Les Monstres

9 votes

  • 7/10 Cette histoire est effrayante, horrible et vraiment inhumaine. Je sors de cette lecture avec l’estomac retourné. C’est à vomir. Si j’en sors tout chamboulé, c’est que l’histoire qu’a écrite Maud Mayeras est d’un tel réalisme que l’on croit lire une histoire vraie. Il faut dire que l’actualité nous prouve, quelque fois, malheureusement, que la chronique peut dépasser la fiction.

    Un homme a séquestré une femme dans la cave de sa maison, coupée de toute lumière naturelle. Il ne s’agit pas de n’importe quel homme, ni de n’importe quelle femme. C’est le père et la fille. Le père qui viole sa fille qui va enfanter de plusieurs enfants : les monstres. Ces monstres-là vont être « éduqués » par ce « père » dans la peur des hommes, de l’extérieur,… Et quand ils trouvent la liberté, c’est tout leur équilibre qui est perturbé et que leur instinct animal va prendre le contrôle de ces êtres.

    Si je suis ému et estomaqué de ces horreurs, je reste mitigé sur cette histoire. Maud Mayeras a parfaitement retranscrit ces tensions, a réussi à apporter au lecteur tout sentiment de malaise, d’horreur et de dégoût comme de la compassion pour ces enfants « monstres ». Mais de cette lecture éprouvante, je reste dubitatif.

    24/01/2023 à 11:10 JohnSteed (552 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 8/10 Beaucoup aimé...

    12/07/2022 à 14:21 Nathab19 (3 votes, 6.7/10 de moyenne) 3

  • 7/10 noir et dense. une descente aux enfers avec une famille pas comme les autres.

    14/12/2021 à 15:55 media kris (15 votes, 7.3/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Ma première incursion chez Maud Mayeras a été payante.
    J’ai souvent entendu qu’elle - enfin son écriture - avait une identité et c’est le cas ; d’ailleurs c’est surtout l’écriture et la qualité narrative de l’auteure (l’essentiel donc) qui ont fait que je suis allé au bout et sans effort d’une histoire linéaire et solide mais qui, au demeurant, ne m’a pas passionné plus que ça. 

    Un roman aux allures de conte macabre non dénué de poésie et intéressant dans sa construction (l’insertion des « livres » était un pari risqué au détriment du rythme et du suspense mais donne un certain cachet au récit). La dénonciation sur les dérives de notre société et de notre prétendue humanité n’est pas trop appuyée ni trop moraliste.
    J’ai senti pas mal d’influence (« Claustria » de Regis Jauffret fut, aux dires de l’auteure, une lecture marquante) dont j’ai également apprécié le refus de recourir à l’émotion facile. Pas de gros bémol, mais on pourrait éventuellement trouvé le livre un poil court, même si finalement, je l’ai trouvé bien dosé.
    Chez les frenchies, une bonne plume féminine dans le roman noir qui n’a pas besoin d’artifices, de litres d’hémoglobine ou de twists ad nauseam pour tenir une histoire, ça ne court pas les libraires.

    16/08/2021 à 21:09 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Une fois de plus, j'ai aimé la sensualité exacerbée des mots de Maud Mayeras. C'est vraiment ce que je préfère chez elle, cette façon qu'elle a de nous faire ressentir et sentir les choses. ll en résulte toujours une lecture puissante et intense.
    Mais l'intrigue n'est pas à la hauteur, le travail d'imagination n'est pas celui auquel je m'attendais. Pas de surprise en ce qui me concerne parce que, malheureusement, l'histoire est le quasi copié-collé d'un fait atroce qui s'est déroulé en Autriche il y a une quinzaine d'années. Maud se l'est réappropriée, bien sûr, et a mis un peu de touche personnelle : elle l'a adapté à la sauce "monstre" et nous a proposé une fin terrible qui n'est, heureusement, pas conforme à celle de la réalité.
    Et puis, je n'ai pas vraiment apprécié les contes, inégaux, qui cassent le rythme du récit et n'y apporte pas un réel intérêt. Michel Bussi avait utilisé ce ressort narratif dans "Maman a tort" et ça fonctionnait très bien. Mais là, cela m'a plus gênée qu'autre chose.
    Enfin, Aleph, le centre, le coeur maléfique de cette histoire, mais quel dommage qu'il ne soit pas plus mis en avant, quel dommage que l'auteure ne nous "l'explique" pas plus ! Elle s'attarde beaucoup sur le ressenti des victimes mais j'aurais tellement aimé en savoir plus sur le bourreau !
    Je ressors secouée de cette lecture dure et éprouvante, comme à chaque fois avec Maud Mayeras, mais pas conquise.

    20/04/2021 à 09:02 Ironheart (821 votes, 7.4/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Un roman très fort sur une séquestration et un syndrome de Stockholm..
    Au début, je ne comprenais pas trop de quoi il retournait. Ce flou peut agacer un peu. Et puis ensuite, on est happé par l'histoire.
    Seul bémol, les interludes basés sur les contes écrits par l'un des protagonistes : j'ai trouvé qu'ils cassaient le rythme et qu'ils n'apportaient rien à l'histoire principale.

    13/02/2021 à 13:34 calimero13 (1017 votes, 7.4/10 de moyenne) 9

  • 10/10 Toutes ces tortures infligées, ces amours majestueuses, toute cette noirceur derrière la douceur de son regard se posaient inexorablement sur le papier, s’enfermaient derrière les barreaux de ses pages. Une prison de mots qui la laissait respirer plus librement une fois que la clé était enfouie au fond du coffre de son esprit. Antidote impérieux.

    17/01/2021 à 12:17 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 7/10 Le propre de ce forum, c'est d'expliquer par des mots notre ressenti de lecteur...
    Mais quand, comme ici, l'émotion nous prend de manière si viscérale, comme souvent avec Maud Mayeras, il est difficile de trouver les paroles adéquates...
    C'est, une fois encore, à une expérience de vie traumatisée qu'elle nous soumet...
    Une histoire qu'elle a l'air de porter en elle depuis longtemps,et qu'elle nous conte à la manière d'une fable dramatique...
    Souvent, on dit que la réalité dépasse la fiction ; ici, la fiction légende la réalité...
    Mais elle ne la travestit pas ; elle nous place face à nos drames, et nos perversions, sans filtre...
    Et c'est sans doute ça le plus dur à supporter...
    Pourtant, une fois le choc encaissé, je m'interroge sur ce qui m'aura manqué pour faire basculer cette histoire vers l'inoubliable...
    Peut-être le caractère inéluctable des évènements, que l'on pressent très vite...
    Sans doute aussi l'absence d'explications qui, si elle ancre un peu plus le récit dans une contemporanéité indéniable, laisse le lecteur frustré, incapable de se raccrocher à quoi que ce soit...
    Mais peut-être est-ce là l'effet recherché...

    16/10/2020 à 22:50 jackbauer (699 votes, 7.2/10 de moyenne) 12

  • 9/10 Cette histoire est la mère de toutes les autres histoires de Maud Mayeras. De la première à la dernière page, on a la sensation qu'elle porte en elle cette histoire depuis très longtemps. J'irai même jusqu'à dire que l'on peut considérer les Monstres comme son premier roman., comme la première génération.

    13/10/2020 à 12:33 Fredo (1152 votes, 7.9/10 de moyenne) 13