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Il reste la poussière
8/10 Roman ou la violence des relations humaines, des éléments, de la nature sont omniprésents. On est à la limite du parcours initiatique pour un enfant qui grandit et découvre la noirceur de l’âme humaine un peu plus chaque jour. Peu d'espoir de bonheur, d'ailleurs ce mot n'existe pas dans le vocabulaire des personnages, au fin fond de cette Patagonie. Même, (surtout) la cellule familiale est un terrain d'affrontement, à peine équilibré par l'autorité de la mère sur ses quatre garçons, exploités dans la ferme dans laquelle ils élèvent moutons et bœufs. Roman rural ou le prix des choses et la valeur du travail tournent à la démesure, c'est aussi une réflexion sur la pauvreté et la richesse.
26/06/2017 à 10:21 6
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Le chien de Dieu
8/10 Enfin un bon roman consacré à la Bête du Gévaudan. Sur la base d’un récit historique écrit sur un rythme de thriller, Patrick Bard, à travers son personnage, le curé Antonin Fages, natif des environs de La Canourgue, nous donne sa vision de la Bête. L’originalité du livre réside dans son approche globale de l’époque, de la société, de la politique et des traditions d’alors. Il dresse un portrait de la monarchie incarnée par louis XV, les conflits entre nobles et leurs prolongements en luttes d’intérêts et de pouvoir. Contrairement à beaucoup d’autres, l’auteur pose les bonnes questions : si la créature avait été un loup, pourquoi les gabalitains qui avaient l’habitude de cet animal, encore nombreux dans leurs forêts au 18e siècle, l’appelait-il la Bête ? Il rappelle aussi quelques faits avérés, les nombreuses décapitations, la taille des blessures, les vêtements aux boutons parfois défaits, la typologie des victimes (la plupart du temps jeunes et plus souvent des filles) qui laisse entrevoir un portrait du coupable bien différent de celui de l’imagerie populaire.
14/06/2017 à 14:03 2
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Des os dans le désert
8/10 Le problème de ce bouquin est qu'il n'est pas qu'un roman. Pour ce type d’œuvre, les mexicains parlent de crónicas. Chronique de morts dénoncées, par centaines, et petite histoire des grandes corruptions sont la colonne vertébrale du livre. C'est assez glaçant, surtout que le "phénomène" de féminicide lié à Ciudad Juarez est aujourd'hui transposable à d'autres villes mexicaines, dans des proportions supérieures. L'auteur avait été violemment agressé alors qu'il enquêtait pour l'écriture de Huesos en el desierto.
08/06/2017 à 11:45 4
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Gabacho
9/10 Le style d’Aura Xilonen est d’une grande originalité, tout en coups secs, vifs et tranchants comme ceux que distribue Liborio. En même temps, il est empli d’une poésie brutale comme celle qu’à pu exprimer François Villon, poète fasciné par les bas-fonds. Les personnages sont truculents, tel ce libraire qui, derrière un langage de charretier semble cacher une certaine compassion pour le gamin qu’il emploie et exploite. On pense à une version terrestre, moderne et urbaine du Capitaine Haddock qui aurait mis à jour son chapelet de jurons chez les électeurs de Donald Trump. A chaque page, une métaphore lie l’environnement du quotidien à une image inattendue pour former un attelage percutant. Alors que le roman se passe chez les oubliés du rêve américain, émigrés latinos, petits-blancs déclassés, gosses des rues, exclus des prestations sociales, l’auteur réussi l’écriture d’un hymne à la vie, à l’espoir, à la solidarité, ce qui rend un futur meilleur envisageable. Les sentiments amoureux naissants que Liborio découvre et dont il goute les prémices arrondissent les angles aigus sur lesquels la vie le cogne. L’exploit d’Aura Xilonen est dans l'utilisation soutenue d’un langage argotique voire grossier, sans jamais tomber dans la lourdeur ou la vulgarité, ou les passages crus sont immédiatement adoucis par les constructions allégoriques savoureuses. La fréquence des figures de style, zeugmas, oxymores ou hyperboles, apporte une constante note d’humour alors que les situations vécues par Liborio sont la plupart du temps tragiques. La présence de termes issus de l’espagnol du Mexique et du nahuatl complète une écriture déjà riche. Il faut saluer le travail phénoménal de Julie Chardavoine qui a traduit le texte, restituant un écho aussi limpide que fidèle au talent de l’auteur.
30/05/2017 à 12:15 3
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Opération Napoléon
7/10 Quatrième lecture en dehors des enquêtes d'Erlendur, et 2e avis mitigé. Betty avait été une sacré surprise, Le duel était bien, et Le livre du roi fut une déception. Cette opération Napoléon est moyenne, un scénario intéressant mais le rythme que l'auteur essaye de donner au déroulé de l'histoire ne prend pas vraiment, et ses personnages sont un peu moins travaillés que d'habitude.
03/04/2017 à 09:34 4
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Apocalypse sur commande
6/10 Roman qui pourrait être du style écoterroriste, même si les motivations du groupe dont il est question sont surtout dictées par leur intérêt personnel. L'idée centrale est originale et intéressante mais franchement peu crédible. Le portrait de ces populations marginales qui foisonnent aux États-Unis, côte ouest notamment est bien fait. La lecture est agréable mais loin d'être incontournable.
