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De l'arsenic pour le goûter
8/10 La jeune Daisy s’apprête à fêter son anniversaire au milieu des membres de sa famille et de ses amis quand un invité pénètre dans la maison de Fallingford. Ce dénommé Curtis, visiblement antiquaire et venu estimer le mobilier du château, ne soulève guère l’enthousiasme des hôtes, et ce n’est d’ailleurs qu’un euphémisme : tout le monde, à part la mère de Daisy, semble nourrir de l’animosité contre l’opportun. Et quand ce dernier s’effondre après un thé réhaussé d’une note d’arsenic, les suspects ne manquent guère. Un huis clos tendu s’amorce alors, d’autant qu’une pluie épouvantable s’est abattue à l’extérieur de la maison.
Après Un Coupable presque parfait, Robin Stevens revient avec cette nouvelle enquête des misses Wells et Wong. L’occasion de retrouver l’ambiance so british, déjà développée dans le premier tome. A la manière d’une Agatha Christie ayant développé une histoire pour des lecteurs adolescents, l’écrivaine tisse une histoire solide et prenante, du début à la fin, avec son inévitable et intéressant chapelet de potentiels criminels, parmi lesquels les propres membres de sa famille. Même si Daisy demeure assez rogue – un défaut lié à son indéniable intelligence, elle en vient à douter de l’innocence des siens, au point que même son père et sa maman – surprise en train d’embrasser fugacement le sieur Curtis – en viennent à devenir des personnages troubles à ses yeux. L’humour de Robin Stevens est salvateur, et c’est un petit régal de la voir, par exemple, menacer de tortures médiévales les deux camarades qui vont les aider, elle et Hazel, à dénouer cette intrigue.
Un polar astucieux et pétillant, aussi réussi que le premier opus, qui plaira à n’en pas douter tant aux jeunes lecteurs qu’aux moins jeunes.29/08/2017 à 19:50 2
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Le Camp
7/10 Un homme rabougri, pâle et sans âge parvient à s’évader d’un souterrain, un carcan vissé au cou. C’est son corps que des chasseurs retrouvent le lendemain. Six ans plus tard, Marie rejoint le village de La Draille pour aider une amie, Flora, à emménager. Cyril, le compagnon de Marie, est déjà sur place. Enfin, il est censé être là. Au même titre que les habitants du lieu-dit. Car lorsque la jeune femme arrive, les lieux sont déserts. Comme si une force avait aspiré tous les êtres humains.
Pour son troisième roman, Christophe Nicolas scinde son histoire en trois moments :Aller, Retour et Combat. La première saisit par les arcanes qui s’y déploient. Un peu moins de vingt personnes enfermées dans un cube, sans possibilité de sortie, pour des raisons énigmatiques. Le huis clos, la paranoïa, et le légitime cortège de questions : qui est responsable de cet enlèvement ? Pourquoi ? Et pourquoi eux ? Une ambiance très bien rendue, avec des mots simples et efficaces, faisant lentement monter la tension. La partie suivante est encore plus étrange, désarçonnant le lecteur, et jouant habilement sur les codes du genre. Le reste du récit est peut-être un peu plus consensuel, car il utilise beaucoup de recettes déjà éprouvées au cinéma et dans certaines séries, mais c’est également l’un des points forts du roman : tout en créant une autre étape dans le récit, Christophe Nicolas parvient à fusionner les divers moments du roman et apporte les réponses tant attendues. Sans rien en dévoiler, les fans du complotisme et de la série X-Files seront aux anges. Il faut reconnaître que l’auteur fait assez fort : le grand amour entre Marie et Cyril, second fil rouge au-delà de l’intrigue fantastique du livre, est très bien écrit, et certaines scènes – le carnage provoqué par les militaires, ou encore ce que voit et comprend le gendarme Francis dans ce souterrain – marqueront durablement les esprits.
