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La Deuxième Femme
9/10 Sandrine ne s’aime pas. Elle déteste son corps, se sent laide et grosse. Elle s’insulte même devant le miroir d’être « moche, et grasse, et grosse, grosse, grosse vache, sale moche, tête de moche, tête de conne ». D’ailleurs elle se demande encore comment elle a pu séduire ce M. Langlois. Lui qui pleure sa première femme disparue. Lui seul avec son jeune fils, Mathias. Alors Sandrine est venue vivre chez eux, dans leur maison où les affaires (livres, vêtements,…) de la première femme sont toujours en place. Parce qu’il souhaite la rendre heureuse, il lui demande d’arrêter de travailler, d’avoir un compte bancaire commun,… Sandrine ne se rend pas compte qu’elle vient de tomber dans les toiles d’un manipulateur, d’un pervers narcissique.
Non, elle lui trouve même toujours des excuses de l’avoir frappée, surtout qu’il regrette instantanément, s’excuse platement de son geste. Et puis, elle veut protéger Mathias. Et puis le retour de sa première femme, devenue amnésique, le rend irritable. C’est normal. Comme la présence voire le harcèlement des gendarmes qui l’interrogent constamment sur cette disparition…
Louise Mey nous fait vivre la pression de cette femme qui a subie depuis l’enfance des violences psychologiques et qui reproduit les mêmes schémas dans son couple. C’est terrifiant tellement l’actualité nous témoigne de la situation horrible vécue par les femmes violentées. L’auteure, que je découvre ici, m’a impressionné par tant de maitrise et de sensibilité.05/10/2022 à 16:30 3
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Le Monde après nous
7/10 Amanda et Clay, deux quadragénaires new-yorkais, arrivent avec leurs deux enfants dans la maison qu’ils ont loué via Airbnb pour leurs vacances d’été. Dès le lendemain, le couple constate qu’il n’y a plus de réseau. Téléphone, télévision, internet, satellite,… plus aucune communication n’est possible. Les derniers messages font état d’un black-out électrique général. L’inquiétude laisse vite place à la peur. D’autant que les propriétaires débarquent de New-York et n’apportent que nouvelles des plus terrifiantes.
Alors qu’une difficile cohabitation s’instaure par la force des choses, le mystère s’épaissit avec des faits des plus troublants et notamment ce Bruit des plus déroutants…
Le monde après nous offre au lecteur une intensité psychologique qui va crescendo. Les 6 protagonistes ne sont pas épargnés. On rentre dans leur angoisse, propre à leur personnalité. On vit leurs inquiétudes de l’intérieur. Dans ce huis-clos, le mystère s’épaissit à chaque page. Un roman qui se lit étrangement assez facilement malgré, je trouve, quelques longueurs.
26/09/2022 à 15:58 3
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Ce qu'il faut de nuit
8/10 Roman touchant et bouleversant. Roman d’apprentissage d’une famille devant vivre en l’absence de la « Moman », morte d’un cancer. C’est le récit d’un père, travailleur SCNF, syndiqué CGT, qui élève seul ses deux enfants. C’est rempli d’amour paternel et fraternel, de partage des passions, notamment de celle de l’aîné pour le foot, en tant que joueur et supporter du FC Metz.
C’est aussi un livre déchirant et douloureux. Sur les limites de l’éducation de nos enfants. Eux qui découvrent l’âge adulte comme un moyen de révolte.
Ce qu’il faut de nuit est émouvant. Laurent Petitmangin sait exploiter les phobies de tout parent. On ne lit pas ce livre, on le dévore. On ne rentre pas dans ce livre, c’est le livre qui nous absorbe. Et on ne ressort pas indemne de ce livre, on se prend une petite claque.
26/09/2022 à 14:59 4
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La Veille de presque tout
6/10 Victor Del Arbol fait partie de mes auteurs préférés. Je ressors toujours impressionné par le style poétique et ses thèmes de prédilection, l’Histoire de sa terre natale. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à apprécier ses livres tant l’Espagnol enchaîne les différents prix littéraires à chaque sortie de livre.
