El Marco Modérateur

3709 votes

  • La Vigie

    Thierry Jonquet

    9/10 Une nouvelle originale et très prenante, où la verve de Thierry Jonquet sert un scénario très fort. Les thèmes chers à l’auteur s’allient à merveille : ses égards pour la Première Guerre mondiale, son attachement aux gens normaux, les petits désordres de la vie quotidienne, les tragédies contemporaines, sans oublier une critique virulente de la société, sous un angle atypique et sans jamais se donner des ambitions de censeur. On retiendra notamment cette étrange et marquante gémellité des drames à près de quatre-vingts ans d’écart. Une réussite totale !

    12/02/2014 à 18:15

  • Sherlock Holmes et le chien des Baskerville

    Arthur Conan Doyle, Richard Unglik

    9/10 Tout le monde connaît la célèbre histoire du Chien des Baskerville d’Arthur Conan Doyle. Elle a été adaptée au cinéma, à la télévision, a inspiré nombre d’autres récits où plane encore la face angoissante de ce terrible molosse. Il fallait du cran et du panache pour se lancer dans une énième relecture de ce livre monumental. Richard Unglik a opté pour un angle d’attaque original : cet album où les Playmobil servent à illustrer l’histoire. C’est un ouvrage détonnant où l’on s’attarde autant à relire le texte qu’à observer avec attention ces tableaux magnifiquement mis en scène. Les éclairages léchés, le soin apporté aux décors, et même les expressions faciales de ces petits jouets constituent autant de petits enchantements, page après page. Comme l’enfant qu’il n’a jamais cessé d’être, le lecteur replonge aux origines de ses premiers jeux, retrouve son âme malicieuse et parcourt avec un entrain gamin ces feuilles délicieusement travaillées. C’est aussi l’occasion de redécouvrir le texte d’Arthur Conan Doyle puisque Richard Unglik a eu le bon goût d’en conserver l’essence sans le simplifier par pure facilité éditoriale.

    Il s’agit donc d’un album mémorable, s’adressant en priorité aux jeunes lecteurs, mais également aux adultes qui se délecteront de cette réinterprétation surprenante et mémorable. Et… en avant les histoires !

    12/02/2014 à 18:15

  • Le Cinquième est dément

    Jean-Marc Ligny

    6/10 Gabriel Lecouvreur vit un rêve : la restauration de son avion un Polikarpov, avance à grands pas quand son vieux copain Pedro lui offre une manivelle pour le train d’atterrissage. Mais Gabriel s’effondre du haut de ses illusions quand la manivelle lui est dérobée au sortir du bar. Après avoir poursuivi le voleur, il découvre une famille constituée de cinq individus étranges d’autant que les disparitions s’enchaînent du côté de leur caravane. S’il veut retrouver sa pièce d’aéronautique, le Poulpe comprend vite qu’il doit avant tout mettre un terme à ces kidnappings.

    Cent-quatre-vingt-neuvième enquête du Poulpe signée par Jean-Marc Ligny, cet ouvrage se concentre avant tout sur les personnages qu’il présente. Véritable famille Adams avec, entre autres, un sosie de Johnny Hallyday, un nain et une prostituée si charismatique, on comprend vite que l’intrigue ne constituera pas le point fort du livre. Les protagonistes sont sacrément croustillants, et l’on se régale de chacune des rencontres ou confrontations avec Gabriel, tant dans les dialogues que les situations. Néanmoins, l’enquête aurait mérité amplement d’être développée voire approfondie, et l’on ressort de cette lecture avec, certes, la satisfaction évidente d’avoir passé un agréable moment, mais on aurait apprécié un peu plus de nerf ou d’originalité dans les ressorts narratifs, d’autant que de nombreux passages, à défaut d’être téléphonés, n’en demeurent pas moins aisément prévisibles.

    Un Poulpe très honorable sortait donc en 2000, sans pour autant constituer un jalon de la série. Une lecture plaisante et divertissante, certes, mais qui ne marquera pas longtemps les esprits.

    12/02/2014 à 18:14 1

  • Le vieux canard et la mer

    Sokal

    8/10 Un dessin animé sort, mettant en scène Momo le Mérou, un délicieux petit mérou à pois. Aussitôt, le public prend la défense de cet animal, au point que, non loin des côtes africaines, l’île de Koudoulia risque de péricliter, elle qui fournissait au monde entier la chair de ce poisson. Quand l’épouse d’un nabab de l’immobilier du Belgambourg est enlevée par des pirates, Canardo est envoyé sur place, accompagné de son neveu. Et encore, les ennuis ne sont pas finis !

