451 votes
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Le Coeur de l'hiver
6/10 Déçu par cet épisode. Ni l'auteur ni le héros ne semblent dans leur élément. Apparemment, le décor mexicain ne convient ni à l'un ni à l'autre. De plus, l'absence de ses acolytes habituels n'est pas du tout compensée par les alliés locaux du moment. L'action se déroule à proximité de Ciudad Juarez au Mexique, ville dangereuse si l'en est, siège des pires cartels et d'une violence inouïe. Pour autant, l'ambiance du livre n'a pas la lourdeur et la tension qu'on trouve habituellement dans les autres ouvrages traitant de ce lieu. L'histoire en elle même m'a paru légère, peu de rebondissement, peu de surprise, peu de suspens. Tout manque un peu de coffre et de souffle. Côté "trop", il y a trop d’invraisemblance, trop de "pyrotechnie" et Walt Longmire est trop gentil. Les traductions fantaisistes de certaines expressions mexicaines m'ont aussi un peu contrarié.
avant hier à 09:24 3
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La Maison du pendu
5/10 Un homme tente de jeter Hérisson du haut d'un pont, mais le détective fait plonger l'inconnu à sa place. Après avoir repêché son agresseur, il l'identifie comme le fils d'un acteur qui s'était suicidé plusieurs années auparavant. Le fils avait été emprisonné à cause d’Hérisson, et il refait surface en affirmant que son père a été victime d'un meurtre. Hérisson accepte de mener son enquête sur les lieux, à Arles, d'autant qu'il est également sollicité pour retrouver une jeune fille disparue au même endroit. L'enquête va évidemment se révéler complexe, mêlant monstres de foire, tournage de films et psychanalyse entre Arles et Paris.
Épisode très moyen, tant au dessin qui n'a pas la même précision qu'auparavant, ni pour le scénario qui est assez léger. On retrouve Arles et les Baux de Provence et un commissaire Garagnoux à la retraite, particulièrement bien décrit dans une vignette à l'ambiance automnale très réussie. La fin de l'histoire est assez décevante.02/05/2025 à 09:44 1
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Frères de cendres
6/10 Petite baisse de régime de l'auteur dans cet épisode. Si les cases sont toujours agréables à voir et à lire, il manque ce brin de mystère qui fait la saveur de la série. La dureté des bagnes pour enfants est quand même bien rendue en quelques vignettes très évocatrices, tout comme le montage juridique qui lie les personnages. On se promène cette fois-ci vers l'abbaye de Montmajour à côté d'Arles.
02/05/2025 à 09:31 1
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Les Guerriers de l'hiver
7/10 Roman historique et roman de guerre qui m'a fait découvrir cette invasion de la Finlande par La Russie soviétique. C'est intéressant et bien écrit. Le déroulé de la guerre et des opérations militaires stricto sensu est peut être un peu répétitif au long des 420 pages, mais les nombreuses anecdotes sur les soldats, la stratégie des uns et des autres, les objectifs opposés, les mentalités des protagonistes dont vivre le récit. Manifestement, le travail de recherche de l'auteur a été minutieux et le résultat est au rendez-vous. Pour le côté roman, il manque un petit quelque chose aux personnages pour s'en sentir plus proche. Reste que cette agression russe menée par Staline avec un phénoménal cynisme, le plus grand mépris pour les vies humaines, les pires mensonges et un cortège de crimes de guerre en rappelle une autre, contemporaine, en tous points.
