xavier

853 votes

  • Mort d'un satrape rouge

    Gérard Delteil

    7/10 Magouilles et arnaques dans une municipalité de la banlieue parisienne avec une bonne intrigue.

    04/11/2010 à 17:31

  • Les Anonymes

    R. J. Ellory

    9/10 J'ai dévoré les 688,20 pages.
    Ce "jeune" auteur aux 22 manuscrits refusés signe encore un livre qui montre une excellente maîtrise dans la structure et accroche très bien le lecteur. Les premiers pages démarrent sur les meurtres d'un supposé serial killer pour prendre vite de la dimension et plonger dans des ramifications politico-économiques rivés au trafic de drogues. Ellory sait mettre de la profondeur non seulement les thèmes choisis mais aussi dans les personnages, il scrute toute " la palette des émotions humaines ; de la violence à la colère, du désespoir à l'enthousiasme" face au "caractère fragile et imprévisible de la vie" (p.63). La rédemption, sujet important de l'auteur, tient une place essentielle avec le tueur à gages de la CIA, John Robbey. La construction avec la voix introspective de Robbey et la suite de l'enquête de l'inspecteur Miller permet avec finesse, de construire un suspense bien mesuré, notamment dans la seconde partie du roman qui affiche un rythme plus soutenu.

    31/10/2010 à 18:21 2

  • Démons et vermeils

    Jean-Bernard Pouy

    8/10 Comment des porteurs de carte Vermeil parviennent à se jouer d'un jeune chauffeur de car pour arriver à leurs fins...criminelles. Un bon petit Pouy entre noir et blanc.

    19/10/2010 à 14:05 1

  • La route de Gakona

    Jean-Paul Jody

    9/10 Lire un roman de Jean Paul Jody, tel "La positon du missionnaire" (2004) ou "La route de Gakona" (2009), apporte, avec le plaisir de lecture, toute une foule d'éléments pour aborder une réalité sous un angle que l'ambiance générale et simpliste et certains intérêts nous voilent allègrement. Même si le lecteur ne croira pas à certaines pistes ouvertes, il obtiendra des armes pour ne pas avaler une vérité toute crue.

    Après un éclairage lumineux, avec Le missionnaire, sur un séisme de la fin du siècle dernier, le génocide ruandais perpétré avec le silence complice de quelques nations dites des droits de l'homme - comme la France - Jody s'est attaqué à un sujet peu connu, la manipulation des climats, de la ionosphère et les impacts possibles sur le comportement humain sans oublier de rappeler certains faits consternants autour du business de l'écologie et les curieux chemtrails.

    Il remet en selle son personnage de Kinscoff, privé mi-naïf et persévérant, qui enquêtera sur un suicide curieux d'un retraité, bricoleur inventif et avide de connaissance.Jody fait partir de nouveau son histoire d'une simple enquête pour se trouver au sein d'un complot entraînant militaires, services secrets et tueurs de la pire espèce. Afin de trouver la vérité, avec l'aide d'une stagiaire, il devra composer un périple entre la Norvège, l'Alaska, le Canada et Nantes sous la menace de tueurs des plus féroces. L'auteur en profite pour mettre en scène des personnages à la limite de la caricature pour jouer d'humour dans des positions plus que tendues.
    Avec un récit plus équilibré dans la trame que dans " La position du missionnaire", le suspense et la tension narrative ont plus de place et donne encore davantage de loisir au lecteur à la recherche d'une histoire entraînante.
    A la fin de ce livre, on a l'impression de ressortir "plus intelligent", n'ayons pas peur des mots.

    A lire sans discussion.
    PS : A propos de la manipulation du climat ; l'an dernier, le 30 septembre à minuit, veille du 60e anniversaire de la RPC, la pluie a cessé pour laisser place à un ciel qui allait préparer une magnifique journée - comme prévu - et voir les défilés avec à sa tête un président chinois habillé en costume Mao - Sun Yatsen pour les connaisseurs - dans une morgue atterrante. Il faut une belle journée pour célébrer un anniversaire d'une république populaire. D'autres exemples ne manquent pas...

