El Marco Modérateur

3708 votes

  • Le Jour du chien noir

    Si-woo Song

    8/10 « Poussé par une timidité maladive, Jeon Hak-soo tua Ra Sang-pyo » : c’est ainsi que commence cette histoire au cours de laquelle, donc, un homme en vient à assassiner l’un de ses voisins après une modique altercation. Le jeune avocat stagiaire Park Shim hérite du dossier de la défense. Dans le même temps, le corps de Sol Lisa est découvert dans la forêt, enterré, et c’est le policier Lee Pyeong-so qui va se mettre à enquêter sur ce cas. A priori, aucune ligne directrice entre ces deux affaires, et pourtant, Hak-soo et Pyeong-so vont graduellement aboutir à un même dénominateur commun : Ban Tak-shin, président d’une association et animateur d’un blog menant une lutte ouverte contre les anxiolytiques.

    Avec ce polar très sombre, Si-woo Song dresse un portrait accablant de son pays – la Corée du Sud – en proie à un taux de suicide ahurissant et au phénomène de la dépression. Si l’histoire semble de prime abord classique, l’auteur nous dépeint une contrée affligée par les automutilations, le mal-être, l’autodestruction et les ravages infligés dans la jeune frange de sa population. Chaque chapitre est habilement amené, s’intéressant à l’un des protagonistes du récit, et l’on ne peut que saluer la profondeur humaine que l’écrivain a conférée à chacun d’entre eux. Park Shim, avocat débutant aux sourcils charbonneux, s’illustre par sa pugnacité, Lee Pyeong-so déplore amèrement le fait que sa femme et leur enfant soient allés aux Philippines, et Ban Tak-shin mène un combat actif contre les firmes pharmaceutiques après la défenestration de son fils de douze ans qui se serait suicidé, d’après lui, après l’arrêt de son traitement à base d’antidépresseurs. Si l’intrigue purement policière passe parfois au second plan, Si-woo Song n’oublie jamais l’aspect sociétal dans ses récriminations et ses engagements, soulignant les maux causés par l’usage de certains psychotropes que des patients vont jusqu’à acquérir à l’étranger pour tenter d’échapper à leurs souffrances. Néanmoins, on se régale tout au long de ce livre, tant le sujet et le point de vue sont originaux, et c’est finalement dans une chambre d’hôpital que nos deux enquêteurs comprendront ce qui s’est réellement passé, avec en face d’eux un prédateur désormais démasqué, manipulateur et d’une rare psychopathie.

    Un roman atypique, tant dans le fond que dans la forme, et qui se distingue également par son scénario retors.

    18/01/2024 à 06:51 4

  • Btooom ! tome 8

    Junya Inoue

    7/10 Evidemment, Ryota a survécu aux précédentes explosions dans le bâtiment désaffecté, et il parvient à prendre Date à son propre piège. La scène avec l’infirmière Murasaki est plutôt poignante, les délires de Taira au cours desquels il revoit son fils et sa femme et son envie d’en découdre avec nos deux héros sont intéressants en plus de sortir la série de la routine un peu soporifique dans laquelle elle s’était installée depuis quelques tomes. Espérons que cet élan retrouvé va persister.

    17/01/2024 à 13:20 1

  • Blood Rain tome 5

    Mio Murao

    4/10 Tôno Takako comprend qu’elle est à son tour tombée dans un piège, avec sa pièce d’identité laissée sur les lieux de l’homicide, au même titre que cette corde découverte à son domicile. Malgré un graphisme très réussi quoique daté, je me lasse vraiment de ces bulles d’érotisme qui basculent même sur du pur sexe et qui ne semblent exister que pour combler des insuffisances dans l’intrigue ou carrément apporter des planches supplémentaires mais superflues. Le récit se laisse lire, sans plus, et je regrette sincèrement que la forme vienne autant gâcher – à mes yeux, évidemment – le fond. Je pense que je vais m’arrêter là car ça tourne à la simple pornographie stérile, là.

