3575 votes
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Le Baptême du feu
7/10 Les premières planches sont muettes et je retrouve les caractéristiques de cette série : de l’humour, de la couleur, un univers frais et agréable. Le premier sketch, avec la « dégustation » de l’œuf de l’oiseau géant, est en soi représentatif. Un rythme prenant, beaucoup de dynamisme dans le récit, un ton très sympathique jusqu’au final, où la maîtrise du feu vient clore avec drôlerie ce deuxième opus de la série.
02/02/2025 à 08:15 2
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Si longtemps
6/10 L’agente du FBI Faith Bold, de son propre aveu, a plus souvent couru derrière les criminels en col blanc que les tueurs en série, et quand elle s’est frottée au « Tueur à l’Âne, elle est ressortie de cette confrontation avec de multiples traumas physiques liés à la violence de ce prédateur. Un chien, Turk, a également fait les frais de ce combat, et c’est presque naturellement que l’animal lui est confié. Quand un nouvel assassin qui abandonne ses proies dans des puits apparaît dans le Missouri, on confie cette tâche à elle ainsi qu’à son partenaire Michael Prince et à leur nouvel allié Turk.
Un ouvrage typique de Blake Pierce, mettant en scène une jeune femme appartenant au FBI et devant mettre hors d’état de nuire un sinistre psychopathe. Le style est simple, le rythme cadencé, l’ensemble assez convenu tout en procurant ce qu’il faut de satisfaction pour quelques heures d’une agréable lecture. Quelques touches d’humour et des dialogues parfois amusants viennent relever le niveau d’une intrigue malheureusement classique, avec un tueur dont le comportement est dicté par un passé aisément devinable – presque téléphoné – tandis que le chien ne joue qu’un rôle mineur, presque accessoire. Néanmoins, globalement, le récit peut bénéficier de l’indulgence du lecteur qui, à défaut d’y avoir découvert une puissante originalité ou un livre mémorable, saura se contenter de cette histoire somme toute plaisante.01/02/2025 à 07:57 2
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L'Honneur
6/10 D’après le journal de campagne de Glorim Cortis, capitaine d’escouade, on suit le périple de ce soldat spécialiste de l’infiltration dans des fortins assiégés. D’une efficacité redoutable, il est chargé avec d’autres hommes de former une équipe d’éclaireurs. Pourtant, face à un peuple inconnu composé d’individus porteurs de fourrures de loups, ils vont connaître la confusion et la peur.
Un premier tome plutôt intéressant – pas particulièrement original pour autant – et j’ai eu beaucoup de mal à me faire au graphisme de Bastien Vivès. Pour le moment, rien de bien fameux à mes yeux, donc, mais ça se laisse lire et je laisse sa chance aux autres tomes de la série.01/02/2025 à 07:55 2
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Les Morts ont tous la même peau
9/10 … ou les déambulations de Dan, videur dans une boîte de nuit new-yorkaise. Il boit (sans soif), prend des femmes (sans réel plaisir), a une femme (Sheila) ainsi qu’un enfant qu’il a eu avec elle. Il est blanc, pas spécialement heureux. Mais en réalité, c’est un Noir, un sang-mêlé. La couleur réelle de sa peau n’a jamais été découverte dans la mesure où elle n’est pas visible. Aussi, quand son frère Richard vient à sa rencontre et lui demande cent dollars en échange de son silence sur sa couleur de peau, Dan va basculer dans une dégringolade meurtrière.
Un petit roman court et très facile à lire, à l’écriture simple et efficace, proposant une histoire originale. Ce que je retiens davantage, c’est presque l’implicite (la critique de la bonne société où l’on s’envoie en l’air sans état d’âme et de manière débridée, l’alcool triste aidant, et où règne un racisme latent) que l’explicite (beaucoup de passages répétitifs – je bois, on fait l’amour, je rebois, on refait l’amour, etc.). Un récit à la première personne singulier, qui n’a pas du tout vieilli, bien orchestré et très intéressant, d’une rare noirceur, et se clôturant sur une postface où Boris Vian dézingue avec une suprême intelligence les critiques littéraires. Bref, c’est sombre, concis et enlevé : vraiment bon !30/01/2025 à 18:47 5
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A Cause de toi
6/10 L’agent du FBI Morgan Cross a passé dix ans en prison après avoir traqué un tueur en série qui reproduisait les sept signes du retour du Christ sur Terre (l’eau transformée en vin, l’aveugle qui voit à nouveau, marcher sur l’eau, etc.), et elle a été piégée lors du quatrième crime perpétré. Elle est désormais innocentée et libérée de sa peine, et elle hésite même à se suicider quand le Bureau fait de nouveau appel à elle parce que le prédateur a remis le couvert. Saura-t-elle coincer ce monstre et comprendre les circonstances du traquenard dans lequel elle est tombée une décennie auparavant ?
