El Marco Modérateur

3484 votes

  • Modus operandi

    Marin Ledun

    8/10 Un roman noir, très bien construit et haletant, avec une fin intéressante, même si elle est un peu rapide à mon goût. On referme le livre avec une sacrée gueule de bois.

    28/08/2009 à 12:01 1

  • Le Violon d'Hitler

    Igal Shamir

    5/10 Un livre qui commence très bien (entraînant, bien écrit, mystérieux et ambitieux), mais dont la fin m'a beaucoup déçu : très banale quoique "réaliste" et plausible, mais bien en-deçà de ce que j'espérais.

    25/08/2009 à 11:59

  • Mortelle mélodie

    Jean Heller

    5/10 En Floride, un tueur en série sévit contre des femmes isolées. De prostituées, il est ensuite passé à des proies moins vulnérables. Eugène Rickey est cet assassin. Brisé pendant son enfance, il entretient une relation étrange avec son couteau – qu'il surnomme Opale – avec lequel il torture ses victimes avant de leur taillader le cœur. Depuis peu, le meurtrier devient de plus en plus entreprenant, cachant sous son identité d'homme à tout faire un esprit diabolique. Il vient d'ailleurs de commencer des travaux chez une gentille petite famille tandis qu'il se sent très attiré par Cynthia Diamond, journaliste sur Channel 7. La police peine à trouver des indices suffisants pour se mettre sur sa piste. Combien de femmes tuera-t-il encore ?

    Roman à suspense publié en 1995, Mortelle mélodie dispose de pas mal d'atouts. L'écriture est agréable, les chapitres habilement construits et le personnage d'Eugène Rickey est assez effrayant. Cependant, il ne parvient jamais totalement à convaincre. La plupart des personnages sont assez ternes – mis à part celui de la reporter pour lequel Jean Heller a su puiser dans son propre métier de journaliste suffisamment de crédibilité pour en faire un protagoniste intéressant. Le récit est très banal, avec un serial killer au portrait psychologique classique et des motivations déjà éprouvées dans un nombre abondant de thrillers, et qui n'est sauvé que dans les cinquante dernières pages du roman par une traque angoissante dans une tour déserte. Par ailleurs, le jeu de piste entre Rickey et la police se borne à des indices indigents et téléphonés, au point que le lecteur se dira à de nombreuses reprises que le tueur en série a décidément beaucoup de chance d'avoir pu échapper si longtemps aux policiers, et ces derniers de ne découvrir son identité que grâce à un hasard pour ainsi dire miraculeux.

    Mortelle mélodie constitue donc une déception partielle. Le livre ne démérite pas réellement, mais son manque d'originalité ainsi que la comparaison aux autres ouvrages du genre le desservent considérablement. Un suspense correct, sans fièvre ni frisson, qui a le mérite de se lire vite et de faire plaisamment passer le temps.

    21/08/2009 à 12:31

  • La Forêt de la peur

    Michelle Gagnon

    8/10 Dans la région des Appalaches, des ossements humains sont découverts par des randonneurs. L'agent du FBI Kelly Jones est envoyée sur place pour coordonner les diverses polices locales et permettre l'identification au plus vite des victimes et du tueur. Les morts s'avèrent être des homosexuels, torturés puis achevés. Mais de nouveaux cadavres d'homosexuels sont trouvés à proximité, et il faut alors rapidement se résoudre à une équation terrifiante : il n'y a pas un mais deux tueurs en série à l'œuvre sur place.

    Second roman faisant apparaître le personnage de Kelly Jones après Le Cercle de Sang, La forêt de la peur est un thriller efficace et intéressant. L'intrigue, quoique de prime abord assez classique, est habilement menée, les divers personnages sont relativement denses et évitent en partie les stéréotypes du genre, la langue de Michelle Gagnon est très agréable à lire, qu'il s'agisse des descriptions des décors naturels, des pensées des protagonistes ou des méthodes policières. Par ailleurs, l'idée du duo de tueurs en série, déjà exploitée dans la littérature comme avec Et tombent les filles de James Patterson, est ici utilisée avec beaucoup de nuances, et offre le portrait saisissant de deux monstres sanguinaires bien distincts, dont les relations passeront de l'admiration à la confrontation farouche.