17/03/2017 à 14:48 1
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La Terre des Wilson
9/10 C'est Un fantastique portrait de l’Oklahoma et de l'Amérique rurale et profonde lors de la grande crise. La situation de l'état est le point d'aboutissement des grandes déforestations (lire Serena de Ron Rash), et la terre est ravagée par des phénomène climatiques intenses, tempêtes de poussières qui la laisse aride et stérile. Le style de l'auteur est parfaitement adapté à ces conditions extrêmes qui rendent les gens secs et butés. Samuel Wilson en est un bel exemple, sa ténacité absurde cause la perte de sa famille. L'exploitation irraisonnée des ressources a toujours un prix. Malheureusement, il est payé par les victimes. Très bonne histoire !
07/02/2017 à 10:05 5
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Le Fils
8/10 Chronique familiale de la conquête de l'ouest à nos jours. Le roman s’appuie sur la vie de trois personnages, le père, colonel et patriarche, son fils, humaniste opposé son père, et l'arrière petite-fille qui fait fructifier l'héritage. Les passages sur la vie du colonel, notamment sa vie chez les Comanches pendant trois ans, sont les plus prenants. Le livre décrit très bien l'évolution du Texas, depuis la présence espagnole et mexicaine jusqu'à l'apparition des fortunes pétrolières.
13/01/2017 à 09:24 4
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Le Sang des pierres
7/10 Roman agréable à lire car les personnages sont finement décris, l'ambiance est très soignée et l'intrigue, matinée d'un soupçon de fantastique est prenante. Mais pour moi, il manque un petit je-ne-sais-quoi sur la fin. La conclusion, très courte, ne semble pas du même style que l'ensemble du livre.
08/11/2016 à 10:06 2
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Plaintes
6/10 Malgré un grand nombre de personnage et une enquête trop compliquée, on a envie de connaître la fin.
12/09/2016 à 09:33 2
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Yeruldelgger
8/10 Passionnant, tant par le lieu de l'action, la Mongolie, que par le style, les personnages, et l'intrigue. Les descriptions de la culture et des mentalités mogoles, un peu comme le fait Indridason avec l'Islande complètent agréablement la lecture. Le côté "super-héros" du personnage principal est toutefois un peu poussé.
05/09/2016 à 13:44 7
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Black-out
7/10 Ce livre est la version contemporaine de Ravages de Barjavel. Néanmoins, ça fini mieux (encore que ... ?). Comme le dit l'auteur en post-face, espérons que ce livre ne devienne pas un "manuel" pour hacker !
05/09/2016 à 13:37 3
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Les Enfants de l'eau noire
8/10 Retour dans l'East Texas pour Joe R. Lansdale, le décor ou il donne toute sa mesure et par lequel il s'impose comme un grand du roman américain, sur la piste de Marc Twain.
05/09/2016 à 13:34 5
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Le Maître des insectes
9/10 L'histoire est remarquable grâce à la très fine description du caractère et du profil des protagonistes. Le style et le ton de la narration, très anglais, contribuent à l'ambiance prenante, tout comme la passion des personnages centraux.
05/09/2016 à 13:31 3
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Grossir le ciel
7/10 L'atmosphère des Cévennes, rudes, austères, aux habitants volontiers taciturnes est bien rendue, surtout l'hiver pendant lequel se rajoute un isolement parfois durable. J'ai été un peu déçu par l'avalanche d'évènements sur un petit coin de terre ou d'habitude il ne se passe rien. L'intrigue principale aurait largement suffit. D'autant que la fin n'éclaire pas tout ? A travers le style d'écriture des dialogues, l'auteur a essayé de donner un accent à ses protagonistes. Malheureusement, il leur en a collé un qui n'a rien de cévenol ni lozérien. Dommage.
25/07/2016 à 13:39 4
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Code 93
7/10 Histoire intéressante, car l'intrigue policière en cache une autre, politico-immobilière d'une grande actualité, qui se dévoile peu à peu. Les chiffres de la délinquance, sur lesquels chacun livre ses interprétations, sont, avec Olivier Norek, manipulés pour de biens sombres desseins.
21/07/2016 à 13:46 7
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Il n'y a pas de passé simple
7/10 Une histoire de trésor caché dans une vieille abbaye. Le sujet qui pourrait manquer d'originalité est en fait beaucoup plus riche, et les tenants et aboutissants nombreux. les personnages sont très sympathiques (à part les mauvais) et attachants, ce qui complète bien la trame du récit. C'est un scénario à tiroirs digne des rubriques faits divers. D'ailleurs, le personnage principal est un journaliste doué. L'histoire se déroule sur un rythme de plus en plus enlevé, au gré des surprises bien amenées. A cheval sur trois époques, les évocations politiques contemporaines, les régulières pointes d'humour et le style détaché complètent un tableau déjà plaisant.
11/07/2016 à 16:37 2
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Les Rues de Santiago
7/10 Le polar est bâti sur des personnages ordinaires, donc très crédibles. On perçoit bien chez eux cette ambiance un peu fataliste si fréquente chez les latino-américains. L'intrigue est elle aussi parfaitement plausible. Le tout donne cet agréable roman qu'on savoure à chaque page.
11/07/2016 à 16:25 7
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La fille de mon meilleur ami
8/10 Très bonne surprise que ce livre. Le style est incisif, fluide, les personnages bien décrits, le tout dans une ambiance à priori banale. Mais l'enchainement de petits détails, à première vue insignifiants, va provoquer une situation inattendue. La curiosité de savoir ce qui va se passer, page après page, fait qu'il est difficile de lâcher la lecture.
17/05/2016 à 13:32 2
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De chair et d'os
7/10 Il y a de bons passages très prenants, et d'autres un peu longs. L'implication de l'héroïne part un peu trop dans tous les sens; enquête, famille, collègues ... Malgré de bons ingrédients, mythologie, histoire locale, il y a un léger gout d'inachevé.
18/04/2016 à 15:45 2