    17/10/2010 à 09:05 2

  • Dans la gorge du dragon

    Eliot Pattison

    5/10 Je n'ai pas accroché, peut-être un angle politique voilé que je connais trop m'a fait lâcher ce roman, je me suis ennuyé même si les personnages, l'intrigue et le contexte historique, culturel et politique sont très travaillés.

    17/10/2010 à 09:04

  • La Reine de la nuit

    Marc Behm

    5/10 Je n'ai pas vraiment accroché au personnage et au récit. Pour certains, ce roman est un chef d'oeuvre.

    16/10/2010 à 01:36

  • Le Festin du diable

    Jack Higgins

    5/10 Une infiltration un peu trop facile au sein d'un groupuscule ennemi, des dialogues qui sonnent faux, des personnages trop caricaturaux. Je me suis un peu ennuyé avec ce prétendu thriller.

    14/10/2010 à 17:06

  • Une tombe accueillante

    Michael Koryta

    8/10 L'élève a bien appris, the job is done, la mécanique est parfaitement huilée, dommage qu'il n'y ait pas cette étincelle, ce petit plus, qui ferait des thrillers de Koryta, des sommets.

    12/10/2010 à 11:06

  • Rasta Gang

    Phillip Baker

    8/10 Le parcours de l’auteur incite tout lecteur désireux de mieux comprendre le caractère inéluctable de certains destins à se plonger dans Rasta Gang. Philip Baker, rasta gangster, a écrit ce roman alors qu’il séjournait dans les geôles britanniques. Le traducteur de cette réédition, Thierry Marignac, croit à sa disparition lors d’une fusillade avec la police de Kingston A lire la préface de ce dernier et le récit de la rencontre du traducteur et l’auteur en cavale dans Brooklyn, la ville noire.
    Dany Palmer, débarqué de la Jamaïque, vit, au début des années 70, dans le sud de New York, avec sa mère, dans un modeste appartement au sein d’un quartier où les vagues d’immigration, jamaïcaines notamment, ont fait partir la plupart des Blancs.
    Avec une écriture précise, directe et sans concession, Baker montre avec réalisme l’implacable évolution des ces adolescents qui apprennent vite à braquer, tuer et dealer dans un monde où la vie n’a pas grande importance. Ce roman, noir et violent, n’oublie pas les aspects sociaux et politiques pour mieux comprendre le texte et donne une description crue de la guerre des rues dans le New York de l’époque avec 300 à 400 bandes qui avaient la gâchette facile. Cette plongée dans le monde des rastas donne une peinture saisissante et puissante d’un univers féroce.

    12/10/2010 à 11:01

  • L'été de cristal

    Philip Kerr

    7/10 Dans un Berlin de 1936, sous l’égide nazie, Philip Kerr avec "L'été de Cristal" (1995), nous fait visiter une heure sombre de l’histoire allemande. Les Juifs se sont de plus en plus exclus, la préparation de la guerre a commencé avec les grandes constructions et il ne faut pas clamer tout haut sa « réserve » envers le Führer. Bernie Hunter, aux allures de Philippe Marlowe, a préféré quitté la police pour incompatibilité « d’idées allemandes» et trouver plus de liberté en officiant comme détective privée. Le gros de son travail consiste à retrouver des personnes disparues, denrées extrêmement abondantes en raison du travail d’élimination de la Gestapo. Six, un industriel important; lui demande de faire la lumière sur la mort de sa fille et de son mari et de retrouver surtout un collier. Très vite, Bernie va se avancer dans un labyrinthe qui remonte au plus haut sommet de l’Etat à tel point que les Goering et Heydrich vont solliciter ses talents. Le récit donne l’occasion au lecteur d’entrer dans cet Allemagne à la fois bridée, conquérante, déliquescente et corrompue. Les amateurs d’histoire et de d’intrigue policière seront ravis même si certains points peuvent paraître pas tout à fait crédibles, Hunter par exemple, retrouve avec grande facilité la fiche de paie d’un suspect sur une scène de meurtre.

