Surcouf

362 votes

  • Délivrance

    Jussi Adler-Olsen

    7/10 Le duo Morck et Assad devient trio avec le renfort de Rose, dont la personnalité laisse entrevoir de nouvelles péripéties anticonformistes. Ce sont ces petits plus, ajoutés à des histoires maitrisées qui permettent à l'auteur de se renouveler, alors que les points de départ de ses livres sont quasiment identiques.

    23/02/2015 à 12:11 1

  • L'Unité Alphabet

    Jussi Adler-Olsen

    7/10 Les deux parties sont inégales. La première est assez longue et on ne voit pas trop ou l'auteur veut en venir. La trame est parfois obscure. La deuxième partie rattrape un peu tout ça en révélant les motivations des protagonistes. Beaucoup de détails et de suspens dans l'écriture d'Adler-Olsen, et ses personnages sont toujours très bien décrits. Il y peut être un peu trop de rebondissements sur la fin, et le côté "increvable" d'un personnage est exagéré. Ça reste tout de même captivant.

    11/04/2020 à 09:33 3

  • Profanation

    Jussi Adler-Olsen

    7/10 J'ai bien aimé l'arrivée d'une équipière au département V. Ces trois caractères originaux se complètent parfaitement et mettent un brin d'humour dans une histoire noire (orange ?) et violente qui dénonce les comportements détraqués de jeunes issus de la haute société danoise et de ces écoles élitistes qui fonctionnent comme des confréries.

    02/05/2014 à 14:50 4

  • Sel

    Jussi Adler-Olsen

    7/10 Un cru d'Adler-Olsen un peu différent des précédents, surtout dans le rythme de l'histoire. C'est plus lent, plus engourdi, l'hiver et le confinement pèsent sur l'enquête et cette ambiance lourde et feutrée est très bien rendue par l'auteur, alors que parallèlement aux conditions sanitaires et climatiques, il y a une course contre la montre pour sauver des vies. il y a peut-être un petit creux en 2e partie de livre mais l'ensemble reste fidèle à la série. L'humour est toujours la, comme l’évolution des personnages sur lesquels on apprend encore un peu plus de choses. Le Département V reste une valeur sure.

    10/10/2022 à 10:18 5

  • Elma

    Eva Björg AEgisdóttir

    6/10 Polar islandais, à croire que l'écriture de polar est pour cette ile la première activité en terme d'export, tant le nombre d'auteurs est important au regard de la population totale. J'ai trouvé celui-la un ton en dessous, très lent, avec une énigme dévoilée assez vite et assez peu d'originalité dans la trame, les développements et les éléments qui l'entourent. L'écriture est agréable, les personnages manquent un peu de relief, mais pour un premier roman, ça reste bien ficelé.

    07/11/2022 à 09:20 2

  • Les Filles qui mentent

    Eva Björg AEgisdóttir

    9/10 Encore une auteure islandaise qui approche l'excellence. Comme ses collègues Indridasson et autres, elle dévoile avec brio tous les aspects géographiques de l'Islande et la psychologie des personnages, équipe de policiers et protagonistes de l'histoire. La trame est particulièrement bien menée, avec quelques traits d'humour, de bonnes descriptions des caractères, et un déroulé de l'histoire maitrisé qui fait qu'on accroche rapidement et totalement. Lorsque l'inattendu arrive, on est complétement bluffé. Une auteure à suivre !

    04/09/2023 à 09:52 4

  • Planeta Extra

    Diego Agrimbau, Gabriel Ippoliti

    7/10 Dans un futur proche, la Terre est devenue une planète poubelle. Ceux qui le peuvent, de par leur classe sociale ou leur position politique, partent s'installer sur Lunaerope, sorte de station orbitale où il y a de l'air pur et de l'eau pure. Mais les animaux de compagnie y sont interdits. Kéké est un déménageur qui transporte les affaires des partants au cosmoport et qui a petit à petit noué des contacts avec la police des frontières et les services des douanes. Un jour, sa fille qui se voit sans avenir sur la Terre lui annonce qu'elle a un billet pour partir. Il va tout mettre en œuvre pour la faire rester, quitte à accepter un marché risqué. Le scénario d’anticipation est assez classique. Planète polluée et fuite des élites vers d’autres cieux. Le prolétariat reste et doit vivre entre débrouille et violence. Les auteurs argentins ont ajouté une touche sociale, trafics louches, de pauvres naïfs qui se font gruger, une femme fatale et des policiers véreux, une transposition de la société argentine d'aujourd'hui en quelque sorte. Les héros sont sympathiques et tous les personnages bien campés. Quelques scènes avec beaucoup de visages demandent un peu d’attention. Les décors qui sont souvent des zones urbaines avec une circulation à plusieurs niveaux, avec des véhicules aux apparences contemporaines rappellent l’univers du 5e élément de Luc Besson. Et une ressemblance en attirant une autre, on pense inévitablement à Valérian et Laureline, les agents spatio-temporels de Christin et Mézières, mais qui évolueraient dans un contexte de lutte des classes. Les dessins et les couleurs choisis accentuent très bien l'atmosphère de monde empoissonné. La touche finale, qui voit la solidarité récompensée laisse vaguement espérer de l'humanité. Sans qu'on y croit vraiment.