Un roman réussi et prenant, dans l’ère du temps, et qui plaira sans mal à un large public, de la première à la dernière page.29/08/2017 à 19:45 8
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Cheval rouge
9/10 Rex Heller a été un comédien adulé dans la série Cheval rouge. Il y interprétait un cow-boy revenu d’entre les morts, doté de pouvoirs surnaturels, et montant un destrier également doué de facultés incroyables. Mais le temps a tourné : désormais paraplégique, richissime, il a monté dans le Texas un parc d’attraction, « Rodeoman City », où les visiteurs peuvent s’immerger dans l’Ouest sauvage des westerns d’antan. Un lieu où les règles sont strictes, et où nul ne peut désormais vivre, comme n’importe quel Américain, dans le vingt-et-unième siècle. Un endroit où Heller règne en dictateur, quoi que ses nombreux employés bénéficient d’une large prise en charge financière et humaine. Mais Heller a déjà l’esprit ailleurs : il a très envie de faire de Mia, sa fille, l’héritière de son parc. Au risque de déclencher une tempête de colères et de plomb.
Quelqu’un ignorerait-il encore qui est Serge Brussolo ? L’auteur si prolifique, ayant arpenté tant de territoires littéraires, et qui parvient, à soixante-six ans, à donner encore d’amples leçons aux jeunes écrivains et des surprises à son lectorat ? Non. Alors ne perdons pas de temps et venons-en à cet ouvrage. Un roman extraordinaire, comme tant d’autres de l’auteur, et qui, intéressant paradoxe, nous emmène sur les chemins habituellement pratiqués par son génial créateur tout en surprenant. On reconnaît immédiatement cette patte narrative, et ce goût prononcé pour les scènes si visuelles et marquantes. Le premier chapitre, où Heller procède à des explosions de taureaux lancés à vive allure sur son trône roulant, détruisant ces monstres de force au risque de perdre la vie, est un régal de démesure et d’inventivité. Et le reste de l’opus est du même acabit. Il bouillonne d’idées extravagantes, de saynètes démentes, et de personnages croustillants. Rex Heller, bien sûr, en ancien roi du petit écran, devenu handicapé. Mais aussi Mia – ressemblant beaucoup, physiquement et psychologiquement – aux autres héroïnes de Serge Brussolo, ayant vécu sans connaître son géniteur, et aux prises dans sa jeunesse avec une tante dévote jusqu’à la folie. La mère de Mia, Zelda Marlowe, vedette de cinéma dévorée par les excès. Jonah, le compagnon de Mia, également star éphémère. Et tous ces anciens acteurs qui peuplent Rodeoman City, victimes d’un succès trop fugace et les a laissés effondrés après que les projecteurs se sont éteints, tels de modernes Icare ayant trop approché la gloire, au point de s’en brûler les ailes. Au passage, une peinture au vitriol du milieu cinématographique, à la fois fine et lucide du milieu cinématographique. Et il y a ce lieu, le parc d’attraction, que l’on se plaît à parcourir, imaginé et décrit avec maestria par Serge Brussolo, et qui fourmille de références au monde du far west et de la culture américaine, comme autant de clins d’œil. Une jubilation totale. Dans un précédent roman, Tambours de guerre, l’écrivain s’essoufflait un peu sur la fin du récit, avec une histoire qui s’effilochait, même si ce livre n’en demeurait pas moins remarquable. Ici aussi, le dernier tiers part dans une direction imprévue… et nous ravit. Ah, ce Don Mercurio… Impossible d’en dire plus sans rien dévoiler, mais ce passeur, chirurgien esthétique, complète habilement l’histoire en la majorant d’un épisode inattendu.