02/05/2025 à 09:26 5
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Sans pitié, ni remords
8/10 Jacques Morel, ami et collègue de Mehrlicht vient de casser sa pipe. Ce décès, attendu mais brutal, l'atteint lui et son équipe comme un uppercut. La disparition de son complice est le fil conducteur de cet épisode puisque Morel se trouve au centre d'une enquête de l'OCBC. Le ton est beaucoup plus sombre que d'habitude, l'ironie est plus acerbe, l'humour plus noir, comme si la disparition d'un de ses personnages affectait l'auteur. Il y a aussi beaucoup de violence et de meurtres. Lebel est un des rares auteurs de policiers a mettre autant d'humeurs et d’humanité dans ses romans. Si la lecture est aussi agréable que les autres livres de la série, il y a un je-ne-sais-quoi, un petit quelque chose de différent, peut-être la description fidèle de l'époque (années 2010) et les jugements de l'auteur qui interpellent plus que d'habitude. Les parts d'ombre de chacun sont plus présentes, lebel va presque les personnifier au travers de Cuvier, mauvaise personne, mauvais flic et mauvaise conscience. Cet auteur et cet équipe sont résolument des valeurs sures, j'espère trouver le même intérêt avec les Furies maintenant que j'ai bouclé, dans le désordre, les 5 volumes avec Mehrlicht.
22/04/2025 à 09:09 6
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La Petite Fasciste
8/10 Il y a une erreur dans le résumé présenté qui a son importance, il ne s'agit pas d'un député macroniste mais bien socialiste, comme on peut le voir sur le site de l'éditeur.
Ce livre est une excellente chronique politique d'une France malade. Dirigée par "Le Dingue", président qui dissout l'assemblée plus vite que son ombre, toute ressemblance avec des personnages et des situations réelles n'est pas une coïncidence, la République vacille. Prise en étau entre le Bloc patriotique de Dorgelle, la fille du vieux (toute ressemblance ...) et les Insurgés de Machincourt (toute ressemblance ... ). Au milieu, un marais regroupant la sociale-démocratie et les libéraux, est totalement dépassé et déboussolé. Dans ce marigot politique et social, Leroy raconte la vie de Francesca, une jeune militante identitaire de 20 ans, sympathique, cultivée, intello, fasciste par tradition familiale et par romantisme plus que par conviction. D'ailleurs, son amoureux est Jugurtha Aït-Ahmed, jeune kabyle fils du leader CGT des dockers du port. Dans l'autre camp, Patrick Bonneval, 60 ans, député socialiste à bout de souffle, qui voudrait bien passer à autre chose. Dans cet été caniculaire, en proie à tous les démons, climatiques, sociaux, politiques, des personnages de l'ombre vont précipiter les drames. L'auteur oriente le regard du lecteur vers ce que la politique peut avoir de plus dégueulasse en terme de machinations, manipulations, pressions, menaces, chantages. En surface, il dépeint avec beaucoup d'humour, une ironie féroce et une dérision assumée les liaisons honteuses entre une droite dure dite dédiabolisée et les franges extrêmes de nervis déjantés (toute ressemblance ... ). Ça démarre en trombe et le rythme ne va quasiment pas baisser. Le ton est vif, alerte, espiègle par moment. Comme dans Le Bloc, Leroy évite les jugements mais n'élude aucune vérité, surtout si elle dérange. C'est le portrait d'une France possible, qui du jour au lendemain pourrait se réveiller avec une sacrée gueule de bois. Le style et le charisme de l'auteur, la concision de l'histoire, 190 pages, les rebondissements et le réalisme des situations, le ton détaché, la description des zones aussi obscures que fangeuses des tractations politiques, loin des programmes électoraux (toute ressemblance ... ) font de ce livre un véritable pamphlet. J'aurai mis 9/10 s'il n'y avait pas un stratagème scénaristique un peu facile, plausible mais sans plus. Il n’altère en rien la qualité du livre.10/04/2025 à 09:31 4
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La dernière ville sur terre
7/10 Un bon roman dans lequel l'époque troublée amène les personnages à faire face à des défis multiples et inattendus. Une communauté de femmes et d'hommes épris de liberté et surtout de justice sociale fonde une petite ville ouvrière autour d'une scierie, à l'écart des autres. Ils souhaitent vivre de leur travail, justement rémunérés, alors qu'ailleurs le patronat fait la loi et le syndicalisme est réprimé. L'entrée en guerre des États-Unis en avril 1917, puis l'arrivée de la grippe espagnole en 1918 sont pour les habitants deux situations délicates à gérer. En plus de l'isolement géographique, le choix est fait de se confiner. L'auteur va alors développer une histoire avec des évènements successifs qui viennent heurter la vie simple et tranquille à laquelle les habitants de Commonwealth aspiraient. Il y a une lente montée en tension, d'excellentes descriptions de la psychologie des personnages et comment chacun va se comporter face à l'adversité, la peur, les doutes, la jalousie, les conflits, l'autorité ... Le livre suggère des réflexions pertinentes sur le socialisme, la capitalisme, le patriotisme, le pacifisme,l 'humanisme avec beaucoup de finesse. La lecture est intéressante et instructive, même s'il y a quelques longueurs et une fin qui n'en est pas vraiment une.