    27/10/2020 à 14:28

  • Jusqu'à plus soif

    Jean Amila

    7/10 La Normandie dans les années 60. Ca distille et ca picole à tout va. Dans une ambiance de prohibition douce, les gendarmes locaux ne font pas vraiment de zèle. Mais quand un gamin du cru (bouilleur de ?) décide de passer à la vitesse supérieure et que les flics de Paris s'en mêlent, la quiétude des fermes, du trafic et des habitants est menacée. Dans une ambiance de tontons flingueurs, une guerre picrocholine est déclarée.

    28/11/2014 à 16:06 2

  • Le Boucher des Hurlus

    Jean Amila

    9/10 Très bon bouquin. La guerre de 14 et ses suites y sont traitées comme rarement. A lire ou relire en cette année du centenaire. C'est de la même veine que les BD de Tardi, "C'était la guerre des tranchées" (Casterman) ou "Le der des der" de Tardi sur un scénario de Daeninckx (Casterman).

    28/11/2014 à 16:13 7

  • Carnaval Noir

    Metin Arditi

    5/10 Polar historique dans la veine de Anges et démons de Dan Brown. L'histoire se déroule en Italie, entre Venise, le Vatican et les Alpes et s'articule autour du XVIe et XXIe siècle. Le complot qui sert de point de départ est déjà un peu pipé dans sa nature, une alliance objective et sur le terrain entre djihadistes islamistes et fondamentalistes catholiques apparait bien hypothétique. D'autant que l'auteur n'exploite ensuite qu'assez peu ce filon, préférant balader son lecteur entre les deux époques, suivant des universitaires latinistes tellement érudits qu'on a du mal à les suivre. Même s'il y a beaucoup de très courts chapitres, la multiplicité de personnages, les liaisons parfois confuses entre eux rendent la lecture un peu longue. Dommage car les ingrédients présentés au départ auraient pu donner un tout autre résultat.

    28/01/2020 à 10:28 2

  • Am stram gram

    M. J. Arlidge

    8/10 Bon livre sur un serial-killer original. Il manque peut être des détails sur la fin qui est "expédiée" en trop peu de pages.

    04/09/2017 à 11:45 6

  • L'Escadron guillotine

    Guillermo Arriaga

    8/10 Guillermo Arriaga raconte la révolution mexicaine (1910 - 1920) à sa façon : la moins respectueuse possible. Après la bataille de Torréon qui voit la mythique División del Norte de Pancho Villa écraser les forces loyalistes, nous suivons les tribulations du licenciado Velasco, avocaillon à la dérive qui manque d’argent mais pas d'idées, notamment UNE ! Profitant du climat de relâchement consécutif à la victoire, il soumet à Villa une invention extraordinaire, capable selon lui de semer la terreur parmi ses ennemis et de consolider son pouvoir : la guillotine ! Intrigué, Villa demande à voir - et, ravi, s’amuse à actionner le redoutable instrument. A la fin, éclaboussé de sang et fatigué de voir tous ces corps sans tête gigoter comme des pantins, il décide de nommer son promoteur capitaine et lui confie un escadron qui va bientôt s’illustrer. Ainsi naît l’Escadron Guillotine, qui connaîtra des heures de gloire jusqu’au jour où le mécanisme de la machine, mal entretenu, s’enraye. Humiliation du caudillo, disgrâce de l’infortuné Velasco qu'on relègue aux corvées de cuisine. La guillotine finit par reprendre du service, tranche le col d’un gringo (allusion à Ambrose Bierce, disparu dans la tourmente mexicaine), escorte les cavaliers jusqu’à Mexico et se voit consacrée comme symbole du nouvel ordre national.
    Arriaga ne tombe dans aucun des pièges de l’exagération baroque à la mexicaine, maniant un humour noir et glacial, adoptant un ton faussement neutre et détaché, imposant sa vision sanglante avec d’autant plus de force qu’il se garde d’appuyer le trait.