    La forêt de la peur constitue donc un thriller efficace, oscillant parfois entre les univers d'illustres auteurs tels Jeffery Deaver et Patricia Cornwell, proposant son lot de rebondissements et de scènes de tension, avec toujours ce soupçon de romantisme qui est l'une des caractéristiques des éditions Harlequin. Un opus enthousiasmant qui mérite le détour, loin des projecteurs habituellement braqués sur les best-sellers du genre.

    15/08/2009 à 12:00

  • Shadowman

    Cody McFadyen

    8/10 J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman car je ne le trouvais pas très original, puis je me suis laissé prendre. Le tueur est angoissant, les personnages attachants, et l'intrigue bien menée. Je suis curieux de savoir comment Cody McFadyen a pu continuer cette série consacrée à Smoky.

    10/08/2009 à 11:58

  • Train d'Enfer pour Ange Rouge

    Franck Thilliez

    9/10 Disons-le clairement : ce livre est une vraie bombe. Un aller-simple pour découvrir ce que l'âme humaine a de plus noir, un roman choc qui éclate au visage comme du vitriol. L'intrigue est torturée, complexe, multipliant les trappes vers des horreurs sans nom. Les personnages ont une densité étonnante, on les voit presque s'agiter sous nos yeux dans les nombreux pièges imaginés par Franck Thilliez. L'écriture est un véritable régal, alliant avec justesse la brutalité des scènes décrites à un style travaillé. L'intrigue est très bien bâtie, alternant introspections douloureuses, scènes d'action et rebondissements, le tout reposant sur une documentation sans faille.

    On referme ce livre avec un goût amer dans la bouche, celui d'avoir savouré des mots et des émotions sans pareils, durs et incisifs. L'univers créé par Franck Thilliez est tout bonnement hallucinant, décrivant avec maestria les milieux interlopes où il entraîne ses protagonistes dont aucun ne sortira indemne. Le lecteur non plus...

    07/08/2009 à 11:37 4

  • Les Caves de la Maison Blanche

    Lee Child

    6/10 Par le plus grand des hasards, Jack Reacher, ancien commando et actuellement videur dans une boîte de nuit à Chicago, aide la jeune et belle Holly Johnson à la sortie d'un pressing. Ce qu'il ignore, c'est qu'elle est également la fille d'un général d'état-major et la filleule du Président des Etats-Unis. C'est alors qu'ils sont tous les deux enlevés par les membres d'une milice dirigée par Beau Borken, chef souhaitant faire sécession d'une partie du Montana au nom d'une idéologie s'appuyant sur la violence armée. Pour les deux protagonistes, ce sera le début d'un long périple jalonné de cadavres.

    Auteur à succès de romans explosifs, Lee Child signe avec Les caves de la Maison Blanche son deuxième opus. Ici, tout est tourné vers l'action pure, avec son lot de violences et de scènes échevelées. A cet égard, le rythme imprimé au livre est très réussi, avec des chapitres courts, des phrases succinctes et sans sujet, claquant comme des rafales d'armes automatiques. Les rebondissements sont nombreux, on en prend plein les yeux, et ce jusqu'aux dernières pages, au point que l'on a parfois l'impression de lire la novellisation d'un blockbuster à l'américaine.
    Cependant, là où le livre marque le pas, c'est que cette action omniprésente finit par lasser, d'autant que le récit est émaillé des défauts inhérents à ce genre de romans : les personnages sont stéréotypés et lisses, des moments très téléphonés et aisément devinables, et des situations profondément invraisemblables, avec un héros indestructible.

    Pour conclure, Les caves de la Maison Blanche est donc un livre qui assume pleinement son objectif distractif, mais déçoit par ses poncifs et ses aspects convenus. A lire pour passer le temps, sans que cette lecture soit pour autant marquante.

    06/08/2009 à 19:31 2

  • Traces

    François Boulay

    9/10 Elvire Valero voit sa vie basculer quand son mari, Lorenz, tue leur fillette en pleine campagne toscane. Elle est désormais seule avec leurs deux enfants, Angel et Alex, des jumeaux aux caractères bien distincts. Mais Elvire sent désormais la présence de son assassin de mari près de la maison familiale, telle une bête aux aguets. Dans le même temps, la journaliste Cynthia Grubner se met en tête de rassembler les preuves de la culpabilité de Lorenz pour une dizaine d'autres meurtres. Alors que l'ombre du prédateur se fait de plus en plus insistante, il n'y a pas d'autres moyens de contrer ce monstre que d'essayer de comprendre comment il a pu en arriver à un tel stade de démence, quitte à mettre à jour des secrets de famille bien ignobles, et quitte à faire imploser les traditionnels repères du Bien et du Mal.

