Dany33

535 votes

  • Nés sous X

    Cicéron Angledroit

    7/10 Tome 2 des enquêtes de Cicéron Angledroit de Claude Picq, aussi jubilatoire que le premier épisode, dans cette aventure l'auteur nous amuse autour de son personnage fétiche à la libido exacerbée, détective privé (un peu) en quête d'enquête … affublé de deux compères hauts en couleur. Des flics ripoux et un rouquin adopté par des Vietnamiens musulmans en recherche de ses origines et vous voilà agréablement « promené » en banlieue parisienne pour votre plus grand plaisir. Agréable perspective pour le lecteur estival qui certes ne se posera pas de questions de société mais se paiera une bonne tranche de rigolade, plaisir rare de nos jours !

    14/06/2017 à 18:24 2

  • Qui père gagne

    Cicéron Angledroit

    7/10 Pour ce quatrième épisode de la série des enquêtes de Cicéron, l’humour, les calembours et autres gags sont au rendez-vous. Il n’est pas absolument nécessaire de lire cette série dans l’ordre mais c’est cependant recommandé pour suivre les aventures amoureuses notamment de notre détective privé et de ses deux associés.
    Au cours de cette recherche d’héritage inattendu, nous apprendrons beaucoup de la législation funéraire et cette fois Cicéron tient le premier rôle. Toujours aussi jubilatoire et à la hauteur des autres volumes de la série !

    08/09/2017 à 11:10 3

  • Riches un jour, morts toujours

    Cicéron Angledroit

    8/10 4ème enquête de l’improbable trio et cette fois Momo et André se font moins remarquer alors que Cicéron aura une grande décision à prendre, susceptible d’impacter fortement sa vie privée. Privée ? Pas tant que ça puisque nous la partageons avec jubilation pour peu que l’auteur nous ménage une pause ... C’est sans compter sur la traque des malfrats, auteurs d’un go-fast qui tourne mal surtout pour Dédé-E et son adorable épouse, devenus dommages collatéraux (presque) malgré eux.
    Hilarant comme les trois premiers opus, on se laisse porter par cette écriture bien agréable.
    La série compte à ce jour 6 épisodes et un septième est annoncé pour la rentrée … juste le temps de se mettre à jour avant cette parution !

    05/08/2017 à 17:19 2

  • Sois zen et tue-le

    Cicéron Angledroit

    7/10 Ce roman fait partie d’une série et me semble-t-il, je n’ai pas commencé par le premier : ce n’est pas grave. C’est avec un plaisir jubilatoire que j’ai fait connaissance avec le détective privé Cicéron Angledroit dont la fille s’appelle Elvira (si c’est possible … ça s’invente) et son univers. Ses potes improbables, il fait leur connaissance au hasard d’une explosion dans une galerie marchande et de l’enquête a laquelle il apportera son témoignage, alors que parallèlement une cliente lui a confié une recherche singulière. Ajoutez-y une vie privée qui ne fait pas dans la nuance et vous aurez un très agréable moment de lecture, très divertissant, en vous disant qu’il va falloir aller voir les autres tomes de la série.

    04/02/2017 à 11:23 3

  • La Vengeance de Gaïa

    Jean-Luc Aubarbier

    8/10 Palpitante aventure à double détente … la parallèle entre notre époque contemporaine et ce qu’a vécu l’humanité il y a 11 000 ans, quand l’homme est passé de la cueillette et la chasse à l’élevage, est sidérante. Hier comme aujourd’hui, le réchauffement climatique et la remontée des eaux impliquent des migrations communautaires et les gourous imposent leurs religions. Dans cette fresque très réaliste, aujourd’hui des écologistes « intégristes » sont prêts à toutes les extrémités pour faire aboutir leurs idéaux et les archéologues Pierre et Marjolaine, tentent au nom des valeurs humanistes de la franc-maçonnerie de sauver ce qui peut encore l’être.
    Extrêmement documenté, il s’agit d’un véritable thriller, sur deux époques qui se ressemblent, qu’on ne peut lâcher avant son dénouement. Est-ce pour autant fini à la page 308 ? Non sans aucun doute, car la réflexion est amorcée avec cette vision philosophique où se confrontent humanisme et humanité, où s’exprime le rôle que consentent les terriens à la nature, exploitée à leur bénéfice ou pas ! C’est bien la question fondamentale qui est posée ici.

