jackbauer

727 votes

  • Tel père telle fille

    Fabrice Rose

    9/10 En ces temps de confinement anesthésiant, et d'immobilisme forcé, il est extrêmement enthousiasmant de tomber sur un concentré d'adrénaline et d'effervescence, comme peut l'être ce premier roman de Fabrice Rose...
    L'exergue d'Olivier Marchal n'est pas mensongère pour une fois...
    Pas de répit pour le lecteur, avec cette histoire drôlement secouée, qui, sans verser dans l'originalité inédite, tire la quintessence d'un postulat de base explosif, auquel il ne pourra être reprocher son exagération, puisque l'adaptation quasi romancée de la vie de l'auteur...
    Chose beaucoup plus exaltante, Fabrice Rose s'avère aussi chevronné dans la caractérisation de ses personnages féminins, et ces bulles d'oxygène délurées, que dans le découpage de scènes d'action particulièrement enragées...
    Petit conseil : ne lisez pas les dernières pages si vous êtes à table, ou sur le point de dîner, ça risquerait de ne pas passer...

    11/04/2020 à 13:05 7

  • La Porte des ténèbres

    Glenn Cooper

    8/10 C'est à une odyssée à nulle autre pareille que nous convie Glenn Cooper...
    Tirant parti d'une idée fameuse, mêlant le voyage dimensionnel et la grande Histoire, il n'hésite pas à user, lors de son entrée en matière, d'un jargon scientifique quelque peu rebutant, pour s'exonérer par la suite d'explications redondantes, et dérouler une histoire passionnante, sur les traces d'un Béret vert parachuté en plein Enfer...
    Ses pérégrinations permettent à son auteur de ressusciter un échantillon particulièrement anachronique d'êtres malfaisants, lancés à la conquête de l'Empire de l'au-delà...
    J'ai presque regretté que l'ambition de Glenn Cooper n'aille pas au bout de la démesure qu'aurait pu attendre d'un tel projet, restant parfois sur la réserve, survolant certaines situations, en expédiant d'autres...
    Le casting n'a pas non plus comblé toutes mes attentes, eu égard aux nombreux premiers rôles que je m'attendais à retrouver en ces lieux...
    Mais attendons la lecture des volets deux et trois pour porter un jugement plus définitif...

    08/04/2020 à 23:00 2

  • Les Cicatrices

    Claire Favan

    6/10 Depuis Serre-moi fort, hormis la parenthèse Inexorable, j'ai l'impression que Claire Favan s'est enfermée dans un schéma scénaristique bien défini, qu'elle tente de dupliquer à chaque nouvelle histoire...
    Ces cicatrices ne dérogent pas à cette perception : un anti-héros brisé, au trauma fascinant, en rapport, plus ou moins direct, avec les événements sanglants qui servent de fil conducteur morbibe à cette nouvelle aventure...
    On ne peut pas contester l'efficacité de la recette, qui, couplée à un style direct et sans fioritures, remplit son office...
    Là où j'ai vraiment du mal, c'est quand elle décide, à mi-parcours, de savonner la planche de son roman, en sortant du chapeau deux rebondissements proprement invraisemblables, sauf à fermer les yeux sur des capacités humaines aux limites de l'entendement...
    À partir de là, le plus improbable, ce ne sont plus les situations, mais bien les comportements de ses personnages, et leur capacité de résilience inconcevable...
    Au final, des cicatrices qui laissent des traces, mais pas forcément celles auxquelles devait penser l'auteure, la faute à ces aberrations qui plombent l'intérêt d'un pitch, pourtant assez malin...

    03/04/2020 à 11:54 5

  • November Road

    Lou Berney

    7/10 Objectivement, l'histoire tient la route, sans mauvais jeu de mots, le rythme, bien que languissant, n'est pas un frein à la narration, et les personnages ont ce côté désenchanté, qui sied à merveille à l'époque servant de cadre temporel à l'intrigue...
    Un contexte foisonnant, dont j'aurais aimé que l'auteur tire plus parti...
    Beaucoup d'atouts donc, et pourtant, on ne peut pas dire que j'ai été transporté par la cavale de Franck Guidry...
    Intéressante, oui, passionnante, non ; le genre n'est habituellement pas ma tasse de thé, et le contexte actuel refroidit d'autant plus mes ardeurs, qui m'incite à me montrer très ( trop ? ) exigeant avec les romans que je lis...
    Il aura manqué aussi ce petit quelque chose en plus qui hisse une histoire réussie vers des sommets d'excitation...
    Peut-être ne l'ai-je pas senti, ou suis-je passé à côté...