Un ouvrage typique de Blake Pierce et des caractéristiques aussitôt indentifiables : l’héroïne du FBI, un tueur en série, un suspect qui essaie de tailler la route, l’interrogatoire, les fausses pistes, etc. Ici, on navigue donc sur des flots connus et l’ensemble n’est guère innovant ni mémorable. En revanche, il propose un moment de lecture agréable, avec quelques moments plutôt bien ficelés, de la rencontre avec les membres de la secte (l’Ordre de l’Etoile Noire – une référence involontaire à Star Wars qui est risible) aux passages dans la mine de cuivre désaffectée. Les personnages y sont vraiment conventionnels et le mobile de l’assassin guère innovant, ce qui fait de ce roman un opus convenable, mais sans plus.29/01/2025 à 18:15 3
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Déluge de feu
8/10 « Tu ne vois pas que maman est occupée ? » la jeune Emilie s’entend-elle dire par sa mère, prostituée dans un bordel de la Nouvelle-Orléans, et la gamine décide de s’enfuir. Quinze ans plus tard, elle descend d’un train à Silver Creek. Benjamin Cartridge, qu’elle veut rencontrer, est déjà mort. Elle se fait engager comme prostituée, mais pourquoi sa valise contient-elle un fusil ?
Les dessins sont très réussis, les alternances passé – présent également, et quand la miss se met à jouer du calibre pour son projet, ça secoue. L’histoire est vraiment entraînante et malgré quelques passages très classiques (les Indiens, l’immersion dans la tribu), le flashback presque final avec le rituel accroche bien le lecteur. J’ai vraiment bien aimé.28/01/2025 à 20:10 4
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À la recherche du temple de Wen Sé
9/10 Encore un très bon ouvrage de la série « Escape Game de poche », où vous incarnez Elsa Jayne Gody, tombée dans le piège d’un temple cambodgien et dont vous devez vous échapper au seul moyen de vos petites cellules grises. Si le concept est connu, je crois très sincèrement – une remarque objective qui n’a strictement rien à voir avec l’identité de l’auteur, ami et boss de Polars Pourpres – que c’est cette salve de livres qui demeure la plus jouissive en la matière : beaucoup de combinaisons (dont certaines aboutissent parfois à des situations cocasses : et si j’ai vraiment envie de mettre le diamant dans la forge, hein ? Ou de jeter la boussole dans le puits ?) qui tiennent en haleine et démultiplient les possibilités d’interactions, le tout au gré de quatre salles aux énigmes parfois salées et qui font que malheureusement pour moi, je n’ai pas bouclé le périple en moins d’une heure. L’ensemble est vraiment très réussi, addictif même, et je poursuivrai assurément l’aventure avec d’autres livres-jeux de la série ou confectionnés par Nico et issus d’autres collections.
27/01/2025 à 18:30 2
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Mrs Tubman
4/10 Notre héroïne affronte des cowboys racistes, et elle va ensuite porter secours à des esclaves faits prisonniers. J’aurais pu copier/coller mes précédents avis tant ils continuent ici d’être avérés : l’histoire est sans relief et surtout déjà lue ou vue maintes et maintes fois. L’action est quasiment absente, remplacée par une émotion qui reste cependant bien atone. Quant au final, il est trop gentillet et attendu. Vraiment décevant.
26/01/2025 à 17:30 2
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Uwoduhi Asgisdi
6/10 Eva, recueillie par des Amérindiens, apprend à vivre comme eux, notamment l’art des arcs et flèches, et certains actes de maltraitance lui rappellent douloureusement des souvenirs anciens. Je finis par apprécier le graphisme assez particulier, mais l’histoire, plutôt intéressante, n’est pas non plus follement originale : c’est davantage un kaléidoscope d’images déjà lues ou vues des dizaines de fois auparavant.
