El Marco Modérateur

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  • Piégés dans le train de l'enfer

    Hubert Ben Kemoun

    8/10 Quand Teddy prend place dans le TGV, avec un sac rouge pris à la consigne de la gare quelques instants plus tôt, il se doute de son contenu. De la drogue. Son rôle : passeur, ou « mule », selon le terme approprié. Il est rodé à l’exercice. Mais les événements vont vite lui démontrer qu’il n’existe pas de tranquillité pour les convoyeurs de mort, surtout quand le hasard s’en mêle…

    Hubert Ben Kemoun est un auteur reconnu de la littérature jeunesse, et ce dernier opus démontre, s’il en était encore besoin, l’étendue de son talent. Serré et tonique comme un café, il emporte le lecteur pour cet aller-simple vers le chaos. Les rebondissements, nombreux et vraiment inattendus, ne cessent de chambouler le récit, avec, notamment, la présence de multiples protagonistes à bord du train. Teddy, bien sûr, fournisseur de drogue pour le terrible Gabor, parrain redouté. Dimitri, voleur compulsif, dont la cleptomanie va le conduire à une énorme bêtise. Ousmane et Grégoire, hommes de main de Gabor, montés dans ce TGV et dont la violence va exploser. Mathilde et Solène, amoureuses du même homme, et que ce périple ferroviaire va voir s’affronter. Tous ces individus, très crédibles et denses, rendent ce roman choral particulièrement prenant, dans la mesure où les interactions entre eux vont bouleverser le cours « normal » du voyage.

    Un ouvrage singulier et efficace, prenant du début à la fin, et qui, comme l’affirme la première de couverture, ne laisse que « 3H pour s’en sortir ». Et autant d’heures d’une lecture énergique et intelligente, car ce joli moment de détente n’en oublie pas de s’intéresser avec tact et discernement au sort des personnages placés sur les rails de cette intrigue excellente.

    26/07/2017 à 08:44 3

  • L'oeil du témoin

    Carole Martinez

    9/10 Dans le village de Rochesson, il ne se passe habituellement pas grand-chose. Noé, déçu de ne pas avoir pu partir avec ses camarades en voyage scolaire, observe les alentours avec son télescope. Il voit alors Marguerite, la brave bibliothécaire, se faire étrangler. Il y a un autre témoin, une jolie jeune fille de son âge, qu’il surnomme dans un premier temps « Vague ». Qui a bien pu assassiner une quinquagénaire aussi inoffensive que la victime ? Aidé de sa nouvelle amie – pour laquelle il a le béguin, Noé enquête.

    Avec ce roman, Carole Martinez enchante. Certes, le postulat du malheureux témoin a déjà été moult fois employé. Mais il y a un véritable envoûtement qui se dégage des pages au fur et à mesure de l’histoire. La plume de l’écrivaine est admirable ; ce n’est pas parce qu’elle s’adresse à des jeunes lecteurs qu’elle est simpliste, au rabais. Tout y est poétique, joliment tourné. Les personnages, nombreux – les deux limiers comptabilisent soixante-deux suspects – et tous sont admirablement retranscrits. Depuis les parents de Noé – des aveugles à qui leur fils joue un tour pendable en mettant le capharnaüm dans l’appartement pour qu’ils pâtissent de leur décision de le garder avec eux – en passant par ces inénarrables personnes âgées vivant dans le village, chaque description et chaque situation mettant en scène ces individus deviennent, au choix, un petit délice d’humour ou d’humanité, quand ce n’est pas les deux à la fois. L’intrigue est également habilement tournée, et l’on s’achemine lentement vers une résolution très crédible, habile et efficace, mettant en relief l’accablement humain. Et la manière dont Noé et sa camarade découvriront le coupable du meurtre est adroite et marquante.

    Un exquis moment de littérature policière pour les jeunes, magnifiquement rédigé, et qui emporte de la première à la dernière page.

    26/07/2017 à 08:38 1

  • Dansons la camisole !