    31/03/2020 à 21:05 8

  • Et les vivants autour

    Barbara Abel

    8/10 On a souvent vanté les qualités de Barbara Abel, pour déceler les failles du quotidien, parvenir à tirer la quintessence de ces situations familiales borderline, quand l'étroitesse du cercle intime, plutôt que de resserrer les liens, les distend au point de rupture...
    La lecture de " Je sais pas ", à l'image de son titre, ne m'avait pas franchement convaincu...
    Ici, elle m'a bluffé...
    La manière dont elle enrobe ce fait divers à l'origine du roman, lui permet d'atteindre une connexion entre son univers et le domaine du thriller qui nous émeut, et nous glace à la fois...
    Son plus grand mérite est de saper nos certitudes quant au déroulement de son histoire...
    Quand, arrivé au tiers du roman, éclate la bombe qui bouleverse l'ordre établi, on se dit déjà que c'est un petit tour de force qu'elle réussit là : ébranler le lecteur, à la fois dans ses convictions, mais aussi dans sa morale...
    Car la question qui découle de cette effrayante révélation provoque, et suscite, un big bang non seulement dans l'existence, et la destinée, de ses personnages, mais elle pousse, aussi, à nous interroger sur le bien fondé de tous nos actes ...
    La suite est à l'avenant, plongeant son casting dans une drôle de remise en cause, une fuite en avant déraisonnable, un jeu de massacre familial particulièrement remarquable...

    25/03/2020 à 18:51 5

  • L'Institut

    Stephen King

    5/10 En règle générale, et même si je n'ai plus ressenti le doux frisson de ses premiers romans, comme Ça ou Shining, depuis longtemps, Stephen King provoque toujours en moi, au détour de quelques lignes, à la faveur d'un personnage dont il a le secret, une émotion particulière, produit d'un talent toujours intact...
    Malheureusement, et je le reconnais avec d'autant plus de déception que l'attente était forte, dans cet Institut, le traitement appliqué n'a eu aucun effet sur moi, et la verve de l'auteur s'en est trouvée comme anesthésiée...
    Des personnages qui manquent de consistance, de caractère, un comble quand on connaît la faculté de l'auteur à croquer des protagonistes toujours plus vrais que nature...
    Une intrigue minimaliste, un rythme qui tarde à trouver sa vitesse de croisière...
    Un vrai crève-cœur, mais un King très en deçà de ses dernières productions...

    21/03/2020 à 18:18 5

  • Cinq cartes brûlées

    Sophie Loubière

    8/10 Sophie Loubiere joue sa partie de poker menteur avec réussite, abattant son atout majeur, lors d'un final saisissant...
    Son histoire tragique est de celles qui vous glacent d'effroi parce que, sans convoquer d'abusifs artifices sanglants, elle mise sur la folie ordinaire du quotidien, et raconte le dépérissement, physique aussi bien que mental, d'un être humain sur la corde raide...
    À la manière d'un légiste de l'âme, elle dissèque les rapports de force qui construisent la psyché d'une femme en mal de (re) père, et suit le parcours atypique d'une petite fille à (vide)...
    L'écriture, subtile et pudique, permet au lecteur de mieux appréhender la lente transformation du personnage central, son chemin de croix, et son geste fatal...
    Sans jamais nous l'as(ser), Sophie Loubiere nous pique au cœur, et finit par nous laisser sur le carreau...

    14/03/2020 à 21:07 6

  • Victime 55

    James Delargy

    8/10 Et si la vraie victime du roman, c'était vous ?
    Pris dans les mailles d'une histoire haletante, vous risquez bien d'être celle de James Delargy...
    Parfois, l'auteur en fait beaucoup trop pour pallier une absence quelconque, un manque de rythme ou d'intérêt pour un récit lenifiant...
    Ici, on apprécie que la forme ne dénature pas le fond, que l'intrigue demeure le moteur principal de l'histoire, que James Delargy la joue sobre, mais pas snob, sans pour autant que son style n'en pâtisse ...
    Ici, point besoin d'effets de manches, d'autant plus quand l'intrigue se suffit à elle-même, et qu'il réussit à l'alimenter tout du long en ménageant habilement suspense et dosant ses révélations juste comme il faut...
    Je ne sais pas trop qui de la frustration, d'une relative déception, ou d'un ébahissement horrifié, l'emportent, à la lecture des dernières lignes, qui, un peu à la manière du final de Seven, risquent de longtemps vous hanter...