    Premier volume de la trilogie berlinoise, ce roman incite à poursuivre la découverte du Berlin des années 30.

    08/10/2010 à 09:42 3

  • Une ténébreuse affaire

    Honoré de Balzac

    8/10 Avec « Une ténébreuse affaire » parue en feuilleton au premier trimestre 1841 dans un journal politique et littéraire « Le Commerce, journal des progrès moraux et matériels », puis en volume en 1843, Balzac met son talent au service d’une intrigue policière et politique durant les premières années de l’Empire. La police du machiavélique Fouché recherche des nobles impliqués dans la préparation d’un complot contre l’Empereur puis enquête sur un mystérieux enlèvement d’un sénateur. Cette œuvre s’inscrit également dans la fresque historique de l’auteur qui remet en vie avec brio cette frange de la période de l’Empire. La touche balzacienne reste présente avec d’importantes et fouillées descriptions ainsi qu’une note sarcastique sur les tribulations politiques de l’époque. Sous forme de tragédie, les personnages seront emportés dans le sort tortueux de la noblesse de l’époque pris entre deux feux.
    Un plaisir de retrouver le Balzac de mes années d’adolescence dans un roman qui peut être considéré comme le premier roman policier français.

    07/10/2010 à 03:47 1

  • L'homme au bras de fer

    Elmore Leonard

    9/10 Première rencontre avec l'oeuvre du grand Elmore Leonard avec ce recueil de nouvelles "western", un véritable délice pour rester sur le ton de Mesmess avec un art du récit fabuleux. Un auteur que je vais m'empresser de mieux connaître.

    04/10/2010 à 14:03

  • La Position du missionnaire

    Jean-Paul Jody

    9/10 Séduit par le Poulpe de Jean-Paul Jody, « Vingt mille vieux sur les nerfs », j’avais envie de poursuivre la lecture des œuvres de cet auteur, je commandai donc ses romans disponibles. Le premier arrivé s’intitule « La position du missionnaire ». Il est sorti en 2004 aux Editions les Contrebandiers.
    Kinscoff a pour mission de retrouver un Noir qui écume dans Bruxelles, une femme lui confie une photo sans indication précise. L’enquêteur plonge vite dans une affaire qui dépasse la simple recherche de personne disparue. Très vite, le fil remonte au cœur du génocide ruandais de 1994 et des enjeux colossaux qui tournent autour des richesses naturelles regorgeant dans le sol du continent africain. L’intrigue semble voguer entre implication des services secrets, vengeance personnelle et assassinat. Le cœur du récit ne tient pas dans l’enquête policière, il réside dans la passionnante analyse des causes et conséquences du génocide d’un millions de personnes. Jody allie plume, connaissance de terrain et documentation fouillée et remet à la lumière ce terrible fracas de la fin du XXe siècle perpétré avec le silence complice de nations occidentales, surtout la France, pays dont les présidents savent être complaisants et tolérants avec leurs amis sanguinaires et donneurs de leçons avec d’autres (la Chine par exemple), un poids, deux mesures pour des raisons personnelles, financières et la raison d’Etat si pratique parfois, voir aussi la très bonne radioscopie « Françalgérie, crimes et mensonges d’Etats » de Lounis Argoun et Jean-Baptiste Rivoire qui montre l’attitude affligeante de la France avec ses amis et bourreaux corrompus d’Algérie.
    Pour revenir à « La position du missionnaire », Jody donne de nombreux aperçus sur les batailles autour du sol africain, la rapacité des gouvernements locaux et le cynisme des Occidentaux qui peuvent fomenter ou au moins aider guerres et renversements en s’appuyant sur des compagnies privées pilotées par d’anciens dirigeants des services secrets ou policiers, ou encore gendarmes, un certain Paul Barril.
    Un excellent récit qui n’oublie pas une dose de suspense et un rebondissement…

    03/10/2010 à 10:08 2

  • Une Folie d'orchidées

    Xinxin Zhang

    7/10 Dans une Chine en pleine transition au début des années 80, d'un carcan communiste vers un système économique plus ouvert, une orchidée devient l'objet de spéculation et fait tourner la tête d'une ville. Sur une allure de roman policier, un récit cynique.