    17/01/2024 à 13:19 1

  • Innocentes

    Andrea Bartz

    8/10 Emily Donovan et Kristen Czarnecki, bientôt trentenaires, sont d’excellentes amies, et leur camaraderie date de la fac. Elles ont pris l’habitude de faire des voyages de par le monde, et leur dernier point de chute est le Chili. Et le drame survient : Kristen, agressée sexuellement, tue son assaillant et demande à sa copine de l’aider à faire disparaître le cadavre. Mais des questions se mettent à tourmenter Emily : Kristen a-t-elle dit toute la vérité ? En y repensant, deux ans plus tôt, au Cambodge, Kristen avait déjà fait couler le sang…

    Après avoir terminé ce thriller psychologique, on ne peut que saluer le talent d’Andrea Bartz. D’entrée de jeu, l’écrivaine plonge le lecteur dans un suspense très adroit, et l’on apprend à connaître Emily et Kristen, et surtout leurs relations si particulières. Si elles sont l’une pour l’autre de bonnes amies, Kristen fait figure de guide : sa présence rassure, ses idées sont salutaires, et on peut toujours compter sur elle, dans les coups durs comme dans les moments heureux. D’ailleurs, elle a déjà par le passé prodigué de judicieux conseils à Emily à propos de ses relations amoureuses, la ramenant à la raison et l’exhortant à mettre à l’écart les hommes qu’elle jugeait inadéquats. Mais Kristen est-elle aussi bien intentionnée qu’il n’y paraît ? Sous ses apparences sucrées, ne se cache-t-il pas une forme de fiel, voire une menace à peine larvée ? Suivant une très habile posologie, Andrea Bartz distille graduellement le poison du doute, de la peur puis du danger, et elle excelle ainsi dans les portraits psychologiques, offrant à ses personnages une rare densité et tissant posément la toile de la paranoïa. On se régale littéralement de ces engrenages si intelligemment conçus, de cette belle mécanique scénaristique qui va placer Emily au bord du gouffre. Il faut dire qu’à mesure qu’elle va fouiller dans le passé de sa camarade, les – mauvaises – surprises vont se multiplier jusqu’à faire naître le portrait sidérant d’une femme ambiguë, retorse à souhait, qui souhaite le meilleur pour sa partenaire… ou pas. Et le dénouement est à l’aune de l’ensemble du livre : fort, ingénieux, et même s’il n’est en soi pas particulièrement surprenant, il offre un magnifique moment de pure tension.

    Quelque part entre Thelma et Louise et Liaison fatale, un roman de très haute volée, aussitôt addictif et prenant jusqu’à ce que l’on connaisse enfin le fin mot de l’histoire. Andrea Bartz démontre avec maestria les tourments d’une amitié trop affûtée et exclusive ainsi que la nocivité de certaines relations interpersonnelles.

    16/01/2024 à 06:45 7

  • Kujô l'implacable tome 1

    Shôhei Manabe

    7/10 Taiza Kujô est un avocat japonais qui accepte de défendre un chauffard qui a renversé quelqu’un alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool et jouait sur son portable. Il lui prodigue de précieux conseils dans le cadre de sa défense tandis que l’on apprend qu’un homme est mort dans la collision et que son fils s’est fait amputer d’une jambe. Taiza est-il un affreux salopard ? Non : « Un avocat agit sans principe et sans idéologie », explique-t-il. Le portrait d’un défenseur très particulier, froid et intelligent, fin connaisseur des règles judiciaires et conscient de leurs failles, tacticien hors pair et hermétique aux notions de morale humaine. Intéressant et original. Je vais tâcher de suivre cette série.

    15/01/2024 à 18:24 2

  • Mauvais joueur

    Amélie Antoine

    8/10 Selma Comuzzi et sa camarade Anouk, douze ans, sont amies depuis très longtemps et elles partagent la même passion : l’urbex. Elles prennent pour cible un collège désaffecté mais Selma ne respecte pas l’une des règles absolues de l’exercice : ne jamais rapporter quoi que ce soit d’une expédition urbaine. Elle jette en effet son dévolu sur une petite bille qu’elle emporte dans sa poche et qui va causer bien des malheurs…

    Amélie Antoine revient dans la série Hanté de chez Casterman après le remarqué Maudite poupée sorti en 2021. L’écrivaine s’y montre une fois de plus très à son aise pour tisser des ambiances sombres et lourdes. L’angoisse se matérialise graduellement, avec de menus phénomènes inexpliqués, comme des cauchemars à répétition, un comportement étrange et haché de la part du père de Selma, le flipper de la cave qui semble doué d’une vie propre, etc. Les codes du roman fantastique pour la jeunesse sont habilement exploités, et l’ultime tiers vient apporter des éléments décisifs pour comprendre ce qu’est cette entité justicière revenue pour se venger des hommes. Amélie Antoine achève promptement cet ouvrage sur une touche inattendue, noire et crépusculaire, et d’une belle intelligence. On ne la remerciera d’ailleurs jamais assez de nous avoir épargné les facilités du genre et autres effets téléphonés : indéniablement la griffe des auteurs talentueux.