    11/03/2020 à 19:59 5

  • Matière noire

    Ivan Zinberg

    6/10 Tout d'abord, je dois reconnaître à ce roman qu'il réunit de solides atouts, pouvant expliquer cet engouement très fort et unanime d'un certain nombre de lecteurs, et de médias, comme en témoigne le bandeau sur la couverture...
    Une très bonne connaissance des procédures policières, un style très immersif, induits par le fait que l'auteur soit capitaine de police dans la vie civile, et qui à le mérite de nous accrocher dès les premières pages, et la décision, à saluer, de faire de St-Etienne un personnage à part entière...
    Mais pour un gros consommateur de thrillers comme moi, je ne souscris pas totalement à cette ferveur passionnée...
    Le principal reproche que je pourrais lui faire étant quand même un déficit de rythme sur la longueur ; pas, ou peu, de rebondissements pour relancer l'intrigue, une investigation presque à la marge pour les deux principaux protagonistes, qui agissent beaucoup trop en retrait(e), à distance, un final peu convaincant...
    Je lui préfère nettement, dans un registre similaire, un Jean-Christophe Grangé, un Laurent Guillaume ou un Olivier Norek, aux styles beaucoup plus incisifs et efficaces...

    05/03/2020 à 22:40 4

  • Au soleil redouté

    Michel Bussi

    9/10 Tout va très bien, mesdames Les Marquises...
    À chaque fois que j'ouvre un livre de Michel Bussi, je sais à quoi m'attendre... Et pourtant, presque à chaque fois, même s'il ne réussit pas toujours à me surprendre, il atteint l'objectif de me faire passer un ( très ) bon moment : il me divertit, et pendant le temps de sa lecture, m'oblige à ignorer ma réalité pour m'enfermer dans sa fiction...
    Et là, plus que toute autre, son histoire vous empêche de raisonner, et vous oblige à tourner les pages, sans vous douter de la manipulation à laquelle elle vous soumet...
    Le thème, le décor et la mécanique du récit, tout concourt à nous désorienter, la plume de l'auteur venant y ajouter l'ingrédient indispensable à sa parfaite réalisation : la mystification...
    À cela s'ajoute le petit supplément d'âme, qui permet à ce treizième ( ou quatorzième opus, selon que l'on compte, ou pas, celui écrit sous pseudo ) d'atteindre, une fois encore, l'inaccessible étoile de la réussite...

    24/02/2020 à 08:15 5

  • Pour un instant d'éternité

    Gilles Legardinier

    6/10 Pour un instant d'éternité, Gilles Legardinier abandonne le roman feel good pour retourner à ses premières amours, et d'humoriste, il redevient humaniste, à la recherche du sens ( caché ) de l'existence...
    Le pitch de son histoire, qui prend sa source fin XIX ème, à l'heure où la capitale connaît une mutation irrésistible, promettait excitation et attraction pour les férus d'escamotage et de casse-têtes en tous genres...
    Malheureusement, je n'ai jamais vraiment trouvé la clé, celle qui aurait permis de m'enthousiasmer pour ce récit qui a du mal à choisir son genre... Ici, plutôt que le bon chemin, j'ai eu l'impression que c'était l'auteur qui était emprunté...
    Pas assez aventureux, ni assez rocambolesque à mon goût, je m'attendais à quelque chose de plus rythmé, plus ébouriffant...
    C'est à ça, pour moi, que se prêtait tout ce décorum, plutôt qu'à cette litanie de dialogues, et autres réflexions intérieures, qui caractérisaient fort bien les précédents livres de l'auteur, mais qui, ici, affectent le flux de sa création, tout comme
    certains personnages qu'il laisse sur le bord de la route, que ce soit Quasimodo, ou bien encore le Mage...
    La prose de Legardinier est elle toujours aussi agréable à lire, qui sauve ma lecture d'un ennui total, mais pas d'une indifférence déceptive, à l'image d'un final étrangement inabouti...
    Une frustration d'être passé à côté du roman d'autant plus grande quand, après avoir lu sa postface, on s'aperçoit du plaisir qu'il a pris à l'écrire...

