tourmenté que ne le furent les guerres de Yougoslavie. Le livre commence d’ailleurs rapidement, avec la découverte du cadavre par des ouvriers, et s’achève avec une scène poignante, qui n’a besoin que de quelques mots pour secouer et émouvoir. On découvre donc l’enquêtrice Karen Pirie, solide et obstinée, confrontée aux divers drames de la société écossaise, et dont le métier de policière et les horreurs auxquelles elle est confrontée ne cessent de la tourmenter. On suit également l’investigation menée par les membres du TPIY qui, même s’ils croient encore à leur juste et légale croisade contre les criminels de guerre, sont jetés aux basques d’un tueur dont on compte déjà onze victimes chez d’anciens bourreaux serbes, et ce pas uniquement pour de nobles raisons : un de leurs supérieurs soupçonne la présence d’une taupe vengeresse dans ses services. Val McDermid, en routière aguerrie du roman policier, emmène le lecteur au bout des quelque cinq cents pages de cet ouvrage solide et étayé, où les forces de police résolvent des problèmes de manière posée, crédible et cartésienne, en épluchant les indices, visionnant les films enregistrés par des caméras de surveillance, et recoupant des renseignements prometteurs. Dans le même temps, l’ignominie des crimes commis révulse : sans jamais tomber dans le voyeurisme ou la surenchère sanglante, l’auteure sait poser, avec des termes justes et néanmoins effrayants, l’horreur des combats, principalement lorsque les victimes sont de simples civils, dont des femmes et des enfants. Et il faudra à Karen déployer des trésors de persévérance et d’humanité pour comprendre les racines du mal, suite à un massacre ayant eu lieu dans le petit village de Podruvec.

    Même si l’identité du tueur ne surprendra guère, il n’en reste pas moins que ce roman se montre vraiment bon en raison de sa maîtrise, et presque nécessaire par le sujet qu’il aborde et décrit.

    17/06/2019 à 19:45 2

  • Nuits de pleine lune

    Jacky Moreau

    6/10 Une série de meurtres se met à ensanglanter Abbeville : les victimes sont tuées à l’arme blanche, principalement égorgées. Tandis que l’enquête piétine, se dessine lentement l’image d’un tueur en série qui semble inspiré par la lune.

    Jacky Moreau signe ici un ouvrage à mi-chemin entre le roman à suspense et le thriller. Court, le style simple et efficace accentue la vitesse de défilement des pages. On fait ainsi la rencontre de Diane, thanatopractrice de son état, marquée par une tentative de viol par son beau-père alors qu’elle était jeune, et qui a depuis noué une curieuse relation avec la lune. Le livre est bien bâti, faisant alterner les divers points de vue, et l’on ne voit ainsi pas le temps passer. On se régale également des nombreuses références culturelles et musicales (chaque chapitre porte le titre d’un morceau, avec une compilation des chansons en fin d’ouvrage). De nombreux personnages apparaissent vers la moitié du récit, comme le journaliste, l’avocat ou l’animatrice de radio, réinjectant un peu de sang neuf dans les veines de la narration. Néanmoins, le bât blesse au niveau de la profondeur psychologique. Par exemple, les policiers sont certes amusants dans leurs répliques, avec un humour parfois potache qui vient, au choix, atténuer la noirceur du récit ou, au contraire, mettre d’autant plus en relief cette ténébrosité, mais ils ne sont guère mémorables. De même, si l’idée de mettre en scène une femme à la fois embaumeuse et criminelle (d’autant que les explications de Jacky Moreau quant à sa profession sont très intéressantes), l’origine de son trauma n’est guère originale, et l’on regrette que l’écrivain n’ait pas davantage accentué les traits qui se présentaient à lui, comme le côté fantastique (pourtant vanté sur le site de l’éditeur), ou la noirceur de l’âme de cette serial killer.

    Au final, un livre qui n’engendre guère la mélancolie, car vif et pétillant, sans le moindre temps mort, mais auquel il semble manquer un soupçon de piment pour relever ce plat dont la concision finit par desservir la qualité gustative.