    Il est assez difficile de présenter l'intrigue de ce roman tant sa construction est complexe. Bien différente des habituelles enquêtes sur les tueurs en série et leurs motivations profondes, François Boulay a bâti ce livre selon une structure endiablée, entremêlant passé et présent, se jouant de la ponctuation, offrant quelques moments d'humour à froid dévastateurs et un récit aux allures chaotiques alors qu'il est en fait habilement charpenté. Sans scènes d'action, le roman s'illustre par sa noirceur totale et l'immersion proposée au lecteur, une redoutable plongée dans l'esprit d'un meurtrier implacable et calculateur issu de la chrysalide de son enfance et de ses atavismes. Par ailleurs, tous les personnages sont particulièrement saisissants de réalisme, tourmentés et malmenés par leurs angoisses. L'opus réserve des passages bien sentis sur les thèmes de l'enfance, de la religion et de la famille, avec cette plume à la fois élégante et terrifiante de François Boulay, ainsi que des rebondissements efficaces et une fin à tiroirs multiples très prenante.

    Traces est donc un excellent ouvrage, original et angoissant, même si le récit de prime abord confus risque de déstabiliser. Il a ainsi obtenu en 2007 un bien mérité Prix Quais du Polar et sa lecture ne pourra que donner envie de lire ses autres livres, parmi lesquels Les morceaux.

    05/08/2009 à 12:00

  • Soleil Levant

    Michael Crichton

    8/10 Lu il y a longtemps, mais j'en ai gardé un très bon souvenir. Intrigue originale, beaucoup de rebondissements, et une incursion intelligente dans les domaines de l'espionnage industriel et des traditions japonaises. L'aspect technologique a dû vieillir un peu en raison de l'âge relatif du livre, mais ça reste un moment de lecture plus qu'appréciable.

    03/08/2009 à 12:06

  • La Chambre mortuaire

    Jean-Luc Bizien

    9/10 Dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle, Sarah Englewood, une jeune Anglaise, entre aux services de Simon Bloomberg, un très charismatique aliéniste. Rapidement, Sarah va se rendre compte que la bâtisse recèle d'étranges secrets : qu'est devenue la femme de Bloomberg ? Pourquoi l'une des pièces de l'habitation est-elle interdite d'accès ?
    Parallèlement, les policiers Desnoyers et Mesnard enquêtent sur la défenestration d'un homme depuis son domicile, et découvre dans la même journée qu'un cadavre a été volé à la morgue. Les deux limiers vont progressivement découvrir l'envers du décor d'un certain Paris : asiles, salons de tatouage, univers spirite…

    Premier ouvrage de La cour des miracles, La chambre mortuaire inaugure avec brio cette série de polars historiques. Jean-Luc Bizien a concocté une intrigue remarquable, à la fois complexe et très bien structurée, où les points de vue des divers personnages alternent avec justesse et impriment un rythme indéniable au récit. Le Paris de l'époque est vibrant de réalisme, les protagonistes sont tous très réussis, du premier cercle jusqu'aux seconds couteaux, et la langue de l'auteur est un véritable régal. Le lecteur suivra avec un grand intérêt la quête de Sarah au cœur d'une maison dont le propriétaire semble avoir bien des vérités à faire taire, ainsi que l'investigation des deux policiers.

    Jean-Luc Bizien a donc signé un polar historique de très haute volée, à la fois instructif, original et marquant, et dont on lira avec plaisir le deuxième volet, La main de gloire.

    03/08/2009 à 12:03 1

  • La Place du Mort

    Jeffery Deaver

    7/10 Une enquête intéressante mais un peu en-dessous des autres écrits de Jeffery Deaver, selon moi.

    01/08/2009 à 18:50 1

  • Meurtre.com

    Jeffery Deaver

    8/10 Livre très prenant et original, avec un final et surtout l'identité d'un personnage à laquelle je ne m'attendais vraiment pas.