Mais là, j’avoue avoir été déçu par ma lecture. Suis-je passé à côté de ce livre ? La faute à une trame qui m’a déçue ? Un manque d’imprégnation de ma part ? Non, ce livre comprend les mêmes ingrédients, mais la sauce n’a pas pris. Pas avec moi, en tous les cas. Ma lecture a été longue et fastidieuse. J’ai terminé ce livre plus par respect pour l’auteur que par mon envie de connaître le fin mot de l’histoire.
26/09/2022 à 14:31 5
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Le Secret des tranchées
6/10 A l’issue d’un colloque sur le 60ème anniversaire de l’armistice de la 1ère (et unique !) Guerre mondiale, Franklin Altman, ancien soldat allemand immigré à New-York, fait la rencontre d’un mystérieux et miséreux comparse.
Entre eux, un dialogue s’instaure qui va permettre d’en apprendre plus sur l’histoire des deux hommes et sur les raisons du chamboulement historique.
Avec Le secret des tranchées, Thomas H. Cook s’essaie aux nouvelles. Si le sujet est attrayant, je ressors de cette lecture très mitigé. Même si j’avais anticipé l’identité de ce mystérieux Allemand, je n’ai pas compris l’intérêt de cette nouvelle. Dire comme dans le titre original, que le nom apporte beaucoup de l’évolution de l’Histoire ou que l’Histoire découle de la force et non d’un individu ? Un peu frustrant de développer cette théorie dans une nouvelle de près de 70 pages.26/09/2022 à 14:08 1
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Les Fêlures
8/10 Première rentrée dans l’univers de Barbara Abel avec la lecture des Fêlures. Une histoire d’amoureux, Roxanne et Martin dont leur suicide a échoué. Avec la survie de Roxanne, le plan des tourtereaux a raté. Survient dès lors tout le questionnement de l’entourage surpris par cet acte imparable. Après son mutisme, Roxanne arrive à se confier à sa sœur. Mais la mère de Martin accuse directement Roxane de la mort de son fils. D’autant que celle-ci, femme d’affaire tyrannique, compte bien faire entendre sa voix.
Le lecteur est absorbé par une histoire où la vérité semble plurielle, où chacun souhaite faire porter la responsabilité sur l’autre.
C’est sur plus de 400 pages que l’auteure déroule avec malice et talent cette intrigue en huis-clos où chaque page remet en question toute sorte de vérité qui rime ici avec perversité.
Première rentrée dans l’univers de Barbara donc, mais pas la dernière tant j’ai pris un vrai plaisir dans cette lecture.
19/09/2022 à 13:56 4
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Une Promesse
7/10 Je n’ai pas trop envie de dévoiler la trame de ce livre, car Sorj Chalandon a tissé son roman, comme une toile d’araignée : délicatement et avec patience. L’auteur peint l’ambiance, présente ses personnages, ces amis qui rendent visite à Fauvette et Etienne dans cette demeure de Ker Ael.
Il faut attendre les trois quarts du livre pour que le lecteur découvre cette promesse, ce lien d’amitié pure et solennelle. Un livre écrit tout en retenu, où l’important se lit entre les lignes. Un livre intime et introspectif.
12/09/2022 à 09:12 3
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Le Koala tueur et autres histoires du bush
8/10 Kenneth Cook nous raconte ses mésaventures dans l’outback australien, et notamment avec la faune, que ce soit les serpents, crocodiles ou chameaux. On ne peut que sourire à la lecture des situations dites authentiques et réellement vécues par l’auteur. Et peu importe si elles sont inventées ou exagérées, c’est un régal à les lire tant le talent de conteur est hors paire à dépeindre ses aventures cocasses.
09/09/2022 à 15:21 4
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Sous le parapluie d'Adélaïde
7/10 Ayant été plus que charmé (bien que dérouté) par La police des fleurs, des arbres et des forêts, c’est donc avec une irrésistible envie que je me suis plongé dans ce livre, Sous le parapluie d’Adélaïde.
J’ai retrouvé ce ton enjoué, ce style drôle que j’avais rencontré dans La police des fleurs, le tout servi avec une histoire prenante. Sauf que selon l’adage « chat échaudé craint l’eau froide » j’ai essayé de voir comment j’allais être manipulé et trouver la faille dans cette enquête. Comme un jeu d’énigme, je me suis penché dans la recherche du meurtrier de Rose Rivière, étranglée dans la foule venue assister au spectacle de Noël du village. J’ai accompagné l’avocate dans la quête de la vérité et voir comment disculper Michel Pandanjila, le coupable idéal dans cette affaire.