Parfois, on rêve d’amnésie. Oublier tout ce que Serge Brussolo a pu écrire, pour la pure jouissance de pouvoir tout relire avec des yeux renouvelés. Mais, à la réflexion, cette idée serait fort inutile : dans le cas de ce Cheval rouge comme de tant d’autres productions du grand homme, elle nous priverait d’une chevauchée toute personnelle avec les protagonistes, intrigues et décors qu’il aura plantés pour nous. Car, même une fois le roman achevé et les lumières éteintes, il reste encore en nous des images et des émotions presque indélébiles, délivrées par des maniaques, des psychopathes, des tueurs en série, des extraterrestres, mais également des cow-boys inoubliables.29/08/2017 à 19:44 4
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La Malédiction de la momie
8/10 Une histoire très prenante, avec cette histoire de momie, même si, pour une fois, les phénomènes inexpliqués sont beaucoup moins présents dans le récit que dans d’autres « Chair de poule ». Un ton bien plus rude que ne l’emploiera R. L. Stine dans ses futurs ouvrages (celui-ci date de 1993), pour un bouquin fort réussi et prenant du début à la fin.
29/08/2017 à 17:24 1
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Vendredi 13
6/10 … ou les malheurs d’Al Hart, qui se retrouve bien malgré lui aux prises avec une poignée de gangsters préparant un mauvais coup. J’y ai retrouvé une patte bien noire comme je les aime, avec des personnages croqués en quelques traits, et une intrigue sympathique, avec un huis clos plutôt prenant. Des relations troubles entre Hart et Frieda et Myrna, la gouvernance de la meute assurée par Charley, le véritable passé d’Al et de son frère assassiné de ses mains, les tensions croissantes dans le groupe (pour l’appât du gain, le mélo ou parce que l’on a découpé le cadavre de l’un d’entre eux afin de minimiser les risques…), autant d’éléments qui m’ont bien plu. Mais je ne sais pas trop pourquoi, je ne suis jamais vraiment rentré dans l’histoire, ou plus exactement, j’ai eu beaucoup de mal avec le texte. Un souci avec une traduction trop plate ? Une écriture originelle trop « simple » dans ses descriptions ? Un récit qui se veut crédible, naturaliste et qui réduit le style à une expression trop primitive voire sommaire ? A mes humbles yeux, un récit noir satisfaisant, mais qui a manqué d’une étincelle littéraire dans son traitement.
29/08/2017 à 17:22 5
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Real Account tome 3
8/10 Toujours du souffle, du vitriol et du sang. Cette fois-ci, on suit les péripéties de Yuma, le frère prétendu mort d’Ataru, lui aussi aspiré par le réseau social Real Account. Il va devoir lutter, au milieu de tant d’autres, contre des épreuves perverses, à base de délations, exhumations de messages effacés, etc. De jolies trouvailles scénaristiques (le coup du troisième buzzer dissimulé) pour un opus électrisant et une série définitivement addictive.
29/08/2017 à 17:20
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Le Dernier des maîtres
8/10 Je découvre un peu l’univers de Philip K. Dick, au-delà des nombreuses adaptations cinématographiques, et ce recueil de nouvelles me donne envie de poursuivre la lecture de sa bibliographie. On y trouve vraiment de tout : une révolte de jouets ; John Cupertino, persuadé d’avoir déjà tué sa femme ; des robots, les « Plombés », qui mettent tout en jeu pour protéger les humains suite à un conflit et faire en sorte que leur race ne s’éteigne pas en un vain conflit ; une très habile – et très courte – histoire autour d’êtres étranges, les « Rampeurs », qui bouleversent les codes au travers de thèmes comme les mutations génétiques et l’eugénisme, avec une stupéfiante phrase finale ; un flipper destiné à tuer son joueur ; etc. Une écriture qui ne m’a pas spécialement chamboulé (rien de mirifique pour ce qui est du vocabulaire, des tournures de phrases, bref, ce qui a trait à la forme littéraire), mais de véritables mondes étranges, brillamment imaginés et mis en scène, baignant dans la paranoïa (la Guerre froide bat son plein au moment où étaient écrites ces fictions), et touchant du doigt d’une manière magistrale et très originale ce qu’est l’humanité, la réalité, la mémoire, les diverses formes de vie. Un régal !