    27/07/2017 à 11:21 5

  • Mexico, quartier sud

    Guillermo Arriaga

    8/10 Noir c'est noir comme disait l'autre. C'est la couleur dominante des chapitres du livre. Arriaga décrit quelques scènes de la vie quotidienne des habitants de l'avenida Retorno, quartier populaire de Mexico DF. Enfants violents, adultes lâches, immoralité, égoïsme, alcoolisme, il n'y a pas beaucoup de place pour la rigolade dans cette ambiance, sauf le ton détaché qu'utilise l'auteur pour dresser ces portraits rugueux, peu engageants et pas sympathiques du tout en général. Pour un roman noir, cette plongée dans les bas-fonds de Mexico dans lesquels Arriaga a vécu son adolescence, est donc une réussite.

    28/03/2011 à 12:00 1

  • Un doux parfum de mort

    Guillermo Arriaga

    7/10 Arriaga, c’est le scénariste des films Babel, 21 grammes, Amores perros, Trois enterrements … Il livre dans Un doux parfum de mort un roman picaresque et tragique. Tragique car tout commence par la découverte du cadavre d’une jeune fille. Comme d’habitude, l’auteur met alors en place les protagonistes et les paramètres qui conduiront au dénouement. Picaresque car il dresse des portraits de femmes et d’hommes avec une encre acide et ironique. Ces caractères hauts en couleur conduiront ce vaudeville, entre amour et mort, à un dénouement aussi brutal que son début. Entre deux noirceurs, celle de l’humour et celle de l’histoire, c’est la première qui l’emporte. On sourit donc franchement en lisant les improbables aventures amoureuses de Ramon et Adela.

    15/04/2010 à 11:24 4

  • Alger la Noire

    Maurice Attia

    8/10 Alger janvier 1962, c’est le début de la fin pour l’Algérie française. Alors que le chaos politique et social règne sur la ville, on retrouve deux cadavres sur une petite plage. Une européenne et un arabe ce qui n’est déjà pas banal. En plus, sur le corps de la fille on a gravé les lettres O.A.S. et l’homme n’a pas son pénis à sa place mais dans la bouche. Tout porte à croire qu’on a voulu punir un couple qui avait enfreint les lois de la colonisation. Ça n’aurait du émouvoir personne en ces temps troublés alors que des dizaines de bombes explosent chaque jour et qu’on retrouve des cadavres de gens assassinés un peu partout. Pourtant, les flics Paco Martinez et Choukroun décèlent des détails bizarres. Alors que l’armée fait la police et que la police ne sait que faire, que tous les pouvoirs se délitent à l’approche de l’indépendance, ils quand même vont tenter d’enquêter.
    C’est un roman autant historique, politique que policier. Dans une Alger qui bascule dans l’anarchie et la violence aveugle et que chacun choisi son camp, deux flics qui refusent de choisir continuent à exercer leur métier. Peut être parce que l’un est juif et l’autre fils d’anarchistes espagnols. Pendant que la situation insurrectionnelle entre l’OAS, le FLN, le GRPA relègue au second plan toutes les activités, ils vont s’accrocher à élucider leur affaire dans laquelle l’actualité s’emmêle. Barbouzes, détectives privés, prostituées, notables coloniaux, intellectuels arabes, parachutistes, légionnaires et services secrets s’y croisent et s’y déchirent. Maurice Attia livre un excellent roman. Son intrique policière lui sert à décrire les tenants et les aboutissants, les partisans et les opposants qui se sont croisés dans les derniers jours du pouvoir français en Algérie pendant lesquels tout le monde a perdu quelque chose. Et le destin personnel de ses personnages, sa grand-mère, Irène sa maitresse, les parents de Mouloud et Estelle les victimes, résume celui de milliers d’autres.

    19/04/2018 à 12:00 5

  • Le Complot de l'aube dorée

    Jean-Luc Aubarbier

    4/10 A trop mettre d'ingrédients, on se retrouve avec un résultat sans saveur dominante. Le mélange de néonazis grecs, francs-maçons d'obédiences diverses, d'occultistes contemporains et du XIXe, de Jack l’Éventreur, Bram Stoker et une flopée d'auteurs britanniques classiques, de sorciers du Limousin, de séparatistes irlandais bien mal présentés, le tout lié tant bien que mal par un improbable complot pour l'avènement d'une race nouvelle ne donne pas un résultat probant. Seule la découpe en très cours chapitres donne un peu de rythme à une histoire ficelée par des brins trop ténus pour qu'on y souscrive.