    02/10/2010 à 05:09

  • Toutes les couleurs des ténèbres

    Peter Robinson

    8/10 Pourquoi les romans de Peter Robinson capivent autant toute mon attention? La réponse reste difficile.
    Je serais tenté de dire, ses personnages.Au fil des volumes, l'écrivain est parvenu à construire un personnage, Alan Banks attachant avec les difficultés de la vie de tout le monde, un caractère d'indépendance à la limite de la révolte, un bougon qui arrive à être ouvert à l'autre, un amateur de musique et père de musicien, une vie conjuguale ratée et une vie sentimentale peu stable. Par ailleurs, Robinson arrive garder un équilibre avec l'épaisseur des personnages, un récit qui nous fait entrer dans l'histoire à progressivement sans nuire au rythme de l'enquête et au suspense bien cadencé.
    Toutes les couleurs des ténèbres ne déçoit pas à ce niveau. L'intrigue, sans être tortueuse, tourne autour d'un meutre suivi d'un apparent suicide. Plusieurs pistes se croisent, elles mêlent services secrets, barbouzes, jalousies, ambition et vengeance. Banks devrait trouver la lumière pour faire le jour sur cette écheveau.
    Sur des airs de rocks, le canado-anglais reprend les thèmes du contre-terrosime, l'homophobie tout en montrant les difficultés de vivre normalement pour les gens de l'ombres, les espions.
    Ce 19e volume de la série Banks se lit encore avec plaisir et j'attends le prochain Robinson avec impatience. And you?

    28/09/2010 à 07:06

  • Les Collectionneurs

    David Baldacci

    8/10 Assez entraînant, ce n'est pas le meilleur de l'auteur certes mais un bon thriller désaltérant...

    27/09/2010 à 07:34

  • L'Heure du crime

    David Baldacci

    7/10 Certains rebondissements sont à la limite de la vraisemblance mais on passe de bon moments trépidants.

    27/09/2010 à 07:32

  • Tous comptes faits

    Peter Robinson

    7/10 Un bon Robinson, certes une enquête classique avec un petit Banks qui était en début de péripéties.

    24/09/2010 à 14:53

  • Massacre en Ardennes

    Franz Bartelt

    7/10 Le titre n'exprime pas pleinement le contenu du récit. Ce roman noir arrive à bien manier humour et ironie sur fond d'écologie et de cadavres.

    23/09/2010 à 15:56

  • Le cerveau de Kennedy

    Henning Mankell

    7/10 Henning Mankell, avec Le cerveau de Kennedy, délaisse de nouveau son commissaire Wallander pour nous entraîner davantage dans une aventure. Une mère ne veut pas croire à la mort naturelle de son jeune fils en Suède, elle remonte le fil de ses dernières années en découvrant une part qu'elle ne connaissait pas, les divers voyages en Afrique et en Asie, un appartement à Barcelone, une frénésie de recherches, des sommes importantes qui transitent sur son compte. L'auteur de roman policier n'oublie pas de mettre à profit son talent dans le sens de l'intrigue et du suspense. Si on peut rester accroché dans ce roman qui avance à bride abattue, on regrettera l'épaisseur absente que sait donner habituellement Mankell à ses personnages. Par ailleurs, si il réussit à dénoncer l'avidité et l'hypocrisie occidentale face à la misère et aux maladies qui sévissent sur le contient africain, il n'a pas soigné la crédibilité de ses personnages, j'ai eu de la peine à croire à cette mère transformée en détective brillante.
    Malgré les regrets, j'ai lu avec plaisir ce Mankell sans policier. Peut-être parce que j'ai dévoré tous les Wallander et mon degré de tolérance reste élevé avec cet auteur qui m'a fait connaître d'inoubliables moment de grande lecture.

    21/09/2010 à 10:22 1