    01/09/2018 à 14:30 2

  • Le Code Télémaque

    Jean-Luc Aubarbier

    8/10 On connait l’appétit de l’auteur pour l’époque médiévale, il s’introduit de belle manière aux temps de Louis XIV et au siècle des lumières …
    Tout commence par une expédition de son couple d’archéologues, Pierre et Marjolaine, héros récurrents, dans une réserve aux Etats Unis qui tourne court ... En fait l’auteur nous convie à un jeu de piste en posant la question de ce qu’il adviendrait si Louis XIV avait, à l’approche de la mort, fait une promesse capable de changer la face du monde et qu’on en retrouvait la preuve aujourd’hui … ?
    Une intrigue très dense et documentée comme il est d’habitude avec cet auteur périgourdin, empreint de ses racines et de ses valeurs humanistes et maçonniques, va nous immerger dans une lutte d’influence qui oppose pêle-mêle les Illuminatis, les adeptes du Saint-Sacrement, les frères maçons venus d’Ecosse, l’entourage trouble de Fénelon … Une intrigue qui mêle le passé historique et fictionnel, au présent de Dan Brown et son équivoque Da Vinci Code. Haletant et complexe, un peu trop parfois pour la mécréante que je suis. Cependant j’ai tourné allègrement ces 300 pages, emportée par l’écriture de Jean-Luc Aubarbier … un vrai conteur !
    On y apprend énormément de choses sur Fénelon, ses déboires avec le pouvoir, Bossuet et cependant sa grande influence, sur ses relations avec la franc-maçonnerie, sur les intrigues à la cour, sur Madame de Maintenon et Louis XIV vieillissant qui a peut-être …Enfin, l’auteur remet de l’ordre dans les idées des lecteurs au sujet des religions, de leurs alliances, de leurs antagonismes.

    Merci à l’auteur et à son éditeur pour la confiance témoignée en me confiant cet ouvrage et ravie d’avoir pu en profiter.

    29/04/2019 à 09:12 2

  • La Fille de la plage

    Alexis Aubenque

    7/10 Qui est Chelsea, cette jeune femme retrouvée sur la plage, abimée physiquement et mentalement. Ange ou démon ? Victime ou simulatrice ? Elle échoue au milieu d’un « club » de jeunes adultes nantis, sans trop de soucis d’avenir sauf à se fixer dans une vie sentimentale qui s’ébauche. Cette micro société va être gentiment mise à l’épreuve par l’arrivée de cette nouvelle créature de rêve, qui irradie d’amitié et de bienveillance … Est-ce bien naturel ? Arnaque ? Manipulation ?
    L’auteur fixe son action une nouvelle fois sur la côte ouest des Etats-Unis, dans une société « hors sol » qui lui permet de développer les personnages qu’il nous propose.
    J’ai apprécié l’épisode décalé avec la rencontre des bikers au grand cœur, à peine intéressés et surtout le personnage haut en couleur de Dodi qui ouvre une réflexion sur la vie et ce qu’on peut en attendre, les objectifs qui valent vraiment la peine d’être poursuivis et la souffrance de la vieillesse.
    Pas thriller, pas polar, juste gris …clair. Un moment de détente dans un monde privilégié de Santa Barbara où l’on tremble à peine pour les déboires de Chelsea.

    26/08/2019 à 09:33 1

  • Ne crains pas la Faucheuse

    Alexis Aubenque

    7/10 Français cet auteur mais sans nul doute très inspiré par les Etats Unis (voir à ce sujet sa bibliographie). L’action est bien menée et les doutes s’insinuent « normalement » dans l’esprit du lecteur. Pour moi une découverte chaudement recommandée par Polars Pourpres. Une situation improbable au départ mène le principal protagoniste à accepter un héritage tout aussi improbable. Passé ce postulat, on entre dans l’énigme et on se plait à trouver des pistes que l’auteur n’a pas imaginées et bien fait pour nous. Le suspens y est, l’hémoglobine et la violence non rationnées et je n’ai qu’un bémol à pointer … le second épilogue dont je n’ai pas compris l’utilité. Help donc lecteurs de ce roman, aidez-moi à comprendre !!
    Pour le reste tout va bien, un très bon (court) moment de lecture.