    16/02/2020 à 21:36 5

  • Les Passagers

    John Marrs

    8/10 Un Marrs, et ça repart...
    Après le très réussi "Âmes sœurs", on peut dire que John Marrs était attendu au tournant...
    Force est de constater qu'avec son second opus, il parvient une fois encore à nous manœuvrer, de twists improbables en révélations chocs, évitant les ornières et les têtes à queue tout le long d'une voie bien tracée...
    Il nous alerte sur les méfaits du tout-connecté, l'importance que prennent dans notre vie ces gadgets technologiques qui déballent notre vie privée, et soumettent notre libre arbitre...
    En même temps, il nous met face à nos propres contradictions, la dépendance toxique à l'Uberisation de notre existence, comme un refus de prendre seul nos décisions, l'abandon de notre personnalité, au profit d'un réseau d'individus, soumis au bon vouloir des machines, et de l'IA...
    Quelques menus détails viennent contrarier le bon déroulement de cette course contre la mort, comme la love story un peu trop sucrée qui prend trop de place, mais, dans l'ensemble, John Marrs nous embarque de façon remarquable, et tient la distance...
    Attachez donc vos ceintures et laissez vous transporter par cette histoire d'anticipation qui donne tout son sens à l'expression "être assis à la place du mort" ...

    29/01/2020 à 08:56 7

  • Miroir de nos peines

    Pierre Lemaitre

    8/10 Pierre Lemaitre clôt ici sa trilogie de l'entre-deux guerres à la manière du marabout, ce jeu d'enfant et d'esprit qui consiste à fabriquer, à partir d'une expression initiale, une suite de mots dont les premières syllabes correspondent aux dernières du mot précédent...
    Sauf qu'ici, tenant lieu de vocable, une galerie de personnages reliés les uns aux autres par le fil d'un événement planétaire, et par les liens du sang, ou du sort...
    On retrouve ici la truculence d'Au Revoir là-haut, ce style ébouriffant, frénétique, qui m'avait manqué dans le tome précédent, cette farandole romanesque caractérisant une époque épique, reflet tragi-comique d'un bouleversement de l'ordre du monde...
    On prend plaisir à suivre cette grande traversée, et ses naufragés involontaires, même si le terme du voyage n'offre pas forcément l'émotion qu'on était en droit d'attendre, en guise de conclusion...
    J'avais espéré quelque chose de plus fort et de plus poignant, voire d'assez grandiloquent pour clore cette saga, que cet épilogue assez vite expédié...

    21/01/2020 à 20:15 9

  • La Mort selon Turner

    Tim Willocks

    6/10 Un western qui promettait beaucoup, avec ce personnage de Turner, flic implacable et jusqu'au boutiste, lancé dans une vendetta toute personnelle...
    Malheureusement, après 200 pages plutôt exaltantes, l'épisode du désert vient porter un coup à la crédibilité du récit, transformant Turner en une espèce de Bear Grylls shaolin invulnérable...
    Une séquence difficilement envisageable, que l'on ait le cœur bien accroché, ou pas, tant la mise en place de cette stratégie de survie apparaît tirée par les cheveux...
    De même, les très nombreux atermoiements des différents protagonistes, qui s'interrogent sur le bien fondé de leurs actes à longueur de pages, ralentissent considérablement le rythme de l'histoire, obligeant l'auteur à un final tronqué...
    J'attendais plus de ce livre, surtout après les éloges dont il avait fait l'objet ici même...

    04/01/2020 à 13:58 8

  • Les Démoniaques

    Mattias Köping

    8/10 Ah c'est sûr, c'est pas la Petite Maison dans la Prairie, cette histoire !!!
    Ou alors, revisitée par John Boorman et Sam Peckinpah, et rebaptisée la Grande Datcha dans le Marais...
    J'avais beau avoir lu plusieurs avis sur ces Démoniaques, être préparé au déferlement de violence/cruauté/sadisme permanent, s'il vous reste encore un espoir que l'Homme n'est plus un loup pour l'homme, que votre prochain mérite un peu de compassion et de tolérance, stoppez là toute velléité de parcourir ce récit humainement barbare, d'une proximité toute contemporaine...
    La question que l'on pourrait se poser, c'est de savoir si Mattias Koping ne pousse pas l'abomination trop loin ?
    Si l'exagération nuit à la crédibilité ?
    Malheureusement, l'actualité des faits divers est là pour nous rappeler, quotidiennement, qu'il n'est pas encore né l'auteur de fiction qui pourra rivaliser avec la folie des hommes, leur propension à faire le mal, leur sauvagerie crasse... 
    Un concentré de noir, qui s'avale d'une traite, mais gare aux brûlures d'estomac...
    C'est d'ailleurs en buvant le calice jusqu'à la lie ( de l'humanité) que l'auteur choisit de conclure l'odyssée de ses personnages, tuant dans l'œuf tout espoir de rédemption ou de happy end...

