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De force
6/10 Un Karine Giebel intéressant mais dont on devine trop facilement le dénouement.
07/10/2020 à 21:09 2
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RN 86
5/10 Jean-Bernard Pouy navigue entre investigation et introspection du héro. Un roman original au rythme méridional.
29/09/2020 à 19:54
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L'Homme chauve-souris
3/10 Fan des aventures de Harry Hole, l'ayant découvert dans Le bonhomme de neige, je voulais reprendre l'histoire à ses débuts mais grande fut ma déception car en place d'un thriller bien ficelé comme je suis habitué de Jo Nesbo, j'ai découvert un Lonely Planet sur l'Australie et la culture aborigène.
28/09/2020 à 20:42 2
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Adieu
8/10 Un roman original où la ténacité légendaire des flics est mise à profit pour nous conter un thriller retors.
28/09/2020 à 20:29 1
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La Vallée
8/10 Enfin je retrouve le Bernard Minier. Après un décevant M, au bord de l'abîme, l'auteur revient avec son héros qui lui a valu son succès : Martin Servaz. Dans ce sixième tome, l'enquêteur en attente de la décision sur sa suspension se voit embarquer dans une enquête de meurtres mis en scène après l'appel de sa femme disant être en fuite après avoir été séquestrée.
On retrouve les éléments qui ont fait le succès des cinq premiers tomes, des crimes impressionnants aux raisons mystérieuses, des implications psychologiques, des origines sans doute liées à Julian Hirtman, et des scènes d'action. Mais cette fois-ci la tension n'est pas uniquement dans l'affrontement des deux principaux personnages, elle est accentuée par un huis clos particulier, un village isolé après la chute d'un pan de montagne, et par la montée de l'opposition de la population aux autorités locales.
La richesse de ce roman ne se résume pas uniquement à l'histoire, la recherche de la vérité, mais également à la multitude des personnages secondaires, de leur personnalité propre, de leur participation à l'histoire.
Un livre particulièrement réussi qui tient en haleine le lecteur du début à la fin.07/09/2020 à 20:41 7
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Tout cela je te le donnerai
5/10 Je suis très mitigé à propos de ce roman, roman que je n'ai toujours pas terminé et dont je ne suis arrivé qu'à la moitié après une semaine.
L'histoire est attrayante, de par l'analyse fine d'une aristocratie espagnole certes démodée et dépassée, mais persistante dans les mentalités; mais l'enquête nous faisant découvrir se monde est menée à une lenteur extrême.
Le rythme est d'ailleurs le gros problème que j'ai avec ce livre. L'auteure passe à mon avis trop de temps à décrire les paysages, les actions parfois futiles des personnages, voir fait dire à ses personnages ce qu'ils ont vécu et que nous avons découvert dans les pages précédentes.
Les personnages sont admirables de profondeur et de complexité. Tant les vivants que les morts se révèlent au fur et à mesure des pages, montrent un autre visage qui ne correspond pas à leur première apparence.
Un roman que je dois terminer... mais après avoir repris un peu de vitalité auprès d'autres thrillers plus rythmés.06/09/2020 à 22:03 1
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Morte la bête
7/10 Malgré une enquête somme toute assez classique mais proche de la réalité, sans grande action, ce livre policier est captivant. Captivant dans l'investigation et dans le monde qui permettra de mettra à jour le(s) coupable(s); captivant dans la présentation de l'organisation policière, juridique et des services sociaux danois; captivant dans la dénonciation de leurs dysfonctionnements et du laxisme du Danemark envers les crimes pédophiles. Il faut dire que les auteurs savent de quoi ils parlent puisque Lotte Hammer a été à la tête des services sociaux des 1995 à 2010.
Mais c'est avant tout la démonstration la manipulation de l'opinion publique, pour une cause qui semble juste au départ, qui montre à quel point l'opinion peut s'opposer à un état de droit. Ce travers donne une tension au roman qui permet de garder captif le lecteur.