    Carter Brown

    8/10 Un roman typique de l’œuvre de Carter Brown, et plus encore de la série consacrée à Rick Holman. Un récit sympathique sans pour autant défier la machine à cambrer les bananes en terme d’inventivité, un détective privé entêté et doté d’un solide sens de l’humour, sans compter de bien jolies poupées ensorcelantes et peu prudes. Une histoire de chantage, avec d’inquiétantes photographies prises lors d’une soirée libertine où l’on voit la cliente de Rick plonger un couteau dans le ventre d’une malheureuse. Pas mal de heurts entre Rick et les divers suspects jusqu’à la résolution de l’intrigue. C’est comme un bon blues : on connaît les mesures par cœur, on en devine presque la mélodie, mais on se laisse toujours prendre par cette musique noire intemporelle. Du moins, est-ce mon cas. Et je serai encore au rendez-vous d’autres ouvrages de Carter Brown.

    16/07/2017 à 09:05 3

  • Mort blanche

    Caroline Terrée

    7/10 Une habile enquête, pas si policière que ça, puisqu’elle se rapporte aux conditions étranges d’un accident durant lequel une sauveteuse a percuté violemment une paroi rocheuse, lui sectionnant la moelle épinière. Rien de transcendant, mais de jolis moments de tension, notamment verbales, comme les échanges entre Kate et Wayne puis avec l’avocat de ce dernier. Mais c’est surtout au niveau de l’émotion que Caroline Terrée fait fort : des mots simples, touchants, vibrants, dès que l’infirme, Sarah McKinley, apparaît ou est décrite.

    16/07/2017 à 09:03 2

  • Le Satellite venu d'ailleurs

    Christian Grenier

    6/10 Une histoire sympathique, jamais crédible, mais qui fait passer un agréable moment. Au-delà du récit, prenant grâce à la plume alerte et efficace de Christian Grenier, les jeunes lecteurs retiendront également des éléments instructifs ayant trait notamment à l’espace, l’astronomie et la physique, avec un lexique final instructif. L’ensemble est divertissant et intéressant, sans être pour autant mémorable.

    16/07/2017 à 09:03 1

  • La Fille qui criait au monstre

    R. L. Stine

    7/10 Une histoire qui commence de manière sage, ou comment la jeune Lucy, à force de crier au monstre, comme le veut l’adage lié au loup, en vient à ne pas être crue quand elle affirme que le bibliothécaire, M. Mortimer, en est un. Un suspense savamment entretenu, sans fausse note ni temps mort, jusqu’à un final vraiment inattendu, qui relève, comme l’ultime bouchée épicée d’un plat en apparence assez sage, le mets tout entier. Un petit régal.

    16/07/2017 à 09:01 1

  • Another tome 1

    Hiro Kiyohara

    7/10 Un manga mystérieux, renvoyant Kôichi Sakakibara vers la disparition étrange d’une ancienne élève, vingt-six ans plus tôt. De l’énigmatique et beaucoup de questions posées, s’achevant sur un terrible accident dans un escalier et où un parapluie va jouer un rôle fatal.

    16/07/2017 à 09:01

  • Sa Majesté des poisons

    Anne-Laure Morata

    8/10 Tandis que gronde la terrifiante affaire des poisons, le commissaire des affaires spéciales Malo de Rohan Montauban doit enquêter sur un tueur en série qui s’en prend aux prostituées. Ce monstre a même l’audace de déposer le cadavre de l’une de ses victimes au beau milieu d’un établissement policier. Charlotte d’Arcourt, la cousine de Malo, en vient à être touchée par cette traque quand son amant, Alexandre de Latréaumont, un chevalier, se met à figurer sur la liste des suspects.

    Ce quatrième ouvrage de la série consacrée à Malo de Rohan Montauban est un petit régal. Servi par la plume alerte d’Anne-Laure Morata ainsi que sa belle connaissance de l’époque, on se plaît à se perdre dans les méandres d’une intrigue solidement construite. C’est également l’occasion de rencontrer des personnages historiques importants, comme Louis XIV, Madame de Montespan ou encore Madame de Maintenon. C’est également un univers bien sombre qui se déploie sous les yeux du lecteur : les luttes intestines, les querelles de cour, les rixes à fleuret plus ou moins moucheté, les cordiales détestations, les courtisans devenant, au gré des courants, de solides adversaires, ou encore les appétences affirmées pour figurer dans le cercle le plus proche du souverain. Une ambiance, une période, des lieux et des us brillamment restitués, notamment grâce à un langage délicieusement suranné et un savoir incontestable de la part d’Anne-Laure Morata. Le récit est brillant, s’attardant autant sur l’aspect policier de l’œuvre que le panorama historique, et qui s’achève par un ultime rebondissement.