Si j’ai trouvé ce livre un cran en dessous de La police des fleurs à cause notamment d’un final moins « spectaculaire », il procure toutefois un agréable moment de détente et de plaisir tant les situations sont parfois cocasses, et les personnages attachants.06/09/2022 à 11:01 4
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La Chasse
6/10 Franck tient une station-service au cœur de l’Australie, c’est-à-dire au milieu de nulle part. Depuis quelques années, il s’est isolé de toute civilisation et de toute relation humaine.
Sa vie va basculer quand son fils lui demande d’héberger sa petite fille, une pré ado difficilement gérable, et la venue d’une femme qui s’évanouie dans son établissement, le corps ensanglanté. Des hommes, des chasseurs sans scrupules, veulent la récupérer à tout prix.
Un roman distrayant, rythmé sans temps mort qui pourrait servir de scénario à un film haletant.
05/09/2022 à 09:53 2
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Le Serment
7/10 Quand deux amis d’enfance se retrouvent après 27 ans, alors que l’un, Anti Mielonen, est accusé de meurtre et l’autre, Jari Paloviita, n’est pas moins que le commissaire en charge de l’enquête, on peut appeler cela des retrouvailles très particulières. D’autant qu’Anti, devenu l’ombre de lui-même, n’a aucun souvenir de ce meurtre. Outrepassant ses droits, Jari va essayer de prouver son innocence. Car un serment fait à leur adolescence lie les deux personnes.
Dans ce polar « scandinave », Tuominen transcrit à merveille l’atmosphère et l’ambiance qui caractérisent cette catégorie de roman. Mais les thèmes de l’amitié indéfectible et le poids des secrets d’enfance sont usés à la trame. Je pense être lassé du sujet traité par des aller-retours passé-présent. Surtout que Le serment n’apporte, pour moi, aucune originalité.
02/09/2022 à 10:31 3
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L'Eau rouge
9/10 23 septembre 1989. A Misto, village en bord de Mer adriatique, ce jour de fête des pêcheurs voit la disparition de Silva, jeune fille de 17 ans. La police, en la personne de l’inspecteur Gorki, se saisit de l’enquête.
Vesna, Jakov, les parents, Mate, le frère… ce sont les conséquences de ce mystère sur les protagonistes que le lecteur découvre page après page. L’intimité de chacun va être dévoilée, les moindres secrets sont découverts, les pensées les plus profondes refont surface.
Car le doute, les soupçons pèsent lourdement dans cette petite communauté. L’absence et l’incertitude sur le sort de Silva rend impossible tout avenir.
Malgré tout, la vie continue, jour après jour, mois après mois, année après année, le pays change et le destin de chacun évolue. La Yougoslavie voit son sol meurtri par la guerre, et ses régions éclatées. Le communisme laisse la place au capitalisme. Le courage de certains se transforme en résignation, la tristesse en malheur et la vie devient une fatalité.
Avec ce roman psychologique d’une rare intelligence, Jurica Pavicic dresse avec détail et précision le destin tragique de ses personnages et de son pays. Une lecture dont on ressort autant bouleversé qu’admiratif.
29/08/2022 à 16:21 8
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Passage des ombres
8/10 Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Islande resta officiellement neutre. Toutefois, au regard de sa position hautement stratégique entre les continents européen et américain, le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis, occupèrent l’île afin de couper court aux velléités de l’Allemagne nazie.
Cette occupation, que les Islandais ont nommé « la situation », a été perçue différemment par la population insulaire : certains ont été carrément hostiles à celle-ci remettant en cause leur statut, et d’autres y ont vu une opportunité de développement et donc de profits financiers.
C’est dans ce cadre historique qu’Arnaldur Indridason développe sa trilogie dite « des ombres ».
Dans le dernier tome de la série, Le passage des ombres, la mort suspecte d’un vieil homme de nos jours amène l’enquêteur à se plonger sur le passé de l’Islande et notamment à cette période de la fin de la Seconde guerre mondiale. L’alternance passé/présent met en avant le poids de la « situation », l’occupation par l’armée américaine de l’île pour contre carrer les velléités de l’Allemagne nazie, sur le pays et la population.