    01/08/2009 à 18:49 2

  • Le Désosseur

    Jeffery Deaver

    9/10 Lu il y a longtemps certes, mais j'ai gardé un excellent souvenir de ce livre. Il inaugurait la série des enquêtes Sachs/Rhyme avec un très bel élan et beaucoup d'originalité.

    01/08/2009 à 18:45 3

  • Bienvenue à Murderland

    Frédérique Molay

    8/10 Nathan commence à vivre un véritable cauchemar : sa vie réelle se met tout à coup à se mélanger au jeu Internet auquel il participe. Rapidement, il devient à la fois le coupable d'assassinats sur le web et dans son existence quotidienne. Il semblerait qu'il soit la proie d'un mystérieux comploteur qui est fermement décidé à le rendre responsable. Qui est cet étrange corbeau ? Quelles sont ses motivations ? Il va vite se rendre compte que la réalité peut dépasser la fiction…

    Lauréate du Prix du Quai des Orfèvres en 2007 grâce à La 7e femme, Frédérique Molay a bâti un roman d'une très grande originalité, au cours duquel vies quotidiennes et sur Internet se croisent. Le récit est court, haletant, le style percutant et les chapitres enlevés. La tension croît rapidement avec des fausses pistes intéressantes. Mais là où Frédérique Molay réalise un coup d'éclat, c'est avec son épilogue : le lecteur pourra reprocher quelques facilités dans l'intrigue ainsi que des personnages assez superficiels, voire entachés de clichés, mais les deux dernières pages sont incroyables, puisqu'elles réamorcent le récit et donnent une vision de l'ensemble du roman totalement nouvelle. Si le lecteur n'aura pour autant pas à le relire entièrement, il ne pourra que refermer le livre et réfléchir aux divers éléments qu'il aura lus sans avoir pu se douter d'un tel final.

    Indéniablement, Bienvenue à Murderland est une réussite qui doit beaucoup à sa chute, très intelligente, réaliste et convaincante, qui fait de ce thriller un exercice de style très abouti.

    29/07/2009 à 18:34

  • L'ombre du Caméléon

    Minette Walters

    6/10 Le lieutenant de l'armée anglaise Charles Acland est grièvement blessé lors d'un combat en Irak et revient au pays, meurtri dans son âme comme dans sa chair. Il est en partie amnésique, soumis à de fortes migraines, et son visage ravagé par un éclat d'obus qui lui a ôté l'usage d'un œil. Il est aussi la proie de haines nouvelles et de crises de rage qu'il peine à contrôler, et ce ne sont pas les visites de son ancienne fiancée à l'hôpital où il est soigné qui l'aident dans sa guérison. Quand une série de meurtres ensanglante Londres, les victimes étant d'anciens soldats homosexuels violés puis battus à mort, la police oriente ses recherches vers le lieutenant Acland. Pour les médecins qui s'occupent de lui, il faudra accepter de comprendre ce personnage si complexe pour tenter de prouver son innocence.

    Auteur à succès d'une douzaine de romans policiers et de thrillers, Minette Walters signait en 2007 cette histoire qui est très représentative de son style et de ses intrigues habituelles. L'accent est mis sur la psychologie des protagonistes, avec en point d'orgue l'étude du militaire Acland, dont les plaies externes sont moins atroces que celles de son âme. La langue de l'auteur est agréable et le roman se laisse lire. Cependant, malgré un point de départ original – l'analyse d'un grand blessé de guerre qui est peut-être un tueur en série de la pire espèce – le livre finit parfois par lasser en raison de longueurs inutiles et d'un certain manque de suspense : les fausses pistes ne sont pas assez nombreuses et le lecteur aguerri finira par deviner l'identité du coupable bien avant le dénouement. Par ailleurs, au-delà de ces chapitres qui se diluent dans des dialogues et situations pas forcément nécessaires à l'intrigue et à la tension romanesque, il y a un indéniable manque d'action qui pourra déplaire.

    L'ombre du caméléon est donc un roman psychologique qui plaira avant tout aux fans de l'auteur de Cuisine sanglante, Lame de fond et La muselière pour ne citer qu'eux, sans pour autant emporter l'adhésion totale des autres lecteurs.