    17/06/2019 à 19:40 1

  • Btooom ! tome 2

    Junya Inoue

    6/10 Ce deuxième manga de la série commence fort, avec un largage mystérieux qui conduit à la découverte d’un corps coupé au niveau de la ceinture puis une scène de nécrophilie. Toujours cet univers de survie sur une île déserte, des balles explosives aux capacités diverses, des adversaires retors (ce jeune pervers nécrophile est bien flippant, et le combat entre Ryota et lui tient plutôt ses promesses), et qui s’achève avec la découverte d’une jeune femme, visiblement hantée par le comportement malveillant des hommes. J’en reste sur la même impression qu’avec le tome 1 : rien d’extraordinaire, mais un pitch sympa, une lecture distrayante, et un moment plutôt agréable.

    16/06/2019 à 18:04 2

  • Deathtopia tome 8

    Yoshinobu Yamada

    8/10 La confrontation avec « UD » se révèle explosive et riche en rebondissements (même si l’un d’entre eux un peu facile et galvaudé tant au cinéma qu’en littérature, en était presque attendu). Beaucoup d’épisodes différents dans ce seul tome, quelques références au film « The Blob », beaucoup d’action également avec divers combats et enjeux contre le « Maître », à la limite de scènes apocalyptiques, pour un épilogue haut en couleur. Toutes les réponses sont ainsi apportées (ou presque…) à cette série qui, au final, aura mis dans un mixeur violences, fantastique, sexe, phénomènes paranormaux, cabale, secrets de familles et expérimentations.

    16/06/2019 à 18:01

  • Deathtopia tome 7

    Yoshinobu Yamada

    8/10 On découvre qu’un corps, suite à un incendie, aurait été trouvé dans un appartement, et il s’agit officiellement de celui de Fujimura… qui est encore bien en vie. L’intrigue se poursuit avec la quête de sa propre identité et de ses origines, avec « UD » qui réapparaît en force. Notre héros se rapproche de sa mère, et l’opus se conclut sur une scène en suspens. Vivement le tome 8 (le dernier) pour boucler cette série jubilatoire à mes yeux.

    16/06/2019 à 18:00

  • Deathtopia tome 6

    Yoshinobu Yamada

    8/10 Le suspense est à son comble avec la confrontation entre l’une des héroïnes, éprise de vengeance, et « Reverse », aux abords d’une piscine d’hôtel. Le jeune héros dévoile une aptitude incroyable et salvatrice, et qui permet à l’intrigue de la globalité de la série de s’épanouir. Un combat avec « Reverse » à la hauteur de mes espérances, et une suite tout aussi intéressante. Aucun coup de mou, je n’arrive pas à lâcher cette série.

    16/06/2019 à 18:00

  • Deathtopia tome 5

    Yoshinobu Yamada

    8/10 La suite logique du tome précédent, avec toujours la chasse à ce poseur de bombes. Le superintendant en chef Yokoyama entre en scène et la possibilité d’une taupe au sein de la division 6 émerge. Un tueur nommé « Reverse » sème des cadavres dans un état abominable dans son sillage. Un peu moins d’action que dans les opus précédents et quelques bribes de complots qui, pour le moment, ne m’ont pas particulièrement marqué, mais la tension ne retombe absolument pas, d’autant que, si le tome 6 est à la hauteur de mes espérances, la confrontation avec ce « Reverse » pourrait être mémorable.

    16/06/2019 à 17:59

  • Deathtopia tome 4

    Yoshinobu Yamada

    8/10 L’assistant d’UD apparaît tandis que la rave-party commence fort mal pour deux de nos héroïnes qui vont bientôt se retrouver prises au piège d’une véritable toile d’araignée (à tous les sens du terme…). Même si la confrontation avec le duo de tarés s’achève un peu vite dans le livre à mon goût, cela laisse de la place pour l’apparition de l’adversaire suivant, « Picasso », avec une terrible et très mortelle explosion, et permet de comprendre quel est le réel pouvoir de Koh. Le rythme ne faiblit pas, et je me suis laissé embarquer une nouvelle fois par l’univers si brûlant et prenant de cette série.

    16/06/2019 à 17:58

  • Deathtopia tome 3

    Yoshinobu Yamada

    8/10 Koh fait la rencontre du mystérieux UD, qui se révèle être un « tricheur ». Sonoyama vient d’être assassinée, et un homme, client d’une prostituée, vient d’être découpé en deux dans le sens de la hauteur. Un terrifiant couple de tueurs, une femme et son jumeau, est à l’œuvre. Une confrontation musclée avec « Vise », un tueur qui écrase ses victimes au point de leur enfoncer la tête entre les épaules, ainsi qu’avec d’autres tueurs sanguinaires et bien trouvés (un manieur de couteau et cet homme très flexible qui utilise des poings américains). Le même mélange de violence, de sexe (bien plus crû que précédemment, d’ailleurs) tandis que croît le mystère autour de notre héros et du trio d’enquêtrices.