    09/07/2018 à 09:41 3

  • Vert samba

    Charles Aubert

    9/10 Très belle surprise que ce Vert Samba. L’histoire se passe dans la région de Montpellier, au bord des étangs des Moures et de Thau. Le monde ostréicole est en émoi après la mort brutale de deux ostréiculteurs. Ces derniers n’étaient pas des enfants de cœur. Leur passé remonte à la surface des eaux surchauffées par la canicule. A Maguelonne, Bouzigues, Mèze, on appelle ça la malaïgue (mauvaise eau), un phénomène qui dégage une odeur très désagréable. Niels, le personnage principal, et sa copine Lizzie, leurs pères respectifs vieux Bob et Paddy, leurs amis Nora, Vincent et Serge sont eux aussi happés par ce passé alors que des élections municipales se profilent, avec un candidat en vue au profil peut-être un peu trop lisse. L’auteur restitue particulièrement bien l’ambiance des lieux à ce moment de l’année, en plein été, avec ses lumières si particulières, ses couleurs caractéristiques et les odeurs qui en découlent, nauséabonde parfois, comme certaines âmes humaines. L’histoire est simple, plausible comme n’importe quel fait divers, les acteurs justes et les éléments de la trame se suivent sans à-coup avec des effets de surprise subtilement distribués. Les qualités du livre sont dues à l’écriture particulièrement fluide et au style de l’auteur. Il dépeint ses personnages avec une méticulosité d’horloger. Les caractères de ses différents protagonistes, un irish traveller, des manouches, des journalistes indépendants, un flic, un fabricant de leurre pour la pêche … sont véritablement ciselés et redoutablement crédibles. C’est la grande force de ce polar aux couleurs des lagunes languedociennes sublimées par un vocabulaire et une poésie bluffante. Un auteur à suivre qui rappelle des grands comme Simenon, Indridason et Rash.

    06/12/2022 à 10:35 1

  • De bonnes raisons de mourir

    Morgan Audic

    8/10 Dans une ambiance très lourde et plombée par l'omni présence du danger radioactif, l'auteur déroule une histoire de vengeance très bien menée. Écriture et style maitrisés font de ce thriller une histoire accrocheuse.

    02/09/2019 à 10:40 8

  • Grizzly

    Nan Aurousseau

    9/10 Sur les traces des auteurs américains des grands espaces tels que Rash, Joy, Harrison, Nan Aurousseau livre un petit bijou de roman aussi noir que la neige dans laquelle l'action se déroule est blanche. Tout commence par une banale mais dangereuse séance photos sur la piste de l'ourse Big m'ma Thorthon, une femelle grizzly bien connue des guides. Alors qu'on lui dit de ne pas s'approcher, le client photographe s'approche et ce qui devait arriver arriva. L'ourse attaque et tue. Cette mort accidentelle risque fort de contrarier les affaires de Dan et Jon, guides pour touristes dans cette région inhospitalière des Montagnes Rocheuses. Dan décide de la dissimuler. Il a lu tous les bouquins de la série noire et sait que rien ne doit être laissé au hasard. Il oubliera pourtant un détail. A partir de la, le roman s'oriente vers un huis-clos autour de 5 personnages et centré sur Dan, ce coureur des bois moderne descendant d'indiens Mowaks et de français. S'en suit un enchainement d'imprévus, de paramètres climatiques exceptionnels, de décisions hasardeuses, de rencontres inattendues impliquant toutes des caractères un peu décalés mais surtout bien trempés. Les évènements s'enchainent et s’accélèrent pour basculer dans le loufoque, le folie et le tragique. Avec un suspens qui monte à chaque page, une écriture dynamique, un sens de l'originalité et de la surprise, l'auteur nous régale avec un livre qu'on lit d'un trait. Ce roman fait penser, dans des styles très divers et pour des raisons très variées à Misery de S. King, à 1275 âmes de J. Thompson, à Buffet campagnard de Cizia Zykë ...

    11/07/2022 à 09:39 2

  • Cette nuit-là

    Linwood Barclay

    8/10 Un excellent moment de lecture. L'histoire est parfaitement plausible, le style fluide et les personnages convaicants. La progression de l'intrigue est réussie, du début à la fin.

    10/11/2011 à 13:47 1