26/01/2025 à 17:29 2
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Ron Kamonohashi - Deranged Detective tome 1
7/10 Un jeune policier, Totomaru Isshiki, vient demander de l’aide au brillantissime détective Ron Kamonohashi pour résoudre une série de meurtres : des gens retrouvés noyés à des endroits où il n’y a pas d’eau. Le limier est assez spécial : il vit complètement coupé du monde extérieur, le sol de l’appartement est un matelas géant (il l’appelle « le sol de la paresse »), et il a semble-t-il refusé définitivement d’exercer son art. Mais Ron finit par accepter.
Une première affaire rondement menée qui permet de mieux connaître ce détective détonant : complètement barré, sorte de Sherlock Holmes revisité façon Robert Downey Jr., qui a l’habitude de se jeter près des cadavres pour faire la causette avec eux, à qui il promet de les venger, et qui se vante d’un palmarès curieux : 100 % de résolution mais 0 % d’arrestation puisqu’il propose à tous les coupables de se suicider. Pas mal d’humour à la clef pour des enquêtes pas particulièrement originales (les résolutions non plus, d’ailleurs), mais le ton est agréable, enjoué et cocasse. Je vais tâcher de suivre au moins encore un peu cette série, pour voir.25/01/2025 à 18:45 2
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L'Ombre de la mort
8/10 Rachel s’extrait d’une tombe creusée dans les bois et demande à être ramenée chez elle. Elle n’a conservé aucun souvenir de la nuit précédente, seule lui reste une nette entaille sur sa gorge. Mais le plus étrange, c’est quand plusieurs de ses connaissances disent, en voyant la jeune femme, qu’elle n’est pas Rachel.
Un récit en noir et blanc très étrange et aussitôt prenant, entretenant une curieuse atmosphère, entre angoisse et léger occultisme (cf. par exemple la référence aux anciennes sorcières). Un premier tome ensorcelant qui se nourrit entre autres de ce graphisme épuré et bichromatique, avec très peu de moments de fièvre, ce qui les rend d’autant plus délectables (comme le passage avec la cabine d’ascenseur).25/01/2025 à 18:44 3
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Elle savait
8/10 Dans une rame du métro new-yorkais, Jack Reacher repère le comportement suspect d’une femme, Susan Mark : son attitude coche presque toutes les onze cases du manuel permettant de repérer un candidat à l’attentat suicide. Sauf que la malheureuse finit par se faire sauter la tête à l’aide de son revolver. Jack Reacher ne tenait pas plus que ça à être impliqué dans cette histoire, mais il va pourtant l’être.
J’adore les ouvrages de Lee Child même si je leur trouve quelques failles sporadiques, et son style est toujours aussi identifiable : des dialogues au cordeau, de l’humour à froid agrémenté de belles punchlines, des analyses de situation et statistiques de la part de Reacher (parfois un peu trop magiques, comme s’il était omniscient), et une belle dose d’action. Ici, notre héros va aller de fausses pistes en rebondissements, d’impasses en découvertes : le mystérieux sénateur Sansom qui aurait pu recevoir une médaille prestigieuse en raison d’une opération secrète, une belle Ukrainienne et sa présumée maman, une histoire remontant à Berlin dans les années 1980 puis en Afghanistan pendant la guerre contre l’URSS, le vol d’un fusil de sniper révolutionnaire, une photographie que les deux camps aimeraient probablement voir détruite, etc. Quelques longueurs de temps à autre, certes, mais je me suis laissé happé par le récit et ses multiples rebondissements, jusqu’aux combats finaux (dans un vieux bâtiment face à une grosse dizaine de gaillards, puis au couteau face à deux ennemis). Comme l’a signalé gamille67, il y a un passage gore (la vidéo de l’éventration) mais aussi des moments de bravoure, de haute tension, d’analyses psychologiques très fines et de bastons millimétrées, pour un résultat cinématographique en diable que j’ai vraiment adoré. Alors, oui, j’aurais aimé une révélation finale avérée et inscrite dans le marbre plutôt que chaque lecteur se forge sa propre idée à son sujet, mais vu la manière dont Jack Reacher himself l’imagine avec beaucoup de grivoiserie, ça me va très bien ainsi. Voilà un très bon thriller qui, en plus, me donne envie de continuer mon exploration de l’œuvre de Lee Child.22/01/2025 à 05:49 5
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Rédemption
6/10 Un homme confie qu’il a déjà maintes fois tué par le passé et qu’il hésite à se suicider. Retour en arrière : Jack Stanton et Jill, la femme de son boss, s’arrêtent à une station-service. Un comité d’accueil musclé les attend à l’extérieur et enlève la jeune femme. Direction Silent Hill pour Jack qui tombe sur des molosses effrayants avant d’abattre un homme d’une balle dans la tête. La suite sera encore plus cauchemardesque.