    Vingt-deuxième bande dessinée de la série consacrée à Canardo, cet opus ne déçoit pas, loin s’en faut. L’idée de départ, savoureuse, n’est que la première de tant d’autres. Au gré des saynètes, le lecteur bascule complètement dans l’univers de Sokal, où tous les personnages ont des visages d’animaux. Et c’est un régal burlesque de chaque instant : les pitreries de Marcel, qui va devenir le chantre de la lutte contre l’impérialisme, ses parents qui vont y voir un bon moyen de se faire de l’argent, le portrait acerbe de ce poisson qui ne correspond en rien à la vision édulcorée offerte par le dessin animé, les relations entre les États, les tirades finales de la Duchesse du Belgambourg, etc. Au-delà du saugrenu, passent de véritables messages, profonds mais dénués de toute pesanteur professorale, notamment à propos du racisme, du consumérisme et des relations géopolitiques.

    Voilà une bande dessinée détonante, aussi absurde en apparence que très sagace dans les idées qu’elle véhicule. Un exquis moment de lecture, où le rire côtoie la pertinence, à partir du moment où l’on réfléchit aux discours à peine déguisés de Sokal.

    12/02/2014 à 18:14

  • A pile ou face

    Samantha Bailly

    9/10 Emma a perdu son frère Maxime dans un accident de voiture. Plusieurs mois après le drame, la lycéenne reçoit un mail envoyé par le défunt grâce à un ingénieux système qui permet de délivrer des courriels à retardement. Maxime lui parle de la puissance du Yi King, un livre ancestral permettant de décrypter la réalité et savoir quelle voie emprunter en cas d’embarras. Emma découvre progressivement que Maxime travaillait pour Mantis, une étrange fondation. Et si cette dernière était responsable de sa mort ?

    Samantha Bailly signe ici un thriller de très haute volée pour les adolescents. Le style, mature et terriblement efficace, sait faire vivre en quelques mots un personnage, une attitude, une pensée, ce qui accroit la crédibilité de l’ouvrage. Sur le thème original du Livre des mutations, l’écrivaine a su bâtir une intrigue solide et prenante, originale et marquante, où les pièges, faux-semblants et rebondissements affluent. Fait remarquable, et assez rare pour être encensé : ces effets n’apparaissent jamais comme une surenchère, là où tant d’auteurs, à force de quérir la surprise ou de susciter l’étonnement chez le lecteur, finissent par se perdre en raisonnements dédaléens abscons et autres situations abracadabrantes. Et le récit, s’appuyant sur cette vraisemblance, ne fait que gagner en qualité, et ce jusque dans les ultimes pages, où les raisons profondes de l’enlèvement d’une jeune fille sont révélées.

    Dans cet univers clair-obscur, où les ténèbres le disputent à la clarté, Samantha Bailly a réalisé un roman d’une très grande classe, énergique et passionnant, aussi distractif que captivant par les questions qu’il impose au lecteur quant au libre arbitre et au destin. Une réussite totale !

    12/02/2014 à 18:13

  • Echec et mat

    Tom Clancy, David Michaels

    6/10 Force est de constater que cet opus est efficace, et que la plume de David Michaels sert parfaitement cette transposition sur papier d’un héros de jeu vidéo. Néanmoins, cette complaisance pour un personnage incassable, la répétitivité des épreuves et la certitude de trouver en chemin bon nombre de poncifs risquent de décevoir. Si Échec et mat n’est pas l’ouvrage qui révolutionne le genre, il n’en demeure pas moins intéressant, avec à la clef quelques heures d’une lecture purement divertissante et décomplexée.

    26/01/2014 à 12:20

  • Les Secrets de la forêt

    Gilbert Bordes

    4/10 Si ce roman déçoit par son manque de suspense, il est également assez morne quand il s’attarde sur les relations humaines et les paysages psychologiques. L’ouvrage se lit certes avec rapidité et aisance, mais sans jamais passionner ni surprendre.

