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8/10 Le parcours de l’auteur incite tout lecteur désireux de mieux comprendre le caractère inéluctable de certains destins à se plonger dans Rasta Gang. Philip Baker, rasta gangster, a écrit ce roman alors qu’il séjournait dans les geôles britanniques. Le traducteur de cette réédition, Thierry Marignac, croit à sa disparition lors d’une fusillade avec la police de Kingston A lire la préface de ce dernier et le récit de la rencontre du traducteur et l’auteur en cavale dans Brooklyn, la ville noire.
Dany Palmer, débarqué de la Jamaïque, vit, au début des années 70, dans le sud de New York, avec sa mère, dans un modeste appartement au sein d’un quartier où les vagues d’immigration, jamaïcaines notamment, ont fait partir la plupart des Blancs.
Avec une écriture précise, directe et sans concession, Baker montre avec réalisme l’implacable évolution des ces adolescents qui apprennent vite à braquer, tuer et dealer dans un monde où la vie n’a pas grande importance. Ce roman, noir et violent, n’oublie pas les aspects sociaux et politiques pour mieux comprendre le texte et donne une description crue de la guerre des rues dans le New York de l’époque avec 300 à 400 bandes qui avaient la gâchette facile. Cette plongée dans le monde des rastas donne une peinture saisissante et puissante d’un univers féroce.12/10/2010 à 11:01 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne)
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9/10 Un excellent roman noir, certes très dur (certaines scènes sont particulièrement violentes), mais également magnifique et riche en émotions. Son point fort est un réalisme à toute épreuve, qui va de soi étant donné le parcours personnel de l'auteur, qui sait de quoi il parle. Rasta Gang est à mes yeux un roman incontournable sur la criminalité dans les rues américaines.
18/02/2009 à 11:43 Hoel (1163 votes, 7.6/10 de moyenne)