Une BD qui mise esthétiquement sur l’aspect photographique façon jeu vidéo Max Payne et une atmosphère on s’en doute anxiogène. Quelques bavardages et autres introspections un peu superflues à mon avis mais l’ensemble est correct, proposant son lot de sensations fortes et de passages angoissants. Pas indispensable, pas mauvais non plus.22/01/2025 à 05:48 2
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La Colère
9/10 Ike Randolph, solide Noir au passé tourmenté et ex-prisonnier, et Buddy Lee Jenkins, phasme blanc du même âge, toussant du sang et jouant du couteau, viennent d’enterrer leurs enfants respectifs qui ont froidement été abattus et qui s’aimaient – leur couple avait également la petite Arianna, obtenue par mère porteuse. Les deux grands-pères vont s’associer pour comprendre qui a pu s’en prendre à leurs fils, surtout une fois que leur pierre tombale a été vandalisée – et ainsi remonter jusqu’à une énigmatique Tangerine.
Un thriller très bien troussé, avec des dialogues au cordeau, des scènes qui claquent et marquent les esprits (les réparties entre les deux aînés m’ont parfois rappelé celles issue de la plume de John Connolly, quand Angel et Louis discutent). Une histoire originale par son pitch, qui bat en brèche les clichés quant au racisme et l’homophobie, avec des arguments percutants. Si on ajoute à ça des passages très pyrotechniques et visuelles (le final explosif, notamment, et toutes les scènes où nos deux héros affrontent les bikers des Sang pur), effectivement, on comprend que le cinéma ait pris une option sur ce livre. On pardonne d’autant les quelques poncifs que je vois davantage comme des concessions au genre hollywoodien (des moments de bagarre peu crédibles à mon goût, l’identité du donneur d’ordres très stéréotypée, ou le final un peu abrupt). Ah, tant que j’y pense, pour Franck 28 : s’il décide un jour de commettre un commentaire sur cet ouvrage sans l’avoir lu – sa manie –, je lui précise que le titre originel fait référence à la toute dernière phrase du roman, ça pourra toujours lui servir.21/01/2025 à 05:42 6
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L'Affaire de l'île Barbe
Michel Montheillet, Stanislas Petrosky
8/10 Janvier 1881 : on ramène sur la morgue flottante de Lyon le cadavre d’une noyée dont seule la partie supérieure du tronc a été retrouvée. Le professeur Alexandre Lacassagne, professeur de médecine et habitué des autopsies, ainsi que son aide Ange-Clément Huin, vont tâcher de faire parler cette dépouille grâce aux techniques de médecine légale de l’époque.
Ce court roman de Stanislas Petrosky séduit dès les premiers chapitres. Au gré des quelque cent-cinquante pages de ce roman, l’auteur nous donne à voir une belle reconstitution de Lyon, de l’histoire locale, des protocoles policiers mais surtout des procédés de la science forensique. L’histoire de ce corps tranché en deux a véritablement existé, les personnages principaux – mis à part Ange-Clément – également, et l’écrivain nous plonge avec une aisance inouïe dans cette investigation. Le lecteur en apprendra beaucoup sur les méthodes scientifiques de la fin du dix-neuvième siècle en France, et quelques apartés – sur les premiers espoirs apportés par l’étude des empreintes digitales ou de la phrénologie – montrent à quel point les connaissances en la matière ont beaucoup progressé depuis. La relation entre Lacassagne et Huin est formidable, eux qui se sont connus lorsque le docteur était agressé et à qui l’ancien Apache – comprenez un membre d’une bande criminelle – a sauvé la vie. C’est une habile connexion de mentor à élève, le médecin se commuant presque en père de substitution, instruisant son protégé et jouissant dans le même temps de son œil avisé et de son esprit si vif. L’enquête est également bien menée, avec toute la vraisemblance que l’on pouvait attendre d’une telle reconstitution, et même si le final pourra décevoir, il n’est jamais que l’écho authentique d’une affaire qui n’a jamais connu de dénouement avéré. La quarantaine de pages qui conclut cet ouvrage, avec de beaux passages sur les protagonistes de cette histoire ainsi que des clichés de la victime, achève avec brio cet opus très enthousiasmant.