    27/07/2015 à 14:48

  • Tu ne manqueras à personne

    Alexis Aubenque

    7/10 C’est avec plaisir que j’ai retrouvé les personnages de « Ne crains pas la faucheuse », qu’il faut avoir lu avant d’entamer cette suite. Un meurtre fait l’objet d’une incroyable mise en scène dans un lycée de la côte ouest des Etats Unis. Nos deux enquêteurs doivent se poser la question du tueur en série ou non et font appel à une talentueuse profileuse. Parallèlement des justiciers « indépendants » aident dans l’ombre, tout comme un improbable trio de journalistes … un agréable moment de lecture, assez dépaysant et violent pour que le lecteur apprécie d’être encore partiellement épargné sur notre vieux continent.

    22/11/2016 à 10:55 2

  • Un Sac

    Solène Bakowski

    8/10 Court roman dérangeant et qui laisse pantois une fois terminé.
    Anna n’est personne, elle n’a pas d’existence comme « le garçon » de Marcus Malte n’avait pas de nom, et pourtant elle cherche l’amour. Pas le prince charmant, tout simplement l’intérêt dans les yeux de quelqu’un. Sa mère et sa « nounou » démissionnent et elle attire leur attention par la cruauté gratuite. Une vraie graine de délinquante peu favorisée par la nature, elle va zoner avec parfois une lueur d’espoir pour s’engluer dans la marginalité.
    La narration à la première personne fait que le lecteur est happé malgré lui par cette héroïne au demeurant attachante. Deuxième roman de cette auteure et il est à noter une originalité de ton et une belle fluidité dans l’écriture. Ses personnages passent de l’extrême bonté à la plus grande des cruautés sans presque jamais rencontrer un flic. Alors roman noir et glauque qui s’absorbe sans réserve !

    15/07/2018 à 17:29 3

  • Une Bonne intention

    Solène Bakowski

    8/10 C’est la très touchante chronique d’une petite fille, dont la mère s’est suicidée et qui cherche à communiquer avec elle. C’est aussi la chronique d’une micro communauté régie par la grand-mère et où les hommes sont bien discrets, pour ne pas dire absents. C’est aussi la rencontre et l’amitié de Mati et de Rémi, ce jeune homme différent, à l’âme d’enfant, un peu comme Lennie, le héros de Steinbeck dans Des souris et des hommes.
    Roman noir, psychologique, écrit de manière remarquable, qui fait mouche à chaque ligne et bien dans la lignée du premier roman de Solène Bakowski, Un sac. Cette auteure sait parler de l’amour maternel et des extrêmes où il peut mener.
    Pour le blog Collectif Polar – Chronique de nuit, j’ai été amenée à questionner Solène sur ses inspirations notamment. J’y ai rencontré une personnalité toute en sensibilité, en perpétuel doute, qui nous promet de belles choses pour son prochain roman qu’elle annonce différent !

    Pour en savoir plus sur l’auteur :
    https://collectifpolar.wordpress.com/2018/09/11/gav-solene-bakowski-sous-le-feu-des-flingueuses-episode-1/
    la série d’entretiens comporte 4 épisodes en cours de diffusion

    13/09/2018 à 09:05 4

  • La Coupure

    Fiona Barton

    8/10 Tout d’abord nous retrouvons Kate, journaliste qui avait permis dans le premier roman de Fiona Barton, d’élucider l’énigme de l’enlèvement de Bella. Toujours aussi âpre à la tâche, avec ses méthodes border line, elle va aller où la police ne pense pas aller, se mettre en difficulté pour trouver qui est l’enfant dont on a retrouvé le squelette. La narratrice c’est Emma, pleine de problèmes d’adolescence non résolus, on comprendra pourquoi au fil de ces presque 500 pages que l’on tourne avec avidité. Mais comment l’ADN de la petite victime peut-il correspondre à deux suspectes qui ne se connaissent pas ?
    Flanquée de son jeune stagiaire, notre journaliste n’hésitera pas à remonter le temps, pour retrouver les potentiels témoins et suspects, avec la bienveillance de la police jusqu’à un certain point …
    A une centaine de pages de la fin, quand le lecteur tient toutes les ficelles en main, il n’est pas au bout de ses surprises.
    Un roman noir plus que polar, une noirceur bien britannique, plaisant à lire, qui assène quelques vérités sur le temps qui passe.