08/04/2025 à 09:08 1
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Les Foudres d'Hypsis
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
9/10 Le cycle s'achève sur un feu d'artifice interstellaire, un coup de foudre spatial. L'équipe formée par Valérian, Laureline, les 3 shingouz, Monsieur Albert, Ralp le Glapum'tien, Lord Seal et le chef de Galaxity parvient à repérer puis suivre les émissaires de la planète Hypsis envoyés sur Terre pour semer le chaos, et à rattraper et se poser sur cette fameuse planète. Et là, très grosse surprise quand on découvre les entités en charge de notre système solaire. C'est un final surprenant et bluffant que les auteurs ont écrit et dessiné. L'album se distingue aussi par les nombreux gags liés aux Shingouz, incorrigibles espions troqueurs, joueurs, mais aussi excellents négociateurs. Les dessins de Mézières sont très bons dans cet épisode essentiellement écossais, maritime et Hypsien.
Pour moi, aucun des albums suivants n'atteindra ce niveau graphique et scénaristique.03/04/2025 à 09:14 1
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Les Spectres d'Inverloch
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
9/10 Années 1980. Depuis son retour de Cassiopée, Laureline est restée sur Terre, dans le château écossais de Lady Charlotte du clan Mac Cullough. Valérian est lui dans l'espace pour capturer un Glapum'tien, extraterrestre aux extraordinaires facultés d'anticipation. Monsieur Albert est aussi en route pour Inverloch Castle. Tout comme les Shingouz qui arrivent de Rubanis avec des informations capitales sur la planète Hypsis, planète qui change de place dans l'univers. Partout sur la Terre des évènements catastrophiques se produisent, les armées, les services secrets, les gouvernants sont victimes d'étranges attentats. Tous les personnages se retrouvent finalement au château quand arrive le dernier invité, le chef de Galaxity en personne, avec de terribles nouvelles. Dans le futur, la Terre est en train d'être effacée ! Toujours de l'humour, mais la gravité est inhabituelle face au danger existentiel. Excellent épisode tant au scénario qu'au dessin.
02/04/2025 à 08:52 2
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Brooklyn station terminus cosmos
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
8/10 Suite de Métro Chatelet direction Cassiopée. Laureline et Valérian sont toujours à la poursuite de ceux qui déclenchent ces étranges et violentes démonstrations qui semblent liées aux éléments, avec pour spectateurs privilégiés les représentants de grands groupes industriels. Après Paris, les voici à New-York pour un final qui n'est en fait que le début d'autres troubles autrement plus inquiétants. On entends déjà parler de la planète Rubanis, centre de corruption du cosmos. Si sur Terre Valérian se laisse un peu aller, ce qui lui vaudra une sérieuse engueulade de la part de sa partenaire, Laureline est efficace, usant encore de ses charmes pour parvenir à ses fins. Mézières, par son trait plus vif, a fait vieillir ses héros physiquement, mais aussi dans leurs comportements, pour le plus grand plaisir du lectorat qui grandit avec eux. Très bon album avec un scénario bien moins léger que les premiers même si l'humour reste présent. Ce ton résolument plus profond voire dramatique se poursuivra dans les albums suivants, étroitement liés à ce diptyque.