    Un roman de très belle tenue, instructif et distrayant, rappelant les écrits de Jean-François Parot avec son célèbre Nicolas le Floch. Admettons qu’il y a bien pire modèle littéraire.

    05/07/2017 à 17:50 3

  • Bloody Cocktail

    James M. Cain

    8/10 Joan vient de perdre son époux. Saoul, il a quitté la maison et sa voiture s’est enroulée autour du pied d’un pont. Joan est désormais seule avec son fils, Tad. Contrainte, elle obtient un poste de serveuse dans un bar, où ses jambes magnifiques et sa forte poitrine lui assurent des pourboires aussi généreux que son anatomie. Sa route va croiser celle d’Earl K. White III, un vieux monsieur argenté et soumis à des problèmes cardiaques, ainsi que Tom, un jeune et bel homme qui n’est pas insensible à son charme. Mais jusqu’où pourra aller la jeune veuve pour assurer son avenir ?

    James M. Cain demeurera à jamais l’auteur du Facteur sonne toujours deux fois. L’auteur n’a jamais connu de son vivant la parution de ce Bloody Cocktail, puisque le manuscrit ne fut retrouvé que bien longtemps après son décès. On y retrouve les thèmes chers à l’écrivain : le couple, le désir, le triangle amoureux, et également la bonne dose de vitriol. Car ce côté torve, bien loin des écrits habituels de ses contemporains, a toujours choqué les autres écrivains. Raymond Chandler a écrit de lui qu’il était « un Proust en bleu de travail graisseux. Un sale gosse qui gribouille une palissade avec un morceau de craie, dans l’indifférence totale ». James M. Cain saisissait ce qu’il y a de plus sulfureux et d’inconvenant dans les rapports amoureux. Comment, en effet, imaginer que le public ne soit pas à l’époque choqué par cette femme qui use de ses appâts ? Par Earl K. White troisième du nom, raide dingue de cette serveuse, prêt à tout pour l’épouser même s’il craint la moindre relation charnelle avec elle, au point d’y perdre la vie ? De Tom, entiché à mourir de Joan ? Cependant, le trait est loin d’être grossier, et les personnages ont bien plus d’épaisseur que cela. Joan veut récupérer son fils laissé en garde chez sa belle-sœur, stérile, qui s’est progressivement imposée comme une seconde mère pour Tad. Le vieux monsieur montre des égards vis-à-vis de Joan et se comporte parfois de manière délicieusement chevaleresque, voire surannée, quand il parvient à museler ses pulsions sexuelles. Quant à Tom, bien moins important dans le roman que ne le suggère le résumé de la quatrième de couverture, son sort surprendra le lecteur.

    Ce livre est en fait un peu en décalage avec l’époque à laquelle il paraît. Il se montre excellent, brillamment écrit, avec une grande économie de mots, sans pour autant que ceux employés ne soient fades. Il relate de manière particulièrement crédible les errements de trois personnages, unis par la chair et les inclinaisons érotiques, dans un ballet ensorcelant. Un grand moment de littérature noire pour cette confession de Joan, au terme de laquelle le lecteur se fera sa propre idée de l’éventuelle culpabilité de la jeune veuve et de ses motivations. Un écrit acide, tout en délicatesse et en intelligence, là où d’autres auraient multiplié les effets faciles, les scènes racoleuses et les scènes téléphonées pour, au final, beaucoup de bruit pour rien.

    05/07/2017 à 17:43 3

  • Un Trou dans la toile

    Luc Chomarat

    9/10 De nos jours. Un être mystérieux affole la société et les internautes. Son surnom : l’Inconnu. Sa particularité est qu’il est totalement étranger à Internet, sans la moindre attache numérique. Il est devenu, peut-être sans le vouloir, la figure de proue d’un mouvement off et, paradoxalement, un support publicitaire facile pour les marques commerciales. Seul problème : personne ne sait qui il est. Thomas, créatif dans le domaine publicitaire, se voit confier une mission aussi étrange que nécessaire : découvrir qui est cet individu qui, au vingt-et-unième siècle, a le toupet de vivre en dehors du tout-connecté.

