1164 votes
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Open Bar : 1ère tournée
8/10 Annoncé comme le premier opus d'une série de BD (qui ne raconte pas une histoire), 1ère tournée est un recueil de gags sous forme de strips de quelques cases. Dans ce format, Fabcaro est en très grande forme, et son imagination débordante est en roue libre pour notre plus grand plaisir et celui de nos zygomatiques. C'est tantôt cynique, tantôt complètement loufoque, mais qu'est-ce qu'on rigole ! A savourer à petites doses, pour faire durer le plaisir.
30/04/2020 à 17:08 1
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Formica
9/10 Comme dans son récent roman Le discours, Fabcaro s'amuse ici à exorciser l'une de ses principales hantises : le repas de famille.
De son imagination débridée sortent des scènes complètement absurdes et l'humour le plus noir côtoie le nonsense à l'anglaise et les calembours passibles d'une condamnation pénale tant ils sont foireux. Si vous n'aimez pas rire, fuyez ! Sinon, achetez ce bouquin !30/04/2020 à 17:02 1
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Nada
9/10 Excellente adaptation du roman éponyme de Jean-Patrick Manchette, très fidèle qui plus est, notamment au niveau des dialogues (parfois identiques à l'original). Doug Headline, qui n'est autre que Tristan Manchette à l'état-civil, rend là un bien bel hommage à feu son père. Les dessins de Cabanes sont superbes, j'ai vraiment adhéré à son univers graphique, les choix de couleurs, les jeux de lumières maîtrisés à la perfection... L'intrigue est donc identique mais toujours aussi efficace et désespérée. J'ai lu les deux livres dans la foulée, en commençant par le roman mais à choisir, je crois bien que j'ai préféré la BD.
30/04/2020 à 16:52 2
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Sous les vents de Neptune
8/10 Un très bon Vargas (mais y en a-t-il des mauvais) où Adamsberg, en froid avec Danglard, voit ressurgir par le biais d'une affaire – une jeune fille poignardée – des démons familiaux – la mort violente de son frère. Se déroulant en grande partie au Québec, cet opus des enquêtes du célèbre commissaire fait partie des meilleurs de la série. Un vrai plaisir de lecture, du début à la fin.
30/04/2020 à 16:34 2
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Dans les griffes de la Mafia
8/10 Deuxième livre de cette série auquel j'ai joué, j'ai légèrement préféré Dans les griffes de la mafia à Dédale temporel, peut-être en partie car son univers plus polar me parle davantage que les voyages dans le temps. Le principe reste le même, les énigmes sont toujours sympa et, comme le souligne Marco (je n'en ai pas parlé dans mon vote sur Dédale temporel), les petites touches d'humour lorsqu'on fait des choix d'actions saugrenues pour voir sont bienvenues et parfois savoureuses.
Je poursuivrai avec cette série à l'occasion.30/04/2020 à 16:31 4
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Dédale temporel
8/10 Premier livre de ce type auquel je jouais. Sans être un spécialiste de l'Escape Game ni du Livre dont vous êtes le héros (j'en ai fait quelques uns période collège), j'ai trouvé que ce modèle était effectivement un bon compromis entre les deux. On se prend très rapidement au jeu et les énigmes sont d'un niveau que j'ai trouvé parfaitement adapté, ni trop faciles ni trop dures. Je lirai d'autres titres de cette série. (Ah oui, je n'ai pas utilisé du tout les fonctionnalités annexes permises via smartphone, donc je ne sais pas ce que ça apporte de plus ou pas.)
30/04/2020 à 16:27 2
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Soleil rouge
6/10 Comme Fab, j'ai eu l'impression de lire là un énième roman noir rural américain qui n'apportait pas grand chose. L'histoire est bien racontée et se suit sans déplaisir mais tout semble déjà vu, déjà lu, les personnages ne sont pas transcendants... De plus, j'ai lu ce roman à un moment où j'avais sans doute envie de lire autre chose que des histoires de trafic de méth et de péquenauds qui s'entretuent. De tout le merveilleux catalogue de Gallmeister, c'est peut-être le roman que j'ai le moins aimé à ce jour. Et le pire (enfin, le mieux pour l'éditeur), c'est qu'il n'est même pas mauvais !