Stanislas Petrosky signe un livre à la fois érudit et divertissant, où la petite histoire se mêle à celle qui s’écrit avec une majuscule. Un plaisir de la première à la dernière page – très noir, ce régal.20/01/2025 à 06:37 3
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Les Prisonniers du temps
Christophe Bec, Eric Corbeyran, Paolo Grella
4/10 Alors qu’il se repose de sa précédente aventure, Bob Morane voit débouler des créatures préhistoriques dans son manoir de Dordogne. Accompagné de Sophia et de soldats, Bob franchit la porte spatiotemporelle et arrive en pleine préhistoire. Pendant ce temps, Ballantine cherche une autre voie mais durant l’époque contemporaine.
Esthétiquement, c’est irréprochable, mais du point de vue du scénario, je n’ai pas du tout accroché. Astéroïde, séismes, animaux d’un autre temps, espace : malheureusement pour moi, j’ai saisi l’ensemble comme un vaste brouet sans réelle saveur. Dommage.19/01/2025 à 19:50 2
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Les 100 Démons de l'Ombre Jaune
Christophe Bec, Eric Corbeyran, Paolo Grella
7/10 Indochine, 1954 : Bob Morane et Bill Ballantine sont parachutés afin d’aider les troupes françaises, mais deux heures plus tard, les douze soldats qui les accompagnaient sont massacrés par trois tueuses expertes en armes blanches.
Une bonne idée que de ressusciter Bob Morane, ici avec un scénario prenant et une esthétique volontairement surannée. Ici, le fait de faire apparaître Hô Chi Minh et un terrible adversaire (qui ressemble méchamment à Yul Brynner) apportent un peu d’épices à ce récit endiablé qui ne souffre d’aucun temps mort (même si à titre personnel, le croisement avec « Alien » n’est pas particulièrement heureux).19/01/2025 à 19:49 2
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Captif de l'oubli
Alexandro Jodorowsky, Gabriel Rodriguez
7/10 An 20582, Zoart, galaxie centrale : Xar-Cero, combattant comme un gladiateur, est enlevé par un vaisseau spatial. Considéré comme le meilleur assassin de la galaxie, il est « convié » à un entretien où on lui propose cent dix milliards d’aquadollars. Il s’agit de châtier la planète Samppa qui n’a pas honoré ses dettes.
Une BD de science-fiction et de space opera, à l’esthétique léchée et au scénario travaillé. Je ne suis pourtant vraiment pas fan du genre mais cet opus m’a séduit par son rythme, sa densité et son imagination. « Magnobankiers, votre heure et venue ! » constitue l’ultime tirade prononcée au beau milieu d’un carnage : j’espère que le tome suivant du même acabit.19/01/2025 à 16:14 2
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Wonderland - Le Monde d'après tome 1
5/10 Le premier tome de ce diptyque succède à une BD que je n’ai pas lue, mais ça n’est pas bien grave car, si les références sont rapidement expliquées, l’intérêt est ailleurs, et on est rapidement plongés dans le bain : un gamin possédé par l’esprit du Chapelier qui utilise un rasoir, des miroirs à briser impérativement, des hallucinations, etc. Un graphisme typiquement comics à l’américaine, des références multiples aux œuvres de Lewis Carroll, mais j’ai trouvé que le côté fantasy et superpouvoirs vient annihiler toute horreur ainsi que le suspense attendu dans ce type de productions. Du coup, ça m’a semblé être une BD assez bancale, aux genres trop mélangés, et aucun des aspects ne l’emporte franchement sur l’autre. Je pense que je vais m’arrêter là.
18/01/2025 à 11:29 2
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Rapaces I
8/10 Un meurtre dans une pièce fermée de l’intérieur, au 123ème étage d’un gratte-ciel new-yorkais. Un acteur vidé de son sang, avec une aiguille plantée derrière l’oreille et un message laissé sur le mur par le tueur qui en est à sa troisième victime, toutes ayant la particularité d’avoir un kyste derrière l’oreille.
Un premier tome très intéressant, avec un graphisme très particulier (personnages expressifs, des couleurs magnifiques et lissées avec de beaux dégradés) qui vient souligner une enquête prenante avec quelques scènes marquantes (l’attaque au lance-flamme près du fleuve, la crémation en plein air). Une ambiance lourde, presque gothique et occulte, avec la belle découverte d’une nécropole souterraine pour clore cette BD. Vraiment très bon même si les ressorts semblent pour le moment assez classiques.17/01/2025 à 18:11 3