01/04/2025 à 09:10 1
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Métro Châtelet, direction Cassiopée
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
8/10 Changement de braquet pour les agents de Galaxity qui jusqu’alors avaient mené des missions parfois périlleuses mais toujours sur d'autres planètes, exceptée la première. C'est à nouveau sur Terre que ça se passe dans cet épisode dans lequel plane une menace mal définie sur notre planète qui va aller en s’accentuant. Cet excellent album au titre évocateur se poursuit dans Brooklyn station terminus cosmos pour un des meilleurs diptyques de la série, d’autant que c’est plus largement un cycle de 4 albums qui s’ouvre. Les décors parisiens des années 1980 de Mézières sont très réussis. Par contre, son trait évolue encore sur les personnages. S’ils ont pu apparaitre comme de jeunes adultes à leurs débuts, les voilà dans la fleur de l’âge. Alors que Laureline traine vers Cassiopée, Valérian tente d’élucider les raisons des apparitions fantastiques qui se manifestent en France, en présence de dirigeants de multinationales. Il est aidé par le sympathique M. Albert, un agent de renseignements qui cache sous sa bonhommie une grande capacité d’analyse et de réflexion. Le scénario très réussi fait penser au film de L. Besson, Le 5e élément. D’ailleurs, Mézières travaillera sur les décors du film.
31/03/2025 à 09:16 1
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Les Héros de l'équinoxe
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
6/10 La population de la planète Simlane est vieillissante. Elle est de plus stérile. Il faut faire appel à des étrangers pour assurer la relève. Valérian se retrouve envoyé pour représenter la Terre. Il est en compétition contre Irmgaal de Kraan, sorte de super-guerrier impérialiste au discours fascisant, Ortzog de Bourgnouf qui est un super-ouvrier de style soviétique et stakhanoviste, et Blimflim de Malamum, super-gourou hippie à l'austérité sectaire. Les 4 traversent diverses épreuves mais comme prévu, la reine, voluptueuse reproductrice, choisi Valérian comme étalon. Alors que peu de temps après des vagues d'enfants reviennent par l'océan, Laureline, inquiète, part à la recherche de son compagnon. Elle traverse donc les mêmes épreuves que les 4 hommes sans en faire tout un plat, retrouve Valérian très affecté et très diminué (au sens propre). Quant elle comprend le rôle qu'il a joué, elle lui fait une scène de jalousie mais va tout de même tenter de le ramener à son état normal. C'est un épisode assez sympathique, les auteurs pourfendent encore une fois toutes les idéologies teintées de machismes et de patriarcat, exprimant un message féministe très en avance pour l'époque. L'album est touchant par certains côtés, une science-fiction inhabituelle très éloignée des guerres des étoiles, et un scénario qui installe définitivement Laureline comme l'égale de Valérian. D'ailleurs, les couvertures des albums suivants porteront le bandeau " Valérian & Laureline" et non plus " Valérian agent spatio-temporel". Curieusement, certaines rééditions reprennent seulement "Valérian".