30/04/2020 à 16:21 1
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Les Enfants de l'eau noire
7/10 Un roman qui rappelle par moments les Goonies, le 5e règne de Chattam ou les aventures de Tom Sawyer. Du suspense, de l'action, de l'amitié, quelques réflexions intéressantes (sur le racisme) et une dose de surnaturel. Malgré tous les ingrédients présents, la sauce ne prend pas vraiment. Un bon roman d'aventures auquel il manque un petit quelque chose pour en faire un grand texte.
30/04/2020 à 16:06 3
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Le Gardien invisible
7/10 Après un début poussif, le roman gagne en efficacité. Il y a beaucoup (trop ?) d'histoires macabres autour des protagonistes, un peu comme chez Del Arbol, et quelques longueurs par moments, mais j'ai bien aimé le personnage d'Amaia et apprendre des choses au sujet de la culture et et des croyances populaires basques. Je relirai sans doute Dolores Redondo.
30/04/2020 à 15:59 9
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La fille des brumes
7/10 Avant d’écrire des romans, Colin Bateman était connu pour ses chroniques satiriques dans la presse nord-irlandaise. Il conserve dans ses récits une grande affection pour l’humour caustique et n’hésite pas à mettre ses personnages dans des situations à la fois précaires et improbables. Certains se souviendront peut-être de l’hilarant Turbulences catholiques ou encore de La Bicyclette de la violence.
Ici, le pauvre Corrigan va vite se retrouver au cœur d’une triple intrigue qui le dépasse totalement dans un premier temps. Épaulé, il va commencer à y voir plus clair, ce qui ne va pas faciliter les choses pour autant. On peut avoir l’impression, au départ, que l’auteur part un peu dans tous les sens. Oui et non dirons-nous, car si certaines situations peuvent sembler un peu décousues, tout se tient finalement très bien et l’on se rend compte que rien n’est laissé au hasard. C’est d’ailleurs une des qualités principales de ce roman, avec l’humour qui, s’il est moins savoureux que dans d’autres titres de Colin Bateman, n’en demeure pas moins présent. Certaines scènes sont savoureuses, surtout dans le dernier tiers du livre – on pense notamment à la prestation scénique de Pongo. Les personnages sont assez délectables, à commencer par le chanteur en question, à l’égo démesuré et au nez bien poudré, et l’on ne peut parfois que compatir avec Corrigan, qui n’avait rien demandé à personne et se retrouve au cœur d’un maelström d’emmerdements dont il ne sortira pas indemne. Certaines ficelles sont parfois un peu grosses mais sont largement compensées par d’autres trouvailles et par l’énergie brute qui se dégage de l’ensemble.
Traitant tour à tour de traditions amérindiennes, de violences conjugales ou encore de réseaux de narco-trafiquants, La Fille des brumes est un roman noir bigarré comme on en voit assez peu. Pêchu et mordant, ce texte d’un auteur assez méconnu en France pourrait plaire aux amateurs de Donald Westlake, entre autres.30/04/2020 à 15:27 3
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Ne tirez que sur ordre !
6/10 Un agent spécial réputé dans sa branche, Sisco, foire totalement une mission pour le moins délicate. Alors qu'il abattait un proche du Président de la République et maquillait ça en suicide, il s'est fait surprendre par un laveur de carreaux qui parvient à prendre la fuite. S'ensuit une course contre le zigue et contre-la-montre pour que l'info ne ressorte pas et que la thèse "officielle" tienne. Toute l'agence est sur le coup, Sisco en tête, qui veut se racheter de sa boulette.
L'action est au rendez-vous du début à la fin (ouverte) de ce premier tome qui n'est que le premier épisode d'un diptyque. Le dessin, assez classique, est de qualité mais le personnage, amoral, macho et antipathique ne m'a pas plu.30/04/2020 à 14:41 3
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Red Dust
7/10 Suite à une broutille, Red Dust tue lors d'un duel un redoutable tueur à gages avec qui il partageait par hasard une diligence. Il se rend ensuite à Greenstone Falls pour en savoir plus sur Comanche, la jeune femme visée par le contrat du tueur. Celle-ci est la propriétaire du Ranch 666 et il semblerait que tous les moyens soient bons pour lui faire vendre l'exploitation, ce qu'elle refuse catégoriquement de faire.