Ce livre ne serait pas ce qu'il est sans une collection de personnages variés, forts et bien charpentés. J'ai particulièrement apprécié le personnage du héros principal, l'inspecteur Simonsen. Me l'imaginant avec le physique d'Umberto Eco et le mental de Franck Columbo, il est la quintessence de l'inspecteur qui cache bien son jeu. Derrière une bonhomie, ses petites cellules grises fonctionnent à plein régime pour analyser la situation et établir une stratégie pour démasquer et confondre le coupable; alors qu'il n'a pas le soutien de la population. Il cache tellement bien son jeu qu'il ne dévoile qu'un aspect de sa vie dans un dernier twist final.
Des auteurs et un livre à découvrir.19/08/2020 à 21:15 2
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L'Ami imaginaire
9/10 Nombreux auteurs se sont aventurés dans l'aventure de l'hommage à Stephen King ou d'autres auteurs emblématiques du fantastique. Si quelques uns ont effleuré du doigt le génie du maître du fantastique, comme Maxime Chattam et son Signal, d'autres ont réussi à atteindre un niveau proche en apportant une histoire originale comme Olivier Bal avec Les limbes, mais nul n'est arrivé là où nous emmène Stephen Chbosky avec son Ami imaginaire.
Les amateurs du genre et plus particulièrement les fans de Stephen King noteront les nombreuses allusions aux œuvres du maître : Ca bien sûr avec le gentil-monsieur, Le fléau avec l’épidémie de grippe, Dolores Clairborne avec la mère du héros, 22/11/63 pour les changements d'univers, Shining pour la poursuite finale, Carrie pour les super pouvoirs, et bien d'autres.
Mais loin d'une pâle copie, de reprise des thèmes déjà vus et lus, l'auteur a su capter l'essence même de Stephen King en adoptant une qualité rédactionnelle proche du maître. Dès les premières pages, la simplicité et la tranquillité de la mise en place de l'histoire nous capte. L'auteur dépeint l'environnement et les personnages par petites touches, en rappelant de petits détails qui rappellent en nous de grandes histoires telle la madeleine de Proust.
J'ai été littéralement captivé par ce livre au point de ne lever le nez de celui-ci qu'après plus de 200 pages lues et l'impression d'avoir eu entre les mains un roman de Stephen King de la fin des années 70 début des années 80. Autant vous dire que je n'avais pas connu cela depuis un moment. L'imaginaire n'est pas que dans l'ami du héros, il est aussi dans la créativité de l'auteur, du monde imaginaire et de ses créatures.
Toutefois le livre de Stephen Chbosky a quelques petits défauts. Difficile est de tenir un tel niveau sur plus de 700 pages (d'ailleurs je vous conseille la version numérique, car le bébé fait son poids). Le final est un peu lourd, redondant et tire en longueur.06/08/2020 à 20:49 8
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Classe tous risques
Ouvrage collectif
2/10 Quelle déception.
Moi qui croyais trouver un roman de suspense ou d'horreur de Stephen King dans un avion, je trouve uniquement un recueil de nouvelles liées par la même thématique, l'aviation. Ces nouvelles viennent essentiellement du siècle dernier, certaines ont été écrites lors de la naissance de cette discipline.
Mais pas de Stephen King. Les seuls liens avec le maître de l'horreur sont son introduction de ce livre et une nouvelle (une des meilleures) nouvelle de son fils Joe Hill.
Il n'y aurait rien à reprocher à la qualité des nouvelles, c'est même une sélection originale et intéressante que de voir la perception de l'avion au fil du temps. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir une ressenti de tromperie d'avoir mis en avant le nom d'un auteur pour au final ne rien trouver de lui.
Intéressant mais trompeur.04/08/2020 à 21:42 2
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Symphonie Périgord
8/10 Oh quelle belle surprise!
Si les deux premiers romans de la trilogie avait un petit problème de rythme, la Symphonie Périgord montre que Michel de Caurel a muri, a su tirer profit des critiques et commentaires laissés par ses lecteurs. Dès les premières pages, on est embarqué dans un enquête policière, en fait menée par un journaliste, dans une des régions des plus épicuriennes de France. Et ça file, ça tourne, ça vire, un peu comme les routes de cette région, l'intrigue se relance, se précise, se dévoile.