    Une boule qui rend maboul pour ce dernier tome d’une série plus que recommandable, aussi intéressante qu’agréablement anxiogène.

    15/01/2024 à 06:53 4

  • Précis de décomposition

    Sophian Cholet, Olivier Peru

    8/10 La marée (au propre comme au figuré) de zombies approche dangereusement. Sam se lance dans la fosse saturée de morts-vivants avant de basculer dans les égouts tout en pensant à sa pratique du yoga. On y apprend plus tard que la situation internationale n’est guère plus brillante que celles des Etats-Unis. Au programme : pas mal de baston à nouveau, un sniper et des rednecks, un accouchement singulier et mémorable, etc. Encore un très bon moment de lecture qui panache action, émotion et intelligence. Un délice dans le genre.

    14/01/2024 à 18:22 2

  • 1955

    Brian Churilla, Mike Mignola

    7/10 Oregon, Îles Marshall, Floride. Revoilà notre Hellboy sur la piste de diverses créatures et autres phénomènes paranormaux (démons, dinosaures, bestiole chimérique, combustion spontanée). De la belle ouvrage, purement récréative et distrayante : même si je ne suis pas spécialement fan du graphisme de Brian Churilla, voilà un très agréable quatrième tome de la série.

    13/01/2024 à 20:21 2

  • L'Affaire Alice Crimmins

    Anaïs Renevier

    9/10 14 juillet 1965, dans le Queens. Alice Crimmins amorce une journée banale lorsqu’elle se rend compte que ses deux enfants, Missy et Eddie Junior, ont disparu. On retrouve le cadavre de la gamine le jour-même et celui de son frère cinq jours plus tard. La mère devient vite la suspecte numéro un, et tout plaide en sa défaveur : belle, divorcée, libre, multipliant les incartades amoureuses, et un comportement assez ambivalent. Mais n’est-elle justement pas trop suspecte ?

    Avec cet ouvrage, Anaïs Renevier inaugure la collection True crime chez 10-18. On y découvre ainsi l’affaire Alice Crimmins qui, si elle a considérablement marqué les Etats-Unis, n’a eu que peu de répercussions de ce côté de l’Atlantique. Pourtant, elle a inspiré des auteurs majeurs comme Mary Higgins Clark pour La Maison du guet, Dorothy Uhnak avec La mort est un jeu d’enfants ou Emma Flint et La Face cachée de Ruth Malone. Avec beaucoup de minutie et se fondant sur un abondant travail préalable de documentation, l’auteure et reporter a rebâti, pas à pas, les diverses étapes de l’investigation, des premiers éléments aux déductions des enquêteurs, des caractéristiques des divers procès aux multiples autres pistes, en passant par les convictions intimes des protagonistes. Habituellement, ce genre de documentaires se contente d’aligner les faits avec un style plutôt plat, purement indicatif, mais ici, Anaïs Renevier se permet pour notre plus grand plaisir de nous gratifier d’agréables passages où l’aspect journalistique se mêle à la littérature. C’est également une belle radioscopie de la société américaine, traversée de tourments et de moments fondateurs, depuis l’avènement d’une forme de féminisme à l’emprise de la mafia, mais également le cas du meurtre de Kitty Genovese. En environ deux cents pages, l’écrivaine signe un ouvrage très solide et passionnant, et les pages défilent à toute allure. Et si cet opus s’achève sans avoir pu livrer tous les secrets de cette affaire – il aurait été difficile de faire autrement, dans la mesure où la réalité elle-même a conservé de nombreuses zones d’ombre, des pistes inexploitées par les forces de police et pourtant très crédibles viennent presque conclure ce récit qui se dévore comme un roman.

    Un excellent livre qui présente d’autant plus d’intérêt que cette histoire est assez méconnue en France. A la fois dense et concis, il va à l’essentiel tout en proposant une très intéressante lecture de l’Amérique, à la fois dévote, volontairement calomnieuse et dénonciatrice, et prête à accuser sur de simples a priori.

    12/01/2024 à 06:47 3

  • Genesis tome 3

    Kouji Mori

    5/10 Toujours surprenant de trouver en pleine préhistoire une femme de l’époque aussi soignée et belle, et tout aussi étonnant est le fait qu’elle ne soit pas surprise par les vêtements de Taiga, son langage ou son apparence physique. Et que dire du fait que notre jeune héros apprenne en quelques heures à presque comprendre ce que lui dit sa nouvelle camarade (« je n’ai compris qu’à moitié »). Du coup, avec toutes ces invraisemblances, le côté divertissant demeure mais cède face à tant d’énormités, et mon (petit) intérêt pour cette série se dilue.