    26/01/2014 à 12:16

  • Les Bêtes du gévaudan

    Hervé Korian

    8/10 Gabriel Lecouvreur, au lendemain d’une cuite d’anthologie, apprend qu’une jeune femme a été tuée dans le Gard. Comble du sordide, l’enfant qu’elle portait alors qu’elle se rendait à la maternité d’Alès, a disparu. Ni une ni deux, le Poulpe se rend sur place pour tirer ça au clair.

    Quatre-vingt-troisième enquête du Poulpe signée de la main d’Hervé Korian, cet opus se distingue par sa noirceur. Partant, comme à l’accoutumée, d’un simple fait divers, ce dernier se caractérise par son ignominie et l’abjection qu’elle suscite en Gabriel, le célèbre enquêteur libertaire, au point de le rendre encore plus amer quant à la société que d’habitude. Au gré de son investigation, Gabriel va se frotter à des individus qui constituent la lie humaine, si stupides qu’ils en deviennent dangereux, et capables des pires infamies et lâchetés pour couvrir leurs méfaits. Et c’est un Poulpe d’une rare aigreur que l’on découvre ici, puisque jamais indifférent au sort de ses compatriotes et constamment surpris par l’étendue des obscénités dont se rendent coupables ses congénères. Heureusement, pour contrebalancer cette cruauté probablement pas si fictionnelle que cela, Gabriel va croiser la route d’un compagnon passionné de littérature ainsi que d’une femme méprisée par son époux et avec laquelle il va se régaler de joutes à fortes teneur érotique sans jamais passer à l’acte.

    Ce roman d’Hervé Korian se spécifie donc par sa férocité et sa cruauté. Une enquête d’autant plus marquante que les journaux sont constamment émaillés de ce genre de faits divers.

    26/01/2014 à 12:13 2

  • Piège de miel

    Sokal

    6/10 La mission de Canardo : piéger le ministre Burt Boverpick. Son arme : Betty, une prostituée. Filmer leurs ébats sera un moyen parfait de faire tomber l’homme. Mais une subite tempête de neige va compliquer la donne…

    Vingt-et-unième ouvrage de la série de bandes dessinées de Sokal consacrée à Canardo, ce Piège de miel réunit les éléments qui caractérisent cette saga. Le plus frappant est évidemment d’user de personnages ayant des têtes d’animaux. Au-delà de cette astuce graphique, le ton est toujours le même : cocasse. Les dialogues font mouche, lorgnant parfois du côté de Michel Audiard, avec de nombreuses trouvailles en la matière, et des réparties désopilantes (les métaphores piscicoles en guise de dialogues codés sont excellentes). Cet humour s’adjoint également d’une touche d’érotisme qui côtoie par moments le graveleux, réservant donc ce type d’ouvrages aux amateurs du genre. Canardo est parfait en antihéros, fumeur et buveur invétéré, certes débonnaire, mais dont les dernières planches prouvent aussi l’humanité sous-jacente. L’histoire est intéressante, s’appuyant, à mot couvert, sur les risques de scission de la Belgique et les heurts entre communautés. La galerie de personnages, notamment les De La Sapinière, bourgeois à la fois coincés et sacrément dévergondés, offre de bons moments de rigolade, et l’on suit l’intrigue jusqu’au bout, même si cette dernière n’offre pas non plus des instants exceptionnels, car au final assez classique.

    Voilà une bande dessinée assurément délassante, usant d’un second degré salvateur. Si l’histoire n’est pas forcément très originale ni son traitement palpitant, elle permet néanmoins de passer un bon moment d’une lecture satirique et distrayante, que vient entacher le nombre élevé de fautes qui émaillent les dessins de Sokal.

    26/01/2014 à 12:06

  • J'irai faire kafka sur vos tombes

    Michel Chevron

    8/10 Pour pouvoir faire avancer les réparations sur son Polikarpov, l’avion qu’il n’a de cesse de vouloir faire fonctionner à nouveau, Gabriel Lecouvreur accepte de donner un coup de main à un membre de la famille de Vlad, le cuisinier du bistrot qu’il fréquente avec assiduité. Sur place, à Sainte-Croix-des-Eaux, la population locale est scindée en deux : les individus normaux et les Kafkas, des êtres étranges qui ne vivent que la nuit, sont séparés des honnêtes gens par une muraille, et qui sont constamment harcelés par la milice locale. Parce que la situation lui semble déséquilibrée, Gabriel décide d’apporter un peu d’anarchie à ce système.