    Après L’Espion qui venait du livre, Luc Chomarat nous revient avec son univers littéraire si particulier. Le postulat de départ de ce roman est diablement croustillant et atypique, avec l’existence – supposée ? – de cet homme qui aurait réussi à s’affranchir des règles en vivant hors de toute considération communicationnelle, digitale et informatique. Un vieil original vivant reclus dans une grotte ? Un être lambda, vivant dans l’anonymat de la foule ? Ou un fake, juste créé pour désorienter la société de consommation et mieux tourner en dérision ses excès ? Du point de vue scénaristique, l’auteur a fait preuve d’une audace exceptionnelle, et l’on pouvait craindre que le récit ne s’essouffle ou n’honore pas les espérances suscitées. Que nenni. L’ensemble, assez court, se dévore de la première à la dernière page. Des réparties, cocasses, qui claquent. Des scènes remarquables de férocité et d’humour, comme le tournage de cette publicité au Brésil, la rencontre avec la vedette de porno, ou encore les moments passés aux côtés d’Emile, ce geek qui essaie par tous les moyens de s’encoder et de disparaître dans le web, ou d’Alex Valdor, cet artiste autoproclamé qui annonce à qui veut l’entendre qu’il est ce fameux Inconnu. Et une fin étonnante, délicieuse, inattendue et de bon aloi. Un épilogue sobre et que chacun pourra interpréter à sa façon, achevant un ouvrage inclassable et savoureux, parsemé de multiples références, et qui est également une charge habile et mémorable contre les artifices informatiques, les faux-semblants du numérique, et toutes celles et ceux qui pensent que la véritable existence se résume à un avatar estampillé de nombreux likes.

    05/07/2017 à 17:38 5

  • La Cabane au fond du chantier

    Christian Roux

    7/10 Un sympathique ouvrage pour la jeunesse, qui prend comme fil rouge une histoire de trafic, mais qui s’attache bien plus à l’étude des caractères d’une poignée d’adolescents, d’un éloge de la nostalgie et de l’amitié. L’écriture de Christian Roux sert à merveille ces tendres pages, certes pas inoubliables, mais qui font passer un agréable moment.

    03/07/2017 à 18:13 1

  • Comment ma tête a rétréci

    R. L. Stine

    7/10 Une histoire qui sort de l’ordinaire, différente des autres œuvres de R. L. Stine, avec cet opus qui mêle tsantzas, quête dans la jungle, phénomènes inexpliqués, un soupçon de réflexion écologique, et quelques rebondissements dont certains, quand on connaît un tant soit peu la bibliographie de l’écrivain et ses gimmicks, sont assez téléphonés. Un bon moment global de détente.

    03/07/2017 à 18:12

  • L'Île du Crâne

    Anthony Horowitz

    7/10 Quelque part entre l’univers d’Harry Potter et Percy Jackson, avec évidemment le talent naturel et éprouvé d’Anthony Horowitz, un récit à la fois prenant, parfois angoissant, de temps en temps amusant. Je ne suis pas un aficionado de la sorcellerie et du traitement qui en est fait en littérature jeunesse, mais l’ensemble est intéressant et je comprends parfaitement que nombre de mes élèves aient succombé au charme de cet opus.

    03/07/2017 à 18:11 1

  • Tokyo Summer Of The Dead tome 1

    Schiichi Kugura

    5/10 Je n’ai pas été franchement emballé par ce premier opus, même si je me laisserai, à l’avenir, volontiers tenter par d’autres ouvrage de la série. Le thème des zombies envahissant soudainement la ville, avec son cortège de massacres, de bêtes bêlantes et de paniques incontrôlées n’a rien d’original, et ni le scénario ni le dessin ne m’ont transporté au-delà de ce à quoi je m’attendais. Quant aux derniers chapitres, je le concède, ils constituent une sorte de pont vers les aventures suivantes, mais l’ensemble m’a paru un peu décousu, et surtout, manquant cruellement de personnalité et d’allant.