    21/10/2018 à 14:53 4

  • La Veuve

    Fiona Barton

    8/10 La veuve, c’est Jane, soumise, victime ou complice et son mari, Glen, innocent ou coupable, principal suspect d’enlèvement et d’actes pédophiles. L’enlèvement de Bella en 2006 est suivi de l’acquittement de Glen qui ne satisfait ni la police ni la presse. La presse, c’est Kate qui ne lâche rien. Au lendemain du décès accidentel de Glen, elle va entrer en contact avec la veuve pour tenter de lui faire avouer sa complicité. Quant à la police, l’enquêteur ne cesse de rêver de Bella, la petite victime.
    L’auteure, journaliste, maîtrise le suspense à merveille, car si l’action se passe de nos jours, les lecteurs suivent au gré des retours-arrières une enquête passionnante, une traque aux pervers aidés par les nouvelles technologies. Une galerie de personnages attachants, des « seconds rôles » à la vie tourmentée, bref une révélation pour ce premier thriller psychologique à paraître en France.

    18/12/2016 à 15:59 5

  • Le Suspect

    Fiona Barton

    8/10 Passer du statut de journaliste d’investigation à celui de mère de suspect, c’est la trajectoire douloureuse que va connaître Kate. Elle découvre à cette occasion les dures réalités du paradis des nouveaux routards, ces jeunes qui cherchent l’aventure en côtoyant les interdits. Mais Kate a déjà son fils qui fait dans la protection des animaux à Phuket, lui qui ne donne plus de ses nouvelles depuis plusieurs mois. Ainsi va-t-elle découvrir que l’enquête sur un incendie ayant entraîné la mort de deux jeunes filles a peut-être été commis … par son fils !
    C’est l’énergie de la détresse de Kate et des familles des victimes qui va nous accompagner au long de la quête de la vérité qu’elle partagera avec les policiers. Les lecteurs de Fiona Barton connaissent Kate depuis son premier roman La Veuve, puis dans La coupure, cette fois elle devient sujet, très éprouvée par cette expérience.
    Les mères de victimes sont elle-aussi à rude épreuve, coincées entre la soif de vérité et l’envie de se laisser sombrer dans la douleur….L’auteur nous propose des portraits de parents et un fil rouge aux multiples rebondissements, où le lecteur est heureux d’adhérer à une hypothèse pour être ensuite bousculé par son démantèlement, car comme dans ses précédents romans, l’auteur attend la dernière page pour révéler son inattendue vérité.
    J’ai beaucoup aimé ce troisième roman, à la hauteur des deux premiers. L’auteur sait nous immerger dans les méandres du raisonnement de Kate qui ne peut se défaire de ses réflexes professionnels, de ses amitiés et de ses convictions. Un très bon moment de lecture avec sa touche d’exotisme pas très racoleur il est vrai.

    15/01/2020 à 09:43 1

  • La Nuit de l'ogre

    Patrick Bauwen

    8/10 Que ceux qui pensaient avoir touché le fond avec « le jour du chien » se rassurent, oui Patrick Bauwen peut faire pire …Kovak soufre, car il veut de bon cœur aider son ami Greta à retrouver sa fille, celle-là même qui transportait et lui a laissé une tête humaine conservée dans un bocal ! Il sera accompagné, parfois inquiété, par l’équipe de « l’évangile », policiers en charge des enquêtes dans les sous-sols parisiens. Parallèlement à ces recherches, une équipe de policiers tente de résoudre le mystère du faux suicide d’un ancien universitaire observateur et défenseurs des phoques.
    L’action se passe dans les dédales du métro parisien mais aussi, retour aux sources peut-être … une escapade en Floride donne du panache au dénouement en deux temps.
    La découverte d’un versant inconnu des perversités humaines révèle dans ce roman que la vérité dépasse l’imaginaire. Le lecteur sombre dans la morbidité absolue et le voyeurisme extrême ! Un thriller haletant et des personnages, pour ceux qui survivent bien entendu à cette aventure, que l’on devrait retrouver dans une suite en 2019, que l’auteur nous promet encore plus noire … oui dit-il, c’est possible !
    Pour tout vous dire ... j’ai adoré !