27/03/2025 à 09:11 1
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Sur les terres truquées
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
8/10 Voila un des épisodes les plus singuliers de la série. L'imagination des auteurs a tourné à plein et jamais le concept d'agents spatiotemporels n' a été aussi justifié que dans cette aventure. Galaxity s'inquiète de trouver dans l'espace des ilots représentants des épisodes historiques terriens. Colonisation de l'Inde par les anglais, Londres sous la reine Victoria, Paris à la belle époque, le quartier chinois San Francisco début XXe, toutes ces reconstitutions sont animés par des robots déguisés. Valérian, Laureline et Jadna, une historienne, doivent rattraper le grand metteur en scène afin de savoir s'il constitue une menace. L'histoire fait la part belle au clonage, puisque qu'à chaque mission c'est un clone de Valérian qui infiltre les terres truquées pour trouver les coordonnées spatiotemporelles du réalisateur. Ce clone est éliminé à chaque fin de mission car les robots se défendent. Notre trio parvient finalement à rejoindre l'auteur de ces scènes lors d'une reconstitution d'une bataille de la 1ere guerre mondiale. Séduite par les connaissance accumulées par l'alien qui se révèle être inoffensif pour la trame spatiotemporelle, Jadna le rejoint pour échanger leurs connaissances. Révoltée par le manque d'empathie de la scientifique pour "son Valérian", Laureline l'abandonne sur le vaisseau de l'alien. Les scènes dessinée par Mézières sont grandioses et le scénario de Christin est particulièrement original. Les relations entre le duo évolue, le lien professionnel se double de façon de plus en plus évidente d'un lien amoureux. Il y a une chouette touche d'humour à la fin quand Laureline & Valérian prennent des vacances dans une guinguette des bords de Seine à l’époque d'Auguste Renoir.
26/03/2025 à 09:00 1
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L'Ambassadeur des ombres
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
5/10 La Terre missionne son ambassadeur sur Point central, sorte de station spatiale constituée par les représentations de toutes les civilisations du cosmos. Valérian & Laureline sont chargés d'escorter l'ambassadeur. Mais celui-ci n'a pas qu'une mission diplomatique. Grâce à sa supériorité technologique, la Terre souhaite prendre le contrôle de Point central pour y rétablir l'ordre à son profit. Après avoir abordé les thèmes du capitalisme, communisme, colonialisme, les auteurs évoque l'impérialisme, s'inspirant de l'ONU et des USA. C'est la première apparition des Shingouz, redoutables espions qui travaillent pour le plus offrant, et du transmuteur de Bluxte, animal capable de reproduire toutes sorte de monnaie. Paradoxalement, si L'ambassadeur des ombres est un album clé dans la saga, il est loin d'être parmi les meilleurs. Les dessins sont moins précis, il y a une surabondance de formes géométriques et les couleurs sont saturées de bleu, rose et dérivés. Les auteurs affinent la psychologie de leurs personnages. Valérian est toujours assez servile face à sa hiérarchie alors que Laureline apparait toujours plus rebelle et moraliste. Il y a aussi quelques scènes de charme, preuve que le lectorat évolue.
25/03/2025 à 09:43
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Les Oiseaux du maître
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
7/10 Épisode très original dans lequel nos deux agents spatio-temporels se crashent sur une planète inconnue, avant de devoir y affronter un alien particulièrement retors qui est parvenu à asservir la population pour la mettre à son service, par l'intermédiaire d'oiseaux à la morsure venimeuse. Il y a presque un fond marxiste dans cette bd puisque les esclaves du "maître" adoptent les argumentaires sur la lutte des classes, les moyens de production, la propriété et la finalité de ceux-ci. Il faudra toute la volonté des héros pour parvenir à contrer l'entité parasite. Les dessins sont plus affinés que les premiers tomes et on sent que les auteurs atteignent leur rythme de croisière. Le cœur du scénario rappelle l'aventure de Bob Morane "L'archipel de la terreur".
24/03/2025 à 09:08
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Le Sang des innocents
8/10 J'ai bien apprécié la lente montée en tension dans cette sombre histoire mêlant racisme, suprémacisme blanc, héritage sudiste, mémoire de l’esclavage, lutte pour les droits civiques ... et toutes ces braises pas vraiment éteintes alors qu'une poignée de nostalgiques prétend défiler devant la statue du générale Lee pour honorer le souvenir confédéré. Sur cette ambiance déjà pesante s'ajoute une fusillade dans un établissement scolaire, un serial killer, le tout dans une petite ville du sud dans laquelle voisinent une multitude de cultes frisant parfois la secte. Bref, nous sommes aux USA. L'impact que peut avoir ce genre d'enquêtes sur les policiers et leurs proches est particulièrement bien décrit tout au long des chapitres. C'est très bien écrit mais le livre manque d'un soupçon de souffle et de singularité.