On a plaisir à retrouver Léo, le héros des deux premiers tomes, qui a également muri. Même s'il est toujours à succomber au charme de la gente féminine, ce n'est pas aussi immédiat et répétitif (pour ne pas dire automatique), il est un peu plus romantique et réfléchi. Réfléchi aussi dans son investigation de la disparition mystérieuse d'une jeune fille de 18 ans.
On a plaisir une roman qui est plus en finesse, plus maîtrisée, plus harmonieuse, mais ...
Car il y a un mais qui fait que ce roman n'est pas parfait.
Arrivée aux deux tiers du livre, on pense le livre terminé et on découvre une seconde partie changement complètement le contexte de l'histoire. Si cette partie apporte certes un complément à l'histoire, elle est un peu plus lourde, moins maîtrisée, un peu trop directe et une fois lue on s'aperçoit qu'elle n'était pas nécessaire. On aurait tendance à penser que l'auteur avait eu une idée pour un quatrième tome, mais coincé par l'annonce d'une trilogie, a cherché à la caser à la fin du troisième. Ce n'est pas grave, mais on finit le livre avec une légère appréciation négative que nous n'avions pas avant cette seconde partie.
Un roman plaisant et généreux comme la gastronomie périgourdine.04/08/2020 à 21:20 2
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Extra pure
7/10 Roberto Saviano reste fidèle à lui même : un auteur passionné, désireux de connaître le monde du crime, de faire partager cette connaissance et de dénoncer l'emprise des criminels (mafia, narcotrafiquants) sur le monde économique mais également sur le monde politique.
Comme pour Gomorra Roberto Saviano nous offre un roman documentaire, abordant à chaque chapitre un domaine de ce monde. Cette fois-ci il se concentre sur l'univers de la cocaïne alternant la vue du consommateur, du dealer, l'histoire de la guerre de pouvoir des narcotrafiquants, l’enrôlement, ...
Dernièrement j'avais lu Paz de Caryl Férey et j'ai depuis découvert que c'est suite à la lecture de Extra pure que Caryl Férey a décidé de passer à l'écriture de ce livre. Et en effet, Paz est la version romancée, légèrement aseptisée de la réalité brute, froide, hyper-violente de celle rapportée par Roberto Saviano. Aussi il est intéressant de lire les deux à la suite, Caryl Férey en introduction mais également pour s'adapter à ce monde cruel avec de monter d'un cran (et en altitude) avec Roberto Saviano .
Mais Roberto Saviano reste fidèle également à ses défauts. Ce livre est avant tout documentaire. Aucun fil rouge (déjà qu'il s'agit de lignes blanches) n'est offert au lecteur pour le tenir en haleine et découvrir tous les aspects de ce monde criminel. L'auteur sombre également dans l'énumération à l'excès comme en témoignent les premières pages listant toutes les personnes autour du lecteur susceptibles de consommer cette drogue.
Un roman coup de claque qui mérite notre persistance à sa lecture.17/07/2020 à 20:36 2
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L'Affaire Paola
7/10 Donna Leon est un peu ma madeleine de Proust. Avant d'ouvrir un de ses livres on se dit que l'on va avoir une histoire policière particulièrement classique, mais à chaque fois on a une belle intrigue policière avec de nombreux revirements.
Mais un des plaisirs à retrouver une aventure du Commissaire Brunetti est avant tout de se retrouver projeter dans la cité lacustre, celle ville unique qui empêche nombre clichés des romans de ce genre comme les courses poursuites en voiture. Le dépaysement vient également de la fausse nonchalance et de la relative décontraction des policiers, ou encore de l'organisation particulière de la police et de sa gestion entre les différentes localités.