    05/06/2018 à 12:29 8

  • Le Jour du chien

    Patrick Bauwen

    8/10 Lecteurs, laissez vos hypothèses, même les plus réalistes et rationnelles, au vestiaire : cet auteur vous manipule avec brio jusqu’au bout de son intrigue « à tiroirs ».
    Patrick Bauwen a quitté les USA et cette fois l’action se passe à Paris. Une attaque sanglante dans le métro fait replonger le très séduisant Docteur Kovak dans les affres du deuil, non abouti, de Djeen. Une histoire d’intégration, d’amitié, de bienveillante complicité avec des anciens compagnons de délinquance de banlieue : c’est tout ça ce thriller et plus encore !
    Le rythme est soutenu, les personnages attachants ou repoussants, leurs liens contre nature ou contre raison. En prime l’auteur vous offre une visite glauque des catacombes, une autre de Montmartre et quelques conseils d’hygiène de vie … Très plaisant et prenant !

    05/05/2017 à 08:08 6

  • Seul à savoir

    Patrick Bauwen

    8/10 Encore un gars de la ligue de l'imaginaire. Je ne l'avais jamais lu et au hasard d'une promotion en numérique je m'y suis plongée et j'ai été absorbée. Romance ou road movie, au lecteur de choisir. Mais avant tout, comment ne pas succomber aux sirènes de FaceBook au risque se faire manipuler. Tout le monde sait ça et prend ses précautions, c'est bien connu. Sauf que le nouvel ami de Marion est trop bien renseigné pour être un inconnu … Un rythme infernal malmène notre héroïne dans un milieu médical où la recherche est un enjeu économique qui fait que tout est permis. L'auteur, médecin, nous initie aux manipulations génétiques au point de se demander si les situations abordées sont vraisemblables et envisageables. Une bonne intrigue qui se passe sur deux époques : « avant » à Paris dans les dédales de l'hôtel Dieu et « aujourd ‘hui » sur la côte ouest des Etats Unis et dans l'Utah. le style est efficace comme celui de ses confrères de la ligue (c'est pour ça qu'on les aime tant).
    Donc comme cela m'arrive souvent, je me dis que je vais devoir résorber mon retard pour être à jour avec cet auteur, avant sa prochaine parution. Allez, mettez m'en trois avant le prochain ! Et vite le prochain …

    01/07/2015 à 13:51

  • Austerlitz 10.5

    Anne-Laure Beatrix, François-Xavier Dillard

    9/10 Une présentation originale mêle l’intrigue aux collections exposées au Louvre. Un pari pour les auteurs qui nous font ainsi parcourir les couloirs et passages secrets, découvrir les maîtres des vestiges antiques inconnus ou plus classiques et oubliés, les regarder sous un angle moins académique, leurs sujets ayant toujours un rapport significatif avec l’action du roman.
    La crue centennale de la Seine a ravagé Paris, cruellement touché sa population et engendré des trafics incroyables et souterrains, au nom de la culture et de l’ambition personnelle de ceux qui fréquentent les antichambres du pouvoir.
    Un flic malchanceux se trouve happé par cette tourmente et tente d’arrêter les agissements d’un tueur en série, par ailleurs narrateur épisodique.
    On retrouve la minutie de la construction des intrigues de François-Xavier Dillard (un vrai jeu d’enfants et Fais-le pour Maman) qui sème le doute chez le lecteur et le secoue émotionnellement tant le réalisme des situations est provocant.
    Que dire de plus sans spolier … l’exercice à quatre mains, s’il a ravi les auteurs, a sans doute ajouté de la difficulté et rendu crédible le tout, pour notre plus grand plaisir.
    Même si l’auteur assure qu’il s’agit d’un pur hasard, je ne peux m’empêcher de penser à Mallock et son « principe de parcimonie » qui lui aussi fait disparaître la Joconde et submerger Paris par une crue centennale … mais c’est bien une autre histoire, autrement traitée. Simplement disons que cette menace n’a jamais été aussi préoccupante. La version que nous en lire Austerlitz dans ses prologues (Scène de déluge et jours 3 à 8) est tout simplement grandiose mais ça c’est la patte Dillard !