    Trente-cinquième opus de la série dédiée au Poulpe et écrit par Michel Chevron, l’ambiance tranche radicalement avec l’esprit originel de cette saga, puisque l’on bascule immédiatement dans un univers aux forts accents fantastiques. Il pouvait paraître hasardeux, voire bancal, de placer cet épisode en dehors de l’esprit fixé par Jean-Bernard Pouy, le père littéraire de Gabriel. Pourtant, le résultat est jubilatoire. Gabriel est toujours plein de verve, prompt à défendre les opprimés et rétablir un peu de justice dans un monde qui en manque cruellement. L’humour est présent, l’action également, et l’on se régale à de multiples reprises des scènes d’action. L’intrigue, au-delà du genre littéraire choisi et assumé par Michel Chevron, finit par coller à l’âme de la série, avec cette lutte aux côtés des Kafkas comme parabole à la nécessaire ingérence auprès des minorités opprimées. Et le final achève de rendre l’ouvrage efficace, avec quelques scènes d’une rare émotion.

    À l’instar de certains ouvrages comme Certains l'aiment clos ou 2020, l'odyssée de la poisse, cet épisode du Poulpe démontre la souplesse de la série dès lors qu’elle est servie par une plume habile et un scénario intéressant. Un livre définitivement atypique, salutaire bouffée d’air frais au sein de quelques enquêtes parfois trop convenues ou disciplinées.

    15/01/2014 à 13:49 2

  • Tu vas payer

    Agnès Laroche

    8/10 Un bien bon roman policier, aussi prenant qu’instructif, où les pages sont émaillées de reproductions d’affiches et de documents de l’époque.

    15/01/2014 à 13:48

  • Chambre noire

    R. L. Stine

    2/10 Pour moi, le cas d’école du thriller raté. Aucun suspense, des accroches en fin de chapitres qui s’écroulent dès la première ligne de la section suivante, des personnages stéréotypés que ça en devient risible, et un total manque de profondeur dans la psychologie. Un échec total à mon goût.

    15/01/2014 à 13:47

  • La Maison des Miroirs

    John Connolly

    8/10 Une très agréable nouvelle, représentative de l’œuvre de John Connolly, tant au niveau de l’écriture (même si la concision du livre fait que l’auteur se répand moins en descriptions) qu’au niveau de l’histoire (policier teinté de fantastique). Des personnages marquants pour un récit qui l’est tout autant. Une porte d’entrée possible pour celles et ceux qui hésiteraient encore à se jeter dans la bibliographie de l’écrivain.

    15/01/2014 à 13:47 2

  • J'ai jeté mon portable

    Serge Quadruppani

    7/10 Un roman peu conventionnel, dans le scénario comme dans la narration, ou la fuite d’un adolescent suite au visionnage de photographies choquantes sur un téléphone portable. Robin, dans sa fuite éperdue, croisera des personnages forts, comme un SDF roublard, une vieille dame au passé agité, un autre ado au grand cœur. La langue de l’auteur est très mature, et cette pérégrination se lit avec un immense plaisir, jusqu’au dénouement, et la révélation de la nature des fameux clichés. Un bémol très personnel : j’ai trouvé certains passages avec Marianne, la personne âgée, trop longs

    15/01/2014 à 13:46

  • Concerto en lingots d'os

    Claude Vasseur

    7/10 Durant la terrible canicule de 2003, les corps des vieillards s’accumulent dans les morgues. Luc Mandoline est appelé en renfort pour embaumer des dépouilles. Quand un des cadavres présente des traces évidentes de sévices, il interpelle les autorités. Et quand le légiste est assassiné et qu’un homme taillé comme une bête de foire agresse Luc, il n’en faut pas plus pour mettre celui que l’on surnomme l’Embaumeur sur les dents.

    Troisième opus de la série consacrée à l’Embaumeur, cet ouvrage est signé par Claude Vasseur, à qui l’on doit Balthazar Weppes et Jeu de massacre au château, avec une préface de Jean-Luc Bizien. Le ton est immédiatement reconnaissable, et caractéristique : l’humour y est roi. Parfois désenchanté, très souvent paillard, il éclate à presque chaque page, dans les dialogues comme dans les situations, et permet de passer un excellent moment de relâche. L’intrigue, quoique classique, n’en demeure pas moins bien tissée, et c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on se laisse prendre par ce récit échevelé, peuplé de personnages extravagants et d’ennemis sacrément retors. Secondé par son vieux copain Sullivan, Luc Mandoline, à la manière de Gabriel Lecouvreur dans les enquêtes du Poulpe, est un personnage hautement sympathique et que l’on suit avec entrain. C’est même avec un plaisir gamin qu’on le voit se frotter à des individus peu recommandables et se retrouver au centre de situations rocambolesques, comme lorsqu’il déboule au beau milieu d’une clique de patriarches aux mœurs débridées.