Cependant la grande originalité de ce livre provient de l'origine de l'enquête mettant en porte à faux le Commissaire Guido Brunetti : la femme du Commissaire commet une infraction et récidive. Alors que d'habitude nous suivons une vie du couple Brunetti paisible, drôle, intellectuelle et complice, ici, la tension s'installe, les idées se confrontent, s'opposent où chacun campe sur ses positions. Heureusement, le roman ne tourne pas uniquement autour de ce sujet et de la raison motivant l'infraction de Paola Brunetti; le roman passe à la vitesse supérieure, l'enquête entre dans une autre dimension, et l'humour de Brunetti revient.
Un roman classique à savourer paisiblement.27/06/2020 à 21:05 1
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L'affaire Clara Miller
8/10 Lors de ma présentation des précédents romans d'Olivier Bal, Limbes et du Maître des limbes, j'avais comparé l'auteur à Stephen King pour son imaginaire et son pouvoir à embarquer le lecteur dans cette histoire fantastique. Je confirme cette comparaison car tout comme le maître du fantastique, il sait prendre des risques, de changer de style littéraire en passant au thriller policier, mais toujours avec autant de talent et de réussite.
L'auteur n'abandonne pas totalement les mondes fantastique et onirique, puisqu'en privé, un des héros principaux, star de rock planétaire, s'adonne à la drogue. Il est alors question de vampires, drôles, mondes virtuels fantasmé, de rêves et cauchemars.
Une fois encore il nous amène une histoire bien ficelée, bien construite, aux nombreux rebondissement. S'il est un point négatif à ce roman sont les clichés du star système, du rocker cocaïnomane, et des paparazzis pourchassant la star. Mais ce défaut est compensé par l'humour et les clins d’œil de l'auteur aux affaires réelles comme un certain Harvey Weinstein, et par la complexité des personnes. On découvre au fur et à mesure des pages la multitude des facettes de leur personnalité et de leur passé.
Cependant ne vous attendez pas à un roman policier où vous mènerez en parallèle l'enquête à la recherche du meurtrier, ici vous oscillez entre le passé et le présent, la période du rocker et des paparazzis, et celui des ses enfants, sans bien comprendre comment on est passé d'une situation à l'autre. Telle est votre fil rouge dont vous devrez trouver le point de jonction.
Un beau roman qui vous accompagnera aussi bien pendant les derniers moments de confinement qu'au bord de la mer.01/06/2020 à 20:56 6
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Au fond de l'eau
2/10 Je ne comprends pas comment des gens peuvent aimer ce genre de roman. Sur les premières dizaines de pages, on n'y comprend rien. Une succession de témoignages sur une région apposées les uns après les autres, sans qu'il y ait une histoire fil rouge qui permette au lecteur d'avoir un faible espoir de les voir un converger. Qui plus est, ces témoignages sont d'une platitude, sans relief.
Je ne comprends pas comment une maison d'édition spécialisée dans les thrillers peut publier ce roman psychologique mais qui n'est en rien un thriller psychologique. On frise la tromperie sur la marchandise.
L'écriture est certes élégante mais ne donne pas appétit au lecteur, les personnages sont nombreux, trop nombreux, au point que l'on n'arrive pas à s'en rappeler; bref on sombre dans l'ennui.
Un roman sans aucun intérêt sauf celui d'avoir donné du travail au monde de l'édition.23/05/2020 à 20:54 2
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La Prunelle de ses yeux
9/10 Ce roman policier comporte tous les éléments d'un bon page-turn : une écriture efficace, une entrée en matière vite et captivante, avec une narration en parallèle pour maintenir en haleine le lecteur. Les personnes sont forts, aux personnalités propres, rapidement identifiables, que l'on va aimer ou bien haïr, mais avec lesquels on se projette totalement dans l'histoire.
La grande force de La prunelle de ses yeux est de capter complètement son lecteur au point que celui-ci, absorbé par l'histoire, ne cherche plus à faire sa propre enquête. Charmé par le récit d'Ingrid Desjours, le lecteur risque de passer à côté de petits indices qui lui auraient permis d'anticiper les rebondissements de la fin du roman. Mais un peu comme un magicien qui vous fait oublier de chercher le truc du tour de magie, c'est avec d'autant plus de plaisir que vous vous laissez surprendre par l'écrivain.