    23/03/2016 à 16:09 6

  • La grande chasse

    Anciaux Benoît

    5/10 S’agissant de l’intrigue, tous les ingrédients du thriller y sont. Il est cependant étrange que l’auteur annonce dores et déjà 7 volumes dans cette séries, en confessant qu’il n’en connaît à ce jour aucun des futurs rebondissements ni sa fin. On peut alors redouter de se perdre. C’est le sentiment que j’ai ressenti au début de la lecture. En effet, de nombreux personnages sont évoqués successivement, tous résidents sur le continent européen puis on comprend peu à peu qu’un secret est transmis par les grands-mères à certaines de leurs petites-filles, les mêmes jeunes femmes, toutes blondes et très jolies (les hommes aussi sont tous très beaux …) sont « chassées » par une secte. La lutte du bien et du mal semble annoncée sans pour autant nous faire frémir. Il est prudent pour ne pas confondre les personnages, de tenir une liste à proximité, on ne confondra pas Blanche avec Blanka et Irina avec Irena et l’on positionnera mieux les actions dans les divers pays.
    Pas trop de suspens donc, pas de violence non plus et des situations invraisemblables. La narration est objective dès lors, on ne partage pas suffisamment les états d’âme ou les angoisses des protagonistes. On aimerait en tant que lecteur être plus impliqué. Peut-être qu’un prologue aurait eu le mérite de nous faire envisager une trajectoire convergente à toutes ces histoires de filles.
    Néanmoins, on attend la suite. Qu’advient-il aux jeunes élues détournées de leur vie normale, programmée ? Qu’advient-il aux nouveaux adeptes, volontaires comme Iréna ? Faut-il faire confiance à Kostakis, ange ou démon ? Autant de questions que l’on se pose après 209 pages bien écrites qui nous font côtoyer le mouvement Women en Ukraine, les viticulteurs du chinonais et autres scandinaves, Albanais ou Islandais.
    Je ne sais pas si je lirai le tome 2 ... peut-être pas …

    31/07/2015 à 17:49

  • Olé

    Hugues Bernard

    8/10 Non ce n’est pas un parcours festif auquel nous invite l’auteur, mais bien à suivre l’enquête relative aux meurtres de toréadors pendant la Feria de Nîmes.
    Classiquement, une fliquette en proie à ses démons, mutée à Nîmes, découvre la Feria, ses aficionados et ses opposants. Elle va pourchasser un meurtrier, toujours avec une longueur de retard et, pour comprendre le mode opératoire, elle devra approcher le milieu de la tauromachie.
    Par ailleurs, aux côtés d’un agent infiltré atteint d’un mal voisin du syndrome de Stockholm, nous sommes immergés dans le militantisme de la défense du droit des animaux. Puis les victimes se révèleront être d’anciens tortionnaires et inversement.
    Il est difficile d’en dire d’avantage sur le déroulement de l’intrigue car il faut laisser au lecteur le plaisir de cette véritable découverte. J’ai aimé ces 210 pages en format presque carré. Le ton est juste, le rythme soutenu même si le recours aux phrases sans verbe peut parfois agacer. On y apprend comment se passe l’apprentissage des jeunes toréadors et dans le menu comment se pratique la mise à mort de l’animal.
    Ce livre est aussi d’une grande sobriété. En effet que l’on soit pour ou comme moi opposé à la mise à mort à l’issue des corridas, il se lit avec le même intérêt sans fausse moralisation. Pourtant, lorsqu’on parcourt la biographie d’Hugues Bernard, on se dit que ce jeune auteur a de toute évidence mis beaucoup de ses valeurs dans ce roman. D’ailleurs, l’un de ces personnages (Fred) a choisi le mode de vie qui fut le sien avant la parution de cet ouvrage.
    Souhaitons belle carrière à ce nouvel auteur qui pour avoir beaucoup voyagé doit avoir une foule d'histoires à partager avec nous.

    Enfin, j’ai du sortir mon dictionnaire :
    Le véganisme est un mode de vie fondé sur le refus de l'exploitation et de la cruauté envers les animaux.(1)
    L'antispécisme est un mouvement datant des années 1970, qui affirme que l'espèce à laquelle appartient un être n'est pas un critère moral pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et des droits qu'on doit lui accorder. L'antispécisme s'oppose à l'humanisme (qui place l'espèce humaine avant toutes les autres), à la maltraitance, mais aussi à l'exploitation et à la consommation des animaux par les êtres humains.(2)
    1 et 2 : Source Wilipédia … le Robert et le Larousse ne connaissent pas encore

    31/07/2015 à 17:44