29/08/2017 à 17:20 4
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L'École hantée
8/10 Comme le dit très justement mamboo, le titre n’est vraiment pas judicieux. En revanche, j’ai trouvé l’intrigue vraiment originale, avec cette histoire passionnante d’adolescents disparus dans les années 1940, cet univers parallèle que l’on n’atteint que grâce à un ascenseur horizontal, cette idée lumineuse autour des couleurs et de l’identité de la personne ayant réussi à regagner le monde normal. L’ultime étincelle, dans le dernier chapitre, avec l’arrivée subite de ce monsieur Caméléon, est à mes yeux remarquable. Un ouvrage qui ne plaira probablement pas à tous les fans de R. L. Stine dans la mesure où il tranche vraiment avec le reste de sa bibliographie, mais qui constitue selon moi un temps fort en plus d’une habile digression littéraire à elle seule.
29/08/2017 à 17:19 1
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Peace Maker tome 1
8/10 Un ouvrage qui mélange habilement les univers du manga japonais et du western. Des références nombreuses et intelligentes à quelques films du genre, et un travail original et intéressant quant aux duels, plus particulièrement concernant les techniques de tir (le « twist draw », le « fanning », le « spot burst shot », ou encore le « get off three shot »). Une ambiance et des dessins qui s’épousent intelligemment, et des personnages intéressants, depuis les sympathiques qui entourent Hope Emerson, mais aussi les membres des Crimson Executers, comme Heckel et sa Gatling, ou encore l’apparition de cet énigmatique Ian Wendys dans la dernière page. Aficionados de combats aux six coups dans les plaines du Far West et de westerns, faites-vous plaisir, et ruez-vous sur cette série. Pour ma part, j’essaierai avec plaisir d’être au rendez-vous des autres opus !
29/08/2017 à 17:18
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Le Pianiste sans visage
7/10 Un bien joli texte, où les divers événements se succèdent avec plaisir. La découverte de la musique classique par Jeanne (les quelques pages relatant le concert sont magnifiques), ses relations avec sa belle-mère Mutti et sa grand-mère Oma (toutes deux d’origine allemande), le fait que l’adolescente ait perdu sans vraiment le connaître son père qui se révèle être non seulement preneur de son mais également compositeur), son amitié puis son amour naissant avec Pierre, l’admiration pour ce jeune prodige du piano qui apparaît sur scène sans rien laisser voir de son visage… A la fois une courte fresque familiale, une ode à la musique classique, un roman d’amour, et, même si cela se laisse aisément deviner, une synthèse de tous ces éléments quand est attestée l’identité du mystérieux instrumentiste. Je tâcherai d’être au rendez-vous du roman constituant la suite de celui-ci, « La Fille de 3ème B ».
29/08/2017 à 17:17 2
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Le Fauteuil hanté
7/10 Un bon petit polar, qui a tout de même plus d’un siècle. Une histoire assez farfelue, menée avec beaucoup d’entrain par Gaston Leroux, avec des académiciens aux atermoiements risibles et prêts à croire en des phénomènes magiques (belle ombre maléfique que celle de Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de La Nox, mage autoproclamé), et un commerçant en antiquités, Gaspard Lalouette, prêt à remplir de son séant ce maudit quarantième fauteuil qui a porté malheur à ses précédents prétendants, alors qu’il ne sait même pas lire. De l’humour, de l’ironie, mais aussi, même si l’intrigue ne débroussaille pas bien loin, des pistes intéressantes, notamment dans la résolution de l’anathème, alors que ce roman date, comme je le disais, de 1909.
29/08/2017 à 17:16 1
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Sprite tome 1
5/10 Un manga qui ne m’a pas plus transporté que ça. Des idées intéressantes, certes, avec cette eau noire qui submerge la ville et transforme les gens qu’elle touche, mais un peu trop de questions en suspens, comme cette idée de temps dévoyé, d’éclairs liés aux forces extraterrestres, ces gamins âgés de plus de huit siècles. Beaucoup trop ésotérique pour moi. Et l’ambiance manque cruellement à mes yeux de scènes anxiogènes et d’originalité pour me convaincre totalement. Si l’occasion se présente, je tenterai l’aventure d’autres tomes, mais à la lecture de ce premier opus, cela ne constitue pas une de mes priorités de lectures.