La seule recommandation que je vous ferai serait dès l'ouverture du livre de vous assurer de disposer de temps, car une fois débuté il vous sera difficile de le lâcher.
Un roman qui saura séduire les amateurs de roman policier comme les occasionnels du genre.22/05/2020 à 09:28 1
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Victime 2117
9/10 Après une incartade dans l'univers du roman historique à suspense avec L'unité alphabet, Jussi Adler-Olsen revient avec ses héros du Département V qui lui valurent une renommée internationale dans le monde du roman policier.
Et les fans de la série vont être comblés avec ce huitième tome de la série car non seulement l'équipe va être reformée, mais en plus le secret sur Assad est enfin dévoilée. Ils vont connaître toute l'histoire de ce personnage mystérieux, sa vie privée, l'origine de ses capacités physiques et ses liens avec les personnages secondaires gravitant autour du Département V.
Une fois cela dit, il est difficile de faire une critique sur ce roman car il reprend les ingrédients de la recette des précédents romans qui ont fait que j'adore cet auteur. Une écriture parfaite, fluide, des personnages attachants et en perpétuelle évolution, un fond de société et d'actualité, et une construction du roman qui ne permet pas au lecteur de vouloir interrompre sa lecture.
Un roman qui frise la perfection qui a pour seul défaut que seuls les fans de la série apprécieront pleinement.07/05/2020 à 20:35 2
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Le Livre des Baltimore
6/10 Dans ses précédents romans, Joël Dicker nous avait habitué à des romans policiers à rebondissements et revirements de dernière minute. Si le twist final est toujours présent pour donner une autre vision, ou la réalité, à l'histoire à laquelle il nous convient pendant 500 pages, il déroge à sa règle du roman policier.
Dans Le livre des Batlimore, le roman policier cède place à une formidable saga familiale que l'on suite au travers du parcours de3 cousins et leurs amis qui jalonnent leur vite. Ne vous attendez donc pas à une enquête, à des meurtres ou des crimes, et ne cherchez pas le meurtrier; cette fois-ci vous devrez vous contenter de deviner ce que peuvent être le Drame et le twist final de l'histoire. Malheureusement, pour les lecteurs habitués aux thrillers de ces dernières années, ce Drame et ce twist final paraîtront bien fades par rapport ce dont à quoi ils ont coutume de lire.
Malgré cela, Joël Dicker livre un livre très agréable à lire, toujours aussi bien écrit et fluide. Le livre conçu un peu comme un journal intime alterne l'histoire des Baltimore dans les années 90 avec celle "du temps présent". On découvre à la fois l'origine de certains événements, leur impact dans le temps présent, même si le cheminement de l'un à l'autre n'est donné au compte-gouttes au fur et à mesure des pages.
Comme toute saga familiale, la force d'un tel livre tient en la composition des personnages, de leur architecture, leur psychologie. Joël Dicker maîtrise parfaitement ce genre littéraire en nous offrant des personnages clairement différents et identifiables, sans être trop nombreux pour rapidement les resituer dans l'histoire.
Au final, une belle saga familiale mais qui ne conviendra pas aux amateurs de romans policier ou de thrillers.02/05/2020 à 08:58 2
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Principes mortels
8/10 Ne vous fiez pas à la relative simplicité de ce livre. on croit au premier regard lire une petite fresque familiale, le malheur d'un adolescence témoin de violence conjugale, qui, pour réviser son baccalauréat est accueilli par ses oncle et tante et va vivre à nouveau un drame familial. Car dernière cette relative simplicité, Jacques Saussey tisse lentement mais sûrement la toile de l'énigme et invite le lecteur à la résoudre avant la fin des 370 pages. On comprend rapidement que la clé de cette intrigue se situe dans l'histoire familiale mais elle est aussi simple à trouver qu'une aiguille dans une botte de foin.