    Sans révolutionner le genre, ce roman de Claude Vasseur constitue un très agréable moment de détente, tout en donnant envie de lire d’autres livres de la série.

    15/01/2014 à 13:45

  • Miss Lily-Ann

    Lucienne Cluytens

    6/10 Miss Lily-Ann est une entreprise textile siégeant à Roubaix. Si son aura, ainsi que celle de sa directrice, Liliane, ainsi que son originalité ne sont pas en cause, les soucis financiers s’accumulent, au point que la société pourrait être reprise par des Japonais. Mais ni les actionnaires ni les ouvriers ne sont prêts à ce sacrifice. Une des membres de la famille Barré, détentrice de la société, est assassinée chez elle. Crime crapuleux ? Le policier Flahaut enquête…

    Après plusieurs polars chez Liv’Éditions et Ravet-Anceau, Lucienne Cluytens poursuit son périple chez Krakoen. On retrouve son sympathique enquêteur Flahaut, toujours aussi pugnace et en conflit avec sa hiérarchie. De même, les autres policiers sont attachants, formant un cénacle de limiers pour lequel il est difficile de ne pas éprouver de la sympathie. Au même titre, les rapports entre les ouvriers sont bien décrits, et l’ambiance de grève correctement retranscrite. On en regrette d’autant plus certaines facilités dans leurs rapports ainsi qu’au niveau des descriptions psychologiques, certaines scènes confinant parfois à l’accumulation de stéréotypes.
    L’intrigue est honnêtement bâtie et menée, et Lucienne Cluytens trouve quelques bonnes idées, notamment à propos d’une double identité. Cependant, là où la première de couverture évoque « Des yakusas à Roubaix ? », l’histoire escamote bien vite cette possibilité et ne la laisse jamais vraiment réapparaître. Il y avait pourtant là une belle promesse policière dont on pouvait, a priori, se régaler : choc des cultures, originalité du sujet, décalage entre le monde nordiste et celui de ces mafieux. Malheureusement, elle n’en reste qu’au stade maigrelet de concept, vaguement évoqué et jamais traité, au point que le lecteur achève le roman en se demandant si cette accroche n’était pas, au mieux, une éventualité scénaristique, au pire, un pur mensonge éditorial.

    Voici un livre sympathique, à l’intrigue correcte et à l’écriture attachante. Néanmoins, le manque partiel de densité dans l’écriture ainsi qu’un certain conformisme de l’intrigue l’empêchent de marquer durablement les esprits.

    15/01/2014 à 13:45

  • Rouge total

    Jean Van Hamme, William Vance

    7/10 On retrouve le ton des premiers ouvrages, avec le suspense et l’action. Même si la série se poursuit, ce sixième opus clôt un épisode important de la saga, de manière franche et bien menée, même si je reste réservé quant aux histoires de complots.

    15/01/2014 à 13:44 2

  • Spads

    Jean Van Hamme, William Vance

    5/10 Si les révélations pleuvent et le style dynamique demeure, je suis dubitatif quant à certains secrets dévoilés, notamment les rapports entre XIII, la femme, les liens de parenté, etc. Tout ça me semble excessivement tiré par les cheveux.

    15/01/2014 à 13:43 1

  • Toutes les larmes de l'enfer

    Jean Van Hamme, William Vance

    6/10 Une histoire classique de prison et d’évasion(s). Le suspense persiste, et malgré quelques ficelles épaisses comme des jambons, on se laisse volontiers embarquer, comme dans un film hollywoodien.

    15/01/2014 à 13:43 1

  • Là où va l'Indien...

    Jean Van Hamme, William Vance

    6/10 Un tome dans l’esprit de la série, où l’on en apprend un peu plus sur XIII. Le trait demeure daté (il est trentenaire), et, à défaut d’être original, l'ensemble n’en reste pas moins prenant.

    15/01/2014 à 13:42