Pour ma part, ce troisième volet est le tome le plus intéressant à lire de la Trilogie des Ombres. Il conclue une série somme toute distrayante sans être incontournable.
26/08/2022 à 09:52 2
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La Femme de l'ombre
7/10 Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Islande resta officiellement neutre. Toutefois, au regard de sa position hautement stratégique entre les continents européen et américain, le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis, occupèrent l’île afin de couper court aux velléités de l’Allemagne nazie.
Cette occupation, que les Islandais ont nommé « la situation », a été perçue différemment par la population insulaire : certains ont été carrément hostiles à celle-ci remettant en cause leur statut, et d’autres y ont vu une opportunité de développement et donc de profits financiers.
C’est dans ce cadre historique qu’Arnaldur Indridason développe sa trilogie dite « des ombres ».
Dans le second livre de la série, Femme de l’ombre, on retrouve le duo de personnages, Flovent, enquêteur de la police criminelle, et de Thorson, chargé des relations entre les autorités islandaises et l’armée américaine.
L’intrigue gagne en épaisseur par rapport au premier tome de la série, avec la découverte d’un cadavre charrié par la mer sur les plages de Reykjavík, et l’agression sauvage d’un jeune homme près d’un bar de soldats.
Si ce deuxième livre de la série est plus intéressante que le premier, l’auteur fait trop de rappel sur le contexte historique et sur la « situation ».26/08/2022 à 09:51 1
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Dans l'ombre
6/10 Pendant la Seconde guerre mondiale, l’Islande resta officiellement neutre. Toutefois, au regard de sa position hautement stratégique entre les continents européen et américain, le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis, occupèrent l’île afin de couper court aux velléités de l’Allemagne nazie.
Cette occupation, que les Islandais ont nommé « la situation », a été perçue différemment par la population insulaire : certains ont été carrément hostiles à celle-ci remettant en cause leur statut, et d’autres y ont vu une opportunité de développement et donc de profits financiers.
C’est dans ce cadre historique qu’Arnaldur Indridason développe sa trilogie dite « des ombres ».
Dans le premier tome de la série, « Dans l’ombre », l’auteur islandais propose une enquête somme toute « classique ». Le duo de personnages principaux composé de Flovent, jeune enquêteur de la police criminelle, et de Thorson, chargé des relations avec l’occupant, va faire la lumière sur l’assassinat d’un représentant de commerce, exécuté par une arme anglaise.
Un livre qui, pour ma part, vaut plus pour son approche historique que par son énigme.
26/08/2022 à 09:50 1
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Ainsi Berlin
6/10 Dans une Allemagne d’après-guerre, en pleine reconstruction, un programme secret vise à développer une élite scientifique au sein même du Bloc de l’Est, de manière séparée de l’ami russe et discrète des Alliés : le programme Spitzweiler.
Du nom de son instigatrice, Käthe Spitzweiler, celle-ci va avec Gerd, le narrateur, résistant communiste, élaborer ce programme où d’éminents scientifiques devront assurer par leur procréation l’avenir de la RDA.
Mais loin d’une approche historique, d’un décryptage des activités clandestines, d’une spirale conspirationniste où les espions foisonnent à tous les coins de rue, Laurent Petitmangin offre une vision très sentimentale du programme Spitzweiler. A l’image de Berlin de l’après-guerre Gerd est tiraillé par ses sentiments entre Käthe, son grand amour de l’Est et Liz, une architecte américaine, qui serait prête à tout quitter pour lui. Un parti pris qui laisse un goût d’inachevé : on apprend plus sur le décryptage des émotions ambiguës d’un homme que sur la mise en place du programme Spitzweiler.23/08/2022 à 17:25 1
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Abîmes
7/10 Sonja Delzongle que je découvre seulement maintenant avec ce livre m’a totalement emporté dans cette intrigue. Que d’interrogations sur les différentes affaires que regorge ce livre. Et ces personnages, qui, au premier abord, paraissent trop nombreux ont toute leur place dans cette affaire avec leur lot de mystère, d’horreur, d’attirance et de sympathie. Et que dire du cadre choisi : ce village montagneux aussi majestueux que dangereux.