24/03/2025 à 08:57 7
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Bienvenue sur Alflolol
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
6/10 Voila un de ces épisodes de la série ou la pensée des auteurs est particulièrement présente. Critique de la société productiviste, critique de la néo-colonisation avec vue sur les matières premières, pollution industrielle, risques écologiques ... la colonie terrienne Technorog ressemble beaucoup à la Terre des années 70/80 et la captation par les pays riches des ressources des pays pauvres. Le sort réservé aux autochtones, de retour après un long voyage n'est pas sans rappeler celui des indiens d’Amérique ou des aborigènes australiens. Laureline, dont le rôle se renforce chaque fois, fait la morale à Valérian et surtout à Galaxity. Dessins et décors toujours en symbiose avec le scénario. En lisant cet album de nos jours, on pense au film Avatar qui exploite un peu la même veine.
21/03/2025 à 10:02 1
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Le Pays sans étoile
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
5/10 Aventure originale qui se débute sur la planète Zahir avant de se dérouler à l'intérieur, car Zahir est une planète creuse. Son équilibre est mis en péril par une guerre interminable et des explosions violentes. Les auteurs décrivent deux sociétés, une matriarcale virile et une patriarcale efféminée. Les agents vont s'approcher au plus près des 2 gouvernants pour les influencer et mettre fin aux hostilités. On découvre des bestioles étranges, des minéraux fantastiques comme les flogums, et des sociétés aux mœurs particulières. Beaucoup d'action décrite avec des dessins très colorés et des décors de SF qui sortent des sentiers battus. Cet épisode un peu puéril ne fait pas partie pour moi des meilleurs de la série.
21/03/2025 à 09:09 1
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L'Empire des mille planètes
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
7/10 2e aventure des agents de Galaxity qui se déplacent sur Syrte, capitale de l'empire des 1000 planètes afin d'évaluer si celui-ci pourrait être une menace pour le terre. C'est le premier déplacement extra-terrestre pour les deux héros. Si les races sont très différentes, les mœurs se ressemblent. L'histoire se base sur une quête de pouvoir, une révolution, le renversement d'une théocratie par les citoyens, thèmes récurrents traités par Pierre Christin. On découvre de nouvelles flores et faunes avec parfois de surprenants pouvoirs, chose qui se répètera souvent. Surprise à la fin quant on découvre l'identité des Connaisseurs. Laureline s'impose déjà comme une partenaire plus que comme une faire-valoir, coquette et impliquée dans ses missions. Un film est tiré de la bd par Luc Besson en 2017, mais qui n'a pas grand-chose à voir avec l'album.
20/03/2025 à 11:50 1
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La Cité des eaux mouvantes
Pierre Christin, Jean-Claude Mézières
7/10 Première aventure, (avant la sortie de l'album Les mauvais rêves qui se situe avant mais publié plus tard), de Valérian et Laureline. Départ de Galaxity en 2720 pour New-York en 1986. La ville est quasiment noyée suite à un cataclysme nucléaire. Les deux agents spatio-temporels doivent arrêter Xombul, savant fou qui comme eux vient du futur et menace l'avenir. Une BD des années 1970 qui vieillit plutôt bien, le scénario est bien ficelé, le dessin est détaillé et très expressif mêlant science-fiction, exotisme, aventure. C'est la première exploitation des paradoxes de l'espace temps qui seront la matière première de la série. On reconnait Jerry Lewis sous les traits du scientifique Schroeder qui bricole une des premières machine à voyager dans le temps. On aura les explications du cataclysme nucléaire bien plus tard dans un autre album. Début d'une série qui deviendra petit à petit une référence du genre.
20/03/2025 à 11:04 1