Initiée par deux grands noms de la BD franco-belge – Greg & Hermann – en 1972, cette série qui a compté 15 épisodes jusqu'en 2002, ou tout au moins son premier tome, a quelque peu vieilli, au niveau des dessins et surtout des couleurs. L'histoire reste intéressante bien qu'on se demande dans quelle mesure Red Dust est inspiré de Lucky Luke, créé par Morris en 1947 (du décor au flegme du personnage en toute situation en passant par ses réparties cinglantes et le fait qu'il tire plus vite que son ombre, ça fait beaucoup de coïncidences, même pour un western). Sans être exceptionnelle d'originalité, l'histoire est assez riche en péripéties pour faire passer un bon moment au lecteur qui n'est pas insensible aux codes du western classique.30/04/2020 à 01:45 1
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Devil's Line tome 1
6/10 Tskukasa, étudiante japonaise, a failli être tuée par un vampire. Elle est sauvée in extremis par Anzai, membre d'une brigade spéciale chargée de contrôler les vampires et de traquer ceux qui cèdent à leurs pulsions primaires. Les vampires représentent au Japon 0,01% de la population. S'ils suivent bien leur traitement, ils sont inoffensifs, sauf s'ils voient du sang humain. Un projet de loi parle même de légaliser les mariages entre humains et vampires. Anzai, mi-humain mi-vampire, s'éprend de Tsukasa.
Pas fan de "bit lit" a priori, et encore moins connaisseur donc, mais ce manga est assez intéressant pour qu'on aille sans peine au bout du premier tome. Il y a quelques rebondissements intéressants même si la relation qui se précise entre Tsukasa et Anzai prend au moins autant de place que les traques du service spécial dont ce dernier fait partie. Le dessin, tout à fait correct dans l'ensemble, est parfois inégal au niveau des traits de certains personnages.30/04/2020 à 00:45 1
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RIP Ric
7/10 Le narrateur du début de cette nouvelle vague d'aventures de Ric Hochet est le redoutable Caméléon, qu'il a affronté à plusieurs reprises, lequel s'est introduit dans l'appartement de Ric afin de l'occire et de revêtir son apparence et son identité.
Un scénario intéressant, des références à de nombreuses enquêtes précédentes, un soupçon d'humour, quelques clins d’œil à mai 68... Les ingrédients sont réunis par Zidrou et Van Liemt pour nous faire passer un bon moment de lecture dans la droite lignée des aventures originelles de Tibet & Duchâteau.28/04/2020 à 23:51 3
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Pandémie
8/10 Après avoir passé deux semaines de classe verte en Louisiane, un groupe de lycéens canadiens et leur professeur de biologie se voient refuser l'accès à l'aéroport. Pendant leur séjour à l'écart du monde, une catastrophe s'est produite et de nombreuses personnes tombent malades avant de se mettre à muter dangereusement. Les autorités décident d'isoler les zones contaminées en construisant des murs imposants et n'exfiltrent de celles-ci que les personnes saines. Noah, visiblement infecté, se voit refuser l'autorisation de quitter le périmètre. Les autres jeunes, dont sa sœur Naïa, refusent de l'abandonner, quitte à devoir rester sur place.
J'ai beaucoup aimé le dessin, de qualité largement supérieure à ce qui se fait habituellement en matière de BD pour les ados. Le scénario est passionnant même si certains poncifs du genre sont (fatalement) au rendez-vous. Certes, il faut accepter de se laisser embarquer dans l'univers de ce virus, bien plus "SF" que notre bien connu Covid19, mais l'histoire est vraiment accrocheuse, je la suivrai avec plaisir.28/04/2020 à 22:56 3
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Contamination tome 1
7/10 Un soldat mal en point est amené à l'hôpital de Yokobashiri. La jeune médecin Suzuho Tamaki le prend en charge. Seulement, le lendemain il a disparu, l'armée est revenue le chercher et ne veut rien dire à son sujet. Plusieurs personnes avec de la fièvre et des symptômes virulents commencent à être observés, et même à décéder. Suzuho est persuadée qu'une grave épidémie a déjà commencé, ce que confirme bientôt un virologue.