    30/12/2019 à 09:35 7

  • La Police des fleurs, des arbres et des forêts

    Romain Puértolas

    6/10 Romain Puértolas nous promet un " coup de théâtre final époustouflant..."
    Manque de bol pour lui, un auteur avait eu une idée similaire avant lui : Thierry Jonquet, dans " La Bête et la Belle ", qui use de la même roublardise pour tromper son lecteur, au terme de son roman...
    L'ayant lu, j'ai deviné sa révélation fracassante, et ayant désamorcé son effet, ma lecture s'est du coup trouvé amputée d'une grande partie de son charme...
    J'étais dans la position du lecteur qui relit une seconde fois une histoire bluffante, en relevant tout du long les signes qui révèleraient la supercherie...
    Je dois, néanmoins, reconnaître à l'auteur une capacité à imprimer un certain rythme, une atmosphère pastorale, comme un conte bucolique, qui mérite que l'on s'attarde en chemin sur les flancs de cette histoire forcément atypique...
    Pour peu qu'en plus, vous n'ayez jamais lu le roman de Thierry Jonquet...

    27/12/2019 à 22:49 9

  • Cauchemar

    Paul Cleave

    6/10 Quand Paul Cleave fait du Harlan Coben, son cauchemar prend trop de temps pour nous tenir éveillé...
    Sur une trame que n'aurait pas renié le père de Myron Bolitar, je m'attendais à mieux de la part de l'auteur néo-zélandais que cette histoire assez paresseuse et poussive...
    Si l'intrigue finit par nous tenir en haleine, que son envol est laborieux...
    Une platitude de ton, des descriptions redondantes et sans saveur, une succession de coincidences bienvenues, un héros qui passe une grande partie du roman à se faire passer à tabac, quand ce n'est pas lui qui rend les coups...
    Les deux premiers tiers du roman déprécient un final plus exaltant, et sa conclusion démoniaque...

    22/12/2019 à 22:09 5

  • Le Loup des Cordeliers

    Henri Loevenbruck

    8/10 Loevenbruck est un génial caméléon... Quels que soient les univers qu'il aborde, et les personnages qu'il campe, il apporte toujours un degré de réalisme et d'immersion pour son lecteur assez hallucinant...
    En plaçant l'intrigue de son dernier roman en pleine Révolution Française, il poursuit son travail de littéralité publique, entremêlant fiction et frictions, fort d'une documentation érudite, qu'il incorpore parfaitement à son récit...
    Il se sert de cette période fortement troublée comme d'une caisse de résonance, pour aborder des thématiques contemporaines, aux problèmes d'actualité...
    Place de la femme, rôle de la presse, ( avec cette phrase géniale " nous vivons une triste époque, où l'impatience des nouvelles dégénère souvent en frénésie, où les plus fausses nouvelles passent souvent pour authentiques ! "), questionnement politique, sans militantisme aucun, la distraction n'empêche pas la réflexion...
    On s'imagine aussi qu'il ne s'est pas innocemment attaché à ce siècle propice à l'insurrection, à l'heure où notre pays vit une espèce de bégaiement de l'Histoire, quand le fossé entre nantis et démunis se creuse un peu plus chaque jour...
    Et si l'énigme est levée à la fin du roman, l'ébullition romanesque, suscitée par cette illustre période, nous promet de prochaines aventures attrayantes...

    17/12/2019 à 21:09 16

  • Avant l'Enfant-Minuit

    Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann

    8/10 Les choses s'accélèrent un peu dans cet opus, qui marque la fin du deuxième cycle... De nouvelles révélations, et de nouveaux personnages inquiétants, qui débouchent sur d'autres incertitudes, et dessinent sans doute la confrontation finale...

    11/12/2019 à 20:41 1

  • Les Arènes

    Bruno Gazzotti, Fabien Vehlmann

    7/10 Le tome le plus dynamique de la série, avec son ( gros ) lot de séquences d'action, qui répond à quelques interrogations, et définit les contours des enjeux à venir...

    11/12/2019 à 20:17 1