    11/01/2024 à 18:49 2

  • La Route du lac

    Xavier Massé

    8/10 Blaches, un paisible village. Son lac, son art de vivre, son habitat authentique, ses habitants qui se connaissent tous. Et son bar où le samedi 21 avril 2018, on fête l’anniversaire d’un étudiant. Dès le lendemain, on se rend compte que ce petit paradis terrestre n’en est pas un : une morte, un blessé amnésique et un disparu. L’enquête, confiée aux gendarmes, va mettre en lumière de sordides histoires, mais elles ne sont rien à côté du mécanisme qui a broyé cette frêle communauté.

    Xavier Massé nous revient, toujours chez l’éditeur Taurnada, avec ce thriller de haute volée. L’histoire paraît de prime abord assez classique, voire simple : est-ce une soirée qui a dégénéré ? Un contentieux entre ces jeunes qui a viré au drame ? Un secret qu’un criminel a tâché de conserver ainsi ? L’auteur est allé bien plus loin que ces hypothèses : il a élaboré un récit dédaléen mais solide – et surtout crédible –, où chacun des protagonistes va jouer un rôle déterminant. Les personnages sont nombreux mais suffisamment caractérisés, et l’on retient surtout celui de Rémi, brave gars déficient, fan de course à pied et très attaché à la musique qu’il écoute presque en permanence, si ouvert aux autres qu’il passe son temps à proposer des free hugs à toutes les personnes qu’il croise. Le roman, presque choral, est une véritable réussite, avec une construction volontairement dispersée, accumulant les analepses, les reconstitutions d’événements antérieurs, et les accumulations de points de vue différents sur une même action pour faire jaillir une vue panoptique sur les événements. Indéniablement, Xavier Massé s’est surpassé dans le domaine, et si certains passages semblent toutefois un peu chargés ou complexes, l’ensemble n’en demeure pas moins un modèle du genre, proche des écrits de Patrick S. Vast. Une mise en lumière crue des faiblesses autant que des interactions humaines, où les individus peuvent rapidement être dépassés et broyés par la machine infernale qu’ils ont enclenchée, même involontairement. Oh, un détail : il est fort probable que vous ne mangerez jamais plus de maïs sans penser à l’un des rebondissements de ce livre.

    Un ouvrage particulièrement tendu et nerveux, à la fois concis et d’une rare densité.

    11/01/2024 à 06:55 5

  • Igai tome 1

    Tsukasa Saimura

    5/10 Akira et Kurumi sont lycéens et amis, et les morsures se mettent rapidement à tomber, la jeune fille étant la première proie. Fait étonnant : elle guérit avant de récidiver aussitôt. Si l’on met de côté cette originalité des zombies qui retrouvent leur esprit tous en même temps, ce manga accumule les éléments connus du genre (morsures qui infectent, panique, ostracisation des contaminés, etc.), bref, rien de très nouveau. Je vais continuer un peu cette série au graphisme sympathique en espérant que des originalités voire des aspérités surgiront dans ce récit pour le moment trop convenu.

    10/01/2024 à 19:34 1

  • Mexicana – Tome 2

    Mars, Matz, Gilles Mezzomo

    7/10 Un second contrat se profile pour Emmett – celui que devait honorer son fils Kyle – en devant exécuter un autre individu. « En gros, je vais au casse-pipe… », conclut-il à raison.
    Un récit toujours assez classique mais nerveux, au tempo très marqué, avec force fusillades, tandis que Kyle retrouve Marisa. Vraiment bon.

    09/01/2024 à 20:16 2

  • Celle qui pleurait sous l'eau

    Niko Tackian

    7/10 Une femme, Clara Delattre, est découverte au matin flottant dans une piscine municipale. Morte. Elle s’est ouvert les veines et a attendu l’exsanguination. Suicide. Le cas est presque réglé de fait, vu les évidences. Sauf que l’affaire est presque trop vite réglée aux yeux de Tomar Khan et son équipe, notamment Rhonda, sa partenaire et compagne. Une enquête qui va les mener vers un « meurtrier psychique » pour qui les femmes n’ont guère de valeur.
    Un roman à suspense sympathique. Dans les points positifs, la concision (281 pages dans la version poche), des chapitres nombreux (56) et courts qui impriment une belle cadence de lecture. Pas de réel temps mort, une écriture simple qui va à l’essentiel, et un sujet (les violences faites aux femmes, pas nécessairement physiques d’ailleurs) d’actualité, malheureusement, souvent traité avec des mots justes et emplis de tact. Je regrette que l’intrigue purement policière tourne trop vite : trop peu de suspects, de fausses pistes, et donc très peu de suspense, comme si cet aspect avait été négligé par l’écrivain, ce que vient souligner le côté très lapidaire de l’ouvrage. Et puis j’ai enfin trouvé quelques passages sans grand intérêt (la recherche de la came au dépôt, la scène de torture épicée du Tchétchène, l’histoire parallèle mettant en cause Tomar Khan) : des moments trop vite expédiés et venant se surajouter à un récit déjà pas bien épais, comme pour combler un nombre trop peu conséquent de pages. Mais au-delà de ces griefs, un livre qui est agréable à lire, qui permet de passer quelques (courtes) heures et qui remet en lumière un sujet malencontreusement brûlant.