Pour qu'un roman, comme celui-là, architecturé autour de ses personnages soit efficace, il faut avant tout une très bonne constitution de ceux-ci. Principes mortels rentre dans cette catégorie de livres. Les personnages sont à la fois différents et clairement identifiables tout au long du roman, ils ont également des points communs montrant bien qu'ils sont de la même famille. Cependant ils ont tous leur part d'ombre ou un intérêt profitable au crime. La résolution intégrale de l'énigme ne sera pas aussi facile même pour les lecteurs de roman policier aguerris.
Malgré une relative jeunesse de ce roman dans la carrière littéraire de l'auteur (son troisième roman), la maîtrise de l'écriture est déjà présente. Son style fluide et ses fréquentes relances tiennent en haleine le lecteur
Un roman tout simplement diablement efficace.28/04/2020 à 20:08 3
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Canari
7/10 Alors que j'avais lu sur des réseaux sociaux, des blogs ou sur des sites marchands que ce roman avait déplu à des gens du fait d'une certaine lenteur ou du manque de crédibilité, j'ai plutôt apprécié de roman.
Même si le roman ne dévoile aucun scoop sur le rôle des indicateurs dans la policier, je l'ai trouvé tout de même instructif concernant le vocabulaire employé par la policier ou les trafiquants à l'encontre de ces "aides".
La grande force de ce roman est d'offrir un vrai thriller avec de nombreux rebondissements, la fin offrant un beau bouquet final, mais avec un fond d'humour. Ce livre de Duane Swierczynski m'a fait penser à Catch 22 où le héro cherchant à se sortir d'une situation embarrassante tombe à chaque fois dans une situation plus compromettante,
Contrairement à l'avis d'autres personnes, je n'ai jamais trouvé ce roman lent du fait de l'alternance des avis et des styles employés : tantôt un récit d'action, puis la vision de la situation par l'indicateur en s'adressant à sa défunte mère au travers de son journal intime, puis la manipulation soit des policiers soit des trafiquants.
Avec des personnages bien campés que l'on a plaisir à découvrir et qui évoluent au fil des pages, auxquels on s'attache, une écriture fluide et plaisante, ce roman plait et j'en recommande la lecture.20/04/2020 à 20:33 1
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Duplicata
8/10 J'avoue que depuis le début de l'année, je n'avais pas encore rencontré un roman qui me mette une petite claque, qui m'ait captivé dans une histoire lancée sur les chapeaux de roue de la première à la dernière page. C'est chose faite avec Duplicata de Franco Mannara un thriller politico-technologico-futuriste.
Autant vous avertir, si vous avez l'audace d'ouvrir ce livre, vous serez comme moi certainement happé par l'histoire au point de dévorer ce pavè de presque 500 pages en moins de 48 heures. Véritable roman sous amphétamine, le héro nous fait penser à un Jason Bourne, personnage pris dans l'engrenage d'un complot dont il est le principal pion. S'en suit une fuite face aux forces de l'ordre et une course à la quête de la vérité afin de le disculper des charges dont on l'accuse.
Le contexte actuel du coronavirus qui donne certainement au Paris pestiféré une dimension particulière ou bien fait réfléchir sur sa possible origine (sans pour autant sombrer dans des théories conspirationniste).
Autre bon point pour l'auteur est de faire intervenir des technologies nouvelles ou futuristes sans sombrer dans des détails techniques afin d'apporter véracité ou pour ancrer son roman dans la réalité. Bien au contraire, quelques mots sont lâchés (hacker, darknet, théorie des ondes) sans plus d'explication, le lecteur en comprendra la teneur pour comprendre l'orientation de l'histoire et ne sera pas freiné dans sa lecture.
Vous l'aurez compris, l'écriture est parfaitement maîtrisée pour ce genre de page-turn. C'est fluide, prenant, sans aucune relâche avec l'alternance entre les victimes, les bandits, les politiques, ... qui relance en permanence l'histoire avec un nouvel élément.
Un très grand roman et un auteur à suivre.15/04/2020 à 20:18 4