29/08/2017 à 17:15
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Terreur terminus
7/10 Un jour de grève à la gare de Lille-Flandres. Quelques passagers un peu paumés grimpent dans un TGV, parfois au hasard, trop heureux de pouvoir quitter les lieux, ou pour d’autres raisons. Sans savoir que l’horreur sera au rendez-vous.
Chris Anthem : voilà un sacré nom pour un pseudonyme, non ? La fleur traditionnelle des cimetières. Un choix de sobriquet pour cet écrivain de l’ombre qui s’illustre parfaitement lorsque l’on lit cet opus. Largement inspiré du cinéma d’épouvante, on y retrouve tous les codes inhérents au genre : les personnages variés, plongés dans un univers fantastique et anxiogène, se débattant pour leur survie, au gré de péripéties toutes plus atroces les unes que les autres. Hallucinations morbides, scènes de grande tension, tortures endiablées et scènes bien gores, il n’y a qu’à demander le programme. Le cinéphile averti reconnaîtra sans mal des références à des films comme Le Blob, la série desSaw, ou encore quelques clins d’œil appuyés à Alien. En cela, Chris Anthem ne réinvente rien, et ce n’est d’ailleurs probablement pas son but : il propose ici un pur ouvrage de gare, dans son acception première, à savoir un ouvrage idéal pour se divertir, trembler, voire être secoué, de la première à la dernière page, et qui passe dans un mixeur zélé et averti tout ce qu’il a dû visionner de sa vidéothèque personnelle. Une véritable pépite pour les amateurs, et qui, en outre, ne verront jamais plus un train de la même manière.08/08/2017 à 23:52 2
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Menace à Arras
7/10 Mathéo, collégien, est assurément un gamin intelligent, sensible au sacrifice des soldats lors de la Première Guerre mondiale. Quelle n’est pas sa surprise lorsque son papy André disparaît subitement, prétextant un voyage en Australie ? Se doutant qu’il y a là anguille sous roche, avec l’aide de la belle et habile Olivia et son petit frère Antoine, il va tenter de dénouer cette énigme, jusqu’à approcher un secret datant de la Der des Ders.
Cet ouvrage jeunesse signé Gaylord Kemp séduit du début à la fin. Sur un ton alerte, avec une belle économie de moyens – langage simple et efficace, et guère plus de quatre-vingt-dix pages, il nous fait également découvrir ce trio improvisé de limiers, unis sous la bannière de « Section Orion ». Le mystère gagne rapidement le récit, et l’on se plaît à vouloir rapidement comprendre le pourquoi du comment. Les personnages, laconiquement dépeints, n’en sont pas moins sympathiques et attachants, au point que l’on a véritablement envie de les recroiser dans d’autres enquêtes. Le suspense est habilement érigé et maintenu, jusqu’à ce que le secret soit levé. A cet égard, même si la fin paraît un peu brutale et que l’on aurait eu peut-être envie d’en savoir un peu plus sur ce qu’avait découvert le soldat Dexter Ward – son origine, sa mise en œuvre, comment il a été décelé, on doit louer l’auteur pour l’originalité de la nature de cette énigme qui sort des sentiers battus.
Un bon petit polar, enjoué et atypique, si charmant que l’on ne peut que souhaiter retrouver Gaylord Kemp et son agréable gang de détectives amateurs, ou alors carrément sous d’autres latitudes littéraires.08/08/2017 à 23:49 1
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Carton rouge ou Mort subite
Philippe Barbeau, Roger Judenne
7/10 Une sympathique histoire, où se mêlent chantage, corruption du monde footballistique, et histoires de familles. Un rythme trépidant, une (double) plume efficace, et des pages qui défilent allègrement. Peut-être rien de bien nouveau sous le soleil de la littérature policière pour les jeunes, mais il m’a été très agréable d’y flâner, moins pour un coup de soleil que pour un léger et plaisant rosissement.