J’ai été emporté par cette avalange de mystères… jusqu’aux ¾ du livre. Car après, pour moi, tout s’écroule. L’intrigue commence à s’épaissir, à trouver des justificatifs et des situations non plausibles, des explications trop alambiquées. Tout devient nébuleux à ne plus savoir au final qui est qui.
Malgré cette demi-déception, et ce plaisir en demi-teinte, c’est une auteure dont je vais lire d’autres livres avec intérêt.22/08/2022 à 15:20 4
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Cry Father
7/10 Patterson Wells est un personnage en souffrance. Depuis la disparition de son fils, il fuit le monde et surtout ceux qui l’aiment, son ex-femme, ses amis. Il se réfugie dans sa douleur et dans l’alcool et les bagarres. Patterson veut se faire mal, s’infliger la responsabilité de la mort de son fils, la justice n’ayant pu décider la culpabilité du médecin.
Sa rencontre avec Junior, le fils de son ami Henry ne va que renforcer cette déchéance, lui qui touche dans les affaires de drogue.
Ce duo va s’auto entraîner dans la violence la plus extrême, jusqu’à la mort.
Un roman âpre et dur dans lequel la plume de Benjamin Whitmer décrit avec subtilité mais sans faire dans la dentelle les sentiments de culpabilité extrême et d’auto-destruction que s’inflige son personnage.
Un polar à la désespérance profonde réservé à un public amateur des âmes torturées.22/08/2022 à 14:30 4
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Alabama 1963
Ludovic Manchette, Christian Niemiec
8/10 Bud, détective bougon et alcoolique au grand cœur, enquête sur le meurtre de jeunes filles noires, à la demande des familles et sur la pression de sa femme de manage afro-américaine, Adela. Car dans ce pays à cette époque, la police n’a cure de l’assassinat des personnes qui n’ont pas une peau blanche.
Roman bluffant tant le sujet de la ségrégation est maitrisé et la tension sociale sous-jacente comme l’ambiance magnifiquement retranscrites ici. Mais c’est ce couple improbable Bud et Adela, formant un duo de détectives aussi perspicace, que complémentaire et attachant qui m’a le plus séduit.
17/08/2022 à 13:53 10
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Ce qu'il faut expier
8/10 Konrad Jonsson, journaliste en fin de cycle, suite à un drame qui l’a profondément affecté, doit retourner, après plusieurs années d’absence, à Tomelilla, ville où il a grandi. Ses parents adoptifs y ont été exécutés de plusieurs balles dans la tête.
Les soupçons se portent sur Konrad et son frère adoptif, Karl, leurs parents ayant gagné dernièrement une grosse somme à la loterie nationale.
L’enquête va prendre une autre tournure quand peu de jours après, un vieil homme tue, en situation de légitime défense, deux jeunes réfugiés qui voulaient le voler ; l’arme retrouvée aurait également servie à l’assassinat des deux parents.
Alors que la lumière doit être faite sur cette affaire, Konrad retrouve ses anciens camarades d’école. Les souvenirs ressurgissent et il se rend compte du changement profond des mentalités de la petite cité provinciale : l’extrémisme y est de plus en plus présent, et s’affiche sans plus aucun état d’âme.
Cette situation affecte Konrad, lui fils d’une mère d’origine polonaise l’ayant abandonné alors qu’il n’avait que 7 ans. Il souhaite plus que tout faire la lumière sur sa disparition.
Plus qu’une enquête d’un meurtre, Olle Lonnaeus dénonce dans son livre le changement de la société suédoise. Bien évidemment, la comparaison avec le maître Henning Mankell vient immédiatement à l’esprit à la lecture de ce livre. Et l’auteur adresse un clin d’œil à son comparse, voire mentor, dans cet ouvrage qui m’a agréablement charmé par son atmosphère, son ambiance et ce personnage, Konrad, à la fois torturé, meurtri mais rempli de bienveillance.
Si vous adorez l’œuvre d’Henning Mankell, lisez Ce qu’il faut expier, vous ne serez pas déçu.
17/08/2022 à 11:46 3