    03/07/2017 à 18:10

  • Le Mystère de la jonque noire

    Julian Press

    7/10 Un agréable livre-jeu, avec quatre histoires proposant de visiter soixante tableaux où il faut trouver l’indice, le personnage, le détail, etc. manquant. Dans la mesure où cela s’adresse à de (très) jeunes lecteurs, les éléments à trouver son parfois aisés à découvrir, mais, par moments, il faut parfois s’user les yeux (comme cette image à propos du timbre contrefait). Un ersatz sympathique à sa série des « Où est Charlie ? », mais en version policière.

    03/07/2017 à 18:10

  • Territoires de fièvre

    Serge Brussolo

    7/10 Un bon moment de lecture, où je me suis laissé une fois de plus entraîner par le fourmillement d’idées et le style de Serge Brussolo. Des spationautes envoyés sur une créature immense qui découvrent, sur les chairs enfiévrées de celle-ci, des êtres ayant développé leurs propres règles de vie, soumis à l’anatomie si particulière de ce monstre à la taille démesurée. J’y ai retrouvé des thèmes chers à l’auteur, comme la survie, l’émancipation de l’humanité telle que nous la connaissons, et l’avènement de préceptes nouveaux. Les pages ont littéralement défilé sous mes yeux sans que je ne m’en rende compte. Cependant, j’ai trouvé que cette histoire collait un peu moins avec l’univers de D.E.S.T.R.O.Y., comme si Serge Brussolo, certes toujours en grande forme, calquait une de ses idées sur un canevas préétabli, sans pour autant que la fusion ne prenne.

    21/06/2017 à 18:41 3

  • Chemins toxiques

    Louis Sachar

    7/10 Un petit polar pour la jeunesse bien sympathique, qui se laisse lire du début à la fin. Des éléments attendus – l’amitié entre Tamaya et Marshall, le rôle de brute épaisse de Chad – qui côtoient des éléments plus inattendus – certaines scènes un peu plus dures, comme le sort provisoire de Chad, son comportement en fin de livre, les raisons de sa mauvaise éducation. Les extraits des dépositions des scientifiques sont bienvenus, avec un contenu intéressant, et propre à faire réfléchir les jeunes lecteurs auxquels cet ouvrage s’adresse. Une ambiance tendue et un sujet intelligemment traité.

    21/06/2017 à 18:40 1

  • Afterschool Charisma 1

    Kumiko Suekane

    7/10 Un manga très original, prenant pied dans une mystérieuse institution où ne sont admis que des clones de personnages historiques. Une ambiance pesante et des traits efficaces, jusqu’à l’assassinat du personnage-copie de JFK. L’ensemble est suffisamment étrange et enthousiasmant pour se ruer sur le tome suivant, d’autant que celui-ci s’achève sur un suicide inattendu.

    21/06/2017 à 18:39

  • Planète cauchemar

    Ouvrage collectif

    7/10 Des histoires fort sympathiques et prenantes : Philip K. Dick et un gamin qui découvre que son père a été remplacé par une entité extraterrestre, Robert Sheckley et une planète hantée où naissent des créatures issus des cauchemars des enfants, Richard Matheson et la courte confession d’un enfant pas tout à fait « normal », Fredric Brown et une histoire qui a certainement inspiré le film « Le Témoin du Mal », un récit d’invasion qui commence par des enfants pour Ray Bradbury, et enfin encore Robert Sheckley pour une créature qui joue aux anges gardiens, avec toutes les néfastes et imprévues conséquences que cela peut avoir. Pour moi qui ne suis pas fan ni très instruit en science-fiction, de délicieux petits instants égrenés tout au long de ces pages.

    21/06/2017 à 18:38

  • Terroriste... toi !

    Arthur Ténor

    8/10 Une intrigue passionnante et furieusement d’actualité, avec cette histoire autour d’un attentat sur les grands boulevards parisiens, et où l’un des terroristes reconnaît dans la foule de ses futures proies son propre petit frère. Une ambiance nécessairement sombre, violente malgré la pudeur des mots et des situations, mais qui renvoie à des événements si anxiogènes et traumatisants que les jeunes lecteurs auxquels se destinent cet ouvrage ne pourront être que secoués et émus. Ensuite, une habile analyse des raisons pour lesquels des êtres lambdas basculent dans le fanatisme religieux et criminel, ainsi qu’une étude juste et tout en retenue des liens familiaux brutalisés par cette horreur. Un ouvrage pertinent et approprié, dont la lecture en devient presque nécessaire.

    21/06/2017 à 18:37 3