Un manga d'actualité, sur fond d'épidémie mortelle, au dessin de qualité et au scénario assez classique mais néanmoins efficace. Ce premier tome fait le boulot et donne envie de savoir comment tout cela va évoluer.28/04/2020 à 22:44 3
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City of Windows
8/10 Après L'Invisible et Les Innocents, parus chez Sonatine, Robert Pobi débarque chez Les Arènes avec cet épais thriller annoncé comme « le premier d’une longue série » mettant en scène Lucas Page.
En matière de thriller, l’auteur sait visiblement y faire. Le premier chapitre, mettant en scène la double mort due au sniper, est un modèle du genre. Le lecteur est happé d’entrée et Robert Pobi ne relâche pas son étreinte, tant et si bien qu’on ne voit pas les 500 pages passer. Les quelques temps plus calmes, qui nous apprennent à en savoir plus sur Lucas, sont intéressants car le personnage lui-même est atypique. Enfant « spécial » qui a changé de famille plusieurs fois, il est désormais lui-même le patriarche d’une famille composée de nombreux enfants accueillis avec sa nouvelle épouse, chirurgienne pédiatrique, qu’il a rencontrée dans le cadre de sa rééducation. Ayant perdu l’usage d'une jambe, d'un bras et d'un œil après le drame qui aurait dû le tuer mais dont il s’est miraculeusement sorti après un long coma, Lucas Page est décidément un personnage étonnant et attachant. Le lecteur pourra éventuellement trouver certaines scènes peu crédibles mais pardonnera facilement ces quelques facilités tant le rythme est soutenu et les fausses pistes abondantes et ingénieuses.
Redoutable d’efficacité et mettant en scène un personnage charismatique, City of Windows est un thriller convaincant qui donne envie de poursuivre l’aventure aux côtés de Lucas Page.28/04/2020 à 11:59 13
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La Voie fiscale
Stephen Desberg, Bernard Vrancken
6/10 – Vous... Vous avez lu tout ça dans sa dernière déclaration fiscale ?
– Oui. Le reste, Loewenstein me l'apprendra lui-même. Montrez-moi vos frais professionnels, Cheney, et je vous dirai qui vous êtes !
Paru au siècle dernier (1999), La voie fiscale est le premier opus d'I.R.$. une série toujours en cours 21 ans plus tard après... 21 tomes. On y faisait la connaissance de Larry B. Max, un brillant inspecteur de l'Internal Revenue Service, l'agence gouvernementale des États-Unis qui collecte l'impôt et fait respecter les lois fiscales. C'est surtout ce dernier volet qui concerne Larry, qui traque les fraudeurs avec des moyens à faire pâlir le F.B.I.
Dessins franco-belges classiques, scénario solide, action à gogo, rebondissements multiples... : le parallèle avec les Largo Winch et autres XIII est assez facile à faire. Seulement, Larry n'a pas l'ombre de leur charisme ou de leur profondeur. Son côté playboy américain "parfait" est assez horripilant, une espèce de sous-James Bond, les gadgets en moins. Dans cet opus, certaines répliques, en pleine fusillade, prêtent également à sourire. Heureusement, l'intrigue est efficace et donne même envie de poursuivre l'aventure.27/04/2020 à 23:09 3
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Fool's Paradise tome 1
8/10 Un dessin classique mais un scénario plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord, pour le moins retors, et qui nous livre quelques rebondissements pas piqué des hannetons. Ajoutez à cela quelques réflexions intéressantes sur la peine de mort, la réinsertion des criminels ou la manipulation des foules, et vous obtenez un passionnant premier épisode. Les trois autres tomes de cette série de manga (qui en compte 4) seront-ils à la hauteur de ce début ?
27/04/2020 à 22:16 3
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Olena
Christophe Alliel, Aurélien Ducoudray
6/10 Le cadre – la révolution ukrainienne de 2014 – est intéressant et le dessin plutôt bon. Dommage que le scénario soit souvent assez invraisemblable (la scène avec les mémés par exemple), l'histoire aurait sans doute gagné à être plus réaliste. Curieux de lire la fin cependant.
26/04/2020 à 16:30 2