    08/01/2024 à 20:35 4

  • La Loge de Vienne

    Augustin Popescu, France Richemond

    7/10 Un graphisme et des couleurs davantage travaillés pour ce troisième tome qui commence avec le ressuscité qui quitte le pentacle où il se trouvait. L’histoire est plutôt bien menée et le ton me semble globalement bien plus mature, plus dur même. Le coup des rituels ésotériques n’est pas nouveau mais cet opus s’avère bien plus convaincant que le précédent.

    05/01/2024 à 23:06 1

  • Un Secret hors de la tombe

    Emmanuel Herzet, Piotr Kowalski

    6/10 Ouest sauvage, 1910 : la cavale d’un homme dont le père a été battu à mort. De nos jours, Caseville, dans le Michigan : Ted Voss assiste à l’inhumation de son père. Dans la paperasse laissée par son défunt paternel, il découvre un document en lien avec la mystérieuse « Branche Lincoln ». Une succession de flashbacks et de scènes dans le monde, avec un début un peu bavard qui permet néanmoins, dans ce premier tome, de poser le décor, les personnages et l’histoire, avec une fusillade finale qui épice l’ensemble. Plutôt sympa à ce stade, je vais tâcher de continuer cette série.

    05/01/2024 à 23:04 1

  • La Bague du roi du saumon

    José Moselli

    6/10 John Strobbins promène son ennui dans les rues de San Francisco lorsqu’il finit par arriver devant la boutique du joaillier Josuah May. Le voleur y entre et finit par se faire présenter un bijou promis à M. Mac Boony, dit « le roi du saumon », d’une valeur de plus de trois millions de dollars. Et quand la précieuse bague s’évanouit, ni Mac Boony ni Strobbins n’avouent être les responsables de cette disparition…
    Une manipulation bien amenée, et doublée d’une autre mystification de la part de Strobbins. Une nouvelle certes simple mais plaisante et procurant un chouette moment de distraction.

    05/01/2024 à 23:04 1

  • Propergol sur le Capitole

    Christophe Arleston, Serge Carrère

    7/10 Les affaires de Léo Loden vont mal depuis six mois et les décollages des fusées Ariane ne marchent pas quand notre privé reçoit un appel : son nouveau client toulousain lui demande de faire cesser la relation de sa fille de seize ans avec un dealer, Marc Valmont.
    Une série toujours aussi amusante, et ce septième tome en confirme la qualité globale : humour, escalade d’immeuble, rapide incursion dans le CNES, courses-poursuites en voiture, en bateau et à moto, cavale sur la partie aérienne du métro, et une intrigue policière qui est loin d’être ridicule. Vraiment chouette.

    04/01/2024 à 23:36 2

  • Pizza aux pruneaux

    Christophe Arleston, Serge Carrère

    7/10 A la gare Saint-Charles de Marseille, Marlène, accompagnée de Léo, échappe de peu à une balle tirée par un tueur à gages. La juge italienne Paola Mangano sera gardée par Léo et son oncle mais la tâche ne sera pas aisée. Humour omniprésent, courses-poursuites, fusillades, collision avec un tramway, des clichés sur les Italiens gentiment exploités : un nouveau cocktail très agréable qui fait passer un bon moment de lecture.

    02/01/2024 à 08:20 2

  • Planète Dakoï

    Crisse

    5/10 Une histoire plutôt distractive qui a le mérite de me changer de mes lectures habituelles, mais je n’ai pas été particulièrement happé par le scénario, le graphisme ou l’univers global de cette série. Divertissement et dépaysement garantis, certes, mais pour répondre à la dernière question qui apparaît dans cette BD (« Et alors, où est le problème ? »), c’est juste que ce n’est pas trop mon genre ni ma pointure. Du coup, pas certain que je poursuive cette série.

    31/12/2023 à 23:59 2