    26/07/2009 à 09:30

  • La Liste interdite

    Olivier Descosse

    7/10 Une énigme très bien montée, avec force fausses pistes, pour un roman à la fois insrtuit et instructif. Deux petits bémols en ce qui me concerne : une écriture très/trop proche de celle de Jean-Christophe Grangé, et une intrigue rappelant de manière criante un film avec Michael Douglas. Mais l'ensemble reste quand même très prenant et réussi.

    22/07/2009 à 12:51

  • Le Couloir de la Pieuvre

    Olivier Descosse

    8/10 Les débuts prometteurs de Paul Cabrera. Très intéressant à lire, malgré une fin qui m'a un peu déçu.

    21/07/2009 à 15:55

  • D'amour et dope fraîche

    Sophie Couronne, Caryl Férey

    8/10 Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, détective libertaire et anarchiste à son compte, est en cure dans une station des Pyrénées quand il voit un jeune Noir courir dans la montagne avant de plonger vers le précipice. Seul indice exploitable : il fait partie de la délégation française qui s'entraîne dans un centre d'un genre nouveau pour athlètes. Au même moment, Cheryl, la compagne du Poulpe, est victime d'une drogue du violeur et retrouvée mal en point dans une ruelle de Paris. Deux événements distants et sans rapport… de prime abord : Gabriel et Cheryl vont vite se rendre compte que ces enquêtes sont liées.

    Initiée par Jean-Bernard Pouy et réinterprétée par de très nombreux auteurs dont Lalie Walker, Patrick Raynal, Martin Winckler ou Claude Mesplède, la série des enquêtes de Gabriel Lecouvreur est l'une des plus connues de la littérature française, où le lecteur s'amuse à suivre les aventures de ce personnage haut en couleur. Ici, c'est au tour de Caryl Férey, auteur de Utu et Zulu, et de Sophie Couronne de s'approprier Gabriel pour une investigation qui va le mener à côtoyer les milieux du sport de haut niveau et de la drogue. On retrouve avec bonheur son attitude anti-autorité et peu encline aux compromis. L'histoire est enlevée, courte (à peine plus de cent-cinquante pages) et l'humour y est omniprésent, avec force jeux de mots et péripéties très drôles, avec un final de haute volée que Frédéric Dard n'aurait pas pu renier. Le seul petit bémol demeure l'intrigue qui, en soi, n'est pas très inventive mais qui se laisse néanmoins suivre avec un très grand plaisir.

    Pour conclure, D'amour et dope fraîche remplit parfaitement son rôle : offrir au lecteur quelques heures de pure distraction ainsi qu'une nouvelle aventure convaincante de cet antihéros hors-norme.

    21/07/2009 à 11:46 3

  • Danse de mort

    Lincoln Child, Douglas Preston

    9/10 Très bon opus selon moi, toujours aussi agréable à lire, avec une forte tension, des personnages variés et bien campés, et une fin qui ne peut que donner envie de lire la suite, Le Livre des Trépassés.

    18/07/2009 à 11:25 2

  • Train perdu wagon mort

    Jean-Bernard Pouy

    8/10 Sur les rails menant à la Zoldavie, François, professeur en géopolitique, ainsi que les autres usagers d'un train, s'aperçoivent qu'ils ont été abandonnés. Ils se retrouvent seuls en pleine campagne, sans la moindre explication. Pourquoi ont-ils été lâchés ? Leur en veut-on ? Après de longues hésitations, les rescapés décident de s'échapper : ils iront au devant d'épreuves dont ils ne sortiront pas indemnes.

    Grand auteur de romans noirs, Jean-Bernard Pouy continue sur sa lancée avec ce livre oscillant entre noirceur, suspense et horreur. Très court, maîtrisé, l'auteur plonge le lecteur dans l'interrogation et l'on vit les inquiétudes des passagers au rythme des rebondissements. La langue est belle, les personnages bien campés, et l'intrigue réussie. Par ailleurs, la fin est particulièrement ouverte, obligeant le lecteur à réfléchir à ce qu'a voulu imaginer Jean-Bernard Pouy. A cet égard, les relectures possibles sont nombreuses et finissent de rendre cet ouvrage marquant, même si la chute pourra éventuellement décevoir un certain public qui aurait préféré quelque chose de plus affirmé.

    17/07/2009 à 19:28 2