08/08/2017 à 09:02 1
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Mémoire à vif d'un Poilu de quinze ans
8/10 A mes yeux, alors qu’il porte sur le même sujet et a été écrit par le même auteur, ce roman est bien meilleur que « Il s’appelait… le soldat inconnu ». Un sujet toujours aussi fort, traité avec, à la fois, la rudesse liée au thème et une certaine rondeur pour mieux parler au lectorat. Beaucoup d’émotions pour Maximilien qui connaîtra l’engouement pour le journalisme, l’engagement, la vie dans les tranchées, sous les balles et les obus, jusqu’au final, avec aussi une belle histoire d’amitié avec Gaston. De bien belles pages de la littérature jeunesse, pour ne jamais oublier.
08/08/2017 à 09:02 2
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J'irai cracher sur vos tombes
9/10 Honte à moi, je n’avais jamais lu ce classique de la littérature, et pas seulement noire, et voilà que je viens de corriger cette lacune. Un très grand moment, j’ai été vraiment fauché. Par le style, d’une simplicité létale, où les mots, quoique spontanés et décharnés, n’en sont pas moins d’une rare puissance. Il y est tout de même question de sexe, de pédophilie, de sodomie, et autres joyeusetés qui condamnèrent le livre à sa sortie. J’ai également beaucoup apprécié l’histoire, sur fond de vengeance, de racisme et de vitriol jeté à la tronche des bonnes mœurs américaines. Je garderai longtemps en mémoire le plan de Lee Anderson pour mener à bien ses représailles, ses relations ambiguës avec les adolescents et jeunes adultes locaux, ses ballets avec les frangines Jean et Lou, et ce final, en deux étapes, comme la double détonation d’un fusil de chasse, avec ces simples quelques lignes pour achever un ouvrage surpuissant. Un sacré coup de masse, en ce qui me concerne. Je serai assurément au rendez-vous d’autres livres de Boris Vian.
08/08/2017 à 09:01 4
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La Maison des morts
8/10 Comme d’habitude chez R. L. Stine, une histoire bien construite, avec de bons moments de suspense et d’angoisse à la clef. Un ton bien plus âpre et « mature » qu’à l’accoutumée, pour cet opus qui sera l’un de mes préférés.
08/08/2017 à 09:00 1
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Aveugle, que veux-tu ?
6/10 Un bon petit polar bien noir, qui m’a littéralement pris par la main pour m’accompagner du début à la fin du récit. Je me suis laissé prendre par cette étrange – et assez peu plausible, reconnaissons-le – histoire d’amitié entre Robert Nolan, ancien comptable et homme de main de Goldman, un mafieux, et Michel Cotin, gamin un peu délaissé par sa famille opulente. Un roman court, qui va à l’essentiel, à l’image du vocabulaire employé et des tournures en général, assez simples. Un règlement de comptes en milieu varois, où le gosse se montra sacrément utile à Nolan, notamment pour lui prêter ses yeux lors du combat final, nécessairement violent. Cependant, là où je reste un peu sur ma faim, c’est au niveau des sentiments, des textures humaines : tout y est assez plat, froid. Robert Destanque, à force d’économiser ses mots, en est, selon moi, venu à trop peu dépeindre les émotions. Cela manque de chair entre Nolan et Michel, à moins que cela ne soit voulu ; je m’imaginais une relation fils/père de substitution, voire une forme d’envoûtement auprès de ce mioche déjà passionné par les armes et les figurines de soldats. Au final, un joli moment de lecture, mais trop décharné en termes de psychologie pour entièrement me faire adhérer.
08/08/2017 à 08:57 1
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6000 tome 1
8/10 Un manga saturé d’hallucinations et de beaux moments d’angoisse, passés à 6000 mètres sous la surface de l’eau dans une structure où a eu lieu un étrange accident trois ans plus tôt. Un graphisme très travaillé pour une intrigue soutenue qui s’achève ici avec l’ouverture du garde-manger et une étrange découverte. Je souhaite que les opus suivants soient à la hauteur scénaristique et esthétique de celui-ci.
08/08/2017 à 08:55 1