    16/06/2019 à 17:57

  • Deathtopia tome 2

    Yoshinobu Yamada

    8/10 Koh commence à comprendre que les êtres malfaisants se matérialisent en partie sous ses yeux sous la forme de leur arme de prédilection, et que les « tricheurs » (les tueurs qu’il va aider à traquer) disposent d’une force surhumaine. On en apprend également un peu plus sur les trois filles (même si leur côté beautés artificielles et caricaturales de femmes de manga nuit à ce qu’on leur donne une réelle profondeur). Un kidnappeur en série surnommé « Face » et dont le visage est largement inspiré par la créature de Frankenstein, passionné par la jeunesse et les beaux visages, constitue l’adversaire de ce tome, tandis que se dessine un dénommé « UD » dont on se doute qu’il va prendre de l’importance dans la suite de la série. Comme précédemment, malgré le côté un chouia voyeuriste et gentiment fripon des dames toujours aguichantes qui me tape sur le système, je me suis laissé embarquer avec plaisir.

    16/06/2019 à 17:56

  • Deathtopia tome 1

    Yoshinobu Yamada

    7/10 … ou comment un jeune homme, Koh Fujimura, qui a perdu ses yeux suite à un accident alors qu’il pourchassait des voleurs de sacs à main, devient le jouet d’une étrange enquête puisqu’il est à même de voir des êtres différents, malgré sa vue devenue bien meilleure qu’avant le drame, aux visages brouillés, presque barbouillés. Une tueuse à gage, spécialiste de l’énucléation, va tenter d’étrangler Fujimura dans sa chambre d’hôpital, et va être sauvé par trois mystérieuses (et pulpeuses inconnues). Le tome s’achève au sein de la division 6. Un graphisme assez sympa (un peu trop de grosses poitrines à mon goût, les ultimes pages sous les douches en sont presque des caricatures, ça nuit à la noirceur et à la crédibilité de l’opus), du suspense et un peu d’humour, et une ambiance ainsi qu’une énigme qui m’ont séduit. Je vais continuer de ce pas le reste de ces mangas.

    16/06/2019 à 17:56

  • Persée et le regard de pierre

    Hélène Montardre

    7/10 … ou les aventures de Persée. Dit comme cela, c’est un pitch bien court, car la légende n’aura retenu qu’un seul affrontement mémorable, celui qui l’a opposé à Méduse et son terrible regard pétrifiant. Mais, peut-être injustement, nous avons oublié d’autres péripéties de son existence, et cet ouvrage d’Hélène Montardre permet de le remettre en lumière. Une succession de passages aventureux, où l’intrépidité de notre héros rime également avec le soutien de personnages savoureux et célèbres : la fanfaronnade face à Polydectès et son périple vers les Gorgones, la rencontre avec les Grées puis les Nymphes, ce mystérieux accompagnateur qui n’est autre qu’Hermès, Athéna, Méduse et ses sœurs, Andromède enchaînée et le combat contre le monstre marin, puis le retour et la résolution de l’identité de son père. Pour résumer, un sacré alignement d’événements que la concision du roman rend encore plus dense. La plume de l’écrivaine, finalement minimaliste quoiqu’élégante, finit par se faire toute petite pour ne faire que servir et mettre en relief cette série de conflits et rencontres. Quand on y réfléchit bien, le déroulé (mais c’est l’histoire originelle qui veut ça) est très linéaire, avec un chapelet de moments qui s’enchaînent : une rencontre en entraînant une autre, la découverte des objets magiques, puis une autre rencontre, et la boucle se referme lors du final. Pour ma part, j’ai été à la fois très heureux de lire ce livre, attendant avec impatience la confrontation entre Persée et Méduse, mais cette dernière est assez vite expédiée et n’a pas tenu à mes yeux sa promesse de tension. En revanche, j’ai été très agréablement surpris par ces autres épisodes, certes linéaires et parfois attendus, mais joliment décrits, et qui n’en ont que davantage de saveur d’être ainsi méconnus, ou alors moins fameux que le combat contre Méduse.

    16/06/2019 à 17:54